Texte intégral
Entretien avec "RFI"
Q - Bonsoir, Monsieur le Ministre, mon collègue m'a dit que le dîner était excellent. Concernant la conférence des ministres de l'Océan Indien, qu'est-ce qui, au menu, requiert votre attention et qui vous paraît très important ?
R - Je crois qu'il y avait trois dossiers qui, à mon avis, ont un peu dominé le reste.
Le dossier politique : la situation des Comores qui, lors du dernier sommet, avaient été représentées à La Réunion par un directeur car la relation politique avec les Comores était vraiment handicapée parce que le coup d'Etat du colonel Azali avait créé une rupture. Cette fois, c'est le ministre des Affaires étrangères comorien qui représentait son pays. Au lendemain d'un accord conclu entre les différents acteurs de la crise comorienne et nous pouvous espérer - c'est évidemment à celà qu'on s'emploie - une sortie par le haut, c'est-à-dire au terme d'un processus démocratique de la crise des Comores, l'accord étant intervenu sur une autre architecture institutionnelle. J'espère que les Comoriens vont saisir la chance qui leur est offerte de se rassembler véritablement pour nous permettre de coopérer mieux à leur développement.
Un second dossier, important aussi : la référence à la loi d'orientation Outre-Mer qui a été adoptée en décembre 2000 par la France et qui reconnaît au Président du Conseil régional ou au président du Conseil général aussi, en l'occurrence de La Réunion, une capacité plus grande à dialoguer avec leurs voisins donc à s'intégrer mieux ou à intégrer mieux. La Réunion, dans l'ensemble de la Commission Océan Indien. Je vous rappelle que la loi prévoit que, s'agissant des compétences d'Etat, le gouvernement peut déléguer ses pouvoirs, en quelque sorte autoriser le président du Conseil régional notamment à négocier et, éventuellement, à signer des accords internationaux et, s'agissant évidemment des compétences déjà reconnues à la région, là encore le président du Conseil régional se voit reconnu de plus larges responsabilités. C'était une revendication des Réunionnais. C'était aussi, et j'ai pu le vérifier encore aujourd'hui, également l'attente des pays proches de La Réunion. Donc, cet autre dossier sur lequel les uns et les autres ont insisté aujourd'hui, me paraît également à retenir parmi les points forts de cette COI.
Et puis, il y a eu un débat important sur le coopération en matière universitaire et de recherche. C'est tout le devenir de l'Université de l'Océan Indien et, là encore, la passion qu'ont mis les uns et les autres pour plaider en faveur d'une répartition des moyens mais aussi des missions entre les pays de la COI, témoigne, me semble-t-il d'une volonté très très très forte de coopérer dans un domaine tout à fait essentiel celui de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Je pourrais évoquer, évidemment, la question de l'environnement, très sensible notamment du fait des questions maritimes qui sont posées ici, de la sensibilité de toutes ces îles, aux grandes questions de l'effet de serre par exemple ou au réchauffement de la planète avec toutes les conséquences qu'on peut en attendre. Mais on a parlé aussi de la préservation des expèces. Je ne vais pas là en faire une liste exhaustive mais vous voyez que plusieurs questions ont donc été évoquées aujourd'hui. C'est dire que la journée a été bien remplie. Elle s'est conclue, comme vous le savez, par le passage, en quelque sorte, de la présidence au ministre des Affaires étrangères mauricien et par la désignation d'un nouveau Secrétaire général, qui est M. Wilfrid Bertil qui prendra ses fonctions au mois de juillet prochain.
Q - Vous avez évoqué la coopération en matière d'éducation. Il était question de choisir le pays hôte du siège d'une université de l'Océan Indien. En la matière, Maurice et La Réunion étaient en compétition; qu'en est-il ?
R - Au terme d'une discussion un peu vive, chacun a pu mettre en avant ses arguments. Il était convenu d'approfondir d'abord le concept d'Université de l'Océan Indien parce que, pour l'instant, c'est un concept qui est encore peut-être un peu de flou.
Est-ce que c'est une répartition des tâches ? Est-ce que c'est une mise en réseau qui, parfois, est seulement un mot ? On pense à Internet mais ce n'est pas suffisant pour créer une vraie solidarité. Le Secrétaire général a reçu mandat de poursuivre un certain nombre de concertations avec les principaux acteurs, des universitaires bien sûr mais aussi des politiques. Le choix définitif du siège devrait être retenu au terme de ces concertations qui devraient être accompagnées d'une proposition de répartition en quelque sorte des missions et des moyens nécessaires entre les pays de la COI. J'insiste pour dédramatiser, en quelque sorte le débat autour de cette question. L'important, c'est ce qu'on y fera et l'important est la réalité d'une solidarité régionale autour de l'enseignement supérieur et de la recherche et la cristallisation autour du lieu a peut-être été un peu excessive. Il est vrai que La Réunion a déjà beaucoup investi dans ce dossier. Elle est prête à continuer à le faire. Plusieurs pays de l'Océan Indien ont partagé ce choix de maintenir à La Réunion le siège de cette Université. La France et les Réunionnais continuent de souhaiter que l'Université de l'Océan indien ait son siège à La Réunion.
Q - La France est présente dans cette région de l'Océan Indien mais, au-delà de cette présence assez réduite, quels sont les enjeux pour la France ?
R - Quand vous dites présence française réduite, pardonnez-moi, mais La Réunion, ce n'est pas rien. La présence française à Madagascar, ce n'est pas rien : 25.000 Français et 70 à 80.000 Malgaches en France, ce n'est pas rien. La Francophonie ce n'est pas rien y compris à Maurice et aux Seychelles. Sachez qu'on n'arrive pas à accueillir tous les Sécheyllois qui veulent apprendre le français et il y a, là, un mouvement que le ministre de la Francophonie que je suis par ailleurs, se plaît à souligner. Mais on pourrait dire aussi les compliments des Comoriens quant au rôle que la France aura joué dans la recherche d'une solution à leur crise. S'agissant de Maurice - c'est aussi un pays francophone - j'observe que tous ces pays sont dans la Francophonie et vont se retrouver dans quelque temps à Beyrouth, au Sommet de la Francophonie. Le français donne quelque part de la cohérence à cette réalité de l'Océan Indien et j'ajoute, enfin que la coopération culturelle devrait se renforcer dans les mois qui viennent car j'essaie d'en faire un axe prioritaire de la coopération au développement, parce qu'il y a une relation étroite entre la culture et le développement.
Vous voyez que la présence française dans l'Océan indien ne peut pas être considérée comme minime ou faible. J'ajoute que si on regarde autour de nous, je crois bien que la France est à peu près le seul pays industrialisé qui s'investisse autant dans cette région du monde. Une région qui, pourtant, comme le rappelait Paul Vergès, il y a quelques instants, a une ambition formidable à assurer un lien entre le monde Pacifique et le monde Atlantique. Je veux dire qu'il y a là une vocation de ce peuple qui se revendique dans son originalité comme afro-asiatique, qui revendique d'être le seul dans cette situation, a certainement un rôle important à jouer. En tout cas, on est prêt à l'aider.
Q - C'est en effet une zone très disparate; l'intégration de La Réunion dans la Commission présente sans doute des intérêts et avantages mais celà crée aussi des obligations...
R - La disparité ne vaut pas seulement entre La Réunion et les autres. On pourrait faire observer que les Seychelles sont dans une situation particulière aussi ; que Maurice n'est pas non plus dans la même situation que Madagascar. En réalité, on a affaire dans chaque pays à une situation économique et sociale - j'allais dire surtout statistique - complètement différente. Alors, il est vrai que, dans le statut particulier de La Réunion, la part que la France, dans sa globalité, prend à son développement explique la différence que vous évoquiez tout à l'heure. Cela veut dire qu'il faut faire sans doute plus d'efforts pour réussir l'intégration mais j'observe pour m'en réjouir, que les élus réunionnais eux-mêmes sont parfaitement conscients de cette nécessité de la coopération directe entre La Réunion et ses voisins, je pense en particulier à Madagascar puisque nous y sommes, qui est en train de se développer très fortement et je crois que c'est, en effet, une bonne manière pour les Réunionnais de témoigner à leurs voisins une solidarité - j'allais dire india-océanique pour reprendre une expression pratiquée ici.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)
Entretien avec "RFO Réunion"
Q - Il est beaucoup question de faciliter l'intégration des pays de la COI. Alors, quel devrait être le rôle de la France pour faciliter, justement, cette intégration ?
R - Je rappelle d'abord l'importance de l'intégration régionale puisqu'elle est un des axes des nouveaux accords des pays ACP et que c'est l'actuelle intégration régionale qui va faciliter la mise en oeuvre de la solidarité de l'Europe vis-à-vis des pays ACP en général, Afrique en général aussi, et Océan indien en particulier. Alors, la question de savoir quel rôle la Réunion peut jouer ? La Réunion a déjà fait la preuve de ce qu'elle était capable d'apporter à la COI - pas seulement au niveau de ses moyens financiers et en personnel. Elle réussit aussi parce que l'Université de l'Océan indien qui est présituée en quelque sorte à La Réunion, devrait continuer à s'y développer et cela, au plus grand bénéfice de l'ensemble de la population de la zone.
Nous pensons aussi, même si le statut de La Réunion, de ce point de vue, est singulier par rapport aux autres pays de la COI, que ce statut-là, à cause d'une relation plus directe avec l'Europe peut aussi faciliter le dialogue de l'ensemble de la zone avec l'Europe et, donc, faciliter l'expertise européenne nécessaire pour consolider cette intégration régionale.
Voilà, si vous voulez, le rôle spécifique que la Réunion devrait pouvoir jouer. J'ajoute enfin que la loi d'orientation d'Outre-mer qui a été adoptée l'année dernière, en décembre 2000, consolide, accroît les responsabilités des élus réunionnais dans leurs relations avec leurs voisins.
Q - Décider aussi ?
R - Vous connaissez le principe républicain selon lequel la signature des accords internationaux nécessite un accord préalable du ministère des Affaires étrangères.
On voit bien l'esprit dans lequel cette loi a été votée et notre volonté de permettre, en effet, aux présidents des assemblées politiques de la région, et aussi des départements, de pouvoir être en mesure de dialoguer et de prendre en effet leurs responsabilités dans les domaines qui touchent très largement le développement économique, social, culturel de leur région ou département, dans sa relation avec les pays environnants. Je crois que ceci va aussi dans le sens d'une meilleure intégration de la Réunion dans la COI.
Q - ()
R - Non, vraiment non. Je ne mésestime pas les difficultés qui restent encore à surmonter. C'est le problème du dialogue, dialogue à Moroni, dialogue à Anjouan, dialogue entre le colonel Azali et l'opposition qui campe toujours un peu sur ses positions, dialogue sur le fond./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)
Entretien avec la chaîne privée malgache "MATV"
Q - Monsieur le Ministre, que peut-on dire de la XVIIème session ministérielle de la COI qui s'est achevée aujourd'hui ?
R - J'en retiendrai que l'ordre du jour était très chargé, qu'on a beaucoup travaillé, que les échanges ont été parfois vifs. On a évoqué la politique internationale avec le dossier Comores. Je suis heureux que ce soit à Tananarive qu'on ait pu saluer l'accord intervenu entre les différents acteurs comoriens qui permet d'espérer que les Comores sortent de cette crise douloureuse qui a contrarié leur développement. J'espère bien que les Comoriens vont saisir cette chance.
Deuxième dossier, important évidemment, c'est celui de l'Université de l'Océan Indien. Il y a eu un long débat sur la question de la localisation du siège. Ce n'est pas un secret : La Réunion - et la France, dans son ensemble, soutient son point de vue - considère que le siège de l'Université de l'Océan Indien pourrait demeurer à La Réunion qui a fait beaucoup d'efforts dans cette direction. Nos amis Mauriciens aimeraient bien que ce siège soit chez eux. Je ne m'inquiète pas. Un mandat a été donné au Secrétaire général pour suivre la concertation mais, surtout, indépendamment du siège, de voir comment on pourrait mieux répartir entre les pays membres de la COI les missions en matière d'enseignement supérieur et de recherche en tenant compte des spécificités : les Seychelles, ce sera plus la pêche ; Madagascar, ce sera peut-être plus la forêt l'important, c'est que l'esprit de solidarité soit la ligne de mire, en quelque sorte, de ce travail. Il y a beaucoup d'autres dossiers qui intéressent tous les pays de la COI : l'environnement, l'environnement maritime en particulier, la protection des ressources halieutiques. De grandes questions ont été évoquées auxquelles sont sensibles les pays de la COI : le réchauffement de la planète avec l'effet de serre et les conséquences que ceci pourrait avoir sur les lagons, sur les mangroves, toutes questions qui sont tout à fait importantes. Le tourisme mais aussi les questions de santé : la lutte contre les maladies émergentes et pré-émergentes pour lesquelles la France fait un effort particulier. La France qui, justement, aujourd'hui, peut peut-être avoir un dialogue enrichi puisque la loi d'orientation Outre-Mer que nous avons adoptée en décembre 2000 consolide, accroît les capacités des élus de La Réunion à dialoguer avec leurs voisins. C'est un dossier important et j'ai été heureux, moi, de pouvoir souligner l'amélioration que ceci représente dans le dialogue entre les Réunionnais et les pays de la COI.
Q - (inaudible)
R - Je vous renvoie simplement à la loi, je ne vais pas détailler les articles... je crois que ce sont les articles 42 et 43 de la loi d'orientation outre-Mer, l'un pour le département de La Réunion, l'autre pour la région de La Réunion. Le président de Région en particulier voit ses responsabilités renforcées puisque la France peut déléguer ses propres compétences, en quelque sorte, au président de Région, qu'elle peut lui déléguer le pouvoir de négocier et de conclure des accords internationaux avec ses voisins mais je parle, là, des champs de compétence de l'Etat. C'est dire si c'est un progrès important. M. Paul Vergès qui a pris une part très active à cette discussion, M. Hoareau qui représentait le Conseil général, et qui a été également très, présent, l'un et l'autre, ont dit tout le bien qu'ils pensaient de cette loi d'orientation qui, je le répète, accroît les responsabilités des élus locaux et régionaux et la France s'en félicite. J'ai senti que les pays de la COI eux-mêmes étaient heureux de voir que le dialogue serait plus facile avec les Réunionnais parce que les Réunionnais auraient davantage de responsabilités.
Q - Au sujet de la circulation des populations au sein de la COI, les Malgaches auront-ils encore autant de mal à l'avenir pour obtenir un visa pour aller à La Réunion ?
R - La France doit respecter ses engagements. Il y a les Accords de Schengen. Ce sont des engagements pris par les pays européens pour harmoniser leur politique d'accueil et d'émigration. Nous devons évidemment avoir le souci de respecter ce qu'on appelle le principe de précaution. Il y a un plan mondial, une recherche engagée pour lutter contre les trafiquants en tous genres, personne, aucun pays n'y échappe. Ce n'est pas dirigé contre Madagascar ; c'est une réalité. Pour autant, j'observe que les visas délivrés par la France ont augmenté de 50 % entre 1999 et 2000, c'est dire si nous avons fait un gros effort.
J'ai dit aussi à mes collègues de la COI que s'il y avait une difficulté particulière, qu'ils n'hésitent pas à me la signaler. Il ne faudrait pas que la question des visas freine, empêche, soit un obstacle à la relation entre les pays de la COI.
Q - Pour les Malgaches, c'est la longueur de la procédure d'obtention des visas qui est en cause...
R - C'est parce que nous avons un certain nombre de procédures à respecter. La règle veut qu'on interroge les services parisiens. Il faut le temps à ceux-ci de répondre. Alors, souhaitons en effet que l'informatique permette, par exemple de gagner en efficacité et de donner plus vite satisfaction aux Malgaches qui veulent aller à La Réunion.
Q - (inaudible)
R - Madagascar est le 3ème pays au monde pour la coopération que la France y développe après le Maroc et le Sénégal. C'est dire si la présence de nos coopérants est importante, si les concours financiers le sont, si des programmes, très divers, s'y développent qu'il s'agisse de l'appui aux institutions, justice, finances publiques... - qu'il s'agisse de l'appui à l'éducation, à la santé, au développement agricole, piscicole... Demain, j'aurai la chance d'aller visiter un projet de coopération dans ce domaine qui est en train de se mettre en place à une dizaine de kilomètres de Tananarive.
Non, la France, et je l'ai dit à l'instant même, entend bien continuer à avoir une relation privilégiée avec Madagascar, convaincue malheureusement qu'à Madagascar, la lutte contre la pauvreté a vraiment un sens. Demain, j'aurai l'occasion, en rencontrant le Premier ministre, d'évoquer cette coopération bilatérale et de dire notre volonté de la poursuivre sachant que les Malgaches ont aussi cette ambition.
Q - Et que pensez-vous, alors, de l'autonomie des provinces... ?
R - Je sais qu'à Madagascar on est en train de se lancer dans cette très belle aventure qu'est la décentralisation. La France a déjà fait ce choix pour elle. J'observe qu'aujourd'hui, tous, y compris ceux qui étaient contre, reconnaissent les vertus de la décentralisation et la France est heureuse que Madagascar ait fait ce choix, convaincue que la décentralisation fabrique de la responsabilité donc du développement et de la démocratie. C'est tout à fait important et, là encore, c'est un des dossiers sur lesquels la France est prête à apporter sa coopération à Madagascar car la décentralisation est une grande ambition ; c'est indispensable et ce n'est pas si facile. Alors, on est prêt à faire part de notre expérience, y compris des difficultés que nous avons rencontrées.
Q - Monsieur le Ministre, vous savez que des députés de l'opposition se sont rendus récemment en France. Quelle est la signification de ce voyage ?
R - Ne nous trompons pas d'interlocuteur. Notre interlocuteur normal, c'est l'Etat malgache, représenté par son président et son gouvernement. Pour autant si l'opposition ou les représentants de l'opposition souhaitent rencontrer nos collaborateurs et nos services, notre porte leur est ouverte car nous avons de la démocratie une conception très pluraliste et nous sommes soucieux, évidemment, de la qualité du dialogue entre la majorité et l'opposition. Je crois que, de ce point de vue, le fait que nous ayons une relation avec l'opposition ne peut, au bout du compte, que faciliter le dialogue et donc la démocratie.
Q - A quand la visite du président Chirac ?
R - Je suis sûr, qu'il est le premier à regretter que son agenda ne lui ait pas permis de poser encore le pied à Madagascar. Il lui reste encore un peu de temps pour cela. Et je ne peux que souhaiter avec les Malgaches qu'il puisse organiser un programme dans ce sens qui, j'en suis sûr, ferait plaisir aux Malgaches. Le président Chirac l'apprécierait certainement aussi.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)