Texte intégral
J.-J. Bourdin.- Vous savez ce que nous allons faire ? Nous allons d'abord regarder un extrait de l'interview d'A. Johns, qui est une jeune fille, une adolescente de 13 ans, qui souffre d'une forme rare de leucémie, elle vit en Grande-Bretagne, et elle refuse de subir une transplantation cardiaque extrêmement risquée. Elle a décidé de mourir, elle préfère mourir, elle connaît les risques de cette opération, elle a choisi de mourir, elle a demandé l'autorisation de mourir aux autorités britanniques qui ont longuement hésité, qui ont essayé de contraindre ses parents à la conduire à l'hôpital. Les parents ont refusé, les autorités ont rencontré Anna, puis ont changé d'avis, et ont décidé de l'écouter. (Voix d'Anna. Document de Sky News). Lui donneriez-vous le droit de mourir ?
Je ne sais pas parce que je ne connais pas son dossier, je vous écoute, je vous entends, on voit qu'encore une fois on est dans l'émotion, j'écoute cette enfant, et je me dis...
On est dans l'émotion ?
On est dans l'émotion...
Oui !
...Est-ce qu'on est vraiment dans la raison ? Quand j'écoute cette enfant de 13 ans, à 13 ans, je ne suis pas sûre qu'on soit en capacité de décider, d'une part. On écoute aussi ses parents, on entend un mot qui est comme "mourir dans la dignité", ce qui n'est pas du tout la loi dans laquelle nous sommes en France. Et je ne suis pas sûre qu'à 13 ans - je vous parle aussi en tant que mère de famille -...
Bien sûr, vous avez trois enfants.
...il ne faille pas tout tenter pour sauver cette enfant. Il s'agit d'une transplantation cardiaque, nous sommes bien d'accord. Qu'à 13 ans, on dise- on la laisse dire, et ses parents d'ailleurs qui réagissent de la même manière, parce que j'ai écouté aussi ses parents - de ne pas accepter cette transplantation cardiaque, on sait très bien qu'il peut y avoir des risques, des transplantations cardiaques on en fait tous les jours, ne serait-ce que dans notre pays. Je peux vous dire qu'à 13 ans, au regard de son témoignage, au regard de ce que j'en sais, sans l'avoir évidemment approfondi, je crois qu'on met en danger, là, l'assistance, l'assistance, l'assistance à personne en danger ! Honnêtement, je n'accepterais pas la mort de cette enfant, je vous le dis comme je le pense, et comme je le ressens, vraiment !
C'est après l'avoir rencontrée que les autorités britanniques lui ont accordé le droit de refuser cette opération.
Mais oui, mais écoutez, les autorités britanniques sont les autorités britanniques...
Elles peuvent se tromper aussi.
...et moi je ne suis pas les autorités britanniques, je ne l'ai pas rencontrée, mais avec les simples éléments que vous me donnez, je tenterais tout pour sauver cette enfant.
Regardons l'actualité. Encore Natixis qui perd 1 milliard d'euros sur le seul mois d'octobre, sur les marchés financiers ! Et on nous disait que les banques françaises étaient à l'abri. C'est la 4ème banque française, cela fait 7 milliards d'euros perdus. Est-ce que l'Etat doit entrer aujourd'hui dans le capital des plus grandes banques françaises.
Je vous rappels que le président de la République et le Premier ministre l'ont annoncé dès le départ. Dès le mois de septembre et dès la crise financière qui est arrivée, le président de la République a agi avec méthode.
Là, je vous demande, je vous pose la question.
Oui, il l'a dit très clairement, avec méthode...
Oui, l'Etat doit entrer dans...
L'Etat... Il l'a dit très clairement : si une banque se retrouve en danger de faillite, l'Etat entrera dans le capital de la banque, prendra la direction de la banque, changera l'équipe dirigeante et moi je constate que sur l'ensemble des banques que nous avons...
Alors l'équipe dirigeante de Natixis doit partir ?
Je ne sais pas encore si l'équipe dirigeante de Natixis doit partir. Il faut regarder cela de près avec le ministre en charge de l'Economie et des Finances. En tout état de cause, je vous dirais qu'en France, nous ne laisserons aucune banque faire faillite. Nous entrerons dans la capital de cette banque, mais je constate une seule chose : c'est qu'au regard des mesures qui ont été prises par le président de la République, avec méthode très forte, c'est-à-dire d'abord intervenir pour soutenir la crise financière et soutenir les banques, avec un plan de garantie. Deuxième méthode....
Mais on nous a dit et répété qu'aucune banque n'était en danger ; on nous a dit, répété que les banques françaises étaient à l'abri !
Mais est-ce qu'on vous a dit qu'aucune banque n'était en danger ? Au contraire, si nous sommes intervenus...
On nous a dit et répété que les banques françaises étaient parfaitement sécurisées.
....Mais ce que vous dites est faux, c'est une contre-vérité, je vous le dis. Lorsque N. Sarkozy est intervenu avec une méthode, encore une fois, avec un plan européen, avec tout de suite en disant très clairement : nous allons soutenir les banques tout simplement parce que nous avions un risque majeur de crise financière majeure, c'est qu'avec cette perte de confiance qu'ont les banques, les Français, les clients, tout simplement, les épargnants auraient pu courir chez leur banquier pour retirer leur argent.
Donc, pour l'instant, il n'y a pas de risque...
Nous avons soutenu les banques, et nous n'avons jamais dit que les banques n'étaient pas en danger. Nous savons simplement que nos banques françaises ont les reins plus solides que les autres. Nous avons dit que nous prendrons toutes les garanties pour qu'aucune banque ne fasse faillite. Un. Laissez-moi continuer. Juste deux : deuxième chose, intervenir sur la crise économique et là, c'est le soutien aux entreprises, le soutien à l'investissement, la réforme de la taxe professionnelle pour les investissements et là, ça fait 30 ans qu'on le demandait et c'est le Président Sarkozy qui l'a fait. Ensuite, c'est le plan emploi, et donc là aussi pour soutenir les plus fragilisés. Donc, vous voyez, tout cela a été fait avec une méthode et les Français ne s'y trompent pas.
Est-ce que N. Sarkozy doit prendre la tête d'un Gouvernement économique européen, pour donner une suite à la présidence française de l'Union européenne ?
Je pense que N. Sarkozy ou pas N. Sarkozy, il faut une Europe forte dans ses décisions. On voit très bien que, alors que la France se trouve au coeur de Union européenne et que N. Sarkozy en a exercé la présidence...
On le sait...
Eh bien, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que N. Sarkozy par autorité doit prendre la présidence d'un groupe économique ?
Vous avez un avis sur la question.
Mon avis c'est qu'effectivement, il faut une organisation. On a l'Eurogroupe, il faut un gouvernement économique, une organisation économique...
Alors, est-ce qu'il serait bien qu'il prenne la tête de cette présidence économique ?
Ouf ! Moi je vous dirais qu'évidemment, pourquoi est-ce qu'il a initié le Traité de Lisbonne ? C'est parce qu'une présidence de l'Union européenne sur six mois, ça n'est pas suffisant. On voit ce qu'il a engagé sur les premiers mois...
Est-ce qu'il faut prolonger la présidence européenne ?
Bien sûr, et c'est ce qu'il y a dans le Traité de Lisbonne.
Donc, il faut prolonger la présidence européenne en prenant la présidence d'un gouvernement économique européen ?
Mais ce ne sera pas comme cela que les choses vont jouer. Et je crois qu'on n'aura à gagner ensemble que si on est organisé. N. Sarkozy ou pas, en tous les cas, ce que je constate, c'est que grâce à l'Union européenne, il dispose du leadership de l'Union européenne, et ce qu'il a fait pour aller négocier avec les Etats-Unis et l'ensemble des pays, et ce qu'il a mis aussi en place, c'est-à-dire dès le 15 novembre, obtenir cette réunion du G20, mais en même temps, il restera à mon sens, parce que c'est dans sa nature, parce qu'il le démontre qu'il est en initiative continue, en leadership européen et en leadership mondial mais là, avec B. Obama.
Le Parti socialiste. Vous seriez militante socialiste, est-ce que vous voteriez pour S. Royal ?
e pense peut-être sans doute. Vous savez pourquoi ? Je vous fais une confidence : j'étais extrêmement surprise parce que j'ai lu avec beaucoup d'attention la motion de S. Royal, et je m'aperçois qu'elle est venue chercher chez nous des dispositions qui existaient déjà, qui étaient mises en oeuvre par le Gouvernement, ou des idées de N. Sarkozy. Donc, je ne peux que me réjouir qu'à travers cette motion où il y a d'abord un peu de creux puisqu'il n'y a rien sur la crise économique et financière, mais il y a...
S'il y a des idées défendues par N. Sarkozy, elles ne sont pas creuses ?
Il y a quelques idées. Je dis il n'y a rien de proposition très construite, par exemple face à la crise financière. En revanche, quand je l'entends citer le "Grenelle de l'Environnement", je reprends les notes parce que j'ai regardé vraiment de très près, et qu'il dit- elle cite le "Grenelle de l'Environnement", que nous avons mis en place, et où elle dit que cela peut créer beaucoup d'emplois ; quand elle demande que le budget de la recherche soit augmenté, ça tombe bien, nous l'avons augmenté de 6,5 % sur trois ans, c'est plus d'un milliard et demi d'euros que nous avons mis...
C'est bien d'être d'accord, pour les bonnes idées...
..Ensuite, quand elle demande que les PME innovantes soient soutenues par un fonds d'Etat. Cela tombe bien, c'est la mission Oseo, grâce à la réforme menée par le Gouvernement, en fusionnant l'Anvar et Oseo. Alors, en fait, Madame Royal reste sur sa stratégie c'est-à-dire qu'elle a très peu d'idées...
Elle est légitime, à vos yeux, pour être premier secrétaire du PS ?
Ce qui est étonnant, c'est que d'abord le Parti socialiste n'agit pas du tout comme l'UMP. C'est carrément à l'opposé. C'est-à-dire que nous, nous avons toujours travaillé d'abord sur des idées et ensuite, nous avons choisi une personne en faisant quasi l'unanimité puisqu'il y avait deux ou trois candidats et, vraiment, sur le choix d'une personne ensuite. Là, on s'aperçoit que Madame Royal avec sa motion fait 29 % des suffrages...
Non mais, je vous pose la question : est-ce qu'elle est légitime ?
...Aubry et Delanoë font 50 % à eux deux...
Mais ça, on sait, est-ce qu'elle est légitime ou pas ?
...B. Hamon fait 19 %. Ce qui veut dire qu'elle a contre elle 69 % du Parti socialiste qui n'a pas choisi la motion de S. Royal. Est-elle légitime ? Je n'ai pas à me prononcer là-dessus. Elle est arrivée en tête. Est-ce qu'elle arrivera à rassembler ? Si elle arrive à rassembler, je trouve que c'est un bel exercice.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 novembre 2008
Je ne sais pas parce que je ne connais pas son dossier, je vous écoute, je vous entends, on voit qu'encore une fois on est dans l'émotion, j'écoute cette enfant, et je me dis...
On est dans l'émotion ?
On est dans l'émotion...
Oui !
...Est-ce qu'on est vraiment dans la raison ? Quand j'écoute cette enfant de 13 ans, à 13 ans, je ne suis pas sûre qu'on soit en capacité de décider, d'une part. On écoute aussi ses parents, on entend un mot qui est comme "mourir dans la dignité", ce qui n'est pas du tout la loi dans laquelle nous sommes en France. Et je ne suis pas sûre qu'à 13 ans - je vous parle aussi en tant que mère de famille -...
Bien sûr, vous avez trois enfants.
...il ne faille pas tout tenter pour sauver cette enfant. Il s'agit d'une transplantation cardiaque, nous sommes bien d'accord. Qu'à 13 ans, on dise- on la laisse dire, et ses parents d'ailleurs qui réagissent de la même manière, parce que j'ai écouté aussi ses parents - de ne pas accepter cette transplantation cardiaque, on sait très bien qu'il peut y avoir des risques, des transplantations cardiaques on en fait tous les jours, ne serait-ce que dans notre pays. Je peux vous dire qu'à 13 ans, au regard de son témoignage, au regard de ce que j'en sais, sans l'avoir évidemment approfondi, je crois qu'on met en danger, là, l'assistance, l'assistance, l'assistance à personne en danger ! Honnêtement, je n'accepterais pas la mort de cette enfant, je vous le dis comme je le pense, et comme je le ressens, vraiment !
C'est après l'avoir rencontrée que les autorités britanniques lui ont accordé le droit de refuser cette opération.
Mais oui, mais écoutez, les autorités britanniques sont les autorités britanniques...
Elles peuvent se tromper aussi.
...et moi je ne suis pas les autorités britanniques, je ne l'ai pas rencontrée, mais avec les simples éléments que vous me donnez, je tenterais tout pour sauver cette enfant.
Regardons l'actualité. Encore Natixis qui perd 1 milliard d'euros sur le seul mois d'octobre, sur les marchés financiers ! Et on nous disait que les banques françaises étaient à l'abri. C'est la 4ème banque française, cela fait 7 milliards d'euros perdus. Est-ce que l'Etat doit entrer aujourd'hui dans le capital des plus grandes banques françaises.
Je vous rappels que le président de la République et le Premier ministre l'ont annoncé dès le départ. Dès le mois de septembre et dès la crise financière qui est arrivée, le président de la République a agi avec méthode.
Là, je vous demande, je vous pose la question.
Oui, il l'a dit très clairement, avec méthode...
Oui, l'Etat doit entrer dans...
L'Etat... Il l'a dit très clairement : si une banque se retrouve en danger de faillite, l'Etat entrera dans le capital de la banque, prendra la direction de la banque, changera l'équipe dirigeante et moi je constate que sur l'ensemble des banques que nous avons...
Alors l'équipe dirigeante de Natixis doit partir ?
Je ne sais pas encore si l'équipe dirigeante de Natixis doit partir. Il faut regarder cela de près avec le ministre en charge de l'Economie et des Finances. En tout état de cause, je vous dirais qu'en France, nous ne laisserons aucune banque faire faillite. Nous entrerons dans la capital de cette banque, mais je constate une seule chose : c'est qu'au regard des mesures qui ont été prises par le président de la République, avec méthode très forte, c'est-à-dire d'abord intervenir pour soutenir la crise financière et soutenir les banques, avec un plan de garantie. Deuxième méthode....
Mais on nous a dit et répété qu'aucune banque n'était en danger ; on nous a dit, répété que les banques françaises étaient à l'abri !
Mais est-ce qu'on vous a dit qu'aucune banque n'était en danger ? Au contraire, si nous sommes intervenus...
On nous a dit et répété que les banques françaises étaient parfaitement sécurisées.
....Mais ce que vous dites est faux, c'est une contre-vérité, je vous le dis. Lorsque N. Sarkozy est intervenu avec une méthode, encore une fois, avec un plan européen, avec tout de suite en disant très clairement : nous allons soutenir les banques tout simplement parce que nous avions un risque majeur de crise financière majeure, c'est qu'avec cette perte de confiance qu'ont les banques, les Français, les clients, tout simplement, les épargnants auraient pu courir chez leur banquier pour retirer leur argent.
Donc, pour l'instant, il n'y a pas de risque...
Nous avons soutenu les banques, et nous n'avons jamais dit que les banques n'étaient pas en danger. Nous savons simplement que nos banques françaises ont les reins plus solides que les autres. Nous avons dit que nous prendrons toutes les garanties pour qu'aucune banque ne fasse faillite. Un. Laissez-moi continuer. Juste deux : deuxième chose, intervenir sur la crise économique et là, c'est le soutien aux entreprises, le soutien à l'investissement, la réforme de la taxe professionnelle pour les investissements et là, ça fait 30 ans qu'on le demandait et c'est le Président Sarkozy qui l'a fait. Ensuite, c'est le plan emploi, et donc là aussi pour soutenir les plus fragilisés. Donc, vous voyez, tout cela a été fait avec une méthode et les Français ne s'y trompent pas.
Est-ce que N. Sarkozy doit prendre la tête d'un Gouvernement économique européen, pour donner une suite à la présidence française de l'Union européenne ?
Je pense que N. Sarkozy ou pas N. Sarkozy, il faut une Europe forte dans ses décisions. On voit très bien que, alors que la France se trouve au coeur de Union européenne et que N. Sarkozy en a exercé la présidence...
On le sait...
Eh bien, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que N. Sarkozy par autorité doit prendre la présidence d'un groupe économique ?
Vous avez un avis sur la question.
Mon avis c'est qu'effectivement, il faut une organisation. On a l'Eurogroupe, il faut un gouvernement économique, une organisation économique...
Alors, est-ce qu'il serait bien qu'il prenne la tête de cette présidence économique ?
Ouf ! Moi je vous dirais qu'évidemment, pourquoi est-ce qu'il a initié le Traité de Lisbonne ? C'est parce qu'une présidence de l'Union européenne sur six mois, ça n'est pas suffisant. On voit ce qu'il a engagé sur les premiers mois...
Est-ce qu'il faut prolonger la présidence européenne ?
Bien sûr, et c'est ce qu'il y a dans le Traité de Lisbonne.
Donc, il faut prolonger la présidence européenne en prenant la présidence d'un gouvernement économique européen ?
Mais ce ne sera pas comme cela que les choses vont jouer. Et je crois qu'on n'aura à gagner ensemble que si on est organisé. N. Sarkozy ou pas, en tous les cas, ce que je constate, c'est que grâce à l'Union européenne, il dispose du leadership de l'Union européenne, et ce qu'il a fait pour aller négocier avec les Etats-Unis et l'ensemble des pays, et ce qu'il a mis aussi en place, c'est-à-dire dès le 15 novembre, obtenir cette réunion du G20, mais en même temps, il restera à mon sens, parce que c'est dans sa nature, parce qu'il le démontre qu'il est en initiative continue, en leadership européen et en leadership mondial mais là, avec B. Obama.
Le Parti socialiste. Vous seriez militante socialiste, est-ce que vous voteriez pour S. Royal ?
e pense peut-être sans doute. Vous savez pourquoi ? Je vous fais une confidence : j'étais extrêmement surprise parce que j'ai lu avec beaucoup d'attention la motion de S. Royal, et je m'aperçois qu'elle est venue chercher chez nous des dispositions qui existaient déjà, qui étaient mises en oeuvre par le Gouvernement, ou des idées de N. Sarkozy. Donc, je ne peux que me réjouir qu'à travers cette motion où il y a d'abord un peu de creux puisqu'il n'y a rien sur la crise économique et financière, mais il y a...
S'il y a des idées défendues par N. Sarkozy, elles ne sont pas creuses ?
Il y a quelques idées. Je dis il n'y a rien de proposition très construite, par exemple face à la crise financière. En revanche, quand je l'entends citer le "Grenelle de l'Environnement", je reprends les notes parce que j'ai regardé vraiment de très près, et qu'il dit- elle cite le "Grenelle de l'Environnement", que nous avons mis en place, et où elle dit que cela peut créer beaucoup d'emplois ; quand elle demande que le budget de la recherche soit augmenté, ça tombe bien, nous l'avons augmenté de 6,5 % sur trois ans, c'est plus d'un milliard et demi d'euros que nous avons mis...
C'est bien d'être d'accord, pour les bonnes idées...
..Ensuite, quand elle demande que les PME innovantes soient soutenues par un fonds d'Etat. Cela tombe bien, c'est la mission Oseo, grâce à la réforme menée par le Gouvernement, en fusionnant l'Anvar et Oseo. Alors, en fait, Madame Royal reste sur sa stratégie c'est-à-dire qu'elle a très peu d'idées...
Elle est légitime, à vos yeux, pour être premier secrétaire du PS ?
Ce qui est étonnant, c'est que d'abord le Parti socialiste n'agit pas du tout comme l'UMP. C'est carrément à l'opposé. C'est-à-dire que nous, nous avons toujours travaillé d'abord sur des idées et ensuite, nous avons choisi une personne en faisant quasi l'unanimité puisqu'il y avait deux ou trois candidats et, vraiment, sur le choix d'une personne ensuite. Là, on s'aperçoit que Madame Royal avec sa motion fait 29 % des suffrages...
Non mais, je vous pose la question : est-ce qu'elle est légitime ?
...Aubry et Delanoë font 50 % à eux deux...
Mais ça, on sait, est-ce qu'elle est légitime ou pas ?
...B. Hamon fait 19 %. Ce qui veut dire qu'elle a contre elle 69 % du Parti socialiste qui n'a pas choisi la motion de S. Royal. Est-elle légitime ? Je n'ai pas à me prononcer là-dessus. Elle est arrivée en tête. Est-ce qu'elle arrivera à rassembler ? Si elle arrive à rassembler, je trouve que c'est un bel exercice.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 novembre 2008