Conseil des ministres du 1er août 2006. Le bilan de la mise en oeuvre de la loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises.

Prononcé le 1er août 2006

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales a présenté une communication relative au bilan de la mise en oeuvre de la loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises.
La loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises avait pour objectif de faciliter la création et la transmission des entreprises, instrument essentiel de la bataille pour l'emploi, et de moderniser les relations commerciales, en renforçant la place des fournisseurs, en particulier des PME, dans la négociation, et en donnant en contrepartie aux distributeurs plus de liberté pour la fixation du prix de revente au consommateur.
Un an après l'entrée en vigueur de la plus grande part de ce dispositif, les objectifs qui étaient poursuivis sont largement atteints.
1) La création d'entreprise poursuit son accélération. Elle est passée d'un niveau bas - 175 000 créations annuelles entre 1990 et 2002 -, à plus de 225 000 créations d'entreprises nouvelles en 2005. Cette tendance s'accentue depuis l'entrée en vigueur de la loi PME, avec un rythme de 230 000 créations annuelles enregistrées à mi-2006. Dans son rapport 2005, la Banque Mondiale a classé la France au premier rang des pays pour les réformes en faveur de la création d'entreprises.
2) La transmission d'entreprises est facilitée. Le Gouvernement a mis fin à l'une des principales difficultés rencontrées pour la pérennité des petites et moyennes entreprises, à travers une réforme fiscale sans précédent. La loi du 2 août 2005 a instauré par ailleurs le tutorat entre le cédant d'une entreprise et son repreneur, afin de permettre le transfert d'expérience nécessaire à une transmission réussie. Cette loi complète ce dispositif par une prime de transmission à la charge de l'Etat, dont le décret d'application sortira à la rentrée. 600 000 entreprises doivent être transmises dans les dix ans qui viennent.
3) Les PME créent massivement des emplois. Les secteurs où les PME sont les plus présentes, comme celui de la construction ou les services aux entreprises, sont aussi les plus dynamiques. Parmi les 225 000 entreprises créées en 2005, 35% l'ont été par un ancien demandeur d'emploi. Si l'on tient compte des salariés que ces nouvelles entreprises embauchent, au total, le nombre d'emplois résultant de la création d'entreprises dépasse 130 000 en 2005.
4) La modernisation des relations commerciales, à travers la réforme de la loi Galland, atteint ses objectifs. L'inflation annuelle des prix des produits de grandes marques est passée de +4,0% par an en mai 2003 à -0,1% par an aujourd'hui. Quatre points d'inflation en moins sur un volume de consommation de plus de 60 milliards d'euros représentent 2,4 milliards d'euros de pouvoir d'achat restitués au consommateur dès 2006. Parallèlement, la part de marché des produits de PME dans le chiffre d'affaires des grandes et moyennes surfaces a augmenté de 2,5% en un an.