Communiqué du ministère des affaires étrangères et européennes en date du 5 août 2009 sur l'adoption de la résolution 1882 de l'ONU sur la protection des enfants dans les conflits armés.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères et européennes

Texte intégral

La France salue l'adoption à l'unanimité, le 4 août, par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 1882 sur les enfants dans les conflits armés. Cette résolution, co-parrainée par la France avec 45 autres Etats, constitue une avancée concrète et un geste politique fort, alors que les enfants sont encore aujourd'hui parmi les premières victimes des conflits armés. On estime à environ 200.000 le nombre d'enfants enrôlés de gré ou de force dans des groupes armés, des milices paramilitaires, et même parfois des unités régulières.
Cette résolution permet, comme le souhaitait la France, l'extension du mécanisme de surveillance aux violences sexuelles et aux meurtres et mutilations commis à l'encontre des enfants, indépendamment de l'existence ou non d'enfants soldats sur le terrain. Ce dispositif permettra une attention et une réactivité accrues du Conseil de sécurité et de la communauté internationale face aux crimes sexuels massifs, systématiques et planifiés, commis dans de trop nombreuses régions, comme c'est le cas notamment en République démocratique du Congo. Il était essentiel pour la France que cet engagement du Conseil de sécurité soit ainsi solennellement réaffirmé afin que les responsables de violations des droits de l'enfant ne restent pas impunis.
Six catégories de crimes contre les enfants dans des situations de conflit armé font l'objet d'un suivi particulier dans les résolutions du Conseil de sécurité : recrutement ou emploi d'enfants soldats, assassinat ou mutilation d'enfants, viol d'enfant ou autres actes graves de violence sexuelle à leur égard, enlèvement d'enfants, attaques dirigées contre des écoles ou des hôpitaux, refus d'autoriser l'accès des organismes humanitaires aux enfants.
Nous rappelons le rôle actif de la France, depuis plusieurs années, sur ce sujet. Notre pays demeure plus que jamais engagé en faveur de la protection de l'enfance dans les conflits armés.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 août 2009