Texte intégral
Je ne vous surprendrai pas en vous disant le plaisir que j'ai eu de recevoir mon collègue, M. Jan Kubis. Nous avons passé une heure et demi à discuter de bien des sujets concernant les relations bilatérales. Entre nos deux pays, les choses sont très simples et peuvent être décrites comme un modèle. Nous avons parlé de l'Europe et des questions qui nous avaient occupés tous ensemble hier à Bruxelles. Nous avons repris la discussion à propos de l'entrée de la Slovaquie dans l'espace Schengen, dans la zone euro et puis des questions beaucoup plus difficiles. En effet, sur les deux questions qui regardent nos deux pays, les choses vont très bien, aussi bien pour Schengen que pour l'euro. La France soutient la position de la Slovaquie.
En revanche, nous avons constaté combien il était difficile de trouver une position commune à propos de la question du Kosovo, qui est un problème qui nous est commun, ainsi qu'aux 25 autres pays de l'Union européenne, et à la Russie, aux Etats-Unis d'Amérique et au reste du monde, puisqu'il s'agit d'un problème qui regarde les Nations unies.
Nous avons parlé de la Turquie et nous n'avons pas exactement la même vue sur l'évolution des rapports entre la Turquie et l'Union européenne. Nous avons parlé de l'union méditerranéenne, et nous avons encore beaucoup de choses à nous dire. Aussi ai-je accepté avec plaisir l'invitation qui m'a été faite par Jan Kubis de venir le visiter chez lui.
(...)
Q - Sur le Kosovo, compte-tenu du blocage des discussions aux Nations unies et des faibles perspectives de réussite du dialogue sur place, est-ce que vous ne pensez pas qu'à un moment ou un autre l'Union européenne en tant que telle pourrait être amenée à reconnaître l'indépendance du Kosovo sans passer par les Nations unies ou par une reconnaissance internationale ?
(...)
R - Je suis entièrement d'accord avec Jan Kubis. J'ajoute que je suis heureux que la Slovaquie soit membre du Conseil de sécurité. C'est un problème terriblement difficile que celui du Kosovo et c'est une épreuve, certainement, pour les Kosovars, pour les Serbes mais également pour l'Union européenne. J'espère que nous en sortirons unis et que nous en sortirons grandis. Mais je vous le dis et nous le savons tous les deux, c'est la troisième fois que nous parlons à 27 du problème du Kosovo. Cela a duré hier presque cinq heures et auparavant plus encore. C'est pénible pour tout le monde. C'est sans doute l'un des problèmes au monde les plus difficiles à régler, avec cette intrication des partenaires européens, de l'expérience, de la culture de chacun des pays de l'Union européenne, des Nations unies et l'intervention, je dirais brutale, des Russes dans une affaire qui nous semblait avoir été réglée, parce que nous préférons la paix à la guerre, et que la guerre était là avec ses souffrances et que nous avions établi la paix.
Nous espérons tous les deux et de la même façon qu'une solution politique sera trouvée. Nous allons déployer les efforts les plus obstinés, nos deux pays et d'autres, pour parvenir à une solution de compromis. Nous avons quatre mois, espérons et travaillons-y.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 juillet 2007
En revanche, nous avons constaté combien il était difficile de trouver une position commune à propos de la question du Kosovo, qui est un problème qui nous est commun, ainsi qu'aux 25 autres pays de l'Union européenne, et à la Russie, aux Etats-Unis d'Amérique et au reste du monde, puisqu'il s'agit d'un problème qui regarde les Nations unies.
Nous avons parlé de la Turquie et nous n'avons pas exactement la même vue sur l'évolution des rapports entre la Turquie et l'Union européenne. Nous avons parlé de l'union méditerranéenne, et nous avons encore beaucoup de choses à nous dire. Aussi ai-je accepté avec plaisir l'invitation qui m'a été faite par Jan Kubis de venir le visiter chez lui.
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Q - Sur le Kosovo, compte-tenu du blocage des discussions aux Nations unies et des faibles perspectives de réussite du dialogue sur place, est-ce que vous ne pensez pas qu'à un moment ou un autre l'Union européenne en tant que telle pourrait être amenée à reconnaître l'indépendance du Kosovo sans passer par les Nations unies ou par une reconnaissance internationale ?
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R - Je suis entièrement d'accord avec Jan Kubis. J'ajoute que je suis heureux que la Slovaquie soit membre du Conseil de sécurité. C'est un problème terriblement difficile que celui du Kosovo et c'est une épreuve, certainement, pour les Kosovars, pour les Serbes mais également pour l'Union européenne. J'espère que nous en sortirons unis et que nous en sortirons grandis. Mais je vous le dis et nous le savons tous les deux, c'est la troisième fois que nous parlons à 27 du problème du Kosovo. Cela a duré hier presque cinq heures et auparavant plus encore. C'est pénible pour tout le monde. C'est sans doute l'un des problèmes au monde les plus difficiles à régler, avec cette intrication des partenaires européens, de l'expérience, de la culture de chacun des pays de l'Union européenne, des Nations unies et l'intervention, je dirais brutale, des Russes dans une affaire qui nous semblait avoir été réglée, parce que nous préférons la paix à la guerre, et que la guerre était là avec ses souffrances et que nous avions établi la paix.
Nous espérons tous les deux et de la même façon qu'une solution politique sera trouvée. Nous allons déployer les efforts les plus obstinés, nos deux pays et d'autres, pour parvenir à une solution de compromis. Nous avons quatre mois, espérons et travaillons-y.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 juillet 2007