Texte intégral
Monsieur le Président du Conseil général (Eric DOLIGE) ;
Monsieur le Député (Jean-Paul CHARIE) ;
Monsieur le Président du SITOMAP (Bernard VALERY) ;
Monsieur le Directeur Général d'INOVA (Philippe LEROY) ;
Mesdames et Messieurs les Présidents ;
Monsieur le Maire (Philippe PINTAUX) ;
Mesdames et Messieurs les élus ;
Mesdames et Messieurs,
C'est avec plaisir que je pose aujourd'hui la première pierre de cette future installation d'incinération de Pithiviers.
Comme vous le savez, j'ai mis en place, il y a maintenant plus d'un an, une politique de gestion des déchets ambitieuse et pragmatique.
Cette politique repose sur 4 grands piliers :
Produire moins de déchets car « le meilleur déchet est celui qui n'est pas produit » ;
Valoriser plus et mieux. A ce titre, la mise en place de filières de valorisation permet de donner une nouvelle vie aux déchets en les recyclant (plastiques, verres, papiers, ...) ou de les valoriser par la création de bio gaz ou d'électricité ce qui permet d'économiser nos ressources ;
Faire respecter strictement les normes environnementales en vigueur ;
Et sensibiliser les citoyens et éduquer le jeune public car « Il n'y a pas de petits gestes quand on est 60 millions à les faire ».
Les actions engagées dans le cadre de cette politique ont permis, pour la première fois depuis 1960, de stabiliser les quantités d'ordures ménagères.
Cette stabilisation était impérative car la production de déchets qui a doublé entre 1960 et 2002, pose un problème de société sérieux, qu'il s'agisse du volume généré, de la nature des déchets ou de leur dissémination dans notre environnement.
Ce résultat doit nous encourager à aller plus loin et à réduire significativement nos déchets à la source.
C'est dans cet optique que j'ai créé le comité d'évaluation des emballages, qui aura pour objectif de mesurer l'effort réel réalisé par les entreprises en matière de réduction à la source et proposer des mesures visant à les inciter à aller encore plus loin.
Cette action de réduction à la source est nécessaire mais pas suffisante.
En effet, en 2005, sur les 360 kg d'ordures ménagères produits par chaque français, seul 70 kg, soit uniquement 20 %, faisaient l'objet de recyclage ou de valorisation organique.
Il était nécessaire de rechercher à valoriser plus nos déchets ou de leur donner une seconde vie.
L'objectif que j'ai fixé est d'amener ce pourcentage à un niveau de 30 % en 2010 et à près de 50 % en 2015.
Je tiens cependant à vous dire avec conviction que la nécessité de réduire la production de déchets et de recycler davantage ne doit pas donner l'illusion que l'on peut se passer d'installations de traitement de déchets, qu'il s'agisse notamment de d'incinérateurs ou de centres d'enfouissement.
C'est un leurre.
En effet, il n'est pas possible de recycler dans des conditions économiques raisonnables l'intégralité des déchets que nous produisons.
Je ne connais pas de municipalités ou de pays qui y sont parvenus et il est donc nécessaire de disposer d'installations de qualité pour traiter ces déchets résiduels.
La France sera, une fois l'objectif que j'ai fixé atteint, parmi les pays européens les plus performants en la matière.
Il restera toutefois encore environ 50 % des déchets à enfouir ou à incinérer.
Une gestion moderne des déchets doit donc consacrer une large part à la réduction des déchets, à leur recyclage, à leur valorisation organique, mais aussi au bon fonctionnement des installations de traitement assurant ainsi un haut niveau de protection de l'environnement et de la santé.
A cette fin, je rappellerai que j'ai personnellement veillé à ce que l'ensemble du parc des usines d'incinération d'ordures ménagères respecte les nouvelles normes, plus strictes.
L'application de ces règles permet de garantir une haute protection de l'environnement et de la santé.
En particulier, les émissions de dioxines des usines d'incinération d'ordures ménagères, qui avaient déjà été divisées par 10 entre 1995 et 2005, ont une nouvelle fois été diminuées d'un facteur 10 en 2006.
Les émissions totales de dioxines dues aux usines d'incinération d'ordures ménagères en 2006 sont estimées à 10 g pour l'ensemble du territoire national, soit trois fois moins que les émissions dues à la combustion du bois.
Je voudrais une nouvelle fois rappeler que dans son avis rendu en janvier 2005 sur l'incinération des déchets, le Comité de la Prévention et de la Précaution a souligné l'importance de la bonne application de ces nouvelles normes.
Il convient également de préciser qu'il n'existe pas à ce jour d'études permettant de conclure à un quelconque risque de maladies pour les résidents à proximité d'une usine d'incinération respectant ces normes.
L'incinération est donc aujourd'hui, en complément des autres filières de traitement mises en place, un moyen indispensable à la gestion de nos déchets ménagers.
Ce projet porté par le syndicat mixte Beauce Gâtinais Valorisation, le BEGEVAL, et qui débute aujourd'hui, aura pour but d'augmenter la capacité d'incinération de l'unité de valorisation énergétique.
Cette unité sera installée sur le site où sont déjà implantés une déchetterie et un centre de tri.
Ce nouveau centre de valorisation énergétique permettra ainsi de valoriser, sous forme d'électricité et de vapeur surchauffée, jusqu'a 60 000 tonnes de déchets ménagers par an, provenant des 170 communes et des 150 000 habitants, couvertes par le BEGEVAL.
Je vous remercie.Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 8 janvier 2007