Texte intégral
Monsieur le député-maire,
Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de me trouver ce matin en votre compagnie au Tampon première étape de ma visite dans le sud de la Réunion. Je vous remercie, Monsieur le député-maire, de vos mots de bienvenue et de la chaleur de l'accueil qui m'est réservé.
La commune du Tampon se distingue par son dynamisme.
Elle le doit notamment à votre action, Monsieur le député-maire, vous qui l'administrez depuis bientôt dix-huit ans.
Les activités y sont multiples. L'agriculture et l'élevage y occupent encore une place importante. Mais l'activité commerciale et artisanale y est aussi devenue intense. Je sais que vous envisagez de développer le tourisme : la situation de votre commune, son climat tempéré et sa proximité du volcan sont des atouts précieux que vous saurez certainement mettre en valeur.
Votre action se porte également sur l'éducation et la culture. L'université de la Réunion compte désormais un pôle de formation au Tampon. Celui-ci accueille aujourd'hui plus de 1.500 étudiants et leur propose des formations qui vont du DEUG à la maîtrise et même jusqu'au doctorat dans le domaine des activités physiques et sportives. Le projet d'installation d'une médiathèque dans le centre-ville témoigne également de votre souci de répondre aux attentes croissantes en matière de culture.
Il est vrai que le sud de l'île souffre de handicaps plus importants que le nord. Le chômage, notamment des jeunes, est ici plus élevé, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le député-maire. Depuis le mois de juin 1997, l'emploi est la priorité numéro un de mon Gouvernement. Les résultats obtenus sont sans précédent, puisque le nombre de chômeurs a diminué de 962.000. Ces résultats sont favorables aussi à la Réunion, où le chômage baisse, notamment grâce au dynamisme des entreprises réunionnaises. Mais ici, dans le sud, le mouvement est plus lent et l'on part de plus loin.
Pour surmonter ses handicaps, le sud de la Réunion peut compter sur le soutien du Gouvernement.
Pour remporter le défi du développement, les élus doivent travailler ensemble et pouvoir compter sur l'aide de l'Etat. En créant le syndicat mixte pour l'aéroport de Pierrefonds, les élus du sud ont démontré qu'ils entendaient uvrer à ce développement. L'Etat continuera, bien sûr, à les aider. Je sais que nos services ont dégagé, en collaboration avec les élus, les grandes priorités pour l'aménagement du sud dans les années à venir : entre autres, le renforcement de la présence des services de l'Etat, la poursuite du désenclavement, la consolidation de l'économie, la protection de l'environnement et de la qualité de la vie et la multiplication des formations universitaires et technologiques.
Le sud bénéficiera en outre d'un dispositif de grande ampleur en faveur du développement économique et de l'emploi outre-mer. Je ne détaillerai pas ici les mesures qui figurent non seulement dans la loi d'orientation, mais aussi dans le budget 2001, dans le contrat de plan Etat-Région et dans le cadre des fonds structurels européens. Je rappellerai seulement les trois axes de ce dispositif. Le premier est l'aide aux entreprises : aide au recrutement, grâce à une exonération sans précédent de charges sociales patronales ; mais aussi aide à l'investissement, avec un soutien fiscal étendu à de nombreux secteurs et plus équitable qu'il ne l'était auparavant. Le deuxième axe est la mise en uvre de mesures sociales en faveur de l'emploi et, surtout, de l'emploi des jeunes, comme le projet initiative-jeunes ou encore le congé-solidarité. Le troisième axe de ce dispositif est le soutien au développement, grâce à l'emploi des fonds publics. Le contrat de plan Etat-région pour la période 2000-2006 est doté de près de cinq milliards de francs. La Réunion bénéficiera également des fonds structurels européens pour un montant d'environ dix milliards de francs.
Hier, au cours de mes rencontres avec les élus et les acteurs économiques de l'île, j'ai pu mesurer combien ces mesures étaient accueillies favorablement. Ce que vous avez dit vous-même à ce sujet, Monsieur le député-maire, me conforte dans l'idée que la loi d'orientation est une bonne loi. L'ensemble des mesures forme un dispositif ambitieux et cohérent qui devrait permettre d'accélérer les créations d'emplois et la baisse du chômage.
J'ai insisté sur les mesures économiques et sociales prises par le Gouvernement pour soutenir le développement du sud de l'île. Ce faisant, nous n'éludons pas la question institutionnelle.
Vous avez eu, Monsieur le député-maire, des mots forts pour exprimer cet attachement des Réunionnais à notre pays et à leur statut de département.
Vous avez aussi évoqué, Monsieur le député-maire, le projet de création d'un second département. Je sais que celui-ci a soulevé beaucoup de passions, d'interrogations, parfois d'inquiétudes. Je tiens à souligner, comme je l'ai fait il y a un mois à l'Assemblée nationale, que le Gouvernement est favorable à cette réforme. Mais une réforme de cette ampleur doit être préparée avec soin. Elle doit être conduite en concertation avec les élus. Elle doit également s'inscrire dans une réflexion d'ensemble sur l'organisation administrative de l'île et sur l'approfondissement de la démocratie locale.
Mesdames et Messieurs,
J'ai la conviction que la Réunion, au sud comme au nord, dispose de nombreux atouts pour construire, avec le soutien de la solidarité nationale, son avenir. A la beauté de vos paysages, la richesse de votre culture, la chaleur des habitants et au dynamisme de vos chefs d'entreprises s'ajoute la volonté des élus de travailler de concert. L'Etat, je viens de le rappeler, ne fera pas défaut pour accompagner ce développement économique, social et culturel. Je suis certain que nous saurons, ensemble, offrir à la Réunion et à sa jeunesse l'avenir dont elles sont dignes.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 janvier 2001)
Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de me trouver ce matin en votre compagnie au Tampon première étape de ma visite dans le sud de la Réunion. Je vous remercie, Monsieur le député-maire, de vos mots de bienvenue et de la chaleur de l'accueil qui m'est réservé.
La commune du Tampon se distingue par son dynamisme.
Elle le doit notamment à votre action, Monsieur le député-maire, vous qui l'administrez depuis bientôt dix-huit ans.
Les activités y sont multiples. L'agriculture et l'élevage y occupent encore une place importante. Mais l'activité commerciale et artisanale y est aussi devenue intense. Je sais que vous envisagez de développer le tourisme : la situation de votre commune, son climat tempéré et sa proximité du volcan sont des atouts précieux que vous saurez certainement mettre en valeur.
Votre action se porte également sur l'éducation et la culture. L'université de la Réunion compte désormais un pôle de formation au Tampon. Celui-ci accueille aujourd'hui plus de 1.500 étudiants et leur propose des formations qui vont du DEUG à la maîtrise et même jusqu'au doctorat dans le domaine des activités physiques et sportives. Le projet d'installation d'une médiathèque dans le centre-ville témoigne également de votre souci de répondre aux attentes croissantes en matière de culture.
Il est vrai que le sud de l'île souffre de handicaps plus importants que le nord. Le chômage, notamment des jeunes, est ici plus élevé, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le député-maire. Depuis le mois de juin 1997, l'emploi est la priorité numéro un de mon Gouvernement. Les résultats obtenus sont sans précédent, puisque le nombre de chômeurs a diminué de 962.000. Ces résultats sont favorables aussi à la Réunion, où le chômage baisse, notamment grâce au dynamisme des entreprises réunionnaises. Mais ici, dans le sud, le mouvement est plus lent et l'on part de plus loin.
Pour surmonter ses handicaps, le sud de la Réunion peut compter sur le soutien du Gouvernement.
Pour remporter le défi du développement, les élus doivent travailler ensemble et pouvoir compter sur l'aide de l'Etat. En créant le syndicat mixte pour l'aéroport de Pierrefonds, les élus du sud ont démontré qu'ils entendaient uvrer à ce développement. L'Etat continuera, bien sûr, à les aider. Je sais que nos services ont dégagé, en collaboration avec les élus, les grandes priorités pour l'aménagement du sud dans les années à venir : entre autres, le renforcement de la présence des services de l'Etat, la poursuite du désenclavement, la consolidation de l'économie, la protection de l'environnement et de la qualité de la vie et la multiplication des formations universitaires et technologiques.
Le sud bénéficiera en outre d'un dispositif de grande ampleur en faveur du développement économique et de l'emploi outre-mer. Je ne détaillerai pas ici les mesures qui figurent non seulement dans la loi d'orientation, mais aussi dans le budget 2001, dans le contrat de plan Etat-Région et dans le cadre des fonds structurels européens. Je rappellerai seulement les trois axes de ce dispositif. Le premier est l'aide aux entreprises : aide au recrutement, grâce à une exonération sans précédent de charges sociales patronales ; mais aussi aide à l'investissement, avec un soutien fiscal étendu à de nombreux secteurs et plus équitable qu'il ne l'était auparavant. Le deuxième axe est la mise en uvre de mesures sociales en faveur de l'emploi et, surtout, de l'emploi des jeunes, comme le projet initiative-jeunes ou encore le congé-solidarité. Le troisième axe de ce dispositif est le soutien au développement, grâce à l'emploi des fonds publics. Le contrat de plan Etat-région pour la période 2000-2006 est doté de près de cinq milliards de francs. La Réunion bénéficiera également des fonds structurels européens pour un montant d'environ dix milliards de francs.
Hier, au cours de mes rencontres avec les élus et les acteurs économiques de l'île, j'ai pu mesurer combien ces mesures étaient accueillies favorablement. Ce que vous avez dit vous-même à ce sujet, Monsieur le député-maire, me conforte dans l'idée que la loi d'orientation est une bonne loi. L'ensemble des mesures forme un dispositif ambitieux et cohérent qui devrait permettre d'accélérer les créations d'emplois et la baisse du chômage.
J'ai insisté sur les mesures économiques et sociales prises par le Gouvernement pour soutenir le développement du sud de l'île. Ce faisant, nous n'éludons pas la question institutionnelle.
Vous avez eu, Monsieur le député-maire, des mots forts pour exprimer cet attachement des Réunionnais à notre pays et à leur statut de département.
Vous avez aussi évoqué, Monsieur le député-maire, le projet de création d'un second département. Je sais que celui-ci a soulevé beaucoup de passions, d'interrogations, parfois d'inquiétudes. Je tiens à souligner, comme je l'ai fait il y a un mois à l'Assemblée nationale, que le Gouvernement est favorable à cette réforme. Mais une réforme de cette ampleur doit être préparée avec soin. Elle doit être conduite en concertation avec les élus. Elle doit également s'inscrire dans une réflexion d'ensemble sur l'organisation administrative de l'île et sur l'approfondissement de la démocratie locale.
Mesdames et Messieurs,
J'ai la conviction que la Réunion, au sud comme au nord, dispose de nombreux atouts pour construire, avec le soutien de la solidarité nationale, son avenir. A la beauté de vos paysages, la richesse de votre culture, la chaleur des habitants et au dynamisme de vos chefs d'entreprises s'ajoute la volonté des élus de travailler de concert. L'Etat, je viens de le rappeler, ne fera pas défaut pour accompagner ce développement économique, social et culturel. Je suis certain que nous saurons, ensemble, offrir à la Réunion et à sa jeunesse l'avenir dont elles sont dignes.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 janvier 2001)