Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je sais qu'il n'est pas fréquent qu'un ministre de l'Économie se rende au congrès de l'Union des professionnels de l'artisanat. Il confie habituellement au secrétaire d'État chargé des PME le soin d'ouvrir ce temps fort de notre vie économique. Pourtant, si j'ai accepté avec autant de plaisir l'invitation de votre président, Pierre Martin,
( I ) c'est que vous êtes les artisans véritables de la croissance française.
Jean-Pierre Raffarin, qui s'exprimera devant vous tout à l'heure, m'a depuis longtemps confié un secret, un secret que vous connaissez bien :
Le premier employeur de France, ce ne sont pas les entreprises publiques, ce ne sont pas les multinationales, c'est vous, les artisans, avec plus de 800 000 entreprises, soit près d'un tiers de l'ensemble des entreprises françaises, et 1,7 M de salariés !
Les créations d'entreprise passent essentiellement par vous, les artisans ! La tendance est aujourd'hui nettement à la hausse : 24 828 entreprises ont été crées en mai ; 26 850 en juin ; 28 350 en juillet ; 28 780 en août ; 28 851 en septembre... pour l'année 2007, le chiffre total devrait s'élever à plus de 300 000.
L'excellence française tant vantée à travers le monde, ce n'est pas seulement quelques grandes marques, ce sont les dentellières, les tailleurs, les chefs de cuisine, les luthiers, les orfèvres, les graphistes ; c'est vous, les artisans !
Vous êtes des artisans. Cela signifie que chacun d'entre vous constitue une entreprise à lui tout seul, qu'il soit couvreur ou maçon ; boulanger ou charcutier ; coiffeur, un taxi ou un fleuriste. Vous êtes nos meilleures start-up ; des start-up qui plongent leurs racines dans des traditions séculaires, mais qui profitent de toutes les avancées de la modernité : les promoteurs de sites internet ont ainsi rejoint les 250 métiers de l'artisanat. Ces start-up créent ce que Giono appelait des Vraies richesses, à l'origine d'une « vie paisible, logique, naturelle ».
De vraies richesses, ce sont d'abord des richesses importantes en volume. La part de l'artisanat est de 11,6 % dans notre PIB. Plus d'un dixième de nos richesses sont donc produites, au sens propre, par vos mains.
De vraies richesses, ce sont des richesses qui créent de l'emploi : les artisans, je le disais, sont les premiers employeurs de France. Plus d'un Français sur dix travaille aujourd'hui dans une entreprise artisanale.
De vraies richesses enfin, ce sont des richesses de proximité, qui ne sont pas susceptibles d'être délocalisées. Un tiers des artisans est ainsi installé dans des communes rurales.
Nous savons tous ce que l'économie française vous doit. Pour la croissance que vous lui apportez, pour l'emploi que vous générez, pour la qualité de vos produits et de vos services. Et aussi, tout simplement, pour l'humanité que vous savez cultiver dans notre tissu économique. Le lien social, il passe pour chacun d'entre nous par la baguette de pain que l'on achète tous les matins, par la conversation du coiffeur, ou par les conseils du charcutier.
Le Premier ministre vous le redira sans doute dans son intervention ; les parlementaires que je rencontre ne cessent de me le répéter : vous êtes nos repères dans un monde qui change.
Si je ne devais m'appesantir sur un seul exemple, je prendrais celui de la coiffure, que M. Martin connaît bien. Chaque jour, 800 000 de nos concitoyens entrent dans un salon de coiffure. On ne s'étonnera pas, alors que le secteur compte 160 000 professionnels, que son chiffre d'affaires dépasse les 5 Md euros, et que, chaque année, plus de 33 000 jeunes entreprennent une formation aux métiers de la coiffure. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes : la coiffure est aujourd'hui une activité en pleine expansion. Votre coiffeur ne partira jamais en Chine ou en Inde. Et nos cheveux auront toujours besoin d'une coupe.
( II ) C'est bien sûr le rôle de l'État, et donc le mien, d'accompagner votre développement quand il le faut.
Mes collaborateurs souhaitaient me faire parler du FISAC et de l'EPARECA. Je leur laisserai donc le soin d'échanger avec vous sur ces sujets que vous connaissez bien. Je mettrai moi l'accent sur des mesures de la loi du 21 août 2007 sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat que j'ai portées dès ma prise de fonctions.
( III ) Je voudrais à présent m'adresser à vous en tant que chefs d'entreprise, et revenir sur les réformes que nous menons pour développer l'activité et dynamiser l'emploi.
Vous êtes concernés comme tous les chefs d'entreprise : l'artisanat, compte tenu de son dynamisme et de son importance, ne doit plus être traité de manière isolée.
Notre action va donc s'organiser autour de cinq priorités : encourager le travail, moderniser le service public de l'emploi, renforcer la concurrence, faciliter les financements, et alléger l'impôt-papier.
(1) Encourager le travail, c'est tout l'enjeu de la loi du 21 août sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat. La mesure sur les heures supplémentaires est entrée en vigueur il y a une quinzaine de jours, avec la parution du décret d'application pour les salariés du secteur privé, ainsi que d'une circulaire de la direction de la sécurité sociale qui précise le dispositif. Dès la fin du mois, de nombreux salariés pourront voir la différence sur leur feuille de paye.
Comme toute nouveauté, ce dispositif suppose de votre côté comme du nôtre quelques efforts. Afin de rendre le nouveau système le plus simple et pratique possible, nous avons travaillé depuis le mois de juillet avec les éditeurs de logiciels de paie et avec les experts-comptables pour que ceux-ci puissent rapidement mettre à jour leurs outils. Nous avons également diffusé l'information relative au fonctionnement de ce dispositif sous plusieurs formes : sous forme papier, avec 1 million de notices déjà envoyées ; sous forme électronique, par le biais des sites Internet ; sous forme téléphonique, avec la mise en place d'un numéro unique national.
Je rappelle que pour les plus petites entreprises, comptant moins de 20 salariés, la réduction de charges patronales égale à 1,50 euros par heure doit compenser le surcoût lié à la majoration des heures supplémentaires, qui passe de 10 % à 25 % jusqu'à 1,45 Smic. Ce système, non seulement ne vous fera pas perdre un euro mais incitera vos salariés à travailler plus. Ils seront trois fois gagnants : une rémunération supplémentaire, pas de charges et pas d'impôt.
Vous pourrez ainsi augmenter substantiellement la productivité de vos entreprises en embauchant et développer encore vos chiffres d'affaires.
Enfin, pour trois lignes de plus sur chaque bulletin de paye, vous gagnez un élément précieux entre tous, même s'il est difficilement mesurable à court terme : la motivation au travail.
(2) Moderniser le service public de l'emploi, cela vous permettra de trouver des salariés motivés et mieux formés. Aujourd'hui, le placement ne marche pas aussi bien qu'il le faudrait, parce que l'orientation à la sortie du système scolaire est défaillante, et que les formations dispensées ne sont pas toujours adaptées.
Je me suis donc attelée, dès mon arrivée à Bercy, à une profonde réforme du service public de l'emploi, qui passe par la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, et par une refonte de la formation professionnelle, notamment en direction des jeunes. Dans le budget 2008, les dispositifs d'alternance sont revus à la hausse, avec 285 000 contrats d'apprentissage, et 140 000 contrats de professionnalisation.
Je connais vos problèmes de recrutement, dans le BTP ou dans les métiers de bouche, qui sont pourtant des secteurs en plein essor. Nous allons travailler, en amont, sur l'information en milieu scolaire et, en aval, sur l'entrée en emploi, en traitant les problèmes de logement ou de déplacements. Je sais que je peux m'appuyer sur vous et sur votre expérience pour mener à bien de telles politiques de l'emploi.
(3) Pour renforcer la concurrence, la Commission Attali mise en place par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, planche actuellement sur un certain nombre de mesures novatrices, dont la presse a déjà fait écho. Je préfère quant à moi attendre ses conclusions définitives pour me prononcer. J'ai demandé à Jacques Attali de tenir compte de vos observations et de votre expérience de chefs d'entreprise. Il faut trouver un moyen de protéger les artisans comme structure sociale, sans pour autant conserver, comme c'est le cas aujourd'hui, une trop grande barrière à l'entrée, qu'elle soit financière ou administrative. La voie est étroite ; c'est pourquoi je vous invite à travailler en commun sur cette question.
(4) Pour faciliter le financement des entreprises, nous avons incité les contribuables redevables de l'ISF à placer une partie de leur impôt dans le capital des PME. Cette logique de la « love money », que je traduirais volontiers par « argent de proximité », vous concerne au premier chef. Car quelle entreprise connaît-on mieux que l'artisan du coin de la rue ? À qui peut-on faire confiance, sinon à ceux qui, par leurs services quotidiens, par leurs brèves ou moins brèves conversations, accompagnent notre existence sur des années entières, parfois même sur des générations ?
(5) Enfin, je peux affirmer que la création d'un statut de l'entrepreneur indépendant me paraît une excellente piste de réflexion. Il nous faut travailler sur ce sujet dans les prochains mois.
Je suis certaine que vous aurez à coeur, vous les artisans, de nous accompagner dans notre volonté de progrès. Vous avez toujours compté parmi les forces les plus vives et, j'ose le dire, les plus modernes de notre économie.
Vous avez su créer des vraies richesses. Nous vous montrerons que nos réformes ne sont de vraies réformes, au service de la croissance, de l'emploi et du pouvoir d'achat.
Je vous remercie.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 29 octobre 2007
Mesdames et Messieurs,
Je sais qu'il n'est pas fréquent qu'un ministre de l'Économie se rende au congrès de l'Union des professionnels de l'artisanat. Il confie habituellement au secrétaire d'État chargé des PME le soin d'ouvrir ce temps fort de notre vie économique. Pourtant, si j'ai accepté avec autant de plaisir l'invitation de votre président, Pierre Martin,
( I ) c'est que vous êtes les artisans véritables de la croissance française.
Jean-Pierre Raffarin, qui s'exprimera devant vous tout à l'heure, m'a depuis longtemps confié un secret, un secret que vous connaissez bien :
Le premier employeur de France, ce ne sont pas les entreprises publiques, ce ne sont pas les multinationales, c'est vous, les artisans, avec plus de 800 000 entreprises, soit près d'un tiers de l'ensemble des entreprises françaises, et 1,7 M de salariés !
Les créations d'entreprise passent essentiellement par vous, les artisans ! La tendance est aujourd'hui nettement à la hausse : 24 828 entreprises ont été crées en mai ; 26 850 en juin ; 28 350 en juillet ; 28 780 en août ; 28 851 en septembre... pour l'année 2007, le chiffre total devrait s'élever à plus de 300 000.
L'excellence française tant vantée à travers le monde, ce n'est pas seulement quelques grandes marques, ce sont les dentellières, les tailleurs, les chefs de cuisine, les luthiers, les orfèvres, les graphistes ; c'est vous, les artisans !
Vous êtes des artisans. Cela signifie que chacun d'entre vous constitue une entreprise à lui tout seul, qu'il soit couvreur ou maçon ; boulanger ou charcutier ; coiffeur, un taxi ou un fleuriste. Vous êtes nos meilleures start-up ; des start-up qui plongent leurs racines dans des traditions séculaires, mais qui profitent de toutes les avancées de la modernité : les promoteurs de sites internet ont ainsi rejoint les 250 métiers de l'artisanat. Ces start-up créent ce que Giono appelait des Vraies richesses, à l'origine d'une « vie paisible, logique, naturelle ».
De vraies richesses, ce sont d'abord des richesses importantes en volume. La part de l'artisanat est de 11,6 % dans notre PIB. Plus d'un dixième de nos richesses sont donc produites, au sens propre, par vos mains.
De vraies richesses, ce sont des richesses qui créent de l'emploi : les artisans, je le disais, sont les premiers employeurs de France. Plus d'un Français sur dix travaille aujourd'hui dans une entreprise artisanale.
De vraies richesses enfin, ce sont des richesses de proximité, qui ne sont pas susceptibles d'être délocalisées. Un tiers des artisans est ainsi installé dans des communes rurales.
Nous savons tous ce que l'économie française vous doit. Pour la croissance que vous lui apportez, pour l'emploi que vous générez, pour la qualité de vos produits et de vos services. Et aussi, tout simplement, pour l'humanité que vous savez cultiver dans notre tissu économique. Le lien social, il passe pour chacun d'entre nous par la baguette de pain que l'on achète tous les matins, par la conversation du coiffeur, ou par les conseils du charcutier.
Le Premier ministre vous le redira sans doute dans son intervention ; les parlementaires que je rencontre ne cessent de me le répéter : vous êtes nos repères dans un monde qui change.
Si je ne devais m'appesantir sur un seul exemple, je prendrais celui de la coiffure, que M. Martin connaît bien. Chaque jour, 800 000 de nos concitoyens entrent dans un salon de coiffure. On ne s'étonnera pas, alors que le secteur compte 160 000 professionnels, que son chiffre d'affaires dépasse les 5 Md euros, et que, chaque année, plus de 33 000 jeunes entreprennent une formation aux métiers de la coiffure. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes : la coiffure est aujourd'hui une activité en pleine expansion. Votre coiffeur ne partira jamais en Chine ou en Inde. Et nos cheveux auront toujours besoin d'une coupe.
( II ) C'est bien sûr le rôle de l'État, et donc le mien, d'accompagner votre développement quand il le faut.
Mes collaborateurs souhaitaient me faire parler du FISAC et de l'EPARECA. Je leur laisserai donc le soin d'échanger avec vous sur ces sujets que vous connaissez bien. Je mettrai moi l'accent sur des mesures de la loi du 21 août 2007 sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat que j'ai portées dès ma prise de fonctions.
( III ) Je voudrais à présent m'adresser à vous en tant que chefs d'entreprise, et revenir sur les réformes que nous menons pour développer l'activité et dynamiser l'emploi.
Vous êtes concernés comme tous les chefs d'entreprise : l'artisanat, compte tenu de son dynamisme et de son importance, ne doit plus être traité de manière isolée.
Notre action va donc s'organiser autour de cinq priorités : encourager le travail, moderniser le service public de l'emploi, renforcer la concurrence, faciliter les financements, et alléger l'impôt-papier.
(1) Encourager le travail, c'est tout l'enjeu de la loi du 21 août sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat. La mesure sur les heures supplémentaires est entrée en vigueur il y a une quinzaine de jours, avec la parution du décret d'application pour les salariés du secteur privé, ainsi que d'une circulaire de la direction de la sécurité sociale qui précise le dispositif. Dès la fin du mois, de nombreux salariés pourront voir la différence sur leur feuille de paye.
Comme toute nouveauté, ce dispositif suppose de votre côté comme du nôtre quelques efforts. Afin de rendre le nouveau système le plus simple et pratique possible, nous avons travaillé depuis le mois de juillet avec les éditeurs de logiciels de paie et avec les experts-comptables pour que ceux-ci puissent rapidement mettre à jour leurs outils. Nous avons également diffusé l'information relative au fonctionnement de ce dispositif sous plusieurs formes : sous forme papier, avec 1 million de notices déjà envoyées ; sous forme électronique, par le biais des sites Internet ; sous forme téléphonique, avec la mise en place d'un numéro unique national.
Je rappelle que pour les plus petites entreprises, comptant moins de 20 salariés, la réduction de charges patronales égale à 1,50 euros par heure doit compenser le surcoût lié à la majoration des heures supplémentaires, qui passe de 10 % à 25 % jusqu'à 1,45 Smic. Ce système, non seulement ne vous fera pas perdre un euro mais incitera vos salariés à travailler plus. Ils seront trois fois gagnants : une rémunération supplémentaire, pas de charges et pas d'impôt.
Vous pourrez ainsi augmenter substantiellement la productivité de vos entreprises en embauchant et développer encore vos chiffres d'affaires.
Enfin, pour trois lignes de plus sur chaque bulletin de paye, vous gagnez un élément précieux entre tous, même s'il est difficilement mesurable à court terme : la motivation au travail.
(2) Moderniser le service public de l'emploi, cela vous permettra de trouver des salariés motivés et mieux formés. Aujourd'hui, le placement ne marche pas aussi bien qu'il le faudrait, parce que l'orientation à la sortie du système scolaire est défaillante, et que les formations dispensées ne sont pas toujours adaptées.
Je me suis donc attelée, dès mon arrivée à Bercy, à une profonde réforme du service public de l'emploi, qui passe par la fusion de l'ANPE et de l'Unedic, et par une refonte de la formation professionnelle, notamment en direction des jeunes. Dans le budget 2008, les dispositifs d'alternance sont revus à la hausse, avec 285 000 contrats d'apprentissage, et 140 000 contrats de professionnalisation.
Je connais vos problèmes de recrutement, dans le BTP ou dans les métiers de bouche, qui sont pourtant des secteurs en plein essor. Nous allons travailler, en amont, sur l'information en milieu scolaire et, en aval, sur l'entrée en emploi, en traitant les problèmes de logement ou de déplacements. Je sais que je peux m'appuyer sur vous et sur votre expérience pour mener à bien de telles politiques de l'emploi.
(3) Pour renforcer la concurrence, la Commission Attali mise en place par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, planche actuellement sur un certain nombre de mesures novatrices, dont la presse a déjà fait écho. Je préfère quant à moi attendre ses conclusions définitives pour me prononcer. J'ai demandé à Jacques Attali de tenir compte de vos observations et de votre expérience de chefs d'entreprise. Il faut trouver un moyen de protéger les artisans comme structure sociale, sans pour autant conserver, comme c'est le cas aujourd'hui, une trop grande barrière à l'entrée, qu'elle soit financière ou administrative. La voie est étroite ; c'est pourquoi je vous invite à travailler en commun sur cette question.
(4) Pour faciliter le financement des entreprises, nous avons incité les contribuables redevables de l'ISF à placer une partie de leur impôt dans le capital des PME. Cette logique de la « love money », que je traduirais volontiers par « argent de proximité », vous concerne au premier chef. Car quelle entreprise connaît-on mieux que l'artisan du coin de la rue ? À qui peut-on faire confiance, sinon à ceux qui, par leurs services quotidiens, par leurs brèves ou moins brèves conversations, accompagnent notre existence sur des années entières, parfois même sur des générations ?
(5) Enfin, je peux affirmer que la création d'un statut de l'entrepreneur indépendant me paraît une excellente piste de réflexion. Il nous faut travailler sur ce sujet dans les prochains mois.
Je suis certaine que vous aurez à coeur, vous les artisans, de nous accompagner dans notre volonté de progrès. Vous avez toujours compté parmi les forces les plus vives et, j'ose le dire, les plus modernes de notre économie.
Vous avez su créer des vraies richesses. Nous vous montrerons que nos réformes ne sont de vraies réformes, au service de la croissance, de l'emploi et du pouvoir d'achat.
Je vous remercie.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 29 octobre 2007