Texte intégral
Bienvenue à toutes et à tous.
Je suis très heureuse de vous accueillir avec Bernard Latarjet et Sylvie Hubac pour cette présentation de l'année des arts du cirque qui se déroulera de l'été 2001 à l'été 2002, suivant un calendrier qui a un peu glissé. On finissait par se demandait si cette année serait éventuellement un siècle. Le cirque est un univers qui nous touche chacun à notre manière, profondément.
Il est ancré dans la vie de tous nos concitoyens, toutes classes d'âge confondues. Et j'ai envie de dire aussi tous lieux de vie confondus. Pour ma part, je passe des vacances dans un petit village de 900 habitants, absolument à l'abri de toute activité culturelle sauf fort heureusement le passage de quelques petits cirques. Qu'il soit traditionnel ou contemporain, il s'agit d'un art multiple et singulier, authentiquement populaire. Il a fait le bonheur de toutes les disciplines artistiques et nous connaissons tous de très grands artistes, compositeurs, peintres, cinéastes, metteurs en scène ou chorégraphes qui y ont puisé ou qui y puisent leur inspiration. Mais lorsque, en retour, il leur emprunte une part d'imaginaire, c'est pour mieux la rendre à l'univers de la piste.
C'est là dans ce cercle toujours réinventé que se joue sa vie , son histoire et la puissance de ce qui nous lie à lui. Depuis une quinzaine d'années, il connaît un renouveau spectaculaire avec l'apparition de nouvelles générations d'artistes, porteuses de nouvelles esthétiques. Et lui qui était d'essence familiale, " héréditaire ", suscite aujourd'hui bien des vocations hors du cercle familial. Cette vitalité nouvelle s'exprime aussi par un rayonnement croissant de nos compagnies à l'étranger.
Cette vitalité nous l'avons cru sérieusement menacée lorsque la tempête de Décembre 99 est venue nous rappeler la très grande fragilité de cette profession. Aussi j'ai souhaité que " l'année des arts du cirque " ne soit pas seulement un temps fort mais qu'elle nous permette de mieux structurer ce secteur, d'adapter la politique publique, en un mot d'accroître notre soutien pour que le cirque soit enfin reconnu comme un art majeur et surtout qu'il soit offert au plaisir du plus grand nombre. Pour cela j'ai souhaité mener une réflexion très large avec les artistes et toutes les structures concernées et aussi avec les élus et les collectivités locales dont beaucoup se sont investies depuis plusieurs années dans cette action. J'ai mis en place deux instances de réflexion et de concertation qui ont accompagné et préparé cette manifestation en collaboration avec la DMDTS.
Je remercie aujourd'hui le comité d'honneur que j'avais installé ici même le 27 Juin 2000 qui réunit des associations d'élus, les syndicats, des personnalités qualifiées et le Comité de pilotage présidé par Bernard Latarjet - lui même à l'Etablissement Public du parc de la Villette qui a donné tous les gages d'une politique exemplaire en faveur du Cirque. Dans ce comité de pilotage, il a su rassembler de nombreuses personnalités également très engagées dans ce soutien - élus, artistes, écoles, représentants de la Jeunesse et des Sports ou de l'Education Nationale, l'AFAA, qui depuis plusieurs années déjà a intégré à ses programmes le cirque, et enfin l'ONDA, avec le support efficace de " Hors les Murs " autour d'Emmanuel Wallon. A tous je formule vraiment mes très sincères remerciements.
Le travail en commun a permis de dégager dix orientations dont vous avez le détail dans le dossier de presse. J'aimerais insister sur trois d'entre elles, qui me serviront de guide pour l'action de ce ministère à l'égard des arts du cirque dans les prochaines années. J'insiste particulièrement sur la première qui est le Développement du soutien global au secteur.
Au terme de la période budgétaire concernée, soit les années 2000, 2001 et 2002, le Ministère de la Culture aura consacré un volume global de mesures nouvelles de plus de 20 MF sur le titre IV, soit une augmentation de 42 %.
Cela signifie que je prends dès aujourd'hui l'engagement d'y consacrer 10 MF de mesures nouvelles en 2002, mesures nouvelles qui seront destinées à l'aide à la création et à la diffusion des compagnies et entreprises de cirque. A cela il faut ajouter 7 MF d'aides pour l'équipement (titre VI) ventilées sur les années 2000 et 2001.
Cette évolution marque plus qu'une étape importante, il s'agit d'un changement d'époque, d'un véritable tournant dans la relation du Ministère de la Culture et le monde du cirque.
Au terme de cette manifestation l'Etat consacrera annuellement plus de 65 MF hors crédits d'investissement au financement des arts du cirque contre 44 MF en 1999.
Le renforcement de l'aide au fonctionnement, aux activités de création et à la diffusion des compagnies et entreprises de cirque est une priorité absolue. Je voudrais insister sur l'importance de cette aide au fonctionnement. Tout d'abord je crois que nous devons prendre mieux en compte dans ce milieu l'existence et la place spécifique des compagnies et de mieux assumer l'insertion professionnelle des élèves issus des écoles nationales. Dans cette aide au fonctionnement le Ministère de la Culture mettra en uvre un nouveau dispositif d'aide particulièrement attendu, l'aide à l'itinérance afin de soutenir les entreprises de cirque face aux coûts générés par une activité dont le caractère nomade est essentielle.
La réflexion menée tout au long de la préparation de cette année visait aussi à imaginer une procédure pour faciliter l'accueil des cirques dans les communes. Au terme d'une importante concertation avec l'ensemble des parties concernées la charte " Droit de Cité pour le Cirque " a été signée le 23 Mai dernier. Il s'agit d'un progrès important et je sais que déjà de très nombreuses municipalités envisagent de signer ce texte au cours des prochaines semaines.
La deuxième orientation à laquelle nous consacrerons 3,5 MF de plus est la diversification et la structuration de l'enseignement des arts du cirque. Vous savez l'importance que j'attache aux enseignements artistiques, à la formation aux métiers artistisques. Je le dis souvent et je le répète volontiers, l'Etat, ce ministère a su, au fil des décennies, disons des quatre dernières décennies, créer véritablement un réseau d'équipement et un réseau d'équipe artistique considérable, nous pouvons nous en flatter sans flagornerie, mais c'est une réalité, lorsque l'on regarde les pays voisins. Si nous voulons que cet acquis vive, et vive bien, nous avons deux objectifs essentiels.
Le premier c'est la formation aux métiers, pour que toutes ces professions artistiques sachent renouveler leur vivier et bien armer ceux dont la vocation va dans ce sens. De même nous avons à travailler sur ce que nous développons ensemble avec Jack Lang qui est l'éducation, l'initiation artistique à l'école. Ce sont pour moi les deux piliers en ce début de siècle du renouvellement de l'action de mon ministère.
Je crois que le soutien à la formation aux métiers et le développement de l'éducation artistique sont les nouveaux horizons de ce ministère tout en maintenant notre engagement sur l'aide à la création elle-même et à la diffusion comme aussi sur la mise en valeur de notre patrimoine.
Diversification et structuration de l'enseignement des arts du cirque. Il nous faut bien constater que le renouveau des arts du cirque s'est appuyé ces dernières années et de façon extrêmement positive sur un dispositif de formation assez exemplaire et qui a été soutenu par le ministère de la Culture au travers de trois écoles nationales de référence, le CNAC à Châlons, l'Ecole nationale du cirque de Rosny-sous-Bois et l'Académie nationale contemporaine des arts du cirque Annie Fratellini qui connaîtra un nouvel élan dans un avenir très proche. J'irais d'ailleurs à l'invitation de Patrick Braouezec, poser la première pierre de cette académie implantée en Seine-Saint-Denis et qui sera complémentaire des écoles de Rosny et de Châlons. Elle devrait être opérationnelle en 2004.
L'école Nationale de Rosny-sous-Bois, bien éprouvée par la tempête de 1999, hébergée provisoirement à le Ferme du Buisson, dont je remercie le directeur, José Manuel Gonçalves pour son action de solidarité, sera reconstruite dans le courant de l'année 2002 avec des lieux de répétition mieux adaptés, un nouveau chapiteau et un renforcement du cursus pédagogique.
Le CNAC disposera d'une cellule d'insertion professionnelle dans le cadre de la 3éme année qui permettra de mieux répondre aux évolutions et aux attentes du métier et des jeunes élèves.
5 écoles (Mougins, Chambéry, Toulouse, Montpellier et Lomme) verront leur aide augmentée en 2002.
Enfin j'aimerais insister sur la nécessité de promouvoir des pôles régionaux de création et de diffusion des compagnies et entreprises de cirque. La dimension territoriale est un élément clé du succès populaire des arts du cirque, indépendamment de l'itinérance, il existe aujourd'hui un maillage important de lieux pour la production, la diffusion et l'élargissement des publics situés en milieu urbain, mais également en milieu rural. Il convient de les pérenniser et de les développer. Tel est l'objectif des 11 pôles régionaux à Amiens, Auch, Boulazac, Lannion, Obernai, Elbeuf, Cherbourg, Nexon, Bourg Saint Andeol, Lille et le Hangar des Mines dans les Cévennes.
Vous constaterez à la lecture du dossier de presse, que le travail mené sous l'égide du Président Latarjet et de Sylvie Hubac est une uvre de longue haleine. Tous ensemble, nous avons une vraie ambition pour la vie du cirque dans notre pays, pour sa contribution à la vie artistique et pour sa contribution aussi à la relation démocratique au public.
Quelques mots sur le programme qui est joint au dossier de presse et il s'enrichira évidemment tout au long de l'année qui commence. L'année du cirque au-delà des nombreux événements qui l'émailleront sera marquée par un moment plus intense : " 1,2,3... cirque " qui aura lieu le week-end des 1er, 2 et 3 Mars 2002. Un grand nombre d'institutions culturelles, de collectivités publiques s'y sont associées. L'ensemble de nos concitoyens pourra ainsi entrer dans cet univers du cirque qui reste celui de l'émerveillement.
Ce moment important nous permettra, à tous, de revenir aux sources de cet art. Certains polémiquent sur la part de la tradition et de la création contemporaine, le cirque est une des expression artistique où la transmission me semble tout à fait fondamentale, transmission du métier, transmission d'une certaine éthique exigée d'ailleurs par les risques de la piste, transmission aussi d'un savoir-faire qui est présent dans tout ce que nous propose aujourd'hui le cirque. Pour ma part, j'ai vu ces derniers mois, aussi bien des spectacles de cirque s'attachant très volontairement à leur tradition que des spectacles émanant notamment de toutes jeunes compagnies ou de nos écoles. La filiation est là, le cirque nous donne une belle leçon de transmission qui paraît faire partie de toutes les aventures artistiques, du moins du spectacle vivant. Je remercie toutes les équipes du cirque d'être attentives et à cet héritage et au terrain de découverte qui sont les leurs.
Comme je m'y étais engagée, les moyens sont au rendez vous, un travail de fond a été mené, des dispositifs nouveaux sont mis en place, tout cela a été possible par la mobilisation des professionnels, des élus, des collectivités et, vous me permettrez de citer aussi mon administration, qui n'était peut être pas dans les décennies passées la mieux préparée à s'intéresser aux arts du cirque, mais qui, sachez le, le fait aujourd'hui avec beaucoup d'attention et beaucoup d'engagement.
A tous j'exprime mes remerciements et j'espère que cette année sera le prélude à l'éclosion de beaucoup de très belles aventures sous le chapiteau du cirque.
Merci à tous. Maintenant place à l'année du cirque, je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 11 juin 2001)
Je suis très heureuse de vous accueillir avec Bernard Latarjet et Sylvie Hubac pour cette présentation de l'année des arts du cirque qui se déroulera de l'été 2001 à l'été 2002, suivant un calendrier qui a un peu glissé. On finissait par se demandait si cette année serait éventuellement un siècle. Le cirque est un univers qui nous touche chacun à notre manière, profondément.
Il est ancré dans la vie de tous nos concitoyens, toutes classes d'âge confondues. Et j'ai envie de dire aussi tous lieux de vie confondus. Pour ma part, je passe des vacances dans un petit village de 900 habitants, absolument à l'abri de toute activité culturelle sauf fort heureusement le passage de quelques petits cirques. Qu'il soit traditionnel ou contemporain, il s'agit d'un art multiple et singulier, authentiquement populaire. Il a fait le bonheur de toutes les disciplines artistiques et nous connaissons tous de très grands artistes, compositeurs, peintres, cinéastes, metteurs en scène ou chorégraphes qui y ont puisé ou qui y puisent leur inspiration. Mais lorsque, en retour, il leur emprunte une part d'imaginaire, c'est pour mieux la rendre à l'univers de la piste.
C'est là dans ce cercle toujours réinventé que se joue sa vie , son histoire et la puissance de ce qui nous lie à lui. Depuis une quinzaine d'années, il connaît un renouveau spectaculaire avec l'apparition de nouvelles générations d'artistes, porteuses de nouvelles esthétiques. Et lui qui était d'essence familiale, " héréditaire ", suscite aujourd'hui bien des vocations hors du cercle familial. Cette vitalité nouvelle s'exprime aussi par un rayonnement croissant de nos compagnies à l'étranger.
Cette vitalité nous l'avons cru sérieusement menacée lorsque la tempête de Décembre 99 est venue nous rappeler la très grande fragilité de cette profession. Aussi j'ai souhaité que " l'année des arts du cirque " ne soit pas seulement un temps fort mais qu'elle nous permette de mieux structurer ce secteur, d'adapter la politique publique, en un mot d'accroître notre soutien pour que le cirque soit enfin reconnu comme un art majeur et surtout qu'il soit offert au plaisir du plus grand nombre. Pour cela j'ai souhaité mener une réflexion très large avec les artistes et toutes les structures concernées et aussi avec les élus et les collectivités locales dont beaucoup se sont investies depuis plusieurs années dans cette action. J'ai mis en place deux instances de réflexion et de concertation qui ont accompagné et préparé cette manifestation en collaboration avec la DMDTS.
Je remercie aujourd'hui le comité d'honneur que j'avais installé ici même le 27 Juin 2000 qui réunit des associations d'élus, les syndicats, des personnalités qualifiées et le Comité de pilotage présidé par Bernard Latarjet - lui même à l'Etablissement Public du parc de la Villette qui a donné tous les gages d'une politique exemplaire en faveur du Cirque. Dans ce comité de pilotage, il a su rassembler de nombreuses personnalités également très engagées dans ce soutien - élus, artistes, écoles, représentants de la Jeunesse et des Sports ou de l'Education Nationale, l'AFAA, qui depuis plusieurs années déjà a intégré à ses programmes le cirque, et enfin l'ONDA, avec le support efficace de " Hors les Murs " autour d'Emmanuel Wallon. A tous je formule vraiment mes très sincères remerciements.
Le travail en commun a permis de dégager dix orientations dont vous avez le détail dans le dossier de presse. J'aimerais insister sur trois d'entre elles, qui me serviront de guide pour l'action de ce ministère à l'égard des arts du cirque dans les prochaines années. J'insiste particulièrement sur la première qui est le Développement du soutien global au secteur.
Au terme de la période budgétaire concernée, soit les années 2000, 2001 et 2002, le Ministère de la Culture aura consacré un volume global de mesures nouvelles de plus de 20 MF sur le titre IV, soit une augmentation de 42 %.
Cela signifie que je prends dès aujourd'hui l'engagement d'y consacrer 10 MF de mesures nouvelles en 2002, mesures nouvelles qui seront destinées à l'aide à la création et à la diffusion des compagnies et entreprises de cirque. A cela il faut ajouter 7 MF d'aides pour l'équipement (titre VI) ventilées sur les années 2000 et 2001.
Cette évolution marque plus qu'une étape importante, il s'agit d'un changement d'époque, d'un véritable tournant dans la relation du Ministère de la Culture et le monde du cirque.
Au terme de cette manifestation l'Etat consacrera annuellement plus de 65 MF hors crédits d'investissement au financement des arts du cirque contre 44 MF en 1999.
Le renforcement de l'aide au fonctionnement, aux activités de création et à la diffusion des compagnies et entreprises de cirque est une priorité absolue. Je voudrais insister sur l'importance de cette aide au fonctionnement. Tout d'abord je crois que nous devons prendre mieux en compte dans ce milieu l'existence et la place spécifique des compagnies et de mieux assumer l'insertion professionnelle des élèves issus des écoles nationales. Dans cette aide au fonctionnement le Ministère de la Culture mettra en uvre un nouveau dispositif d'aide particulièrement attendu, l'aide à l'itinérance afin de soutenir les entreprises de cirque face aux coûts générés par une activité dont le caractère nomade est essentielle.
La réflexion menée tout au long de la préparation de cette année visait aussi à imaginer une procédure pour faciliter l'accueil des cirques dans les communes. Au terme d'une importante concertation avec l'ensemble des parties concernées la charte " Droit de Cité pour le Cirque " a été signée le 23 Mai dernier. Il s'agit d'un progrès important et je sais que déjà de très nombreuses municipalités envisagent de signer ce texte au cours des prochaines semaines.
La deuxième orientation à laquelle nous consacrerons 3,5 MF de plus est la diversification et la structuration de l'enseignement des arts du cirque. Vous savez l'importance que j'attache aux enseignements artistiques, à la formation aux métiers artistisques. Je le dis souvent et je le répète volontiers, l'Etat, ce ministère a su, au fil des décennies, disons des quatre dernières décennies, créer véritablement un réseau d'équipement et un réseau d'équipe artistique considérable, nous pouvons nous en flatter sans flagornerie, mais c'est une réalité, lorsque l'on regarde les pays voisins. Si nous voulons que cet acquis vive, et vive bien, nous avons deux objectifs essentiels.
Le premier c'est la formation aux métiers, pour que toutes ces professions artistiques sachent renouveler leur vivier et bien armer ceux dont la vocation va dans ce sens. De même nous avons à travailler sur ce que nous développons ensemble avec Jack Lang qui est l'éducation, l'initiation artistique à l'école. Ce sont pour moi les deux piliers en ce début de siècle du renouvellement de l'action de mon ministère.
Je crois que le soutien à la formation aux métiers et le développement de l'éducation artistique sont les nouveaux horizons de ce ministère tout en maintenant notre engagement sur l'aide à la création elle-même et à la diffusion comme aussi sur la mise en valeur de notre patrimoine.
Diversification et structuration de l'enseignement des arts du cirque. Il nous faut bien constater que le renouveau des arts du cirque s'est appuyé ces dernières années et de façon extrêmement positive sur un dispositif de formation assez exemplaire et qui a été soutenu par le ministère de la Culture au travers de trois écoles nationales de référence, le CNAC à Châlons, l'Ecole nationale du cirque de Rosny-sous-Bois et l'Académie nationale contemporaine des arts du cirque Annie Fratellini qui connaîtra un nouvel élan dans un avenir très proche. J'irais d'ailleurs à l'invitation de Patrick Braouezec, poser la première pierre de cette académie implantée en Seine-Saint-Denis et qui sera complémentaire des écoles de Rosny et de Châlons. Elle devrait être opérationnelle en 2004.
L'école Nationale de Rosny-sous-Bois, bien éprouvée par la tempête de 1999, hébergée provisoirement à le Ferme du Buisson, dont je remercie le directeur, José Manuel Gonçalves pour son action de solidarité, sera reconstruite dans le courant de l'année 2002 avec des lieux de répétition mieux adaptés, un nouveau chapiteau et un renforcement du cursus pédagogique.
Le CNAC disposera d'une cellule d'insertion professionnelle dans le cadre de la 3éme année qui permettra de mieux répondre aux évolutions et aux attentes du métier et des jeunes élèves.
5 écoles (Mougins, Chambéry, Toulouse, Montpellier et Lomme) verront leur aide augmentée en 2002.
Enfin j'aimerais insister sur la nécessité de promouvoir des pôles régionaux de création et de diffusion des compagnies et entreprises de cirque. La dimension territoriale est un élément clé du succès populaire des arts du cirque, indépendamment de l'itinérance, il existe aujourd'hui un maillage important de lieux pour la production, la diffusion et l'élargissement des publics situés en milieu urbain, mais également en milieu rural. Il convient de les pérenniser et de les développer. Tel est l'objectif des 11 pôles régionaux à Amiens, Auch, Boulazac, Lannion, Obernai, Elbeuf, Cherbourg, Nexon, Bourg Saint Andeol, Lille et le Hangar des Mines dans les Cévennes.
Vous constaterez à la lecture du dossier de presse, que le travail mené sous l'égide du Président Latarjet et de Sylvie Hubac est une uvre de longue haleine. Tous ensemble, nous avons une vraie ambition pour la vie du cirque dans notre pays, pour sa contribution à la vie artistique et pour sa contribution aussi à la relation démocratique au public.
Quelques mots sur le programme qui est joint au dossier de presse et il s'enrichira évidemment tout au long de l'année qui commence. L'année du cirque au-delà des nombreux événements qui l'émailleront sera marquée par un moment plus intense : " 1,2,3... cirque " qui aura lieu le week-end des 1er, 2 et 3 Mars 2002. Un grand nombre d'institutions culturelles, de collectivités publiques s'y sont associées. L'ensemble de nos concitoyens pourra ainsi entrer dans cet univers du cirque qui reste celui de l'émerveillement.
Ce moment important nous permettra, à tous, de revenir aux sources de cet art. Certains polémiquent sur la part de la tradition et de la création contemporaine, le cirque est une des expression artistique où la transmission me semble tout à fait fondamentale, transmission du métier, transmission d'une certaine éthique exigée d'ailleurs par les risques de la piste, transmission aussi d'un savoir-faire qui est présent dans tout ce que nous propose aujourd'hui le cirque. Pour ma part, j'ai vu ces derniers mois, aussi bien des spectacles de cirque s'attachant très volontairement à leur tradition que des spectacles émanant notamment de toutes jeunes compagnies ou de nos écoles. La filiation est là, le cirque nous donne une belle leçon de transmission qui paraît faire partie de toutes les aventures artistiques, du moins du spectacle vivant. Je remercie toutes les équipes du cirque d'être attentives et à cet héritage et au terrain de découverte qui sont les leurs.
Comme je m'y étais engagée, les moyens sont au rendez vous, un travail de fond a été mené, des dispositifs nouveaux sont mis en place, tout cela a été possible par la mobilisation des professionnels, des élus, des collectivités et, vous me permettrez de citer aussi mon administration, qui n'était peut être pas dans les décennies passées la mieux préparée à s'intéresser aux arts du cirque, mais qui, sachez le, le fait aujourd'hui avec beaucoup d'attention et beaucoup d'engagement.
A tous j'exprime mes remerciements et j'espère que cette année sera le prélude à l'éclosion de beaucoup de très belles aventures sous le chapiteau du cirque.
Merci à tous. Maintenant place à l'année du cirque, je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 11 juin 2001)