Texte intégral
Q- Le plan de réintroduction des ours dans les Pyrénées qui prévoyait d'en relâcher cinq d'ici l'été va-t-il aller à son terme ou au contraire va-t-il s'interrompre sous la pression des opposants ? La question se pose maintenant vu la tournure des évènements avec notamment ces pots de miel mélangés à du verre pilé que l'on a retrouvé dans le secteur de Bagnères de Bigorre, là où Fransca, le deuxième ours avait été lâché le 28 avril. Sur le terrain, c'est la mobilisation générale, les opposants à l'ours sont sur le qui-vive dans les secteurs susceptibles d'accueillir un nouveau plantigrade. L'heure n'est plus à la discussion mais à l'action voire aux exactions. Vous décidez quoi finalement ?
R- Je décide simplement de suspendre les captures jusqu'à la décision du Conseil d'Etat qui doit normalement intervenir le 6 mai alors qu'il était prévu pour le 12 mai.
Q- Une suspension, ce n'est pas un arrêt...
R- C'est bien une suspension, ce n'est pas un arrêt. Les captures pourraient reprendre si la décision du Conseil d'Etat nous était favorable. Par contre, je dois quand même vous dire la vérité, je reste extrêmement inquiète des remontées que j'ai du terrain, situations extrêmement tendues évidemment - des pots de miel en quantité avec verres brisés, là nous avons porté plainte - et ensuite un des monuments aux morts d'une petite ville à côté de Massat qui s'appelle hyères a été tagué.
Q- Est-ce que finalement la décision du Conseil d'Etat changera
quelque chose à la donne face à la détermination des anti-ours ?
R- Non, à mon avis, moi je veux respecter la décision du Conseil d'Etat. Donc je l'attends puisqu'elle est avancée. Ma priorité est évidente, c'est quand même que je suis là pour le renforcement de la population oursine et en tout cas surtout pas pour les faire mourir. Donc il est évident qu'une fois la décision du Conseil d'Etat, je me reposerais la question par rapport au climat et par rapport aux remontées que j'aurai du terrain. Et je prendrai donc après cette décision. Si le Conseil nous est favorable, c'est là où je devrais enclencher une deuxième étape, une phase d'analyse de la situation, mais en tout cas pour moi, il est hors de question de mettre les bêtes en danger.
Q- Est-ce que finalement, vous pensez avoir bien évalué la détermination des opposants à la réintroduction des ours ?
R- Je pense simplement qu'ils sont peu nombreux, je le dis clairement,mais qu'ils sont complètement déraisonnables, excités parce que vous savez que quand on attaque un monument aux morts, je pense qu'il n'y a plus rien à espérer.
Q- C'est-à-dire que pour vous, il n'est pas pensable d'entamer le dialogue ?
R- Ce dialogue pendant un an, j'ai voulu le tenir. Je suis allé à Arbas et je suis arrivé très tôt le jour où nous devions lâcher Palouma, je suis arrivé à 14 heures. S'ils m'avaient demandé un rendez-vous, je les aurais reçus. Donc ils n'ont pas envie du tout de dialoguer.
Q- Et quid de Palouma et Fransca...
R- Palouma et Fransca, nous les suivons bien, ils se portent bien.
Q- Et donc ils vont rester...
R- Ils resteront, il est hors de question de les reconduire à la frontière, ça je vous le dis tout de suite.Source: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 mai 2006
R- Je décide simplement de suspendre les captures jusqu'à la décision du Conseil d'Etat qui doit normalement intervenir le 6 mai alors qu'il était prévu pour le 12 mai.
Q- Une suspension, ce n'est pas un arrêt...
R- C'est bien une suspension, ce n'est pas un arrêt. Les captures pourraient reprendre si la décision du Conseil d'Etat nous était favorable. Par contre, je dois quand même vous dire la vérité, je reste extrêmement inquiète des remontées que j'ai du terrain, situations extrêmement tendues évidemment - des pots de miel en quantité avec verres brisés, là nous avons porté plainte - et ensuite un des monuments aux morts d'une petite ville à côté de Massat qui s'appelle hyères a été tagué.
Q- Est-ce que finalement la décision du Conseil d'Etat changera
quelque chose à la donne face à la détermination des anti-ours ?
R- Non, à mon avis, moi je veux respecter la décision du Conseil d'Etat. Donc je l'attends puisqu'elle est avancée. Ma priorité est évidente, c'est quand même que je suis là pour le renforcement de la population oursine et en tout cas surtout pas pour les faire mourir. Donc il est évident qu'une fois la décision du Conseil d'Etat, je me reposerais la question par rapport au climat et par rapport aux remontées que j'aurai du terrain. Et je prendrai donc après cette décision. Si le Conseil nous est favorable, c'est là où je devrais enclencher une deuxième étape, une phase d'analyse de la situation, mais en tout cas pour moi, il est hors de question de mettre les bêtes en danger.
Q- Est-ce que finalement, vous pensez avoir bien évalué la détermination des opposants à la réintroduction des ours ?
R- Je pense simplement qu'ils sont peu nombreux, je le dis clairement,mais qu'ils sont complètement déraisonnables, excités parce que vous savez que quand on attaque un monument aux morts, je pense qu'il n'y a plus rien à espérer.
Q- C'est-à-dire que pour vous, il n'est pas pensable d'entamer le dialogue ?
R- Ce dialogue pendant un an, j'ai voulu le tenir. Je suis allé à Arbas et je suis arrivé très tôt le jour où nous devions lâcher Palouma, je suis arrivé à 14 heures. S'ils m'avaient demandé un rendez-vous, je les aurais reçus. Donc ils n'ont pas envie du tout de dialoguer.
Q- Et quid de Palouma et Fransca...
R- Palouma et Fransca, nous les suivons bien, ils se portent bien.
Q- Et donc ils vont rester...
R- Ils resteront, il est hors de question de les reconduire à la frontière, ça je vous le dis tout de suite.Source: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 mai 2006