Texte intégral
Messieurs les maires,
Messieurs les préfets et directeurs,
Mesdames, messieurs,
Je suis particulièrement heureux de vous recevoir aujourd'hui à l'occasion de la présentation du projet de construction de l'école nationale de police de Paris.
Il s'agit en effet, pour le ministère de l'intérieur, d'une opération exceptionnelle, qui permettra à la fois :
de renforcer sensiblement l'outil pédagogique dont s'est dotée la police nationale pour mener une politique ambitieuse de formation de ses personnels ;
de reloger l'école actuelle dont les locaux sont, aujourd'hui, inadaptés et ne répondent plus aux exigences d'une formation de qualité;
1 - Il s'agit d'abord d'un élément essentiel pour la politique de recrutement et de formation dans la police
Le projet de construction de l'école nationale de police de Paris s'inscrit en effet parfaitement dans le cadre de la politique ambitieuse de formation du ministère de l'intérieur.
L'enjeu en ce domaine est, vous le savez, considérable. Un vaste mouvement de départs en retraite est engagé depuis plus de quatre ans dans la police, qui rend nécessaire des recrutements massifs : plus de 25 000 gardiens de la paix auront été recrutés entre 1998 et 2003 pour faire face aux seuls départs en retraite. Parallèlement, plus de 20 000 adjoints de sécurité sont entrés dans nos écoles depuis 1998. Je n'oublie pas non plus les personnels administratifs, techniques et scientifiques, dont le recrutement permet le redéploiement des policiers sur le terrain, et qui sont également formés en arrivant dans la police.
Au total sur cinq ans, ce seront près de 50 000 nouveaux agents qui auront été recrutés et formés. Les écoles de police tournent aujourd'hui à plein régime.
Pour accueillir ces jeunes policiers et mettre en uvre efficacement la police de proximité, une vaste réforme de notre politique de formation a été engagée.
Dès février 1999, une direction de la formation a été créée, au sein de la direction générale de la police nationale, pour piloter cette réforme. J'en profite pour saluer ici son directeur, Monsieur Pierre ANTONMATTEI. Cette direction s'appuie sur un réseau de délégations régionales au recrutement et à la formation et sur des centres régionaux de formation, qui couvre l'ensemble du territoire national.
Un schéma directeur de la formation de la police nationale a également été élaboré, qui fixe trois orientations prioritaires :
donner la priorité absolue à la police de proximité;
lier la formation et la gestion des ressources humaines ;
dynamiser le réseau de formation.
Dans ce cadre, la formation initiale des personnels a été renforcée : elle est désormais de deux ans pour les commissaires de police, dix huit mois pour les officiers et un an pour les gardiens de la paix. La formation des Adjoints de sécurité a été portée à 14 semaines pour prendre en compte les nouvelles attributions d'agent de police judiciaire adjoint qui vont leur être confiées.
Toujours pour accompagner la mise en place de la police de proximité, un effort exceptionnel de formation continue a été réalisé : en trois ans plus de 40 000 policiers de tous grades auront suivi des stages d'intégration destinés à les familiariser avec cette réforme.
Des stages d'adaptation, plus ciblés, sont également organisés : lutte contre l'économie souterraine, gestion par objectif ou encore maîtrise des situations difficiles. Une formation continue spécifique a également permis à plus de 1 500 gradés et gardiens de la paix d'accéder à la qualité d'officier de police judiciaire.
Enfin, un programme pluriannuel de création et de restructuration d'écoles de police a été défini. Depuis 1997, 3 nouvelles écoles ont été ouvertes à Nîmes, Montbéliard et Oissel. Au total, 33 écoles et centres de formation sont actuellement opérationnels pour les différents corps de police, commissaires, officiers, gardiens de la paix, sans oublier les adjoints de sécurité et les personnels administratifs.
J'entends poursuivre résolument la mise en uvre de cette nouvelle politique de formation. La police de proximité est une réforme en profondeur, qui doit aussi se traduire par un net renforcement de l'outil de formation du ministère de l'intérieur.
Ma détermination sur ce point est totale et la construction de l'école nationale de police de Paris à Noisy-le-Grand, qui pourra accueillir chaque année plus de 750 élèves, en est, je crois, la meilleure preuve.
2 - Il s'agit en effet du plus grand projet immobilier de la police nationale
Je n'ignore pas qu'en déplaçant l'Ecole nationale de police de Paris, nous touchons, comme souvent à Paris, à une institution vénérable. C'est, en effet, le 30 juillet 1883 ( il y a 118 ans ! ) qu'a été créée l'école pratique de la police municipale, destinée aux gardiens de la paix nouvellement recrutés. Depuis 1968, cette école est logée dans les locaux de la redoute de gravelle, dans le bois de Vincennes.
Mais les locaux de l'école, malgré l'attachement que l'on peut y porter, ne peuvent plus répondre aux exigences de fonctionnalité et de confort indispensable à une formation de qualité. D'ailleurs l'hébergement des élèves n'y est pas assurée ce qui nuit à l'homogénéité et à la continuité des enseignements dispensés.
Il était devenu indispensable de créer un nouvel établissement répondant parfaitement aux besoins des élèves et des formateurs.
Des critères de choix ont été définis et c'est le site de Noisy-le-Grand a été choisi. Il garantit en effet :
une localisation en proche banlieue, bien desservie par les infrastructures routières et les transports en commun;
une emprise foncière suffisante pour accueillir à la fois les espaces de formation, d'hébergement et les aires de sport ;
une forte implication des collectivités locales, indispensable à l'intégration de cet équipement dans l'environnement urbain et la vie de la cité.
L'implantation de la future école s'inscrit en effet dans l'aménagement de la ZAC du centre urbain de Noisy-le-Grand et, notamment, dans le programme de développement du quartier "horizon" qui a vocation de devenir un pôle tertiaire.
L'ensemble représentera une emprise foncière de plus de 23 000 M2 et comprendra trois structures:
une structure de formation, incluant l'hébergement des élèves en formation initiale, qui comprendra, notamment, un amphithéâtre de 500 places et les espaces de restauration, à même de recevoir 750 élèves. Ce pôle sera construit sur le territoire de la commune de Noisy-le-Grand;
une structure d'hébergement pour la formation continue et une aire d'évolution sportive qui seront aménagées sur le territoire de la commune de Bry-sur-Marne.
La réalisation de ce projet comportera plusieurs phases:
l'opération de logement de la formation continue sera confiée à une maîtrise d'ouvrage privée. Le démarrage des travaux est prévu en septembre 2002, pour une livraison aux utilisateurs fin 2003;
les bâtiments de la formation initiale seront réalisés sous maîtrise d'ouvrage publique. Le démarrage des travaux est prévu en juin 2004, pour une livraison aux utilisateurs en juin 2006.
Le coût total de l'opération est évalué à 350 millions de francs. C'est le plus grand programme immobilier actuellement engagé dans la police nationale.
* *
*
Avant de conclure, je veux remercier publiquement les élus qui m'entourent, qui, collectivement, ont permis à ce beau projet d'aboutir. Merci à Robert CLEMENT, le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, à Michel PAJON, le maire de Noisy-le-Grand et à Jean-Pierre SPILBAUER, le maire de Brie-sur-Marne.
La construction de cette école représentera, j'en suis convaincu, un atout majeur pour le développement et la sécurité de vos communes et, plus largement, pour le rayonnement de l'ensemble du secteur situé en limite des départements de la Seine-Saint-Denis et du Val de Marne.
Je vous remercie.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 3 juillet 2001)
Messieurs les préfets et directeurs,
Mesdames, messieurs,
Je suis particulièrement heureux de vous recevoir aujourd'hui à l'occasion de la présentation du projet de construction de l'école nationale de police de Paris.
Il s'agit en effet, pour le ministère de l'intérieur, d'une opération exceptionnelle, qui permettra à la fois :
de renforcer sensiblement l'outil pédagogique dont s'est dotée la police nationale pour mener une politique ambitieuse de formation de ses personnels ;
de reloger l'école actuelle dont les locaux sont, aujourd'hui, inadaptés et ne répondent plus aux exigences d'une formation de qualité;
1 - Il s'agit d'abord d'un élément essentiel pour la politique de recrutement et de formation dans la police
Le projet de construction de l'école nationale de police de Paris s'inscrit en effet parfaitement dans le cadre de la politique ambitieuse de formation du ministère de l'intérieur.
L'enjeu en ce domaine est, vous le savez, considérable. Un vaste mouvement de départs en retraite est engagé depuis plus de quatre ans dans la police, qui rend nécessaire des recrutements massifs : plus de 25 000 gardiens de la paix auront été recrutés entre 1998 et 2003 pour faire face aux seuls départs en retraite. Parallèlement, plus de 20 000 adjoints de sécurité sont entrés dans nos écoles depuis 1998. Je n'oublie pas non plus les personnels administratifs, techniques et scientifiques, dont le recrutement permet le redéploiement des policiers sur le terrain, et qui sont également formés en arrivant dans la police.
Au total sur cinq ans, ce seront près de 50 000 nouveaux agents qui auront été recrutés et formés. Les écoles de police tournent aujourd'hui à plein régime.
Pour accueillir ces jeunes policiers et mettre en uvre efficacement la police de proximité, une vaste réforme de notre politique de formation a été engagée.
Dès février 1999, une direction de la formation a été créée, au sein de la direction générale de la police nationale, pour piloter cette réforme. J'en profite pour saluer ici son directeur, Monsieur Pierre ANTONMATTEI. Cette direction s'appuie sur un réseau de délégations régionales au recrutement et à la formation et sur des centres régionaux de formation, qui couvre l'ensemble du territoire national.
Un schéma directeur de la formation de la police nationale a également été élaboré, qui fixe trois orientations prioritaires :
donner la priorité absolue à la police de proximité;
lier la formation et la gestion des ressources humaines ;
dynamiser le réseau de formation.
Dans ce cadre, la formation initiale des personnels a été renforcée : elle est désormais de deux ans pour les commissaires de police, dix huit mois pour les officiers et un an pour les gardiens de la paix. La formation des Adjoints de sécurité a été portée à 14 semaines pour prendre en compte les nouvelles attributions d'agent de police judiciaire adjoint qui vont leur être confiées.
Toujours pour accompagner la mise en place de la police de proximité, un effort exceptionnel de formation continue a été réalisé : en trois ans plus de 40 000 policiers de tous grades auront suivi des stages d'intégration destinés à les familiariser avec cette réforme.
Des stages d'adaptation, plus ciblés, sont également organisés : lutte contre l'économie souterraine, gestion par objectif ou encore maîtrise des situations difficiles. Une formation continue spécifique a également permis à plus de 1 500 gradés et gardiens de la paix d'accéder à la qualité d'officier de police judiciaire.
Enfin, un programme pluriannuel de création et de restructuration d'écoles de police a été défini. Depuis 1997, 3 nouvelles écoles ont été ouvertes à Nîmes, Montbéliard et Oissel. Au total, 33 écoles et centres de formation sont actuellement opérationnels pour les différents corps de police, commissaires, officiers, gardiens de la paix, sans oublier les adjoints de sécurité et les personnels administratifs.
J'entends poursuivre résolument la mise en uvre de cette nouvelle politique de formation. La police de proximité est une réforme en profondeur, qui doit aussi se traduire par un net renforcement de l'outil de formation du ministère de l'intérieur.
Ma détermination sur ce point est totale et la construction de l'école nationale de police de Paris à Noisy-le-Grand, qui pourra accueillir chaque année plus de 750 élèves, en est, je crois, la meilleure preuve.
2 - Il s'agit en effet du plus grand projet immobilier de la police nationale
Je n'ignore pas qu'en déplaçant l'Ecole nationale de police de Paris, nous touchons, comme souvent à Paris, à une institution vénérable. C'est, en effet, le 30 juillet 1883 ( il y a 118 ans ! ) qu'a été créée l'école pratique de la police municipale, destinée aux gardiens de la paix nouvellement recrutés. Depuis 1968, cette école est logée dans les locaux de la redoute de gravelle, dans le bois de Vincennes.
Mais les locaux de l'école, malgré l'attachement que l'on peut y porter, ne peuvent plus répondre aux exigences de fonctionnalité et de confort indispensable à une formation de qualité. D'ailleurs l'hébergement des élèves n'y est pas assurée ce qui nuit à l'homogénéité et à la continuité des enseignements dispensés.
Il était devenu indispensable de créer un nouvel établissement répondant parfaitement aux besoins des élèves et des formateurs.
Des critères de choix ont été définis et c'est le site de Noisy-le-Grand a été choisi. Il garantit en effet :
une localisation en proche banlieue, bien desservie par les infrastructures routières et les transports en commun;
une emprise foncière suffisante pour accueillir à la fois les espaces de formation, d'hébergement et les aires de sport ;
une forte implication des collectivités locales, indispensable à l'intégration de cet équipement dans l'environnement urbain et la vie de la cité.
L'implantation de la future école s'inscrit en effet dans l'aménagement de la ZAC du centre urbain de Noisy-le-Grand et, notamment, dans le programme de développement du quartier "horizon" qui a vocation de devenir un pôle tertiaire.
L'ensemble représentera une emprise foncière de plus de 23 000 M2 et comprendra trois structures:
une structure de formation, incluant l'hébergement des élèves en formation initiale, qui comprendra, notamment, un amphithéâtre de 500 places et les espaces de restauration, à même de recevoir 750 élèves. Ce pôle sera construit sur le territoire de la commune de Noisy-le-Grand;
une structure d'hébergement pour la formation continue et une aire d'évolution sportive qui seront aménagées sur le territoire de la commune de Bry-sur-Marne.
La réalisation de ce projet comportera plusieurs phases:
l'opération de logement de la formation continue sera confiée à une maîtrise d'ouvrage privée. Le démarrage des travaux est prévu en septembre 2002, pour une livraison aux utilisateurs fin 2003;
les bâtiments de la formation initiale seront réalisés sous maîtrise d'ouvrage publique. Le démarrage des travaux est prévu en juin 2004, pour une livraison aux utilisateurs en juin 2006.
Le coût total de l'opération est évalué à 350 millions de francs. C'est le plus grand programme immobilier actuellement engagé dans la police nationale.
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Avant de conclure, je veux remercier publiquement les élus qui m'entourent, qui, collectivement, ont permis à ce beau projet d'aboutir. Merci à Robert CLEMENT, le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, à Michel PAJON, le maire de Noisy-le-Grand et à Jean-Pierre SPILBAUER, le maire de Brie-sur-Marne.
La construction de cette école représentera, j'en suis convaincu, un atout majeur pour le développement et la sécurité de vos communes et, plus largement, pour le rayonnement de l'ensemble du secteur situé en limite des départements de la Seine-Saint-Denis et du Val de Marne.
Je vous remercie.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 3 juillet 2001)