Texte intégral
I - 2013 : FIN DE L'AGRICULTURE EUROPEENNE
Au 1er janvier 2014 au plus tard, l'agriculture européenne se sera écrasée sur cinq murs, tous situés au même niveau temporel de 2013.
1°) Le mur budgétaire
La programmation du budget européen a été faite pour 2007 ? 2013. Au-delà de cette date, il n'y a plus de perspectives financières.
Certes, le Parlement européen, élu en 2009, sera chargé d'adopter les perspectives financières de 2014 à 2019 ou de 2014 à 2021. Mais nous savons déjà qu'il existe une ultra majorité composée des pays de l'Europe du nord pour réduire les crédits agricoles à un simple financement d'un vague aménagement du territoire rural.
2°) Le mur financier
Le 18 décembre 2005, à la 6ème Conférence ministérielle à Hong Kong, Peter Mandelson a accepté de supprimer définitivement les aides européennes aux exportations agricoles. Certes, cela ne représente que moins de 5 milliards d'euros par an. Mais dans un secteur comme la viande bovine par exemple c'est très important pour résister au dumping social, environnemental, phytosanitaire et foncier des pays notamment du Pacifique sud.
3°) Le mur douanier
En septembre 1986, François Guillaume, alors ministre de l'agriculture du deuxième gouvernement Jacques Chirac, a fait l'erreur tragique, à Punta del Este en Uruguay, d'accepter pour la première fois depuis 1947 l'inscription de l'agriculture dans les négociations de l'OMC. À partir de cette date-là, les barrières douanières protégeant l'agriculture européenne ont été condamnées. C'est la préférence communautaire qui a commencé à être éliminée.
Ce processus va s'achever avec le cycle de négociations commerciales en cours appelé « Cycle de Doha ».
Déjà, à Hong Kong, la pression du Brésil a été terrible. Après avoir cédé sur nos restitutions aux exportations, Peter Mandelson, à partir du mois d'avril, va céder sur les barrières douanières. La fin de la préférence communautaire est programmée et notre agriculture ne pourra pas survivre à l'accord de baisse massive de la protection douanière que la Commission européenne va entériner au cours des négociations de l'OMC en cours.
4°) Le mur des quotas laitiers
En 2013, c'est la fin des quotas laitiers. Ces quotas, inventés par Michel Rocard lorsqu'il était ministre de l'agriculture, ont eu certes des effets négatifs avec la disparition de milliers d'élevages. Mais pour les élevages qui ont subsisté, ils représentent une sorte de RMI agricole. Leur disparition en 2013 marquera la disparition d'une grande partie des élevages restants.
5°) Le mur démographique
La génération actuelle d'agriculteurs termine sa vie professionnelle, là encore, vers 2013. Pour assurer le renouvellement, il faudrait, en France, l'installation de 15 000 jeunes agriculteurs par an. Après être tombés à 8 000 installations par an, nous sommes maintenant dans la zone des 6 000.
Autrement dit, le tissu agricole français est en train de se détruire définitivement. Nous ne pourrons plus reconstituer un peuple de paysans pour de nombreuses raisons. Notamment parce que le coût du foncier, sous l'effet par exemple de l'immigration des 3èmes âges de l'Europe du nord, ne permet plus financièrement à nos jeunes de s'installer sur des fermes rachetées par des Anglais, Néerlandais ou Belges. Et ensuite, pourquoi s'installer puisque le marché européen de l'agriculture est offert, dans le cadre des négociations de l'OMC, aux exportations des Etats agricoles du Pacifique ?
Cette situation est connue et vécue par le monde agricole. D'autant que s'ajoutent d'autres éléments comme la fin des quotas de sucre et donc de l'amputation massive de la production betteravière européenne. Il en va de même pour la production maraîchère et fruitière en pleine crise, et pour la production avicole frappée de plein fouet par la grippe aviaire.
La priorité nationale absolue pour l'agriculture et le monde agricole dont la disparition serait, bien plus que la disparition des charbonnages, des aciéries et de l'industrie, un désastre national.
II - 2007 : UN ESPOIR BASE SUR LES 5 MILLIONS DE VOIX AGRICOLES ET RURALES
Un espoir subsiste ; Les 5 millions de voix agricoles et rurales peuvent peser d'un poids décisif en 2007. Dans le but de les mobiliser, je participerai à un certain nombre d'actions de terrain.
A - Le bus JMLP pour les vignerons au printemps 2006
Compte tenu de la tragédie que vit le monde viticole du sud de la France, j'annonce le départ d'un bus viticole pour sillonner le vignoble méridional. Il parcourra les grands villages essentiels et les grandes caves coopératives essentielles. Il partira d'Avignon pour aller jusqu'à Perpignan en suivant le grand axe viticole Béziers-Narbonne et peut-être au-delà vers tous les vignobles du Grand sud.
Jean-Claude Martinez, député au Parlement Européen, conduira toute cette opération sur le terrain.
Le calendrier de cette opération s'étalerait sur un mois maximum avec un démarrage mi-avril, fin-avril 2006.
Cette opération permettra de distribuer un journal intitulé « Le vigneron national » où seront développés deux points :
* Vignerons : qu'est-ce qui vous arrive ?
* Vignerons : la solution pour en sortir.
Cet autobus véhiculera les conseillers régionaux Languedoc-Roussillon et des conseillers régionaux PACA essentiellement du département viticole du Vaucluse.
B - Un bus JMLP pour les paysans à l'automne 2006
J'annonce également une deuxième tournée à l'automne 2006 dans tous les villages ruraux et, pour l'essentiel, les départements du Massif Central.
Cette tournée comportera un bus avec covering. Là aussi, il y aura deux fourgonnettes qui distribueront un journal intitulé « Le paysan national » qui développera notre programme agricole.
Cette tournée est prévue en octobre-novembre.
À chaque étape journalière, il y aura un point presse.
Ce bus amènera, en fonction des étapes, les conseillers régionaux de la région Centre et des départements limitrophes du Centre.
Ces actions ponctuelles se dérouleront dans le cadre d'une campagne plus générale 2006-2007 axée sur le thème : L'agriculture, Priorité Nationale Absolue.Source http://www.frontnational.com, le 7 mars 2006
Au 1er janvier 2014 au plus tard, l'agriculture européenne se sera écrasée sur cinq murs, tous situés au même niveau temporel de 2013.
1°) Le mur budgétaire
La programmation du budget européen a été faite pour 2007 ? 2013. Au-delà de cette date, il n'y a plus de perspectives financières.
Certes, le Parlement européen, élu en 2009, sera chargé d'adopter les perspectives financières de 2014 à 2019 ou de 2014 à 2021. Mais nous savons déjà qu'il existe une ultra majorité composée des pays de l'Europe du nord pour réduire les crédits agricoles à un simple financement d'un vague aménagement du territoire rural.
2°) Le mur financier
Le 18 décembre 2005, à la 6ème Conférence ministérielle à Hong Kong, Peter Mandelson a accepté de supprimer définitivement les aides européennes aux exportations agricoles. Certes, cela ne représente que moins de 5 milliards d'euros par an. Mais dans un secteur comme la viande bovine par exemple c'est très important pour résister au dumping social, environnemental, phytosanitaire et foncier des pays notamment du Pacifique sud.
3°) Le mur douanier
En septembre 1986, François Guillaume, alors ministre de l'agriculture du deuxième gouvernement Jacques Chirac, a fait l'erreur tragique, à Punta del Este en Uruguay, d'accepter pour la première fois depuis 1947 l'inscription de l'agriculture dans les négociations de l'OMC. À partir de cette date-là, les barrières douanières protégeant l'agriculture européenne ont été condamnées. C'est la préférence communautaire qui a commencé à être éliminée.
Ce processus va s'achever avec le cycle de négociations commerciales en cours appelé « Cycle de Doha ».
Déjà, à Hong Kong, la pression du Brésil a été terrible. Après avoir cédé sur nos restitutions aux exportations, Peter Mandelson, à partir du mois d'avril, va céder sur les barrières douanières. La fin de la préférence communautaire est programmée et notre agriculture ne pourra pas survivre à l'accord de baisse massive de la protection douanière que la Commission européenne va entériner au cours des négociations de l'OMC en cours.
4°) Le mur des quotas laitiers
En 2013, c'est la fin des quotas laitiers. Ces quotas, inventés par Michel Rocard lorsqu'il était ministre de l'agriculture, ont eu certes des effets négatifs avec la disparition de milliers d'élevages. Mais pour les élevages qui ont subsisté, ils représentent une sorte de RMI agricole. Leur disparition en 2013 marquera la disparition d'une grande partie des élevages restants.
5°) Le mur démographique
La génération actuelle d'agriculteurs termine sa vie professionnelle, là encore, vers 2013. Pour assurer le renouvellement, il faudrait, en France, l'installation de 15 000 jeunes agriculteurs par an. Après être tombés à 8 000 installations par an, nous sommes maintenant dans la zone des 6 000.
Autrement dit, le tissu agricole français est en train de se détruire définitivement. Nous ne pourrons plus reconstituer un peuple de paysans pour de nombreuses raisons. Notamment parce que le coût du foncier, sous l'effet par exemple de l'immigration des 3èmes âges de l'Europe du nord, ne permet plus financièrement à nos jeunes de s'installer sur des fermes rachetées par des Anglais, Néerlandais ou Belges. Et ensuite, pourquoi s'installer puisque le marché européen de l'agriculture est offert, dans le cadre des négociations de l'OMC, aux exportations des Etats agricoles du Pacifique ?
Cette situation est connue et vécue par le monde agricole. D'autant que s'ajoutent d'autres éléments comme la fin des quotas de sucre et donc de l'amputation massive de la production betteravière européenne. Il en va de même pour la production maraîchère et fruitière en pleine crise, et pour la production avicole frappée de plein fouet par la grippe aviaire.
La priorité nationale absolue pour l'agriculture et le monde agricole dont la disparition serait, bien plus que la disparition des charbonnages, des aciéries et de l'industrie, un désastre national.
II - 2007 : UN ESPOIR BASE SUR LES 5 MILLIONS DE VOIX AGRICOLES ET RURALES
Un espoir subsiste ; Les 5 millions de voix agricoles et rurales peuvent peser d'un poids décisif en 2007. Dans le but de les mobiliser, je participerai à un certain nombre d'actions de terrain.
A - Le bus JMLP pour les vignerons au printemps 2006
Compte tenu de la tragédie que vit le monde viticole du sud de la France, j'annonce le départ d'un bus viticole pour sillonner le vignoble méridional. Il parcourra les grands villages essentiels et les grandes caves coopératives essentielles. Il partira d'Avignon pour aller jusqu'à Perpignan en suivant le grand axe viticole Béziers-Narbonne et peut-être au-delà vers tous les vignobles du Grand sud.
Jean-Claude Martinez, député au Parlement Européen, conduira toute cette opération sur le terrain.
Le calendrier de cette opération s'étalerait sur un mois maximum avec un démarrage mi-avril, fin-avril 2006.
Cette opération permettra de distribuer un journal intitulé « Le vigneron national » où seront développés deux points :
* Vignerons : qu'est-ce qui vous arrive ?
* Vignerons : la solution pour en sortir.
Cet autobus véhiculera les conseillers régionaux Languedoc-Roussillon et des conseillers régionaux PACA essentiellement du département viticole du Vaucluse.
B - Un bus JMLP pour les paysans à l'automne 2006
J'annonce également une deuxième tournée à l'automne 2006 dans tous les villages ruraux et, pour l'essentiel, les départements du Massif Central.
Cette tournée comportera un bus avec covering. Là aussi, il y aura deux fourgonnettes qui distribueront un journal intitulé « Le paysan national » qui développera notre programme agricole.
Cette tournée est prévue en octobre-novembre.
À chaque étape journalière, il y aura un point presse.
Ce bus amènera, en fonction des étapes, les conseillers régionaux de la région Centre et des départements limitrophes du Centre.
Ces actions ponctuelles se dérouleront dans le cadre d'une campagne plus générale 2006-2007 axée sur le thème : L'agriculture, Priorité Nationale Absolue.Source http://www.frontnational.com, le 7 mars 2006