Texte intégral
Q - Quel bilan dressez-vous aujourd'hui de la loi sur le handicap ?
R - Il y a eu des avancées. Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), guichet unique pour toutes les démarches, ont été créées dans les délais, au 1er janvier 2006. Nous y avons consacré 120 millions d'euros en trois ans. En ce qui concerne la prestation compensatoire du handicap, qui finance les aides techniques, humaines ou animalières (chiens d'aveugles), elle est aujourd'hui accordée à 20 000 handicapés adultes. Dès avril 2008, ouvrirons le même type de prestation pour 6 000 enfants lourdement handicapés.
Q - Selon les associations, la loi a peu changé le quotidien des handicapés. Dans certains départements, l'attribution des aides s'avère lente et compliquée...
R - L'inégalité territoriale est un sujet sur lequel nous travaillons en vue de la première conférence nationale du handicap, qui se tiendra avant l'été. Certaines maisons, comme celle de Caen, sont exemplaires, tandis que d'autres peinent à trouver leur vitesse de croisière. La disparité tient sans doute au problème de formation et de statut des personnels : dès lors qu'on leur demande non plus seulement d'évaluer un niveau de handicap, comme le faisait la Cotorep, mais d'accompagner l'ensemble du projet de vie de chaque handicapé, il faut des équipes pluridisciplinaires et stables.
Q - Et l'embouteillage des dossiers ?
R - Certaines MDPH se retrouvent effectivement avec 25 000 dossiers annuels à examiner, dans lesquels figurent aussi bien le renouvellement d'une carte d'invalidité que des problèmes plus complexes comme l'achat de fauteuil ou l'aménagement d'une maison. Or, tous ces dossiers, par soucis d'égalité, doivent aujourd'hui passer devant la même commission : il nous faut réfléchir avec les associations et les conseils généraux, à aménager les méthodes d'instruction, en créant peut-être des sous-commissions.
Propos recueillis C.P.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 13 février 2008
R - Il y a eu des avancées. Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), guichet unique pour toutes les démarches, ont été créées dans les délais, au 1er janvier 2006. Nous y avons consacré 120 millions d'euros en trois ans. En ce qui concerne la prestation compensatoire du handicap, qui finance les aides techniques, humaines ou animalières (chiens d'aveugles), elle est aujourd'hui accordée à 20 000 handicapés adultes. Dès avril 2008, ouvrirons le même type de prestation pour 6 000 enfants lourdement handicapés.
Q - Selon les associations, la loi a peu changé le quotidien des handicapés. Dans certains départements, l'attribution des aides s'avère lente et compliquée...
R - L'inégalité territoriale est un sujet sur lequel nous travaillons en vue de la première conférence nationale du handicap, qui se tiendra avant l'été. Certaines maisons, comme celle de Caen, sont exemplaires, tandis que d'autres peinent à trouver leur vitesse de croisière. La disparité tient sans doute au problème de formation et de statut des personnels : dès lors qu'on leur demande non plus seulement d'évaluer un niveau de handicap, comme le faisait la Cotorep, mais d'accompagner l'ensemble du projet de vie de chaque handicapé, il faut des équipes pluridisciplinaires et stables.
Q - Et l'embouteillage des dossiers ?
R - Certaines MDPH se retrouvent effectivement avec 25 000 dossiers annuels à examiner, dans lesquels figurent aussi bien le renouvellement d'une carte d'invalidité que des problèmes plus complexes comme l'achat de fauteuil ou l'aménagement d'une maison. Or, tous ces dossiers, par soucis d'égalité, doivent aujourd'hui passer devant la même commission : il nous faut réfléchir avec les associations et les conseils généraux, à aménager les méthodes d'instruction, en créant peut-être des sous-commissions.
Propos recueillis C.P.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 13 février 2008