Rapport politique de M. Yann Wehrling, secrétaire national des Verts, sur les thèmes de campagne des Verts en vue des élections présidentielle et législatives de 2007, notamment Les Verts et la gauche, Paris le 16 septembre 2006.

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Circonstance : Conseil national inter-régional des Verts (CNIR) à Paris les 16 et 17 septembre 2006

Texte intégral

Chères amies, chers amis,
Ce CNIR, à peine 3 semaines après les Journées d'été, me donne envie, pour commencer, de redire que ces journées d'été ont été une réussite. Je tiens une nouvelle fois à remercier chaleureusement celles et ceux auxquels on doit ce succès. Merci aux Verts de Basse Normandie et aux employés du siège à Paris.
4 jours de travaux et d'ateliers, qui, chaque année, approfondissent notre programme, le détaillent, le précisent, le creusent. Nous montrons à chaque fois que nous sommes mieux disant en matière d'écologie. Voilà 20 ans, nous avons fait les idées d'aujourd'hui. Aujourd'hui, nous continuons, nous faisons les idées de demain.
Réjouissons-nous, depuis quelques temps, l'écologie devient un sujet de campagne. Enfin dirons-nous ! Et oui, une longue lutte est en train d'être gagnée : celle de la prise de conscience. En vérité, les réalités d'aujourd'hui nous aident. Climat déréglé, biodiversité gravement rabotée, eau de plus en plus polluée, OGM qui se disséminent à notre insu, précarités en hausse, sans-papiers toujours sans solutions durables, ... la liste est longue.
L'écologie comme sujet de campagne en 2007 ? Avons-nous déjà connu cela par le passé ? Souvent à la marge des débats, souvent en clignotant ou en frémissement de renouveau du débat politique, l'écologie n'a jamais vraiment été en France un sujet majeur, bien qu'émergeant.
Et pourtant, depuis quelques semaines, il se passe quelque chose. L'émotion ressentie par bien des militants à Coutances le dimanche matin de nos Journées d'été n'avait rien d'anecdotique. Nous sentons tous que nos idées commencent à avoir un poids nouveau.
Un poids nouveau, car les sujets s'imposent dans l'actualité et l'attention se tourne vers nous pour entendre nos réponses.
Dans les jours qui viennent, les prévisionnistes météo craignent une nouvelle canicule : fin septembre ! Les pluies torrentielles succèdent à une nouvelle sécheresse en 2006, à propos de laquelle nous avons une nouvelle fois dénoncé l'irrigation insensée des maïs et qui me vaut d'ailleurs un procès en diffamation vendredi prochain de la part d'un des plus gros percepteurs de prime PAC, le sénateur UMP Rémi Pointereau, grand anti-écolo bien connu.
Qui parle d'eau, pense à ces grandes multinationales qui cherchent par ailleurs à nous vendre de l'incinération pour gérer nos déchets. Il y a quelques jours, le 6 septembre dernier, c'était la journée internationale contre l'incinération. Moment pour les Verts de rappeler notre opposition à ce que j'appelle « la plus mauvaise manière de traiter les déchets ». Partout, les gens se mobilisent car ils ne croient pas aux vertus des filtres qui piégeraient tout. Ils ont raison, c'est faux. À Lyon, le plus gros incinérateur d'Europe est en projet, dans un secteur qui est déjà sinistré. C'est là que je suis allé dire notre opposition à l'incinération. À Lyon, comme à Fos sur mer, les habitants ont une résistance incroyable. À Fos, le projet est en suspens, notamment grâce à la découverte d'une cinquantaine de plans de Lys de mer, une espèce protégée. Au-delà de l'image qui ne manque pas de poésie, je constate que le débat sur les dangers avérés de l'incinération n'a pas été ouvert. Pourtant le nombre de substances produite par les incinérateurs font froid dans le dos. Le coût faramineux de l'incinération n'est pas posé. Le débat sur la production de déchet est, comme d'habitude, resté clos. Et pourtant, à Fribourg, en Allemagne, on produit environ 100 kilos de déchets par habitants et par an. En France, en moyenne, on en produit 350.
Cette semaine, nous apprenions que des OGM interdits en Europe contaminaient à notre insu un riz importé. En même temps, Gilles Lemaire nous mobilise la semaine prochaine pour dénoncer l'acharnement judiciaire dont il fait l'objet dans la lutte qu'il mène, avec nous tous, contre les essais d'OGM en plein champ. Acharnement judiciaire et politique puisque l'UMP continue son travail au service de grands groupes semenciers alors même qu'une très large majorité des français ne veulent pas d'OGM.
Et pendant ce temps, toute l'énergie de notre parlement se porte sur le choix industriel de la fusion SUEZ GDF. On aurait pu se dire que la question de l'énergie allait pouvoir permettre de se poser la question du climat et du pétrole. Au lieu de cela, on s'empoigne sur du patriotisme industriel. Une fois de plus, les questions qui nous semblent essentielles sont mise au placard. Les Verts tiennent, en matière de politique industrielle de l'énergie, à préserver un bon service public de l'énergie et des orientations claires vers du renouvelable, de l'économie et de l'efficacité. On ne peut plus voir les choses de manières sectorisées. Nous voulons que les choses soient réfléchies dans une logique énergétique durable. Et puis, qu'il est dérisoire de vouloir traiter ce sujet à l'échelle nationale. On le voit bien, le patriotisme économique, ça ne marche pas. Il n'y a plus de place pour les bricolages nationaux alors que tout se passe maintenant au moins à l'échelle continentale. Il faut une politique énergétique européenne. La France doit être moteur dans ce dossier européen, en plaidant pour une orientation durable, et donc évidemment non nucléaire.
Sur les 1000 de Cachan. Quelques jours après leur expulsion et la manifestation de soutien de samedi dernier où nous avons été très mobilisés, la situation des expulsés reste bloquée, tant sur le volet des régularisations, que sur celui du logement ou encore celui de l'accès à l'école pour les enfants. J'ai pu rencontrer il y a deux jours à Montreuil Jean-Baptiste Eyraud de Droit au Logement. Je lui ai assuré notre plein et entier soutien dans cette bagarre et le collectif des 1000 de Cachan a besoin de nous tous, élus comme militants. Enfermés, les enfants notamment vivent une situation insupportable. Appuyons l'idée de la réquisition des locaux du CEA à Limeil-Brévannes. Les locaux du CEA...il y a de plus quelque chose de tout particulièrement symbolique qui doit interpeller les écolos et anti-nucléaire que nous sommes ! Nous n'aurions pu trouver plus bel exemple de lien entre deux combats qui nous tiennent tant à coeur ! Au delà des petites actions de soutien qu'on peut faire en allant les voir, en aidant les enfants notamment, restons mobilisés car il est certain qu'une autre manifestation aura lieu dans les prochains jours. Dans ce dossier, face aux ambiguïté de la plupart des forces politiques, nous sommes les seuls à proposer la régularisation des sans-papiers, le droit de vote des résidents étrangers à toutes les élections, et un traitement des questions d'immigration non plus par le ministère de l'intérieur mais par un ministère de la coopération. Ce n'est pas audacieux, c'est tout simplement réaliste et humaniste.
Cette présence sur tous ces dossiers montre bien à quel point les Verts sont utiles. Et quand on me parle d'utilité dans le vote, j'ai envie de demander à chacun sa définition du mot utile ? Quand on ne change pas le monde, est-on utile en politique ? Ce qui est paradoxal, c'est qu'en même temps, on nous dénigre, on nous remet dans le bocal de nos divisions, on explique que si l'écologie est décidément bien, les écologistes le sont bien moins. Et pour tout dire, à force, ça atteint le moral et cela doit nous interroger.
C'est bien pour cela que je crois et continuerai de me battre longtemps pour que les Verts soient le pivot des convergences de toutes celles et tous ceux qui, dans ce pays, défendent un grand bout ou un petit bout de nos idées. Ne pinaillons pas. Personne ne comprendrait qu'on ne prenne pas nos responsabilités de parti écologiste dont personne ne peut aujourd'hui contester la légitimité historique et politique.
Certains, dans les autres partis ne s'y sont pas trompés mais le vert chez eux, c'est un opportunisme électoral qui teinte de plus en plus fortement leur discours... pas une conviction dans l'action... du moins attend-on qu'ils nous le prouvent. Car, comme en amour, l'écologie ce ne sont pas des mots, ce sont des actes.
Le pire sur ce terrain : Nicolas Sarkozy. Il devient lui aussi écolo ! Menant sa campagne au frais de l'Etat, se déplaçant avec l'argent de nos impôts, (et il faudra que la commission des comptes de campagne nous dise en toute transparence comment ces déplacements sont intégrés dans ses comptes de campagne), il parle maintenant de fiscalité verte ! Mais il y a quelque chose d'indécent à le voir se moquer aussi ouvertement du monde. Il aligne les propositions sur une fiscalité verte. Mais n'est-il pas numéro 2 du gouvernement ? N'est-il pas président du parti au pouvoir ? Y a-t-il homme qui détienne plus de pouvoir dans ce pays aujourd'hui ? Alors que veulent dire ces propos ? je suis au pouvoir, je veux y rester, et je resterai un témoin compassionnel et passif d'une planète mourante. Je propose à Nicolas Sarkozy de renoncer à la présidentielle et de faire des films comme Al Gore car on est décidément pas meilleur écologiste qu'en ayant été ex-futur président d'un Etat.
La campagne présidentielle qui est devant nous sera celle qui opposera l'écologie compassionnelle à l'écologie pratique et concrète. Le blabla écolo généraliste, ça suffit. On veut des lois contraignantes, des politiques fiscales qui transforment notre économie en économie verte, on veut des politiques industrielles qui créent des centaines de milliers d'emplois dans les énergies renouvelables et le logement HQE, on veut une politique agricole qui nous donne de la bonne bouffe et qui cesse d'empoisonner et de gaspiller l'eau.... Et puis, on veut aussi la régularisation des sans-papiers, on veut une politique d'immigration détachée d'une vision policière, généreuse et portée par une vision de coopération nord-sud, ....on veut la proportionnelle ! C'est tout ça et bien d'autres choses que nous martèlerons.
Et, face à un PS qui, ce matin même, se fait une montée de fièvre présidentialiste, nous redisons nous de notre côté que la gauche ne gagnera que si elle sait répondre avec précision et ambition aux attentes de notre pays aujourd'hui, tant sur le volet social qu'environnemental. Les négociations doivent continuer, mais attention, ne perdons pas trop de temps. Ce qui est sur la table aujourd'hui n'a ni souffle, ni ambition. Oui, nous voulons un accord électoral, mais aussi un accord sur le programme de mandature. Nous avons joué carte sur table avec nos partenaires de gauche dès le départ. Sans engagements clairs et concrets pour faire de l'écologie un moteur fort de changement dans ce pays, le vert ne teintera pas la gauche en 2007 ...
Nous avons une candidate à la présidentielle. Dans quelques semaines, nous aurons des candidats aux législatives dans la plupart des 577 circonscriptions. Nous serons en ordre de marche. La campagne démarre. Et, dès le lendemain de ce CNIR, je proposerai que soit progressivement mis à disposition sur notre site internet une vingtaine de fiches argumentaires, disponibles pour tous, pour faire cette campagne que nous voulons résolument sur le fond, les idées, marquer la différence pour montrer que les Verts, c'est du concret, des idées nouvelles, des idées qui changent vraiment les choses.
Car le seul message qui s'entende est le rapport de force. Attelons-nous à la seule tâche qui vaille vraiment : faire masse derrière quelques idées force. Au regard des enjeux climatiques, du pétrole, de l'eau, de la biodiversité, de la pauvreté chez nous et dans le monde avec son cortège de précarités en tout genre, des sans papiers qui ne sont que la partie visible d'un fossé nord-sud qu'on ne veut pas voir, .... Face à tous ces défis sur lesquels nous nous battons depuis des décennies, nous écolos, nous devons faire masse.
Les Verts ont, dans la période, un rôle tout particulier à jouer. Nous sommes un parti politique écologiste, nous avons une longue histoire, les militants sont des sommes d'engagements individuels de longue date pour bien d'entre nous, nos élus, en nombre aujourd'hui, font, souvent trop discrètement, avancer l'écologie dans les politiques municipales ou régionales, nous sommes une des briques de l'édifice des partis verts de toutes l'Europe et de la planète entière. À tous ces titres, nous avons une légitimité forte pour jouer un rôle primordial et central dans la progression de l'écologie en France.
Et je veux dire ici à ceux qui dénigrent les Verts, journalistes, analystes, commentateurs de la vie politique ou je ne sais qui d'autre d'autorisé à donner son avis aujourd'hui, qu'il le fasse par maladresse, qu'il le fasse par agacement (parfois justifié), ou qu'il le fasse par calcul, si ceux-là sont par ailleurs des convaincus que l'écologie est un projet positif, alors j'ai envie de leur dire : que vous nous aimiez ou pas, des Verts faibles, c'est l'écologie qui est faible et quiconque est écologiste sincère dans ce pays n'a rien à gagner à affaiblir les Verts.
À nous, les Verts, donc, de nous mobiliser pour réunir toutes celles et tous ceux, quels que soient leurs passés, quelles que soient leurs casquettes associatives, syndicales ou médiatiques... À nous de réunir tous les engagements individuels sincères qui veulent se retrouver ensemble à défendre qui l'abandon du programme autoroutier en faveur du rail, qui un arrêt de l'incinération des déchets, qui une politique énergétique de sobriété, qui une défense sans ambiguïté de la biodiversité, qui l'arrêt des OGM et une agriculture sans pesticides et excès d'engrais, qui une aide et une coopération avec les pays du Sud plus équitable et une régularisation des sans papiers, qui une politique de réduction des précarités et de la pauvreté
Cette orientation et ce chantier, c'est celui que nous avons ouvert à Coutances. Il démarre. Poursuivons-le, amplifions-le, et continuons de solliciter tout l'arc de ce qui est pour nous l'écologie politique, celle du sommet de Rio, celle qui lie de manière indissociable protection de la planète, lutte contre la pauvreté et défense des Droits de l'être humain.
Depuis le début de mon action en tant que Secrétaire National des Verts, j'ai voulu apaiser les Verts pour les unifier. Malgré des difficultés normales, je continue sur cette voie. Il me semble que dans cette même logique de mise en valeur des diversités internes et de leurs complémentarités, il nous faut mettre en valeur et fédérer tous ceux qui dans ce pays, forment une somme considérable de gens qui, sous diverses formes, avec différentes casquettes, défendent certaines ou beaucoup de nos idées. Oui, elles ne défendent pas toutes nos idées. Mais croyez-vous que nous affaiblissions nos idées en faisant front commun avec tous ceux qui dans ce pays partagent avec nous une remise en cause du programme tout-routier demandent avec nous l'abandon de l'incinération, ou exigent l'abandon de tout essai en plein champ d'OGM ?
Bon, d'accord, l'écologie, c'est bien plus que cela et quand je dis qu'il ne faut pas s'arrêter en chemin, c'est parce que je veux que nous allions de l'avant dans la construction de front communs avec les réseaux de défense des sans-papiers, de lutte contre les discriminations, et d'engagements contre les précarités. Additionnons, ne faisons pas de soustraction. Dans la démarche que nous avons ouverte, il faut aller de l'avant. Pour avoir fait vivre ensemble toutes les sensibilités de ce parti, je sais donc que ce qui fait la force des Verts, c'est aussi ce qui fait la force de l'écologie : c'est l'engagement fort sur un volet autant social qu'environnemental. C'est ce qui nous situe à gauche et rien ni personne ne nous fera changer de positionnement. Mais pas de cette gauche de posture qui permet à certain de s'en revendiquer en ne faisant qu'afficher l'adjectif... non de cette vraie gauche qui est celle qui change le monde et innove. J'en connais beaucoup qui, à gauche, au regard des actes et des discours, n'ont de gauche que le camp qu'ils disent avoir choisi. Si cela suffit pour certains, moi pas.
Moi, j'en ai assez des postures et des faux débats. Aujourd'hui, je vois ressurgir parmi nous - et l'approche de l'AG ne doit pas y être étranger - une volonté de créer un clivage entre ceux qui seraient vraiment de gauche et ceux qui ne le seraient pas. N'en déplaise à certain, je veux réaffirmer ici que je suis de gauche. Et je dirais même plus : plus je suis vert et plus je suis de gauche. Et puisqu'on a été dans la caricature ces derniers temps, j'en rajouterai deux louches : 1- l'écologie, c'est la vraie gauche car elle change vraiment les choses dans un sens plus social et plus environnemental 2- nous avons su revisiter et rénover toutes les idées qui sont la tradition de la gauche. C'est grâce à l'écologie que la gauche a une réelle chance de ne pas s'empoussiérer dans des vieilles lunes ou des vieilles recettes qui n'ont plus beaucoup de modernité car elles n'ont plus de pertinences. Dans un monde qui étouffe et est au bord du collapsus, la gauche de demain que nous incarnons doit se débarrasser du productivisme comme solution à tout.
Dans les mois qui viennent, le dialogue amorcé doit s'amplifier et se développer notamment envers les réseaux sociétaux pour qui nous devons également incarner un débouché politique crédible.
Dans la même logique d'ouverture, nous avons lancé à Coutances notre campagne d'adhésion. Point de démarrage de cette campagne, le week-end porte ouverte les 23 et 24 septembre. Merci à toutes les régions d'avoir répondu présent. La carte de France des lieux verts qui seront des occasions de rencontre, parfois originales, avec les gens sera publiée en début de semaine prochaine sur le site des Verts : Samedi prochain, le siège national qui ouvre évidemment aussi ses portes fera la fête le soir. Ouvrir le parti, avec la campagne d'adhésion, ce n'est pas faire du chiffre pour les médias, c'est réellement nous doter d'une plus grande force de militances pour nos campagnes, c'est aussi faire entrer des idées nouvelles.
C'est l'avant-dernier CNIR de cette mandature. Notre calendrier de rentrée est bien chargé. Après les Journées d'été, aujourd'hui, le CNIR, la campagne d'adhésion, l'AG, et bien sûr les élections. Tous ces rendez-vous ne doivent avoir qu'un seul fil rouge : réussir la présidentielle. Je le dis, le répète, je le martèle : une AG qui ne servirait pas notre campagne présidentielle, même si certains veulent tenter avec sincérité de dissocier le débat de notre AG des enjeux de la présidentielle, nous ne sommes pas sur une autre planète... vous le savez, nos électeurs regarderont notre AG dans un temps qui sera celui de la campagne électorale de 2007... que vous le vouliez ou non. Dès lors, apaisement et unité doivent être nos lignes directrices dans les mois à venir... rien ne pourra nous renforcer plus.
Pour finir, je ne serai pas avec vous cet après-midi. Aux côtés de son mari, de ses enfants et de ses petits enfants, je vais aller rendre un dernier hommage à une grande figure de l'écologie politique qui nous a quitté mardi dernier. Solange Fernex. Je l'ai bien connue. C'est elle avec qui j'ai fait mes premiers actes militants il y a plus de 15 ans. Déterminée et infatigable, elle fut, avec René Dumont une référence intellectuelle et morale pour nous tous. Rien de ce qui fait notre identité et notre cohésion n'a manqué dans ses engagements : la paix dans le monde, la justice sociale, la lutte anti-nucléaire, le soutien au tiers-monde, la lutte des femmes, le respect des êtres humains et de la nature.
Elle avait pour slogan : « Nous n'avons qu'une seule Terre ».
Je voudrais vous demander à tous une minute de silence en sa mémoire.Source http://lesverts.fr, le 3 octobre 2006