Interview de M. Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer, avec "Le Quotidien de La Réunion" le 27 mars 2007, sur sa nomination au poste de ministre de l'outre-mer et les enjeux de l'outre-mer.

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Média : Journal de l'Ile de la Réunion

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Le Quotidien de La Réunion : Votre nomination au ministère de l'Outre-Mer, c'est la récompense de votre fidélité au Premier ministre ?
Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer : Je suis un proche du Premier ministre, j'assume volontiers. Je revendique la fidélité. Mais c'est une nomination de responsabilité. Il y a les affaires d'outre-mer à exprimer au sein du gouvernement, il faut quelqu'un pour le job.
Le Quotidien de La Réunion : M. BAROIN aurait pu conserver son poste avec une double casquette comme ce fut le cas pour Jean-Jack QUEYRANNE quand il a remplacé M. CHEVÈNEMENT ?
Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer : M. QUEYRANNE était ministre de l'Outre-Mer et il est allé assurer un intérim au ministère de l'Intérieur pendant l'indisponibilité de CHEVÈNEMENT qui avait des problèmes de santé. La configuration est différente aujourd'hui. Le président de la République et le Premier ministre ont choisi que l'Outre-Mer reste un ministère en plein exercice. Ma nomination répond à cette exigence. François BAROIN a fait un travail remarquable. C'est vrai que je suis nommé pour une période brève mais, en même temps, la continuité de l'Etat doit être assurée, compte-tenu de l'importance des enjeux de l'outre-mer.
Le Quotidien de La Réunion : Connaissez-vous l'outre-mer ?
Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer : Je ne suis pas un technicien de l'outre-mer. Mais j'ai eu l'occasion de différentes manières de connaître des collectivités ultra-marines. Je suis venu à La Réunion en février 2006 en pleine crise du chikungunya dans le cadre d'une mission sur la défiscalisation qui nous a permis de rencontrer des acteurs économiques et sociaux de l'île. Je suis à la commission des finances de l'assemblée nationale, porte-parole de l'Union pour un Mouvement Populaire pour le budget. Ce qui m'a permis de plaider auprès des parlementaires la situation de La réunion et de l'outre-mer.
Le Quotidien de La Réunion : Justement, un rapport de cette commission vient de critiquer le ministère de l'Outre-Mer pour sa gestion du passeport mobilité. Vous voilà de l'autre côté de la barre ?
Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer : Certes. En même temps, j'observe que la commission des finances a beaucoup mûri dans son analyse. Sur la défiscalisation par exemple, grâce à notre mission à La Réunion, la position des parlementaires s'est beaucoup affinée. La Réunion bénéficie très légitimement d'une attention des pouvoirs publics et il faut que cela continue jusqu'au bout du mandat.
Le Quotidien de La Réunion : Allez-vous nous rendre visite ?
Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer : Je souhaite avoir un contact très rapide, dans des formes à définir, avec tous les parlementaires et les grands responsables exécutifs de l'outre-mer. Mais cela ne vous a pas échappé que la durée de ma mission est circonscrite. Nous sommes par ailleurs, en période de réserve en raison de l'élection présidentielle. Si les circonstances le justifient, je compte me rendre dans telle ou telle collectivité d'outre-mer et je répondrai aux exigences du moment. Mais je demande que l'on comprenne aussi les obligations particulières qui sont celles de la période de réserve.
Le Quotidien de La Réunion : Vous vous êtes rallié récemment à la candidature de M. SARKOZY ?
Hervé Mariton, ministre de l'outre-mer : Je ne suis pas un sarkoziste de la première heure. Mais aujourd'hui, il y a 12 candidats à l'élection présidentielle. Clairement le meilleur, c'est Nicolas SARKOZY.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 11 avril 2007