Texte intégral
Il y a 9 mois - 9 mois déjà - nous avons eu le très grand plaisir de signer, à l'issue des travaux de la 7ème session de la Commission mixte franco-malgache, un document cadre de partenariat. Ce document définit les axes de notre coopération pour les années à venir ; à savoir le développement humain et social, le développement économique, la modernisation et l'adaptation du cadre institutionnel et enfin l'accompagnement du processus de décentralisation.
Pour la mise en uvre des actions à conduire sur ces quatre axes, le maître mot qui fut toujours au centre des débats préparatoires, fut celui de partenariat. Non par un effet de mode lexicale, ni pour gommer par le langage des réminiscences d'une situation autrefois inégalitaire, mais parce que l'essentiel est là : l'un ne fait rien sans l'autre.
Et justement, c'est bien le cas dans les quatre projets qui font l'objet aujourd'hui d'une signature de convention et qui relèvent du premier axe de nos orientations communes : le développement humain et social.
Le premier projet a trait à la santé publique, le second - le Fonds social de développement - appuie diverses actions en liaison avec la société civile, le troisième concerne les enseignements supérieurs, et enfin le quatrième poursuit l'appui aux initiatives dans les quartiers défavorisés.
Soutenir le développement humain, agir directement au bénéfice de la société, c'est bien la base de tout développement ; et c'est ainsi que notre coopération s'exprime en priorité dans tous les Etats de la Zone de solidarité prioritaire.
***
La première convention concerne la modernisation du centre hospitalier universitaire de Majunga, quelques semaines seulement après la remise officielle du don japonais (et je salue la présence parmi nous de M. l'ambassadeur du Japon) ; la France apporte, à son tour, sa pierre à la modernisation de l'établissement.
Cette contribution, d'un montant de 3 millions de francs, qui concerne essentiellement la valorisation des ressources humaines se coordonne parfaitement avec celle du gouvernement malgache et avec le don japonais relatif aux équipements.
Ce projet se propose donc d'appuyer les efforts des autorités malgaches pour prolonger et consolider la réforme hospitalière dans une structure sanitaire importante du pays.
L'opération, qui fera appel à une participation accrue des collectivités locales concernées permettra notamment :
- de remettre à niveau l'ensemble des personnels médicaux, paramédicaux, administratifs et techniques,
- d'initier dans le domaine hospitalier, un partenariat de type nouveau, associant des collectivités décentralisées : ville de Mahajanga, hôpitaux de Strasbourg et le Centre hospitalier Gabriel Martin de la Réunion.
- enfin de bâtir un projet hospitalier en étroite relation avec le système des soins de base, dont la revitalisation est largement appuyée localement par la coopération allemande.
***
Le deuxième projet concerne la nouvelle enveloppe du Fonds social de développement d'un montant de 9 millions de Francs. Celui-ci intègre comme je m'y étais engagé en mai dernier lors de la Commission mixte, une dotation exceptionnelle en faveur des régions sinistrées par les cyclones, qui permettra notamment de réhabiliter, en liaison étroite avec l'Union européenne, l'hôpital de district d'Antalaha détruit en grande partie par les intempéries.
Comme sur les précédentes enveloppes (puisqu'il s'agit là du quatrième renouvellement de la dotation), les actions conduites par les organisations non gouvernementales et les collectivités locales en faveur des populations les plus vulnérables de l'île seront privilégiées.
Je ne doute donc pas que les financements proposés par le Comité de pilotage local du Fonds social de développement - dont je salue au passage la rigueur et la constance - apporteront un appui décisif aux initiatives les plus innovantes en matière d'insertion économique et sociale, et ce dans les zones rurales comme dans les villes.
***
La troisième convention concerne le projet d'Appui aux formations dans l'Enseignement supérieur à Madagascar, pour un montant de 7 MF sur les trois années à venir. Il marque l'intérêt constant que la France porte au développement de ce secteur de la Grande Ile, qui est une des clés essentielles de son développement.
Ses objectifs répondent à une convergence forte entre la Coopération française et les autorités malgaches puisqu'il entend apporter un soutien à la définition et la mise en uvre de réformes visant :
- d'une part, à développer la qualité et la pertinence du système de formation pour une meilleure adaptation aux demandes de l'environnement économique, social et culturel,
- et d'autre part, à participer aux efforts de relève du corps des enseignants chercheurs. Cette relève conditionne l'avenir même de l'enseignement supérieur malgache.
Le projet contribuera également, et cela me paraît un point très important, à la mise en place des nouvelles technologies de l'information et de la communication, susceptibles de rompre l'isolement scientifique tant redouté par la communauté des enseignants-chercheurs. Je conçois que celle-ci attend beaucoup de la mise en réseau sur Internet des 6 universités malgaches.
***
Nous avons enfin le plaisir de signer la convention relative au Programme d'Appui aux Initiatives de quartier, pour un montant de 7 millions de francs.
A Madagascar, et je dois le dire aussi à Paris, le PAIQ est un des projets emblématiques de notre coopération et je sais combien sa popularité est grande dans les quartiers urbains défavorisés, tant auprès des habitants que des élus.
En saluant tout particulièrement la mobilisation financière du gouvernement malgache dans ce projet, je voudrais souligner que ce programme, qui associe étroitement les deux thématiques de notre partenariat que sont la décentralisation et la réduction de la pauvreté, constitue pour nous une des voies privilégiées pour enclencher la dynamique du développement local.
Car c'est bien en associant de manière solidaire tous les acteurs, en impliquant les populations dans la définition, la réalisation et la gestion des équipements sociaux ou économiques de proximité, que l'on parviendra à améliorer durablement le cadre et les conditions de vie quotidiennes, qui participent à l'émergence d'une véritable citoyenneté
C'est donc un total de 26 millions de francs qui sont mis à la disposition de notre coopération bilatérale, dans le droit fil des conclusions de la Commission mixte de mai dernier et en harmonie totale avec la stratégie de lutte contre la pauvreté dans laquelle le gouvernement malgache s'est engagé délibérément.
Venu à Tananarive pour participer au Conseil des ministres de la Commission de l'Océan indien, je rends grâce aux nécessités du calendrier qui nous permettent ainsi Madame le Ministre, Chère Lila, de franchir une nouvelle étape dans le renforcement de notre coopération et de notre amitié, toujours renouvelée.
Vive la coopération franco-malgache.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)
Pour la mise en uvre des actions à conduire sur ces quatre axes, le maître mot qui fut toujours au centre des débats préparatoires, fut celui de partenariat. Non par un effet de mode lexicale, ni pour gommer par le langage des réminiscences d'une situation autrefois inégalitaire, mais parce que l'essentiel est là : l'un ne fait rien sans l'autre.
Et justement, c'est bien le cas dans les quatre projets qui font l'objet aujourd'hui d'une signature de convention et qui relèvent du premier axe de nos orientations communes : le développement humain et social.
Le premier projet a trait à la santé publique, le second - le Fonds social de développement - appuie diverses actions en liaison avec la société civile, le troisième concerne les enseignements supérieurs, et enfin le quatrième poursuit l'appui aux initiatives dans les quartiers défavorisés.
Soutenir le développement humain, agir directement au bénéfice de la société, c'est bien la base de tout développement ; et c'est ainsi que notre coopération s'exprime en priorité dans tous les Etats de la Zone de solidarité prioritaire.
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La première convention concerne la modernisation du centre hospitalier universitaire de Majunga, quelques semaines seulement après la remise officielle du don japonais (et je salue la présence parmi nous de M. l'ambassadeur du Japon) ; la France apporte, à son tour, sa pierre à la modernisation de l'établissement.
Cette contribution, d'un montant de 3 millions de francs, qui concerne essentiellement la valorisation des ressources humaines se coordonne parfaitement avec celle du gouvernement malgache et avec le don japonais relatif aux équipements.
Ce projet se propose donc d'appuyer les efforts des autorités malgaches pour prolonger et consolider la réforme hospitalière dans une structure sanitaire importante du pays.
L'opération, qui fera appel à une participation accrue des collectivités locales concernées permettra notamment :
- de remettre à niveau l'ensemble des personnels médicaux, paramédicaux, administratifs et techniques,
- d'initier dans le domaine hospitalier, un partenariat de type nouveau, associant des collectivités décentralisées : ville de Mahajanga, hôpitaux de Strasbourg et le Centre hospitalier Gabriel Martin de la Réunion.
- enfin de bâtir un projet hospitalier en étroite relation avec le système des soins de base, dont la revitalisation est largement appuyée localement par la coopération allemande.
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Le deuxième projet concerne la nouvelle enveloppe du Fonds social de développement d'un montant de 9 millions de Francs. Celui-ci intègre comme je m'y étais engagé en mai dernier lors de la Commission mixte, une dotation exceptionnelle en faveur des régions sinistrées par les cyclones, qui permettra notamment de réhabiliter, en liaison étroite avec l'Union européenne, l'hôpital de district d'Antalaha détruit en grande partie par les intempéries.
Comme sur les précédentes enveloppes (puisqu'il s'agit là du quatrième renouvellement de la dotation), les actions conduites par les organisations non gouvernementales et les collectivités locales en faveur des populations les plus vulnérables de l'île seront privilégiées.
Je ne doute donc pas que les financements proposés par le Comité de pilotage local du Fonds social de développement - dont je salue au passage la rigueur et la constance - apporteront un appui décisif aux initiatives les plus innovantes en matière d'insertion économique et sociale, et ce dans les zones rurales comme dans les villes.
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La troisième convention concerne le projet d'Appui aux formations dans l'Enseignement supérieur à Madagascar, pour un montant de 7 MF sur les trois années à venir. Il marque l'intérêt constant que la France porte au développement de ce secteur de la Grande Ile, qui est une des clés essentielles de son développement.
Ses objectifs répondent à une convergence forte entre la Coopération française et les autorités malgaches puisqu'il entend apporter un soutien à la définition et la mise en uvre de réformes visant :
- d'une part, à développer la qualité et la pertinence du système de formation pour une meilleure adaptation aux demandes de l'environnement économique, social et culturel,
- et d'autre part, à participer aux efforts de relève du corps des enseignants chercheurs. Cette relève conditionne l'avenir même de l'enseignement supérieur malgache.
Le projet contribuera également, et cela me paraît un point très important, à la mise en place des nouvelles technologies de l'information et de la communication, susceptibles de rompre l'isolement scientifique tant redouté par la communauté des enseignants-chercheurs. Je conçois que celle-ci attend beaucoup de la mise en réseau sur Internet des 6 universités malgaches.
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Nous avons enfin le plaisir de signer la convention relative au Programme d'Appui aux Initiatives de quartier, pour un montant de 7 millions de francs.
A Madagascar, et je dois le dire aussi à Paris, le PAIQ est un des projets emblématiques de notre coopération et je sais combien sa popularité est grande dans les quartiers urbains défavorisés, tant auprès des habitants que des élus.
En saluant tout particulièrement la mobilisation financière du gouvernement malgache dans ce projet, je voudrais souligner que ce programme, qui associe étroitement les deux thématiques de notre partenariat que sont la décentralisation et la réduction de la pauvreté, constitue pour nous une des voies privilégiées pour enclencher la dynamique du développement local.
Car c'est bien en associant de manière solidaire tous les acteurs, en impliquant les populations dans la définition, la réalisation et la gestion des équipements sociaux ou économiques de proximité, que l'on parviendra à améliorer durablement le cadre et les conditions de vie quotidiennes, qui participent à l'émergence d'une véritable citoyenneté
C'est donc un total de 26 millions de francs qui sont mis à la disposition de notre coopération bilatérale, dans le droit fil des conclusions de la Commission mixte de mai dernier et en harmonie totale avec la stratégie de lutte contre la pauvreté dans laquelle le gouvernement malgache s'est engagé délibérément.
Venu à Tananarive pour participer au Conseil des ministres de la Commission de l'Océan indien, je rends grâce aux nécessités du calendrier qui nous permettent ainsi Madame le Ministre, Chère Lila, de franchir une nouvelle étape dans le renforcement de notre coopération et de notre amitié, toujours renouvelée.
Vive la coopération franco-malgache.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2001)