Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président François Sauvadet,
Nous ne sommes pas en présence d'une crise, nous sommes en présence d'une augmentation durable du prix du pétrole et chacun en connaît les raisons : il y a une demande qui explose et en face une offre qui ne peut pas satisfaire la demande ; il y a des réserves qui sont à peu près connues et pour lesquelles les pays producteurs cherchent naturellement à prolonger le plus longtemps possible le temps pendant lequel ils vont pouvoir vivre de la vente de cette matière première. Nous sommes donc d'abord en face de nos responsabilités, s'agissant de la mise en place de mesures structurelles, pour faire face à une hausse du prix du pétrole qui sera continue, et pour faire face à la prévision de la disparition progressive de cette énergie.
Nous avons pris des initiatives avec le Grenelle de l'Environnement, et dans quelques semaines, le Parlement sera saisi des traductions législatives de ces décisions. Il s'agit d'abord de faire un effort sans précédent sur les économies d'énergies, sur les bâtiments, sur les transports, avec la promotion des transports en commun mais aussi avec la promotion des nouvelles sources d'énergie pour les transports, y compris les transports individuels.
La deuxième mesure concerne l'augmentation de la part des énergies renouvelables. Il faut, mesdames et messieurs les députés, faire aujourd'hui l'effort d'investissement pour les énergies renouvelables, qui a été fait dans les années 70, lorsque nous avons été confrontés à la première crise énergétique, en faveur du nucléaire.
Et puis, enfin, il faut continuer à développer le programme nucléaire français, parce que cette réponse était dans les années 70 une bonne réponse, et elle est toujours, aujourd'hui, une bonne réponse.
Mais au-delà de ces réponses structurelles, nous avons le devoir d'apporter des réponses à court terme à ceux qui souffrent le plus de l'augmentation du prix du pétrole. Et le président de la République a proposé ce matin que les excédents de TVA - vous l'avez dit tout à l'heure, environ 160 millions d'euros pour le premier trimestre, qui sont à mettre en comparaison des 80 millions d'euros de moins de la TIPP en raison de la baisse de la consommation, il faut que ces excédents puissent être affectés à un fonds qui permettra d'augmenter la prime à la cuve, qui permettra de venir en aide aux professions qui sont totalement dépendantes du pétrole, et qui ne peuvent pas répercuter leurs prix sur leurs services ou sur leurs produits, et qui permettra de venir en aide aux plus défavorisés.
Enfin, mesdames et messieurs les députés, nous allons prendre une initiative vis-à-vis de nos partenaires européens, d'abord pour regarder avec eux comment nous pourrions harmoniser nos réponses à cette question, puisque nous sommes soumis à la même augmentation du prix du pétrole, et parmi ces réponses, naturellement, il y a celle que vous avez évoquée, du plafonnement de la TVA, mais il y a aussi celle du dialogue avec les pays producteurs, que nous ne devons pas négliger.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 28 mai 2008
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président François Sauvadet,
Nous ne sommes pas en présence d'une crise, nous sommes en présence d'une augmentation durable du prix du pétrole et chacun en connaît les raisons : il y a une demande qui explose et en face une offre qui ne peut pas satisfaire la demande ; il y a des réserves qui sont à peu près connues et pour lesquelles les pays producteurs cherchent naturellement à prolonger le plus longtemps possible le temps pendant lequel ils vont pouvoir vivre de la vente de cette matière première. Nous sommes donc d'abord en face de nos responsabilités, s'agissant de la mise en place de mesures structurelles, pour faire face à une hausse du prix du pétrole qui sera continue, et pour faire face à la prévision de la disparition progressive de cette énergie.
Nous avons pris des initiatives avec le Grenelle de l'Environnement, et dans quelques semaines, le Parlement sera saisi des traductions législatives de ces décisions. Il s'agit d'abord de faire un effort sans précédent sur les économies d'énergies, sur les bâtiments, sur les transports, avec la promotion des transports en commun mais aussi avec la promotion des nouvelles sources d'énergie pour les transports, y compris les transports individuels.
La deuxième mesure concerne l'augmentation de la part des énergies renouvelables. Il faut, mesdames et messieurs les députés, faire aujourd'hui l'effort d'investissement pour les énergies renouvelables, qui a été fait dans les années 70, lorsque nous avons été confrontés à la première crise énergétique, en faveur du nucléaire.
Et puis, enfin, il faut continuer à développer le programme nucléaire français, parce que cette réponse était dans les années 70 une bonne réponse, et elle est toujours, aujourd'hui, une bonne réponse.
Mais au-delà de ces réponses structurelles, nous avons le devoir d'apporter des réponses à court terme à ceux qui souffrent le plus de l'augmentation du prix du pétrole. Et le président de la République a proposé ce matin que les excédents de TVA - vous l'avez dit tout à l'heure, environ 160 millions d'euros pour le premier trimestre, qui sont à mettre en comparaison des 80 millions d'euros de moins de la TIPP en raison de la baisse de la consommation, il faut que ces excédents puissent être affectés à un fonds qui permettra d'augmenter la prime à la cuve, qui permettra de venir en aide aux professions qui sont totalement dépendantes du pétrole, et qui ne peuvent pas répercuter leurs prix sur leurs services ou sur leurs produits, et qui permettra de venir en aide aux plus défavorisés.
Enfin, mesdames et messieurs les députés, nous allons prendre une initiative vis-à-vis de nos partenaires européens, d'abord pour regarder avec eux comment nous pourrions harmoniser nos réponses à cette question, puisque nous sommes soumis à la même augmentation du prix du pétrole, et parmi ces réponses, naturellement, il y a celle que vous avez évoquée, du plafonnement de la TVA, mais il y a aussi celle du dialogue avec les pays producteurs, que nous ne devons pas négliger.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 28 mai 2008