Texte intégral
J.-M. Aphatie.- R. Namias, président du Conseil national de Sécurité routière, explique, ce matin, dans le journal "Le Parisien", qu'un rapport d'experts dont il dispose, recommande d'abaisser le taux légal d'alcoolémie toléré au volant. Ce taux est actuellement de 0,5 gramme d'alcool par litre de sang. La proposition serait de l'abaisser, selon ce rapport d'experts, à 0,2 gramme. Le Gouvernement pourrait-il être favorable à cette disposition, D. Bussereau ?
R.- Non.
Q.- Nettement : non ?
R.- Nettement : non, parce qu'aujourd'hui, d'abord le seuil de 0,5 - et c'était très bien dit, à l'instant, par votre auditeur sur le répondeur de RTL - paraît de bon sens ; et le vrai problème, ce sont les gens qui vont très loin dans l'alcool. C'est les jeunes, le samedi soir. C'est le mélange, par exemple, de l'alcool et du cannabis. Là, le risque d'accidents est multiplié par quinze lorsqu'il y a les deux en même temps. Et çà, c'est souvent les causes des accidents de sortie de boîtes de nuit et de festivités de jeunes ou de moins jeunes, le samedi soir. Donc, il faut lutter contre l'alcoolémie naturellement. Il faut renforcer les moyens sur le terrain des forces de police et de gendarmerie. Il faut procéder, parallèlement d'ailleurs, et on le fait actuellement de manière expérimentale, à des contrôles salivaires pour le cannabis. Il faut peut-être aussi qu'il y ait plus d'auto-contrôles.
Q.- D'auto-contrôle ?
R.-... C'est-à-dire, aujourd'hui, vous achetez une nouvelle voiture, vous allez avoir un super GPS, une chaîne radio qui va vous permettre d'écouter les radios du monde entier, de passer vos CD... et vous avez un allume-cigares, même si vous ne fumez pas... Et puis peut-être qu'un petit détecteur qui permet à chacun quand on monte dans sa voiture, de faire le point, qui est un objet peu coûteux et peu compliqué à intégrer sur le tableau de bord, serait de la part des constructeurs, une bonne initiative.
Q.- Mais abaisser le taux d'alcool, ce serait faire passer le message : Ne buvez pas ! Ne buvez pas un verre quand vous prenez le volant ! Ce serait alerter les esprits !
R.- Vous savez, moi je suis un élu local, je vois comment les choses se passent sur le terrain quand il y a des manifestations des associations, etc. Les gens font très attention ; et quand des gens font une petite fête familiale, il y a toujours maintenant, la plupart du temps, quelqu'un qui est désigné, qu'on appelle ça le "capitaine de voiture", ou comme on veut, et qui ne boit pas du tout et qui emmène tout le monde.
Q.- Mais l'alcool reste quand même le premier responsable des accidents mortels.
R.- Oui, c'est vrai, juste devant la vitesse. Mais vous savez le passage de 0,5 à 0,2, d'après moi - mais nous verrons bien ce que nous dit le comité que préside R. Namias - n'est pas la cause. La cause principale, c'est la vitesse ; d'où le travail que nous faisons sur les radars. Et puis, maintenant, le mélange de plus en plus grave entre la consommation de drogue et la consommation d'alcool. Alors, ça ne veut pas dire que le Gouvernement n'entend pas être laxiste mais le Gouvernement entend raison gardée.
Q.- Donc, vous avez dit, là, "nous verrons bien", mais vous excluez que vous vous rangiez à la proposition du Conseil national ?
R.- J'ai dit que la position du Gouvernement était "non" mais nous avons un rapport, nous allons le lire.
Q.- C'est non-mais... ?
R.- C'est "non" carré.
Q.- C'est : non-non. D'accord. Le prochain week-end sera celui des premiers départs en vacances. On entre dans la période où il y aura beaucoup de monde sur les routes ; et le bilan de la Sécurité routière est mitigé depuis le début de l'année. Janvier, avril : davantage de morts ; un peu moins en mai... Mais les comportements semblent se relâcher, quand même. Quelle explication avez-vous à ce phénomène, D. Bussereau ?
R.- D'abord, la chose la plus importante, c'est qu'il y a dans notre pays, 50% de morts en moins depuis vingt ans alors que la circulation automobile a augmenté de manière exponentielle. Le plan qu'avait lancé le Président Chirac a donné de bons résultats. On a diminué de 2.000 le nombre de morts par an depuis 2002. Alors, il y a à la fois le bâton - c'est-à-dire les contrôles de vitesse, d'alcoolémie, la présence des forces de sécurité sur le terrain, chacun le voit - et il y a quand même un changement de comportement de nos concitoyens. On le voit également, moi qui ai beaucoup roulé pendant ces campagnes électorales où on a parcouru les routes de France, ça se voit à l'oeil nu ! Alors, vous avez raison de le rappeler : il y a eu un très mauvais mois d'avril.
Q.- Et janvier, aussi...
R.- Oui, et on a cru que c'était reparti. Et heureusement, le mois de mai qui, en plus, était un mois dangereux parce que les conditions météo n'ont pas été bonnes : il y a eu beaucoup de pluie, l'accidentologie a à nouveau baissé. Donc, J.-L. Borloo, d'ici quelques jours, sera en mesure - enfin d'ici la fin de ce mois - de faire un bilan plus global en particulier sur l'année 2006 ; mais dans l'immédiat, nous pensons que la tendance se poursuit. Mais c'est vrai, je profite de l'antenne de RTL pour lancer à tous un appel. J'irai demain à Rosny-sous-Bois voir les spécialistes de ce sujet. Partez en vacances, le pied léger et surtout attention, également, aux troubles du sommeil et aux troubles des médicaments qui sont pour beaucoup dans les causes des accidents.
Q.- La peur du gendarme et des radars peut être incitative. On peut lever le pied quand on se dit : "Tiens, un radar peut m'attraper comme çà sur la route". Vous avez souhaité, vous, il y a à peu près un mois de çà, que les panneaux annonçant les radars disparaissent. Vous avez dit : "A titre personnel, j'y suis favorable"...
R.- Non ! Non ! Vous savez...
Q.- Ah, vous l'avez dit : "A titre personnel, je veux qu'ils disparaissent". Vous l'avez dit quand même ?
R.- Je voudrais profiter de l'antenne de RTL pour expliquer que le gagnant de l'élection présidentielle n'est pas le journal "Auto-Plus", mais N. Sarkozy, pour ceux à qui ça aurait échappé. C'est lui qui fait la loi ou qui la propose...
Q.- C'est codé, çà ! Vous avez dit qu'à titre personnel, vous seriez favorable...
R.- Cela fait deux fois que ce magazine, par ailleurs sympathique, dit des choses dans la nuit qui sont reprises en boucle dans les radios le matin, dans les télévisions à 13 heures, et les Français pensent que c'est fait. Sur les radars, ce magazine a lancé l'idée de la suppression des panneaux d'annonce de radars, ce qui n'est pas la position du Gouvernement...
Q.- Mais vous avez dit : "A titre personnel, j'y suis favorable !"
R.- Non, non, non j'ai jamais dit çà.
Q.- Ah bon ! Mince, alors !
R.- J'ai dit qu'à titre personnel, quand je circulais sur les routes, il m'arrivait de voir des gens qui pilaient devant un radar et redémarraient après. Peut-être que vous aussi, J.- M. Aphatie, à titre personnel vous avez pu constater çà ?
Q.- A titre personnel, on constate beaucoup de choses.
R.- Nous aurons 2.000 radars avant la fin de l'année. Les radars embarqués qui sont environ 1.300, ne sont pas signalés pour des raisons de sécurité et des forces de l'ordre sur le terrain. Les autres sont signalés. Nous n'avons pas l'intention de changer la règle.
Q.- D'accord.
R.- Et puis, ce que nous voulons aussi c'est que tout le monde soit égal devant le radar, c'est-à-dire les chauffeurs routiers ; parfois les camions, on ne voit pas s'ils sont chargés ou pas ; les motards et puis, les conducteurs étrangers. Nous sommes en train de passer des accords avec le Luxembourg, avec l'Allemagne, avec l'Espagne pour que quelqu'un de ces pays qui est flashé à grande vitesse sur nos routes, puisse recevoir son amende comme un conducteur français.
Q.- D'accord. Donc, c'était le 22 mai sur l'antenne de Public/Sénat : "On peut se demander, disait D. Bussereau, Secrétaire d'Etat aux transports, si à un moment, il ne faut pas supprimer ces panneaux ?"
R.- Ah si vous étiez Poitevin, je dirais que vous avez la constance d'un de nos animaux préférés ! Mais...
Q.- Ah ! Et c'est lequel votre animal préféré ?
R.- Ah, je n'oserai pas le dire.
Q.- D'accord mais je crois que tout le monde l'a deviné. Une pétition circule pour obtenir du président de la République, le 14 juillet prochain, une amnistie sur les PV ; et un député du Rhône, G. Fennec, ancien magistrat, a signé cette pétition. Alors, ils ont une chance d'être entendus les pétitionnaires ?
R.- Le Président de la République a été très clair, comme il l'est d'ailleurs sur tous les sujets : il n'y aura pas d'amnistie qui dépasserait l'habitude républicaine. Voilà, donc je crois qu'il ne faut pas s'attendre...
Q.- "L'habitude républicaine !", voilà c'est codé çà. La tradition républicaine... Les PV de stationnement ?
R.- Et dans la tradition républicaine, il y a pas les PV de stationnement. Vous savez, moi j'ai été choqué en tant qu'élu, de voir des gens qui se garaient sur des places "Handicapés" au mois d'avril pensant que l'élection présidentielle barrerait leur vilenie. Non, il n'y aura pas d'amnistie sur toutes les infractions routières. Et puisque vous avez cité le président de la République, vous avez peut-être noté qu'hier, également, il a annoncé un très gros effort sur les infrastructures et les transports en commun, un objectif de diminuer de 25% le nombre de camions sur nos routes avant 2012 par transfert vers le fer ou vers le fluvial, et çà évidemment, c'est une décision très importante pour notre économie mais également très importante pour la Sécurité routière.
Q.- D'accord. Les infractions routières, ça englobe le stationnement ?
R.- Absolument.
Q.- D'accord, il faut que ça soit clair.
R.- Non, parce que le stationnement, ça ne paraît pas grave ; mais pour un handicapé, pour des enfants, pour une famille, le fait de stationner là où il ne faut pas, cela peut créer un accident. Et puis, il faut quand même que dans ce pays, on apprenne à respecter la loi.
Q.- D. Bussereau, qui l'a dit mais qui ne le répètera plus, était l'invité de RTL ce matin.
C. Hondelatte : Et pour tous ceux qui se posent la question sur l'animal quand même du Poitou ? Le baudet du Poitou !
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 27 juin 2007
R.- Non.
Q.- Nettement : non ?
R.- Nettement : non, parce qu'aujourd'hui, d'abord le seuil de 0,5 - et c'était très bien dit, à l'instant, par votre auditeur sur le répondeur de RTL - paraît de bon sens ; et le vrai problème, ce sont les gens qui vont très loin dans l'alcool. C'est les jeunes, le samedi soir. C'est le mélange, par exemple, de l'alcool et du cannabis. Là, le risque d'accidents est multiplié par quinze lorsqu'il y a les deux en même temps. Et çà, c'est souvent les causes des accidents de sortie de boîtes de nuit et de festivités de jeunes ou de moins jeunes, le samedi soir. Donc, il faut lutter contre l'alcoolémie naturellement. Il faut renforcer les moyens sur le terrain des forces de police et de gendarmerie. Il faut procéder, parallèlement d'ailleurs, et on le fait actuellement de manière expérimentale, à des contrôles salivaires pour le cannabis. Il faut peut-être aussi qu'il y ait plus d'auto-contrôles.
Q.- D'auto-contrôle ?
R.-... C'est-à-dire, aujourd'hui, vous achetez une nouvelle voiture, vous allez avoir un super GPS, une chaîne radio qui va vous permettre d'écouter les radios du monde entier, de passer vos CD... et vous avez un allume-cigares, même si vous ne fumez pas... Et puis peut-être qu'un petit détecteur qui permet à chacun quand on monte dans sa voiture, de faire le point, qui est un objet peu coûteux et peu compliqué à intégrer sur le tableau de bord, serait de la part des constructeurs, une bonne initiative.
Q.- Mais abaisser le taux d'alcool, ce serait faire passer le message : Ne buvez pas ! Ne buvez pas un verre quand vous prenez le volant ! Ce serait alerter les esprits !
R.- Vous savez, moi je suis un élu local, je vois comment les choses se passent sur le terrain quand il y a des manifestations des associations, etc. Les gens font très attention ; et quand des gens font une petite fête familiale, il y a toujours maintenant, la plupart du temps, quelqu'un qui est désigné, qu'on appelle ça le "capitaine de voiture", ou comme on veut, et qui ne boit pas du tout et qui emmène tout le monde.
Q.- Mais l'alcool reste quand même le premier responsable des accidents mortels.
R.- Oui, c'est vrai, juste devant la vitesse. Mais vous savez le passage de 0,5 à 0,2, d'après moi - mais nous verrons bien ce que nous dit le comité que préside R. Namias - n'est pas la cause. La cause principale, c'est la vitesse ; d'où le travail que nous faisons sur les radars. Et puis, maintenant, le mélange de plus en plus grave entre la consommation de drogue et la consommation d'alcool. Alors, ça ne veut pas dire que le Gouvernement n'entend pas être laxiste mais le Gouvernement entend raison gardée.
Q.- Donc, vous avez dit, là, "nous verrons bien", mais vous excluez que vous vous rangiez à la proposition du Conseil national ?
R.- J'ai dit que la position du Gouvernement était "non" mais nous avons un rapport, nous allons le lire.
Q.- C'est non-mais... ?
R.- C'est "non" carré.
Q.- C'est : non-non. D'accord. Le prochain week-end sera celui des premiers départs en vacances. On entre dans la période où il y aura beaucoup de monde sur les routes ; et le bilan de la Sécurité routière est mitigé depuis le début de l'année. Janvier, avril : davantage de morts ; un peu moins en mai... Mais les comportements semblent se relâcher, quand même. Quelle explication avez-vous à ce phénomène, D. Bussereau ?
R.- D'abord, la chose la plus importante, c'est qu'il y a dans notre pays, 50% de morts en moins depuis vingt ans alors que la circulation automobile a augmenté de manière exponentielle. Le plan qu'avait lancé le Président Chirac a donné de bons résultats. On a diminué de 2.000 le nombre de morts par an depuis 2002. Alors, il y a à la fois le bâton - c'est-à-dire les contrôles de vitesse, d'alcoolémie, la présence des forces de sécurité sur le terrain, chacun le voit - et il y a quand même un changement de comportement de nos concitoyens. On le voit également, moi qui ai beaucoup roulé pendant ces campagnes électorales où on a parcouru les routes de France, ça se voit à l'oeil nu ! Alors, vous avez raison de le rappeler : il y a eu un très mauvais mois d'avril.
Q.- Et janvier, aussi...
R.- Oui, et on a cru que c'était reparti. Et heureusement, le mois de mai qui, en plus, était un mois dangereux parce que les conditions météo n'ont pas été bonnes : il y a eu beaucoup de pluie, l'accidentologie a à nouveau baissé. Donc, J.-L. Borloo, d'ici quelques jours, sera en mesure - enfin d'ici la fin de ce mois - de faire un bilan plus global en particulier sur l'année 2006 ; mais dans l'immédiat, nous pensons que la tendance se poursuit. Mais c'est vrai, je profite de l'antenne de RTL pour lancer à tous un appel. J'irai demain à Rosny-sous-Bois voir les spécialistes de ce sujet. Partez en vacances, le pied léger et surtout attention, également, aux troubles du sommeil et aux troubles des médicaments qui sont pour beaucoup dans les causes des accidents.
Q.- La peur du gendarme et des radars peut être incitative. On peut lever le pied quand on se dit : "Tiens, un radar peut m'attraper comme çà sur la route". Vous avez souhaité, vous, il y a à peu près un mois de çà, que les panneaux annonçant les radars disparaissent. Vous avez dit : "A titre personnel, j'y suis favorable"...
R.- Non ! Non ! Vous savez...
Q.- Ah, vous l'avez dit : "A titre personnel, je veux qu'ils disparaissent". Vous l'avez dit quand même ?
R.- Je voudrais profiter de l'antenne de RTL pour expliquer que le gagnant de l'élection présidentielle n'est pas le journal "Auto-Plus", mais N. Sarkozy, pour ceux à qui ça aurait échappé. C'est lui qui fait la loi ou qui la propose...
Q.- C'est codé, çà ! Vous avez dit qu'à titre personnel, vous seriez favorable...
R.- Cela fait deux fois que ce magazine, par ailleurs sympathique, dit des choses dans la nuit qui sont reprises en boucle dans les radios le matin, dans les télévisions à 13 heures, et les Français pensent que c'est fait. Sur les radars, ce magazine a lancé l'idée de la suppression des panneaux d'annonce de radars, ce qui n'est pas la position du Gouvernement...
Q.- Mais vous avez dit : "A titre personnel, j'y suis favorable !"
R.- Non, non, non j'ai jamais dit çà.
Q.- Ah bon ! Mince, alors !
R.- J'ai dit qu'à titre personnel, quand je circulais sur les routes, il m'arrivait de voir des gens qui pilaient devant un radar et redémarraient après. Peut-être que vous aussi, J.- M. Aphatie, à titre personnel vous avez pu constater çà ?
Q.- A titre personnel, on constate beaucoup de choses.
R.- Nous aurons 2.000 radars avant la fin de l'année. Les radars embarqués qui sont environ 1.300, ne sont pas signalés pour des raisons de sécurité et des forces de l'ordre sur le terrain. Les autres sont signalés. Nous n'avons pas l'intention de changer la règle.
Q.- D'accord.
R.- Et puis, ce que nous voulons aussi c'est que tout le monde soit égal devant le radar, c'est-à-dire les chauffeurs routiers ; parfois les camions, on ne voit pas s'ils sont chargés ou pas ; les motards et puis, les conducteurs étrangers. Nous sommes en train de passer des accords avec le Luxembourg, avec l'Allemagne, avec l'Espagne pour que quelqu'un de ces pays qui est flashé à grande vitesse sur nos routes, puisse recevoir son amende comme un conducteur français.
Q.- D'accord. Donc, c'était le 22 mai sur l'antenne de Public/Sénat : "On peut se demander, disait D. Bussereau, Secrétaire d'Etat aux transports, si à un moment, il ne faut pas supprimer ces panneaux ?"
R.- Ah si vous étiez Poitevin, je dirais que vous avez la constance d'un de nos animaux préférés ! Mais...
Q.- Ah ! Et c'est lequel votre animal préféré ?
R.- Ah, je n'oserai pas le dire.
Q.- D'accord mais je crois que tout le monde l'a deviné. Une pétition circule pour obtenir du président de la République, le 14 juillet prochain, une amnistie sur les PV ; et un député du Rhône, G. Fennec, ancien magistrat, a signé cette pétition. Alors, ils ont une chance d'être entendus les pétitionnaires ?
R.- Le Président de la République a été très clair, comme il l'est d'ailleurs sur tous les sujets : il n'y aura pas d'amnistie qui dépasserait l'habitude républicaine. Voilà, donc je crois qu'il ne faut pas s'attendre...
Q.- "L'habitude républicaine !", voilà c'est codé çà. La tradition républicaine... Les PV de stationnement ?
R.- Et dans la tradition républicaine, il y a pas les PV de stationnement. Vous savez, moi j'ai été choqué en tant qu'élu, de voir des gens qui se garaient sur des places "Handicapés" au mois d'avril pensant que l'élection présidentielle barrerait leur vilenie. Non, il n'y aura pas d'amnistie sur toutes les infractions routières. Et puisque vous avez cité le président de la République, vous avez peut-être noté qu'hier, également, il a annoncé un très gros effort sur les infrastructures et les transports en commun, un objectif de diminuer de 25% le nombre de camions sur nos routes avant 2012 par transfert vers le fer ou vers le fluvial, et çà évidemment, c'est une décision très importante pour notre économie mais également très importante pour la Sécurité routière.
Q.- D'accord. Les infractions routières, ça englobe le stationnement ?
R.- Absolument.
Q.- D'accord, il faut que ça soit clair.
R.- Non, parce que le stationnement, ça ne paraît pas grave ; mais pour un handicapé, pour des enfants, pour une famille, le fait de stationner là où il ne faut pas, cela peut créer un accident. Et puis, il faut quand même que dans ce pays, on apprenne à respecter la loi.
Q.- D. Bussereau, qui l'a dit mais qui ne le répètera plus, était l'invité de RTL ce matin.
C. Hondelatte : Et pour tous ceux qui se posent la question sur l'animal quand même du Poitou ? Le baudet du Poitou !
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 27 juin 2007