Déclaration de Mme Nelly Olin, ministre de l'écologie et du développement durable, sur la réduction des déchets de la restauration rapide, à Paris le 8 janvier 2007.

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Circonstance : Réunion à Paris sur la réduction des déchets de la restauration rapide, le 8 janvier 2007

Texte intégral

Monsieur le Président Directeur Général (Jean-Pierre PETIT) ;
Madame la Présidente (Michèle PAPPALARDO) ;
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, j'ai mis en place, il y a maintenant plus d'un an, une politique de gestion des
déchets ambitieuse et pragmatique.
Cette politique repose sur 4 grands piliers :
- Valoriser plus et mieux. A ce titre, la mise en place de filières de valorisation permet de donner une nouvelle vie aux déchets en les recyclant (plastiques, verres, papiers, ...) ou de les valoriser par la création de bio gaz ou d'électricité ce qui permet d'économiser nos ressources ;
- Faire respecter strictement les normes environnementales en vigueur ;
- Sensibiliser les citoyens et éduquer le jeune public sur l'importance des comportements individuels car « Il n'y a pas de petits gestes quand on est 60 millions à les faire » ;
- Et produire moins de déchets car « le meilleur déchet est celui qui n'est pas produit ».
Les actions engagées dans le cadre de ces deux derniers piliers ont permis, pour la première fois depuis 1960, de stabiliser les quantités d'ordures ménagères.
Cette stabilisation était impérative car la production de déchets, qui a doublé entre 1960 et 2002, pose un problème de société sérieux, qu'il s'agisse du volume généré, de la nature des déchets ou de leur dissémination dans notre environnement.
Nous constatons malheureusement de plus en plus fréquemment, la présence d'emballages utilisés dans la restauration rapide à emporter dans les espaces naturels et publics.
Ces emballages qui sont très souvent laissés à l'endroit même où le repas est consommé, constituent, en plus des nuisances visuelles, une charge financière supplémentaire pour les collectivités chargées de les collecter et de les traiter, et au final, pour tous les contribuables qui supportent indirectement le coût de ces déchets.
Devant ce constat, j'ai souhaité m'attaquer à ce problème emblématique des déchets de la restauration rapide.
Après discussion avec la société Mc Donald's, nous avons décidé de lancer, dès le 16 février prochain, un groupe de concertation regroupant des représentants de l'ADEME, d'Eco-Emballages, des municipalités pilotes, d'associations de défense de l'environnement, des consommateurs, des fournisseurs d'emballages et de Mc Donald's France.
J'espère qu'une démarche similaire pourra être entreprise très rapidement avec d'autres acteurs de la restauration rapide, avec lesquels des discussions sont en cours.
Ce groupe de concertation aura pour objectif de mieux comprendre les comportements des consommateurs de restauration rapide et le rôle de chacun des acteurs impliqués.
Il devra permettre de concevoir, avec toutes les parties prenantes, des solutions visant à réduire les quantités de déchets à la source, à augmenter les quantités valorisées ou recyclées et à sensibiliser les clients à des comportements citoyens afin de réduire de façon significative les déchets abandonnés sur la voie publique.
Cette action vient en complément des travaux du comité d'évaluation des emballages, créé à mon initiative comme je l'avais annoncé en octobre dernier.
Ce comité regroupe les producteurs d'emballages, les conditionneurs, les distributeurs, les collectivités locales, les associations de consommateurs et de protection de l'environnement.
Il est chargé d'examiner, pour différentes familles de produits et conformément à la réglementation, les points de blocage qui expliquent qu'il n'a pas été possible d'aller plus loin en matière de réduction des emballages et de déterminer des voies pour les surmonter.
Les résultats des travaux de ce comité seront présentés au printemps 2007.
Pour conclure, je voudrais profiter de l'occasion qui m'est offerte pour vous souhaiter mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
Je vous remercie pour votre attention.Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 9 janvier 2007