Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, F. Hollande. Les cotes de popularité des sondages sont excellentes pour N. Sarkozy et pour F. Fillon. C'est dur de lutter contre des adversaires qui marchent sur l'eau, F. Hollande ?
R.- Ah, ils marchent peut-être aujourd'hui sur l'eau - je n'en ai pas encore la confirmation -, mais il ne faudrait pas qu'après les élections législatives, ce soit pour les Français la grande noyade.
Q.- La grande noyade fiscale ? Le projet de loi regroupant toutes les mesures fiscales a été annoncé dans la presse ce matin.
R.- La grande noyade des injustices, parce qu'il peut s'en accumuler, des inégalités qui peuvent se creuser et des échecs qui peuvent se produire. Donc, avant de mesurer ce qu'est l'état de grâce, évitons qu'il y ait...
Q.-... qui existe aujourd'hui ?
R.-... qui est assez naturel après une élection présidentielle - évitons qu'il y ait des réveils douloureux. Et c'est pourquoi je veux, ici, appeler tous ceux qui nous écoutent, d'abord à voter. Je pense que tout est fait aujourd'hui pour qu'on nous dise, finalement : pourquoi se rendre aux urnes, dimanche 10 juin et 17 juin ? Tout est fait. Tout est décidé. Tout est acquis. Pourquoi même aller voter pour votre député puisqu'on nous annonce déjà des majorités qui seraient écrasantes, nous diton, avant même que les Français n'aient voté. Donc, moi je dis tout simplement que la meilleure façon de se protéger, finalement de prévenir, et en définitive de décider, c'est d'aller voter.
Q.- Le Premier ministre, F. Fillon, a exposé ici même à votre place sur RTL, le dispositif de défiscalisation et de détaxation qui se mettra en place très rapidement pour les heures supplémentaires. Il s'agit, selon lui, de remédier à un pouvoir d'achat insuffisant et à un déficit d'heures travaillées en France. Que pensez-vous de cette réforme, F. Hollande ?
R.- Je pense qu'il faut aller au fond maintenant des propositions qui sont faites de manière à ce que les Français soient éclairés avant même justement de voter. Je considère que les mesures telles qu'elles ont été détaillées par F. Fillon à votre micro, elles sont à la fois défavorables pour l'embauche et même paradoxalement pour le pouvoir d'achat. Je m'explique. Pour l'embauche, si l'avantage est à ce point grand pour l'employeur de recourir aux heures supplémentaires s'il y a - hypothèse - une reprise de la croissance, alors nous ne voyons pas comment les employeurs n'utiliseraient pas ce surcroît d'activités pour faire travailler ceux qui sont déjà dans l'emploi et à un taux horaire qui sera inférieur à ce que correspondrait une éventuelle embauche. Je m'explique. Ce sera plus coûteux de recourir à une embauche que de recourir à des heures supplémentaires pour l'employeur. Dès lors, même en cas de reprise de la croissance, l'emploi des personnes qui - en attente - sera découragé et l'emploi de ceux qui sont déjà au travail, sera à peine conforté. Deuxième remarque sur le pouvoir d'achat...
Q.- "Le travail crée le travail", disait François Fillon. Et il disait aussi : "En France, on a les 35 heures, et un chômage de masse".
R.-...Ecoutez franchement, on a eu pendant la période des 35 heures, le plus grand nombre de création d'emplois, c'est l'année 2000 : 500.000. Mais je vais rester sur le détail technique. Ensuite sur le pouvoir d'achat : est-ce que ça va être favorable au pouvoir d'achat même pour ceux qui font des heures supplémentaires ? On pourrait le croire puisque ces heures-là vont être détaxées, défiscalisées, déchargées. Mais là aussi, faisons un peu de réflexion. Les salariés ne sont pas libres de choisir leurs heures supplémentaires. Il y en aura qui en feront parce que leur employeur en aura décidé ; d'autres qui n'en feront pas, c'est la vie.
Q.- Et puis, des troisièmes qui seront contents d'en faire.
R.- Mais je reste sur ceux qui en feraient. Finalement, si la seule façon de gagner plus, c'est de faire des heures supplémentaires, on ne va non plus demander des négociations salariales. Il n'y aura plus de négociations salariales dans l'entreprise. La seule question, ce sera de savoir si on peut faire des heures supplémentaires puisque c'est la seule façon d'avoir un peu plus de pouvoir d'achat. Et enfin, et tout le monde le sait, des risques de fraudes sont considérables. On fera passer en heures supplémentaires tout ce qui peut être augmentation finalement de pouvoir d'achat puisque ça ne coûtera rien à l'employeur et que ça sera un avantage fiscal pour le salarié. Enfin, il y a le coût de la disposition. Le Premier ministre d'ailleurs a, sur ce point, commis...
Q.- Oui, il était modeste. Oui, oui, il disait 2 - 3 milliards !
R.-... commis une erreur de modestie à votre micro.
Q.- Absolument. Ce sera 5 - 6.
R.- Et ensuite, je m'en félicite, un aveu de vérité ou de demi-vérité après avoir quitté votre studio. On parle maintenant de 5 milliards d'euros. Et donc qui va payer les 5 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales ? Qui va payer les 5 milliards de suppressions de l'Impôt sur les successions ? Qui va payer les 5 milliards de bouclier fiscal de déduction des intérêts ? 15 milliards ! Eh bien je le dis, ici, parce qu'il faut que les choses soient claires. Il y aura une augmentation de deux, de trois points du taux de TVA. Et vous parlez de pouvoir d'achat ?
Q.- Vous annoncez une augmentation du taux de TVA ?
R.- Oui, je dis que pour compenser les 15 milliards...
Q.- C'est pas prévu. Personne n'en parle.
R.- Si, si, ils ont déjà - le Premier ministre et le Président de la République - mis à l'étude, parce que pour les bonnes nouvelles, elles sont à moitié annoncées aujourd'hui ; mais pour les mauvaises, on ne les annonce pas du tout. Donc, je le dis : pour compenser les 15 milliards...
Q.- Qu'est-ce qui est à l'étude ? La TVA sociale ?
R.- La TVA sociale. Les 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, il va falloir augmenter de deux à trois points les taux de TVA.
Q.- Dans Le Figaro, ce matin, N. Sarkozy annonce la poursuite de l'ouverture politique. Après les élections législatives, il dit : "De nouvelles personnalités de gauche pourront me rejoindre". Vous êtes au courant, F. Hollande ?
R.- Je ne suis pas au courant ! Mais la meilleure façon de pratiquer l'ouverture pour les Français, s'ils veulent que la gauche ait sa place, eh bien c'est de voter pour des députés de gauche.
Q.- Vous ne répondez pas tout à fait à ma question.
R.- Ah si, je réponds à la question.
Q.- Est-ce qu'il y a encore de votre point de vue, des risques de voir des personnalités qui, aujourd'hui, sont à gauche rejoindre le Gouvernement. Ca existe, ça ?
R.- Il n'y a pas de risques. C'est une affaire...
Q.- De votre point de vue, un risque ?!
R.- Non, je n'ai pas de risque à avoir. D'ailleurs, c'est une curieuse méthode, un curieux moyen pour le président de la République de dire : "Vous savez, j'en connais à gauche qui pourraient venir". Ce qui laisserait supposer qu'il faudrait se regarder les uns les autres en disant : "Mais qui ? Mais comment ? Est-ce déjà fait ?" Donc, climat de suspicion, climat de pression, climat d'intimidation, climat de débauchage. Je ne suis pas du tout pour ces méthodes-là. Et c'est pourquoi si on veut qu'il y ait - mais une belle ouverture, un beau débat démocratique dans notre pays - eh bien il faut qu'il y ait un grand nombre de députés de gauche à l'Assemblée nationale. Je vais ajouter un autre argument. Je pense qu'il est légitime qu'il y ait une contradiction entre des familles politiques. C'est normal. On n'est pas tous d'accord. On le voit sur les heures supplémentaires. Je pourrais dire la même chose sur la réforme des universités ou sur les franchises de santé. Il faut que ce débat ait lieu à l'Assemblée nationale entre la gauche et la droite. Quand le débat n'a plus lieu à l'Assemblée nationale, parce qu'il y a eu des majorités trop fortes ou parce qu'on débauche tel ou tel : où le débat a-t-il lieu ? Si ce n'est à l'extérieur de l'Assemblée nationale ! Et je ne souhaite pas pour mon pays la confrontation, le conflit, la rue. Je souhaite que ce soit dans le Parlement que le débat démocratique puisse avoir lieu.
Q.- La presse évoque ce matin - c'est Le Parisien, pour être précis - un séminaire qui serait organisé à La Rochelle les 10 et 11 juillet prochains pour réfléchir aux causes de la défaite de l'élection présidentielle. Confirmez-vous cette information, F. Hollande ?
R.- Je pense que c'est normal de réfléchir. Et je pense que S. Royal le fera avec ses équipes pour savoir ce qui a marché, ce qui n'a pas marché, ce qui explique...
Q.- Avec ses équipes. Vous n'en serez pas ?
R.- Si. Mais ce sera sans doute...
Q.- C'est le Parti socialiste ou c'est S. Royal qui organise cela ?
R.- Non, là c'est S. Royal qui, normalement, a été candidate et réunira ses équipes. Et le Parti socialiste fera ce travail là. Et je l'engagerai au lendemain des élections législatives.
Q.- Et pas forcément à La Rochelle à ces dates-là.
R.- Et La Rochelle, nous avons les universités d'été, à la fin du mois d'août.
Q.- C'est plus tard. Vous avez annoncé que vous ne solliciterez pas le renouvellement de votre mandat à la tête du Parti socialiste. Quand est-ce que vous quitterez votre fonction de premier secrétaire, F. Hollande ?
R.- Lors du prochain congrès qui est théoriquement fixé en 2008.
Q.- Automne 2008. Et Vous l'aurez l'autorité pour rester premier secrétaire jusque là ?
R.- Oui, parce que j'ai la confiance des adhérents du Parti socialiste. C'est déjà beaucoup.
Q.- C'est déjà beaucoup. C'est vous qui le dites.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 7 juin 2007
R.- Ah, ils marchent peut-être aujourd'hui sur l'eau - je n'en ai pas encore la confirmation -, mais il ne faudrait pas qu'après les élections législatives, ce soit pour les Français la grande noyade.
Q.- La grande noyade fiscale ? Le projet de loi regroupant toutes les mesures fiscales a été annoncé dans la presse ce matin.
R.- La grande noyade des injustices, parce qu'il peut s'en accumuler, des inégalités qui peuvent se creuser et des échecs qui peuvent se produire. Donc, avant de mesurer ce qu'est l'état de grâce, évitons qu'il y ait...
Q.-... qui existe aujourd'hui ?
R.-... qui est assez naturel après une élection présidentielle - évitons qu'il y ait des réveils douloureux. Et c'est pourquoi je veux, ici, appeler tous ceux qui nous écoutent, d'abord à voter. Je pense que tout est fait aujourd'hui pour qu'on nous dise, finalement : pourquoi se rendre aux urnes, dimanche 10 juin et 17 juin ? Tout est fait. Tout est décidé. Tout est acquis. Pourquoi même aller voter pour votre député puisqu'on nous annonce déjà des majorités qui seraient écrasantes, nous diton, avant même que les Français n'aient voté. Donc, moi je dis tout simplement que la meilleure façon de se protéger, finalement de prévenir, et en définitive de décider, c'est d'aller voter.
Q.- Le Premier ministre, F. Fillon, a exposé ici même à votre place sur RTL, le dispositif de défiscalisation et de détaxation qui se mettra en place très rapidement pour les heures supplémentaires. Il s'agit, selon lui, de remédier à un pouvoir d'achat insuffisant et à un déficit d'heures travaillées en France. Que pensez-vous de cette réforme, F. Hollande ?
R.- Je pense qu'il faut aller au fond maintenant des propositions qui sont faites de manière à ce que les Français soient éclairés avant même justement de voter. Je considère que les mesures telles qu'elles ont été détaillées par F. Fillon à votre micro, elles sont à la fois défavorables pour l'embauche et même paradoxalement pour le pouvoir d'achat. Je m'explique. Pour l'embauche, si l'avantage est à ce point grand pour l'employeur de recourir aux heures supplémentaires s'il y a - hypothèse - une reprise de la croissance, alors nous ne voyons pas comment les employeurs n'utiliseraient pas ce surcroît d'activités pour faire travailler ceux qui sont déjà dans l'emploi et à un taux horaire qui sera inférieur à ce que correspondrait une éventuelle embauche. Je m'explique. Ce sera plus coûteux de recourir à une embauche que de recourir à des heures supplémentaires pour l'employeur. Dès lors, même en cas de reprise de la croissance, l'emploi des personnes qui - en attente - sera découragé et l'emploi de ceux qui sont déjà au travail, sera à peine conforté. Deuxième remarque sur le pouvoir d'achat...
Q.- "Le travail crée le travail", disait François Fillon. Et il disait aussi : "En France, on a les 35 heures, et un chômage de masse".
R.-...Ecoutez franchement, on a eu pendant la période des 35 heures, le plus grand nombre de création d'emplois, c'est l'année 2000 : 500.000. Mais je vais rester sur le détail technique. Ensuite sur le pouvoir d'achat : est-ce que ça va être favorable au pouvoir d'achat même pour ceux qui font des heures supplémentaires ? On pourrait le croire puisque ces heures-là vont être détaxées, défiscalisées, déchargées. Mais là aussi, faisons un peu de réflexion. Les salariés ne sont pas libres de choisir leurs heures supplémentaires. Il y en aura qui en feront parce que leur employeur en aura décidé ; d'autres qui n'en feront pas, c'est la vie.
Q.- Et puis, des troisièmes qui seront contents d'en faire.
R.- Mais je reste sur ceux qui en feraient. Finalement, si la seule façon de gagner plus, c'est de faire des heures supplémentaires, on ne va non plus demander des négociations salariales. Il n'y aura plus de négociations salariales dans l'entreprise. La seule question, ce sera de savoir si on peut faire des heures supplémentaires puisque c'est la seule façon d'avoir un peu plus de pouvoir d'achat. Et enfin, et tout le monde le sait, des risques de fraudes sont considérables. On fera passer en heures supplémentaires tout ce qui peut être augmentation finalement de pouvoir d'achat puisque ça ne coûtera rien à l'employeur et que ça sera un avantage fiscal pour le salarié. Enfin, il y a le coût de la disposition. Le Premier ministre d'ailleurs a, sur ce point, commis...
Q.- Oui, il était modeste. Oui, oui, il disait 2 - 3 milliards !
R.-... commis une erreur de modestie à votre micro.
Q.- Absolument. Ce sera 5 - 6.
R.- Et ensuite, je m'en félicite, un aveu de vérité ou de demi-vérité après avoir quitté votre studio. On parle maintenant de 5 milliards d'euros. Et donc qui va payer les 5 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales ? Qui va payer les 5 milliards de suppressions de l'Impôt sur les successions ? Qui va payer les 5 milliards de bouclier fiscal de déduction des intérêts ? 15 milliards ! Eh bien je le dis, ici, parce qu'il faut que les choses soient claires. Il y aura une augmentation de deux, de trois points du taux de TVA. Et vous parlez de pouvoir d'achat ?
Q.- Vous annoncez une augmentation du taux de TVA ?
R.- Oui, je dis que pour compenser les 15 milliards...
Q.- C'est pas prévu. Personne n'en parle.
R.- Si, si, ils ont déjà - le Premier ministre et le Président de la République - mis à l'étude, parce que pour les bonnes nouvelles, elles sont à moitié annoncées aujourd'hui ; mais pour les mauvaises, on ne les annonce pas du tout. Donc, je le dis : pour compenser les 15 milliards...
Q.- Qu'est-ce qui est à l'étude ? La TVA sociale ?
R.- La TVA sociale. Les 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, il va falloir augmenter de deux à trois points les taux de TVA.
Q.- Dans Le Figaro, ce matin, N. Sarkozy annonce la poursuite de l'ouverture politique. Après les élections législatives, il dit : "De nouvelles personnalités de gauche pourront me rejoindre". Vous êtes au courant, F. Hollande ?
R.- Je ne suis pas au courant ! Mais la meilleure façon de pratiquer l'ouverture pour les Français, s'ils veulent que la gauche ait sa place, eh bien c'est de voter pour des députés de gauche.
Q.- Vous ne répondez pas tout à fait à ma question.
R.- Ah si, je réponds à la question.
Q.- Est-ce qu'il y a encore de votre point de vue, des risques de voir des personnalités qui, aujourd'hui, sont à gauche rejoindre le Gouvernement. Ca existe, ça ?
R.- Il n'y a pas de risques. C'est une affaire...
Q.- De votre point de vue, un risque ?!
R.- Non, je n'ai pas de risque à avoir. D'ailleurs, c'est une curieuse méthode, un curieux moyen pour le président de la République de dire : "Vous savez, j'en connais à gauche qui pourraient venir". Ce qui laisserait supposer qu'il faudrait se regarder les uns les autres en disant : "Mais qui ? Mais comment ? Est-ce déjà fait ?" Donc, climat de suspicion, climat de pression, climat d'intimidation, climat de débauchage. Je ne suis pas du tout pour ces méthodes-là. Et c'est pourquoi si on veut qu'il y ait - mais une belle ouverture, un beau débat démocratique dans notre pays - eh bien il faut qu'il y ait un grand nombre de députés de gauche à l'Assemblée nationale. Je vais ajouter un autre argument. Je pense qu'il est légitime qu'il y ait une contradiction entre des familles politiques. C'est normal. On n'est pas tous d'accord. On le voit sur les heures supplémentaires. Je pourrais dire la même chose sur la réforme des universités ou sur les franchises de santé. Il faut que ce débat ait lieu à l'Assemblée nationale entre la gauche et la droite. Quand le débat n'a plus lieu à l'Assemblée nationale, parce qu'il y a eu des majorités trop fortes ou parce qu'on débauche tel ou tel : où le débat a-t-il lieu ? Si ce n'est à l'extérieur de l'Assemblée nationale ! Et je ne souhaite pas pour mon pays la confrontation, le conflit, la rue. Je souhaite que ce soit dans le Parlement que le débat démocratique puisse avoir lieu.
Q.- La presse évoque ce matin - c'est Le Parisien, pour être précis - un séminaire qui serait organisé à La Rochelle les 10 et 11 juillet prochains pour réfléchir aux causes de la défaite de l'élection présidentielle. Confirmez-vous cette information, F. Hollande ?
R.- Je pense que c'est normal de réfléchir. Et je pense que S. Royal le fera avec ses équipes pour savoir ce qui a marché, ce qui n'a pas marché, ce qui explique...
Q.- Avec ses équipes. Vous n'en serez pas ?
R.- Si. Mais ce sera sans doute...
Q.- C'est le Parti socialiste ou c'est S. Royal qui organise cela ?
R.- Non, là c'est S. Royal qui, normalement, a été candidate et réunira ses équipes. Et le Parti socialiste fera ce travail là. Et je l'engagerai au lendemain des élections législatives.
Q.- Et pas forcément à La Rochelle à ces dates-là.
R.- Et La Rochelle, nous avons les universités d'été, à la fin du mois d'août.
Q.- C'est plus tard. Vous avez annoncé que vous ne solliciterez pas le renouvellement de votre mandat à la tête du Parti socialiste. Quand est-ce que vous quitterez votre fonction de premier secrétaire, F. Hollande ?
R.- Lors du prochain congrès qui est théoriquement fixé en 2008.
Q.- Automne 2008. Et Vous l'aurez l'autorité pour rester premier secrétaire jusque là ?
R.- Oui, parce que j'ai la confiance des adhérents du Parti socialiste. C'est déjà beaucoup.
Q.- C'est déjà beaucoup. C'est vous qui le dites.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 7 juin 2007