Texte intégral
Q- Vous présentez cette semaine les grandes orientations de votre politique économique. Quels en sont les axes principaux ?
Vous avez raison de parler d'axes. Car une politique économique, ce n'est pas une série de mesures. C'est une stratégie. Et la stratégie dont la France a besoin, c'est de placer notre pays du côté de la création, de l'inventivité, de l'encouragement à entreprendre. Toutes les décisions en matière de réforme de l'Etat, de politique fiscale, doivent être pensées pour servir cette créativité, cette vitalité des entreprises et des chercheurs. L'architecture de ces décisions doit être assurée dans sa stabilité, dans le long terme et pas changer au moindre vent. Les petites entreprises qui sont le lieu de la création, et la pépinière des entreprises moyennes, doivent recevoir soutien et protection. La formation des jeunes - et des moins jeunes - Français peut seule assurer un terreau favorable à ce développement : voilà pourquoi elle doit être de la plus haute qualité mondiale. Enfin, une politique européenne doit être non pas concédée à reculons mais voulue, pour donner à notre continent la solidarité d'un espace de vraie souveraineté économique. Voilà, pour moi, les axes d'une politique cohérente.
Q- Comment analysez-vous le débat économique à six mois de la présidentielle ?
R- Pour l'instant, il n'y a aucun débat économique. Sans doute parce qu'on ne voit pas la France comme elle est. On la croit faible, et elle est forte. Ces dernières années, assidûment, sans micros et caméras, chaque semaine, j'ai voulu visiter les entreprises qui font le tissu économique français. J'en ai rencontré des dizaines, dans tous les secteurs, de la mécanique à la chimie, du photovoltaïque au traitement des déchets, des bio-industries à l'agroalimentaire. Plus j'ai avancé dans la découverte de cette constellation d'entreprises, plus j'ai acquis la certitude que nous avons en nous toutes les capacités d'une réussite mondiale exceptionnelle. La meilleure preuve de cette force est que cette économie résiste à la charge d'un Etat pesant, d'une organisation du pouvoir archaïque qui oublie et qui nie la société civile, et d'une évolution du capitalisme international braqué sur les rendements de court terme, qui inquiète même les plus familiers des enjeux financiers.
Q- Vous promettez plus de justice sociale, mais aussi un Etat plus économe. Comment concilier les deux ?
Vous devez écrire en lettres d'or ces deux nécessités : guerre aux déficits et à la dette et, en même temps, investissement dans l'avenir, dans la connaissance et dans la solidarité. Aucun gouvernement ne pourra réussir s'il renonce à l'un ou à l'autre de ces enjeux. Il faut donc définir des priorités : à l'école et à l'université, il faut fixer des objectifs ambitieux et vérifiables, avec la garantie des moyens correspondants, particulièrement à l'université et dans la recherche ; il faut sceller un vaste effort national dans les banlieues ; et en même temps redéfinir l'État, l'alléger, le rendre sobre. Cela impose de faire la différence entre ce qui est stratégique et ce qui ne l'est pas, et que les efforts à consentir, en un plan de plusieurs années, soient clairs pour tout le monde.
Q- Quelle est l'ampleur de cet effort ?
R- La dépense publique excède de près de 20 % la recette. Il faut que nous diminuions ce déficit de près de moitié les trois premières années pour stabiliser durablement la dette. Et si nos dépenses et nos décisions servent la croissance, alors la croissance nous remettra à flots.
Q- Vous dites vouloir ordonner les décisions dans le sens de la création, de l'invention. C'est-à-dire ?
R- Encouragement puissant à la recherche : il faut que la France devienne un pays où les chercheurs s'installent plutôt qu'un pays d'où les chercheurs s'en vont. Il y a quelques années l'Irlande a proposé des exemptions fiscales pour les écrivains. Je propose la même démarche pour les auteurs de brevets, dès l'instant qu'ils vivraient en France ou y reviendraient. Et encouragement puissant à la création d'entreprises, et l'économie de risque plutôt que la rente : nous devons moduler l'impôt sur les sociétés dans le temps en exonérant les premiers exercices bénéficiaires, ou les bénéfices réinvestis dans l'entreprise au début de sa vie.
Q- C'est ce que vous avez appelé votre « obsession » de défense de la petite entreprise ?
R- Lorsque les économistes analysent le tissu économique français, ils décrivent comme première faiblesse la rareté des PME de 300 ou 500 salariés, qui structurent par exemple l'économie allemande. Or que sont ces entreprises moyennes, sinon des petites entreprises qui ont grandi ? Si vous voulez faire pousser une forêt, il faut une politique volontaire pour aider et protéger les jeunes pousses ! C'est pourquoi je propose un « small business act » à la française avec deux volets : organiser un plan de simplification et d'aménagement des contraintes administratives et fiscales, et garantir à ces petites entreprises une part des marchés publics. Aux Etats-Unis, cette politique, conduite par une administration légère, a été une des bases du succès durable de l'économie. Ce « small business act » sera un jour une réalité européenne.
Q- Le plein emploi est-il un objectif réalisable ?
R- Je le crois, mais il faut bien mesurer le défi. Ce ne sont pas deux millions de chômeurs que nous avons en France, mais quatre si l'on réintègre dans les statistiques les RMIstes et les chômeurs de longue durée relevant de l'allocation spécifique de solidarité ! Mais, dans le même temps, il y a des centaines de milliers d'emplois qui ne sont pas créés alors qu'ils devraient l'être.
Q- Comment libérer ce gisement ?
R- La concentration sur l'emploi créé de 80 % des charges sociales prélevées en France pousse à la fuite des emplois et empêche leur création. L'emploi créé est frappé, et l'emploi différé ou détruit échappe à ce prélèvement. Il faut donc trouver d'autres bases pour ces charges sociales. Bien sûr, au bout du compte, c'est le travail qui en paiera une partie importante. Mais l'enjeu est de répartir ces charges sur davantage d'emplois. Je propose d'offrir à toute entreprise la possibilité de création de deux emplois sans charges (à l'exception de 10 % pour les retraites) pendant cinq ans, quel que soit le niveau de qualification du contrat de travail concerné. Ce n'est donc pas une trappe à bas salaires de plus. C'est un ballon d'oxygène immédiat pour les diplômés au chômage, pour les jeunes sans qualification, pour les chômeurs âgés écartés de l'emploi parce qu'ils coûtent plus cher...
Q- Faut-il revenir sur les 35 heures ?
R- La manière dont les 35 heures ont été imposées n'est pas seulement une erreur, c'est une faute. La société française en a été profondément marquée, même si beaucoup de salariés ont trouvé un nouvel équilibre de vie dans cette organisation du temps de travail. Je défends depuis 2002 une solution simplissime et non agressive pour sortir de cette impasse : ouvrir les heures supplémentaires à qui le souhaite, les rendre plus attractives pour le salarié et neutres pour l'entreprise.
Q- Comment ?
R- D'abord par l'égalité de tous devant le travail. Si vous travaillez dans une entreprise de plus de 20 salariés, l'heure supplémentaire vous rapporte 25 % de prime. Mais si l'entreprise compte moins de 20 salariés, l'heure supplémentaire ne rapporte que 10 % de prime ! De quel droit sous-payer le travail des uns par rapport aux autres ? Je propose donc l'égalité devant le travail et l'amélioration de ce droit : une prime égale pour tous à 35 %, mais défalquée des charges sociales. Si l'heure normale rapporte 100, elle coûte à l'entreprise à peu près 200. Je propose que l'heure supplémentaire rapporte 135 au salarié, mais qu'elle coûte toujours 200 à l'entreprise.
Q- Et qui paie ?
R- Pourquoi y aurait-il à payer ? Le salarié a déjà assuré sa part de la solidarité nationale par ses cotisations sur les 35 premières heures. Et comme il y a lieu de croire que l'on fera davantage d'heures supplémentaires, cela devrait au contraire rapporter davantage. L'emploi n'est pas une question arithmétique, c'est une question dynamique.
Q- Faut-il supprimer l'ISF ?
R- Il faut avoir le courage de dire que l'impôt sur la fortune tel qu'il est conçu a fait beaucoup de dégâts. Quand on organise la fuite des plus riches, il ne faut pas s'étonner que la pauvreté progresse ! Les plus riches n'en souffrent pas, puisqu'ils s'en vont. Ce sont les plus faibles qui trinquent, puisqu'ils sont dépendants d'un tissu économique qui s'affaiblit. Je suis donc déterminé à proposer une réforme de cet impôt, qui en fera un prélèvement sur le patrimoine, à base large, sans les multiples exemptions qui permettent d'y échapper, mais à taux léger.
Q- Vous êtes favorable à un « CDI universel à droits progressifs ». N'est-ce pas ce que l'UMP propose sous le nom de contrat unique ?
R- Je n'aime pas l'expression de contrat unique. Il faut au contraire que le contrat de travail soit adaptable à la diversité des situations d'emploi, notamment en fonction des branches. Mais il faut rendre plus accessible et plus attractive l'entrée dans le CDI, qui devrait être la forme normale du contrat de travail. Aujourd'hui, le CDI fait peur aux employeurs, et il arrive même que des salariés le trouvent moins attractif que le CDD. Ce n'est pas normal. Il s'agit par une clarification des modalités de la période probatoire et de l'indemnité de licenciement de lever ces obstacles et d'encourager à la multiplication des CDI.
Q- Revendiquez-vous toujours la « rupture », comme vous l'avez fait l'année dernière ?
R-C'est vrai que je suis le premier à avoir employé le mot. Mais le mot est négatif et ambigu. Je suis donc ravi que Nicolas Sarkozy m'en ait débarrassé. Mon projet est à la fois de rénovation de la vie publique et de refondation de notre modèle de société. Le modèle républicain français, à la fois social et de liberté, est une force et non pas une faiblesse. Surtout en temps de mondialisation. Il faut non pas l'abandonner, mais lui donner une réalité.Source http://www.udf.org, le 7 novembre 2006
Vous avez raison de parler d'axes. Car une politique économique, ce n'est pas une série de mesures. C'est une stratégie. Et la stratégie dont la France a besoin, c'est de placer notre pays du côté de la création, de l'inventivité, de l'encouragement à entreprendre. Toutes les décisions en matière de réforme de l'Etat, de politique fiscale, doivent être pensées pour servir cette créativité, cette vitalité des entreprises et des chercheurs. L'architecture de ces décisions doit être assurée dans sa stabilité, dans le long terme et pas changer au moindre vent. Les petites entreprises qui sont le lieu de la création, et la pépinière des entreprises moyennes, doivent recevoir soutien et protection. La formation des jeunes - et des moins jeunes - Français peut seule assurer un terreau favorable à ce développement : voilà pourquoi elle doit être de la plus haute qualité mondiale. Enfin, une politique européenne doit être non pas concédée à reculons mais voulue, pour donner à notre continent la solidarité d'un espace de vraie souveraineté économique. Voilà, pour moi, les axes d'une politique cohérente.
Q- Comment analysez-vous le débat économique à six mois de la présidentielle ?
R- Pour l'instant, il n'y a aucun débat économique. Sans doute parce qu'on ne voit pas la France comme elle est. On la croit faible, et elle est forte. Ces dernières années, assidûment, sans micros et caméras, chaque semaine, j'ai voulu visiter les entreprises qui font le tissu économique français. J'en ai rencontré des dizaines, dans tous les secteurs, de la mécanique à la chimie, du photovoltaïque au traitement des déchets, des bio-industries à l'agroalimentaire. Plus j'ai avancé dans la découverte de cette constellation d'entreprises, plus j'ai acquis la certitude que nous avons en nous toutes les capacités d'une réussite mondiale exceptionnelle. La meilleure preuve de cette force est que cette économie résiste à la charge d'un Etat pesant, d'une organisation du pouvoir archaïque qui oublie et qui nie la société civile, et d'une évolution du capitalisme international braqué sur les rendements de court terme, qui inquiète même les plus familiers des enjeux financiers.
Q- Vous promettez plus de justice sociale, mais aussi un Etat plus économe. Comment concilier les deux ?
Vous devez écrire en lettres d'or ces deux nécessités : guerre aux déficits et à la dette et, en même temps, investissement dans l'avenir, dans la connaissance et dans la solidarité. Aucun gouvernement ne pourra réussir s'il renonce à l'un ou à l'autre de ces enjeux. Il faut donc définir des priorités : à l'école et à l'université, il faut fixer des objectifs ambitieux et vérifiables, avec la garantie des moyens correspondants, particulièrement à l'université et dans la recherche ; il faut sceller un vaste effort national dans les banlieues ; et en même temps redéfinir l'État, l'alléger, le rendre sobre. Cela impose de faire la différence entre ce qui est stratégique et ce qui ne l'est pas, et que les efforts à consentir, en un plan de plusieurs années, soient clairs pour tout le monde.
Q- Quelle est l'ampleur de cet effort ?
R- La dépense publique excède de près de 20 % la recette. Il faut que nous diminuions ce déficit de près de moitié les trois premières années pour stabiliser durablement la dette. Et si nos dépenses et nos décisions servent la croissance, alors la croissance nous remettra à flots.
Q- Vous dites vouloir ordonner les décisions dans le sens de la création, de l'invention. C'est-à-dire ?
R- Encouragement puissant à la recherche : il faut que la France devienne un pays où les chercheurs s'installent plutôt qu'un pays d'où les chercheurs s'en vont. Il y a quelques années l'Irlande a proposé des exemptions fiscales pour les écrivains. Je propose la même démarche pour les auteurs de brevets, dès l'instant qu'ils vivraient en France ou y reviendraient. Et encouragement puissant à la création d'entreprises, et l'économie de risque plutôt que la rente : nous devons moduler l'impôt sur les sociétés dans le temps en exonérant les premiers exercices bénéficiaires, ou les bénéfices réinvestis dans l'entreprise au début de sa vie.
Q- C'est ce que vous avez appelé votre « obsession » de défense de la petite entreprise ?
R- Lorsque les économistes analysent le tissu économique français, ils décrivent comme première faiblesse la rareté des PME de 300 ou 500 salariés, qui structurent par exemple l'économie allemande. Or que sont ces entreprises moyennes, sinon des petites entreprises qui ont grandi ? Si vous voulez faire pousser une forêt, il faut une politique volontaire pour aider et protéger les jeunes pousses ! C'est pourquoi je propose un « small business act » à la française avec deux volets : organiser un plan de simplification et d'aménagement des contraintes administratives et fiscales, et garantir à ces petites entreprises une part des marchés publics. Aux Etats-Unis, cette politique, conduite par une administration légère, a été une des bases du succès durable de l'économie. Ce « small business act » sera un jour une réalité européenne.
Q- Le plein emploi est-il un objectif réalisable ?
R- Je le crois, mais il faut bien mesurer le défi. Ce ne sont pas deux millions de chômeurs que nous avons en France, mais quatre si l'on réintègre dans les statistiques les RMIstes et les chômeurs de longue durée relevant de l'allocation spécifique de solidarité ! Mais, dans le même temps, il y a des centaines de milliers d'emplois qui ne sont pas créés alors qu'ils devraient l'être.
Q- Comment libérer ce gisement ?
R- La concentration sur l'emploi créé de 80 % des charges sociales prélevées en France pousse à la fuite des emplois et empêche leur création. L'emploi créé est frappé, et l'emploi différé ou détruit échappe à ce prélèvement. Il faut donc trouver d'autres bases pour ces charges sociales. Bien sûr, au bout du compte, c'est le travail qui en paiera une partie importante. Mais l'enjeu est de répartir ces charges sur davantage d'emplois. Je propose d'offrir à toute entreprise la possibilité de création de deux emplois sans charges (à l'exception de 10 % pour les retraites) pendant cinq ans, quel que soit le niveau de qualification du contrat de travail concerné. Ce n'est donc pas une trappe à bas salaires de plus. C'est un ballon d'oxygène immédiat pour les diplômés au chômage, pour les jeunes sans qualification, pour les chômeurs âgés écartés de l'emploi parce qu'ils coûtent plus cher...
Q- Faut-il revenir sur les 35 heures ?
R- La manière dont les 35 heures ont été imposées n'est pas seulement une erreur, c'est une faute. La société française en a été profondément marquée, même si beaucoup de salariés ont trouvé un nouvel équilibre de vie dans cette organisation du temps de travail. Je défends depuis 2002 une solution simplissime et non agressive pour sortir de cette impasse : ouvrir les heures supplémentaires à qui le souhaite, les rendre plus attractives pour le salarié et neutres pour l'entreprise.
Q- Comment ?
R- D'abord par l'égalité de tous devant le travail. Si vous travaillez dans une entreprise de plus de 20 salariés, l'heure supplémentaire vous rapporte 25 % de prime. Mais si l'entreprise compte moins de 20 salariés, l'heure supplémentaire ne rapporte que 10 % de prime ! De quel droit sous-payer le travail des uns par rapport aux autres ? Je propose donc l'égalité devant le travail et l'amélioration de ce droit : une prime égale pour tous à 35 %, mais défalquée des charges sociales. Si l'heure normale rapporte 100, elle coûte à l'entreprise à peu près 200. Je propose que l'heure supplémentaire rapporte 135 au salarié, mais qu'elle coûte toujours 200 à l'entreprise.
Q- Et qui paie ?
R- Pourquoi y aurait-il à payer ? Le salarié a déjà assuré sa part de la solidarité nationale par ses cotisations sur les 35 premières heures. Et comme il y a lieu de croire que l'on fera davantage d'heures supplémentaires, cela devrait au contraire rapporter davantage. L'emploi n'est pas une question arithmétique, c'est une question dynamique.
Q- Faut-il supprimer l'ISF ?
R- Il faut avoir le courage de dire que l'impôt sur la fortune tel qu'il est conçu a fait beaucoup de dégâts. Quand on organise la fuite des plus riches, il ne faut pas s'étonner que la pauvreté progresse ! Les plus riches n'en souffrent pas, puisqu'ils s'en vont. Ce sont les plus faibles qui trinquent, puisqu'ils sont dépendants d'un tissu économique qui s'affaiblit. Je suis donc déterminé à proposer une réforme de cet impôt, qui en fera un prélèvement sur le patrimoine, à base large, sans les multiples exemptions qui permettent d'y échapper, mais à taux léger.
Q- Vous êtes favorable à un « CDI universel à droits progressifs ». N'est-ce pas ce que l'UMP propose sous le nom de contrat unique ?
R- Je n'aime pas l'expression de contrat unique. Il faut au contraire que le contrat de travail soit adaptable à la diversité des situations d'emploi, notamment en fonction des branches. Mais il faut rendre plus accessible et plus attractive l'entrée dans le CDI, qui devrait être la forme normale du contrat de travail. Aujourd'hui, le CDI fait peur aux employeurs, et il arrive même que des salariés le trouvent moins attractif que le CDD. Ce n'est pas normal. Il s'agit par une clarification des modalités de la période probatoire et de l'indemnité de licenciement de lever ces obstacles et d'encourager à la multiplication des CDI.
Q- Revendiquez-vous toujours la « rupture », comme vous l'avez fait l'année dernière ?
R-C'est vrai que je suis le premier à avoir employé le mot. Mais le mot est négatif et ambigu. Je suis donc ravi que Nicolas Sarkozy m'en ait débarrassé. Mon projet est à la fois de rénovation de la vie publique et de refondation de notre modèle de société. Le modèle républicain français, à la fois social et de liberté, est une force et non pas une faiblesse. Surtout en temps de mondialisation. Il faut non pas l'abandonner, mais lui donner une réalité.Source http://www.udf.org, le 7 novembre 2006