Texte intégral
Q- Le gouvernement allemand ne veut pas qu'on modifie la structure de l'actionnariat de EADS. L. Gallois, vient de déclarer qu'il n'y a pas d'urgence pour une augmentation de capital. Quel est votre sentiment ?
R- Dans l'affaire EADS, je crois qu'il faut bien distinguer les différents éléments. D'abord, c'est vrai qu'il y a un problème humain, parce que, même si on a annoncé que le plan de restructuration n'emporterait pas de licenciements, il est évident que c'est toujours un problème pour les personnes. Deuxièmement, ce qu'il faut regarder aussi, ce sont les perspectives de EADS. Nous avons, nous Européens, et nous Français en particulier, l'une des plus belles entreprises de construction aéronautique du monde, sinon la plus belle dans un certain nombre de cas, mais il est évident que on doit aussi se projeter dans l'avenir, et voir que, face à la concurrence, il y a des investissements nécessaires, notamment en matière de recherche. Et c'est là...
Q- Et ça, c'est l'Etat ?
R- C'est là où l'augmentation de capital, ou le capital, est effectivement un élément important pour pouvoir faire face à ces besoins. Mais il est évident que c'est moins sans doute un problème d'aujourd'hui qu'un problème de demain, puisque, aujourd'hui il y a des commandes. Il y a des commandes importantes, à la fois civiles et militaires, puisque je suis aussi un des clients d'Airbus, et ceci montre que, aujourd'hui, il n'y a pas de problèmes majeurs. Il peut y avoir des problèmes de trésorerie qui ne sont d'ailleurs - d'après ce que nous dit M. Gallois - pas des problèmes de trésorerie immédiats. Donc, c'est encore un autre souci auquel il faut savoir répondre. Et puis, je crois surtout qu'il faut essayer de faire de cette entreprise, une entreprise qui soit toujours totalement efficace. Or, il est vrai que aujourd'hui, que ce soit du point de vue l'actionnariat, qui est quand même assez éparpillé, ou que ce soit du point de vue de la structure de production, qui,elle aussi est très éparpillée, l'A400M militaire, par exemple que nous avons commandé, est fait sur cinq sites au total, dans les différents pays en plus. Donc, on voit bien qu'il y a une certaine rationalisation. Je crois que c'est un problème industriel, et connaissant M. Gallois, je lui fais confiance pour effectivement trouver la meilleure solution.
Q- Vaste offensive anti-talibans en Afghanistan aujourd'hui. Est-ce que les Occidentaux sont en train de perdre le contrôle du pays ?
R- Non, je crois qu'on ne peut pas dire ça. Nous avons nous, d'ici, souvent, une vision un peu faussée par rapport à ce qu'il y a sur le terrain. Moi, j'y vais à peu près tous les six mois depuis cinq ans, donc je vois les modifications. Il y a toute une partie du pays qui est calme, qui pour autant demeure confrontée à des problèmes de développement économique et social, demeure confrontée notamment au problème de la production de drogue. Et puis, il y a deux zones essentiellement, c'est-à-dire, la zone Sud-Est, où les talibans étant trop proches notamment de la frontière pakistanaise, font des incursions très souvent, où Al-Qaïda, compte tenu de la configuration très montagneuse de la zone, a encore des lieux de refuges, et où la population qui vit, pour une grande part, de la drogue, a tendance à rejoindre ou du moins à servir de protection aux talibans pour être contre les tentatives du gouvernement afghan d'éradiquer la drogue. Donc, là, vous avez une sorte de conjonction qui fait...
Q- Et le Pakistan joue double jeu ?
R- Le Pakistan, a visiblement, beaucoup de mal à contrôler sa zone frontalière, qui est en plus une zone de tribus. Alors, quelle est la part de mauvaise volonté et quelle est la part d'impossibilité ? C'est autre chose. Et puis, il y a une autre zone aussi, je vous le disais, qui est un peu sensible, c'est la zone de Kaboul elle-même, parce que c'est là où il y a le gouvernement, donc c'est très symbolique, c'est une zone dont nous avons encore la responsabilité, et où il est important de soutenir le gouvernement afghan. Ce qui me réjouit pour ma part, c'est de voir, et c'est pour cela aussi, que il est faux de dire que la communauté internationale serait dans une situation d'échec, nous avons aidé ce pays à avoir aujourd'hui des institutions, nous l'aidons, et nous en particulier, la France, à se constituer une armée nationale, qui soit à même d'assurer elle-même la sécurité et la souveraineté du pays.
Q- L'armée française quittera-t-elle la Côte-d'Ivoire avant la présidentielle ?
R- Oh, écoutez, la présidentielle est maintenant dans quelques semaines. Vous savez, les opérations d'installation ou de départ ne se feront pas comme ça.
Q- Avant l'été ?
R- En plus...En plus...Ce qu'il faut voir, nous nous réjouissons de l'accord qui a été passé entre les protagonistes ivoiriens, un accord qui reprend d'ailleurs les principaux souhaits de la communauté internationale, Union africaine ou ONU et également la France, bien entendu. C'est une très bonne chose. Ensuite, il faut que ce soit mis en oeuvre. Donc, au fur et à mesure que nous verrons que ce processus sur lequel il y a maintenant une signature des principales parties ivoiriennes qui garantit l'unité de la Côte-d'Ivoire, qui donne une vraie perspective d'avoir des élections dans un délai raisonnable, alors au fur et à mesure, nous pourrons effectivement, en accord avec la communauté internationale, qui est présente là-bas, nous retirer. Mais n'oubliez pas une chose, c'est que nous ne sommes pas en première ligne en Côte-d'Ivoire, nous sommes là, à la demande de l'Union africaine et de l'ONU, pour soutenir les Forces de l'ONU qui sont présentes. Donc, nous ne pouvons pas non plus partir seuls, il faut un accord, mais bien entendu, pour ma part, ce que je souhaite, c'est que nous puissions le faire le plus rapidement possible.
Q- Alors, l'UMP tient aujourd'hui une convention défense, on va proposer notamment un Conseil national de la sécurité. Est-ce la fin du domaine réservé présidentiel gaulliste classique ?
R- Non, je ne crois pas du tout que ce soit la fin. D'abord, ce que je veux dire, c'est que je me réjouis tout particulièrement que les dossiers de défense, viennent dans cette campagne présidentielle. Vous le savez, c'était une de mes...un de mes souhaits, et je dirais même un de mes engagements depuis plusieurs mois. Engagement, à l'égard des militaires ; engagement également, à l'égard des Français. Parce que les problématiques de défense sont dans le monde que nous connaissons aujourd'hui, avec des menaces nucléaires, avec notamment, la Corée du Nord, ou l'Iran, avec également une menace terroriste qui menace chacun de nos pays, à n'importe quel moment, avec la multiplication des crises, que ce soit au Moyen-Orient, avec le Liban, Israël, la Palestine, avec d'ailleurs, encore, les Balkans, et notamment le Kosovo, tout n'est pas complètement réglé, avec l'Afrique, nous venons d'en parler, tout ceci montre que notre vie quotidienne peut être malgré tout totalement concernée par les problèmes de défense. J'avais donc dit, que je ferai en sorte, quelle que soit ma place, que les problématiques de défense soient au premier rang de la campagne présidentielle, c'est le cas aujourd'hui, je m'en réjouis. Alors maintenant, sur le fond, cette Convention défense, va nous permettre, à la fois, de réaffirmer ce que sont les exigences de la défense française pour permettre de nous protéger, de protéger nos concitoyens et nos intérêts dans le monde. Pour nous permettre également, de jouer notre rôle dans le concert international. Dans ce cadre-là, ce qui est certain, c'est que le président de la République, de par la Constitution, et je dirais de par la logique aussi internationale...
Q- Doit demeurer la clé ?
R- ...demeure la clé. Ce qui n'empêche pas qu'il y ait une meilleure connaissance des Français, peut-être une meilleure connaissance aussi du Parlement, des problématiques de la défense. Je dois dire d'ailleurs, que ce qui est proposé, c'est très largement ce que j'ai fais, sans texte, depuis cinq ans, puisqu'en l'espace de cinq ans, je suis allée plus de 40 fois devant le Parlement pour informer des différentes opérations extérieures, des marchés de l'armement, des problématiques de la défense. Je crois que cela correspond effectivement à ce qui est proposé par certains. C'était ma pratique.
Q- En appelant les maires à parrainer O. Besancenot et J.-M. Le Pen, est-ce que N. Sarkozy n'est pas sorti de son rôle ?
R- Ecoutez, moi, pour ma part, je considère que les maires sont assez grands, si je puis dire, pour savoir ce qu'ils ont à faire. Moi j'ai un très grand respect pour les maires, ce n'est pas simplement parce que j'ai été maire de Saint-Jean-de-Luz pendant de longues années, mais je crois que c'est à chacun de se déterminer. Donc, il n'est pas question pour moi de dire : on doit influencer les maires dans tel sens ou dans tel autre. Mais en revanche, bon, que l'on dise tout simplement, il peut y avoir un problème de fonctionnement démocratique quand certains candidats, qui représentent des opinions qui sont loin d'être les miennes, mais n'ont pas la possibilité de s'exprimer dans une campagne, c'est une considération générale qui n'implique rien, et aucune recommandation particulière sur tel ou tel maire.
Q- Pour finir, votre compagnon, P. Ollier, est candidat aujourd'hui à la présidence de l'Assemblée nationale. Avez-vous négocié avec N. Sarkozy son élection ?
R- Ah non ! Ce ne sont pas des choses qui se négocient. Et moi je ne négocierai pas quelque chose pour P. Ollier. En revanche, P. Ollier est le président de la plus importante commission de l'Assemblée nationale depuis cinq ans, il y a réussi, à l'approbation de beaucoup, et il a donc le soutient d'un très grand nombre de députés, pas simplement d'ailleurs de la sensibilité gaulliste, cela va bien au-delà. Eh bien, j'espère qu'il aura là finalement aussi, une récompense de son travail, que ce sera également une conception d'une présidence très active. J'ai eu parfois le sentiment de l'avoir gêné dans sa carrière politique. Je pense qu'il serait un ministre important si je n'étais pas là. Il est reconnu à l'Assemblée nationale, j'espère effectivement pour lui que ce sera une reconnaissance très nette mais supplémentaire et dans l'intérêt
de l'Assemblée aussi.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 mars 2007
R- Dans l'affaire EADS, je crois qu'il faut bien distinguer les différents éléments. D'abord, c'est vrai qu'il y a un problème humain, parce que, même si on a annoncé que le plan de restructuration n'emporterait pas de licenciements, il est évident que c'est toujours un problème pour les personnes. Deuxièmement, ce qu'il faut regarder aussi, ce sont les perspectives de EADS. Nous avons, nous Européens, et nous Français en particulier, l'une des plus belles entreprises de construction aéronautique du monde, sinon la plus belle dans un certain nombre de cas, mais il est évident que on doit aussi se projeter dans l'avenir, et voir que, face à la concurrence, il y a des investissements nécessaires, notamment en matière de recherche. Et c'est là...
Q- Et ça, c'est l'Etat ?
R- C'est là où l'augmentation de capital, ou le capital, est effectivement un élément important pour pouvoir faire face à ces besoins. Mais il est évident que c'est moins sans doute un problème d'aujourd'hui qu'un problème de demain, puisque, aujourd'hui il y a des commandes. Il y a des commandes importantes, à la fois civiles et militaires, puisque je suis aussi un des clients d'Airbus, et ceci montre que, aujourd'hui, il n'y a pas de problèmes majeurs. Il peut y avoir des problèmes de trésorerie qui ne sont d'ailleurs - d'après ce que nous dit M. Gallois - pas des problèmes de trésorerie immédiats. Donc, c'est encore un autre souci auquel il faut savoir répondre. Et puis, je crois surtout qu'il faut essayer de faire de cette entreprise, une entreprise qui soit toujours totalement efficace. Or, il est vrai que aujourd'hui, que ce soit du point de vue l'actionnariat, qui est quand même assez éparpillé, ou que ce soit du point de vue de la structure de production, qui,elle aussi est très éparpillée, l'A400M militaire, par exemple que nous avons commandé, est fait sur cinq sites au total, dans les différents pays en plus. Donc, on voit bien qu'il y a une certaine rationalisation. Je crois que c'est un problème industriel, et connaissant M. Gallois, je lui fais confiance pour effectivement trouver la meilleure solution.
Q- Vaste offensive anti-talibans en Afghanistan aujourd'hui. Est-ce que les Occidentaux sont en train de perdre le contrôle du pays ?
R- Non, je crois qu'on ne peut pas dire ça. Nous avons nous, d'ici, souvent, une vision un peu faussée par rapport à ce qu'il y a sur le terrain. Moi, j'y vais à peu près tous les six mois depuis cinq ans, donc je vois les modifications. Il y a toute une partie du pays qui est calme, qui pour autant demeure confrontée à des problèmes de développement économique et social, demeure confrontée notamment au problème de la production de drogue. Et puis, il y a deux zones essentiellement, c'est-à-dire, la zone Sud-Est, où les talibans étant trop proches notamment de la frontière pakistanaise, font des incursions très souvent, où Al-Qaïda, compte tenu de la configuration très montagneuse de la zone, a encore des lieux de refuges, et où la population qui vit, pour une grande part, de la drogue, a tendance à rejoindre ou du moins à servir de protection aux talibans pour être contre les tentatives du gouvernement afghan d'éradiquer la drogue. Donc, là, vous avez une sorte de conjonction qui fait...
Q- Et le Pakistan joue double jeu ?
R- Le Pakistan, a visiblement, beaucoup de mal à contrôler sa zone frontalière, qui est en plus une zone de tribus. Alors, quelle est la part de mauvaise volonté et quelle est la part d'impossibilité ? C'est autre chose. Et puis, il y a une autre zone aussi, je vous le disais, qui est un peu sensible, c'est la zone de Kaboul elle-même, parce que c'est là où il y a le gouvernement, donc c'est très symbolique, c'est une zone dont nous avons encore la responsabilité, et où il est important de soutenir le gouvernement afghan. Ce qui me réjouit pour ma part, c'est de voir, et c'est pour cela aussi, que il est faux de dire que la communauté internationale serait dans une situation d'échec, nous avons aidé ce pays à avoir aujourd'hui des institutions, nous l'aidons, et nous en particulier, la France, à se constituer une armée nationale, qui soit à même d'assurer elle-même la sécurité et la souveraineté du pays.
Q- L'armée française quittera-t-elle la Côte-d'Ivoire avant la présidentielle ?
R- Oh, écoutez, la présidentielle est maintenant dans quelques semaines. Vous savez, les opérations d'installation ou de départ ne se feront pas comme ça.
Q- Avant l'été ?
R- En plus...En plus...Ce qu'il faut voir, nous nous réjouissons de l'accord qui a été passé entre les protagonistes ivoiriens, un accord qui reprend d'ailleurs les principaux souhaits de la communauté internationale, Union africaine ou ONU et également la France, bien entendu. C'est une très bonne chose. Ensuite, il faut que ce soit mis en oeuvre. Donc, au fur et à mesure que nous verrons que ce processus sur lequel il y a maintenant une signature des principales parties ivoiriennes qui garantit l'unité de la Côte-d'Ivoire, qui donne une vraie perspective d'avoir des élections dans un délai raisonnable, alors au fur et à mesure, nous pourrons effectivement, en accord avec la communauté internationale, qui est présente là-bas, nous retirer. Mais n'oubliez pas une chose, c'est que nous ne sommes pas en première ligne en Côte-d'Ivoire, nous sommes là, à la demande de l'Union africaine et de l'ONU, pour soutenir les Forces de l'ONU qui sont présentes. Donc, nous ne pouvons pas non plus partir seuls, il faut un accord, mais bien entendu, pour ma part, ce que je souhaite, c'est que nous puissions le faire le plus rapidement possible.
Q- Alors, l'UMP tient aujourd'hui une convention défense, on va proposer notamment un Conseil national de la sécurité. Est-ce la fin du domaine réservé présidentiel gaulliste classique ?
R- Non, je ne crois pas du tout que ce soit la fin. D'abord, ce que je veux dire, c'est que je me réjouis tout particulièrement que les dossiers de défense, viennent dans cette campagne présidentielle. Vous le savez, c'était une de mes...un de mes souhaits, et je dirais même un de mes engagements depuis plusieurs mois. Engagement, à l'égard des militaires ; engagement également, à l'égard des Français. Parce que les problématiques de défense sont dans le monde que nous connaissons aujourd'hui, avec des menaces nucléaires, avec notamment, la Corée du Nord, ou l'Iran, avec également une menace terroriste qui menace chacun de nos pays, à n'importe quel moment, avec la multiplication des crises, que ce soit au Moyen-Orient, avec le Liban, Israël, la Palestine, avec d'ailleurs, encore, les Balkans, et notamment le Kosovo, tout n'est pas complètement réglé, avec l'Afrique, nous venons d'en parler, tout ceci montre que notre vie quotidienne peut être malgré tout totalement concernée par les problèmes de défense. J'avais donc dit, que je ferai en sorte, quelle que soit ma place, que les problématiques de défense soient au premier rang de la campagne présidentielle, c'est le cas aujourd'hui, je m'en réjouis. Alors maintenant, sur le fond, cette Convention défense, va nous permettre, à la fois, de réaffirmer ce que sont les exigences de la défense française pour permettre de nous protéger, de protéger nos concitoyens et nos intérêts dans le monde. Pour nous permettre également, de jouer notre rôle dans le concert international. Dans ce cadre-là, ce qui est certain, c'est que le président de la République, de par la Constitution, et je dirais de par la logique aussi internationale...
Q- Doit demeurer la clé ?
R- ...demeure la clé. Ce qui n'empêche pas qu'il y ait une meilleure connaissance des Français, peut-être une meilleure connaissance aussi du Parlement, des problématiques de la défense. Je dois dire d'ailleurs, que ce qui est proposé, c'est très largement ce que j'ai fais, sans texte, depuis cinq ans, puisqu'en l'espace de cinq ans, je suis allée plus de 40 fois devant le Parlement pour informer des différentes opérations extérieures, des marchés de l'armement, des problématiques de la défense. Je crois que cela correspond effectivement à ce qui est proposé par certains. C'était ma pratique.
Q- En appelant les maires à parrainer O. Besancenot et J.-M. Le Pen, est-ce que N. Sarkozy n'est pas sorti de son rôle ?
R- Ecoutez, moi, pour ma part, je considère que les maires sont assez grands, si je puis dire, pour savoir ce qu'ils ont à faire. Moi j'ai un très grand respect pour les maires, ce n'est pas simplement parce que j'ai été maire de Saint-Jean-de-Luz pendant de longues années, mais je crois que c'est à chacun de se déterminer. Donc, il n'est pas question pour moi de dire : on doit influencer les maires dans tel sens ou dans tel autre. Mais en revanche, bon, que l'on dise tout simplement, il peut y avoir un problème de fonctionnement démocratique quand certains candidats, qui représentent des opinions qui sont loin d'être les miennes, mais n'ont pas la possibilité de s'exprimer dans une campagne, c'est une considération générale qui n'implique rien, et aucune recommandation particulière sur tel ou tel maire.
Q- Pour finir, votre compagnon, P. Ollier, est candidat aujourd'hui à la présidence de l'Assemblée nationale. Avez-vous négocié avec N. Sarkozy son élection ?
R- Ah non ! Ce ne sont pas des choses qui se négocient. Et moi je ne négocierai pas quelque chose pour P. Ollier. En revanche, P. Ollier est le président de la plus importante commission de l'Assemblée nationale depuis cinq ans, il y a réussi, à l'approbation de beaucoup, et il a donc le soutient d'un très grand nombre de députés, pas simplement d'ailleurs de la sensibilité gaulliste, cela va bien au-delà. Eh bien, j'espère qu'il aura là finalement aussi, une récompense de son travail, que ce sera également une conception d'une présidence très active. J'ai eu parfois le sentiment de l'avoir gêné dans sa carrière politique. Je pense qu'il serait un ministre important si je n'étais pas là. Il est reconnu à l'Assemblée nationale, j'espère effectivement pour lui que ce sera une reconnaissance très nette mais supplémentaire et dans l'intérêt
de l'Assemblée aussi.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 mars 2007