Déclaration de M. Léon Bertrand, ministre du tourisme, sur l'action menée aux niveaux national et international contre l'exploitation sexuelle des enfants par les touristes, à l'Assemblée nationale le 28 juin 2006.

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Circonstance : Question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 28 juin 2006

Texte intégral

Plus de trois millions d'enfants dans le monde sont victimes d'exploitation sexuelle par les touristes. La France, par ailleurs première destination touristique mondiale, se doit de mener une action pilote, et effectivement, depuis trois ans, nous organisons la prévention, la répression et une action internationale.
La prévention dépend de plusieurs ministères et doit commencer par l'éducation des enfants, la formation des jeunes qui choisissent les métiers du tourisme et la sensibilisation des professionnels. Dix-huit des principaux opérateurs touristiques ont signé une charte pour un tourisme respectueux des droits de l'enfant et pour mieux informer sur les risques encourus pour ces délits commis à l'étranger.
En second lieu, la loi sur les violences conjugales votée le 23 mars dernier a durci les sanctions. Ainsi, le juge français pourra désormais recueillir les empreintes génétiques d'un Français condamné à l'étranger et prononcer une peine complémentaire d'interdiction de sortie du territoire national.
Sur le plan international, nous avons désigné comme référent dans chaque ambassade l'officier de sécurité intérieure, qui sera le relais des autorités judiciaires, et offrira un appui aux associations et une aide aux victimes. Six pays pilotes ont été choisis, le Brésil, le Maroc, la République dominicaine, le Sénégal, la Thaïlande, l'Indonésie. En septembre, nous poursuivrons dans cette voie.
Sur le plan européen, à Malte, à Vienne, dans une prochaine réunion à Bruxelles, j'ai et je vais proposer la relance de la politique européenne pour élaborer une charte commune et créer un site Internet à accès restreint.
Le gouvernement agit. Je remercie également les ONG et les professionnels qui s'impliquent dans cette action, souvent bénévolement. Partout dans le monde, les enfants ont droit au même respect que les nôtres.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juillet 2006