Texte intégral
Cher Xavier, Chers amis,
Je suis heureux de retrouver les jeunes populaires à l'occasion de cette rentrée politique, si importante pour la France puisqu'elle se distingue par deux rendez-vous décisifs: la réforme des retraites et la reprise économique.
J'adresse à Benjamin Lancar mes félicitations pour sa brillante réélection, et je dis à tous les jeunes populaires qu'avec le Président de la République, nous aurons besoin de vous.
Nous aurons besoin de vous pour résister à la pression de ceux qui pensent que l'avenir de nos retraites peut être assuré sans efforts partagés.
Nous aurons besoin de vous pour engager le redressement de nos comptes publics.
Nous aurons besoin de vous pour réussir la présidence du G8 et du G20, car avec Nicolas Sarkozy, nous pensons que la France est grande lorsqu'elle agit pour un monde plus sûr et plus solidaire.
Ceux qui observent ce monde changeant avec la nostalgie des utopies binaires, condamnent la France au déclin.
Ce week-end, à la Rochelle, je n'ai pas entendu la voix de la vérité.
Vérité sur la rudesse de la mondialisation qui n'a que faire des étiquettes partisanes.
Vérité sur les conséquences de la crise économique internationale qui ne seront pas traitées par plus d'impôts et moins de réformes.
Vérité sur les limites d'un Etat providence qui ne peut plus répondre au «toujours plus», «pour tous» et à «n'importe quel prix».
Le parti socialiste nous parle de la France comme si tout cela n'existait pas !
Comme si la dette publique n'avait pas bondi de 20% à 80% du PIB depuis 1980. Comme si la récession mondiale n'était pas passée par là.
Comme si le simple fait d'abattre le bouclier fiscal suffisait à répondre aux besoins de notre pacte social.
Comme si le fait de tirer à boulets rouges sur le Chef de l'Etat et notre politique suffisait à crédibiliser l'alternance.
Les attaques incessantes contre le Président de la République n'ont qu'un but: masquer les divisions idéologiques de la gauche et occulter la pauvreté de son projet économique et social.
Martine Aubry a beaucoup parlé de morale publique, mais la première des exigences morales est de dire la vérité.
Contre toute évidence, la première secrétaire du parti socialiste prétend que la France a mal géré cette crise.
C'est un mensonge.
La vérité, c'est que la récession a été moins sévère chez nous en 2009 que chez nos partenaires européens, et avec 1,5% de croissance en 2010, nous serons dans le peloton de tête de l'Union européenne.
La vérité, c'est que tout au long de la crise, la consommation des ménages a résisté et le pouvoir d'achat s'est maintenu.
En Allemagne, la consommation a diminué consécutivement durant trois trimestres, au Royaume Uni elle a chuté durant cinq trimestres.
En disant cela, je ne sous estime pas les difficultés rencontrées par nos concitoyens, mais je ne peux pas laisser dire qu'ils ont été les oubliés de notre politique.
La vérité, c'est que le choix que nous avons fait en faveur de la relance par l'investissement s'est avéré plus efficace que toutes les recommandations de la rue de Solférino.
Il fallait - parait-il - baisser massivement la TVA comme les britanniques, qui ont pourtant vu leur consommation s'effondrer.
Il fallait augmenter fortement le SMIC au moment où des milliers d'entreprises françaises étaient menacées dans leur existence.
Il fallait nationaliser les Banques, dont les stress tests viennent de démontrer qu'elles sont parmi les plus solides en Europe.
En 2009, l'opposition accusait notre plan de relance d'être insuffisant.
En 2010, elle nous accuse d'être les «champions du déficit» !
Comprenne qui pourra !
Si nous avions suivi ses conseils, la France serait aujourd'hui à genoux et paierait de longues années durant l'aveuglement idéologique qui a déjà conduit la gauche à réduire le temps de travail et l'âge du départ à la retraite à contretemps de tous nos partenaires européens.
Pour sortir de la crise et consolider notre économie nous devons faire des efforts.
Nous sommes dans un temps où nous devons donner à notre pays plus que ce qu'il nous donne.
Durant les prochains mois, nous allons devoir relever deux défis difficiles. Deux défis qui répondent à l'idée que chacun d'entre-nous se fait de la politique et de l'avenir.
Le premier, c'est celui des retraites.
Qu'est-ce qui est en jeu ?
D'abord, une certaine conception de l'action publique, où le choix de traiter la réalité s'impose sur le choix des artifices.
Réalité de la démographie.
Réalité de nos déficits.
Réalité donc sur les efforts que nous devons collectivement entreprendre pour sécuriser notre régime par répartition.
Je laisse à leur conscience ceux qui ignorent ces réalités par calcul électoral.
Il y a ensuite le courage de réformer plutôt que de temporiser.
Car oui, nous aurions pu repousser à plus tard le rendez-vous des retraites. En l'assumant maintenant, nous savons avec le Président de la République que nous prenons un risque. Mais quant on dirige la France on ne cale pas sa conduite sur les sondages mais sur l'idée qu'on se fait de ses devoirs.
Enfin, ce qui est en jeu, c'est la solidarité vis-à-vis des générations futures.
Face à l'égoïsme de ceux qui prétendent que des traites sur nos enfants seront toujours moins douloureuses qu'un effort de tous, je défends avec vous l'intérêt général et le sens de la continuité républicaine.
Nous sommes les dépositaires d'un héritage social que nous avons pour charge de transmettre aux prochaines générations, en refusant de reporter sur elles les responsabilités qui nous incombent.
Je ne dirai jamais assez que c'est le camp de la réforme qui protège notre régime par répartition, et le camp du statu quo qui le condamne.
Le parti socialiste abrite son immobilisme coupable sous l'étendard de la justice sociale.
Le voir nous donner des leçons sur les retraites est vraiment un comble, et le voir défiler le 7 septembre aura quelque chose d'hypocrite.
Depuis 1993 -Xavier le sait bien- c'est nous qui assumons toutes les réformes, tandis que la gauche a enterré tous les rapports qui lui demandaient d'agir.
C'est nous qui avons introduit l'équité des régimes de retraites entre le privé et le public.
C'est nous qui avons réformé les régimes spéciaux.
C'est nous, en 2003, qui avons permis à 500.000 de nos concitoyens qui avaient commencé à travailler très jeunes de partir plus tôt à la retraite, et ce droit sera élargi par la réforme que nous proposons à ceux qui ont commencé leur activité à l'âge de 17 ans.
Quant à la pénibilité, c'est une clause qui n'a jamais existé jusqu'à présent dans notre droit social et qui n'existe dans aucun autre pays européen, et c'est encore nous qui allons l'instaurer.
L'opposition s'arqueboute sur les 60 ans, qu'elle sait incompatibles avec l'évolution de notre démographie.
Aucun pays européen, qu'il soit dirigé par la droite ou par la gauche, n'a conservé un seuil de départ à la retraite aussi bas. Mais comme pour les 35 heures, les socialistes français estiment que c'est eux qui ont raison contre tous les autres Etats européens.
Ils prétendent que s'ils étaient appelés en 2012 aux responsabilités, ils reviendraient sur notre réforme.
C'est déjà ce qu'ils promettaient quand Edouard Balladur a porté à quarante annuités la durée de cotisation pour une retraite à taux plein dans le privé.
Mais de 1997 à 2002, ils n'ont pas trouvé le temps de le faire !
En 2003, ils ont solennellement annoncé que s'ils revenaient au pouvoir, ils abrogeraient notre réforme et ramèneraient à 37,5 ans la durée de cotisation pour la retraite des fonctionnaires.
Mais aujourd'hui, dans leur contreprojet pour les retraites, ils acceptent toutes les mesures qu'ils ont naguère combattues.
Les français ne doivent pas s'y tromper, les socialistes n'ont jamais rien fait pour consolider leurs régimes de retraites; jamais ils ne reviendront sur les décisions que nous allons prendre, car elles sont justes.
Leurs propositions ne sont qu'un leurre, destiné à accrocher l'opinion dans les filets de l'immobilisme.
L'immobilisme mènerait nos retraites à la faillite; et la faillite mènerait tout droit au chacun pour soi, à la prime aux plus fortunés et à la misère pour les plus modestes.
Voilà où conduirait le calcul électoral.
Ce n'est pas notre conception de l'honneur en politique.
Mes chers amis,
Il y a deux ans de cela, je vous disais qu'«un pays qui dépense plus qu'il ne gagne, est un pays moralement faible, économiquement vulnérable et socialement suicidaire». Je persiste et signe.
Le combat pour les valeurs, c'est aussi celui que nous allons livrer avec le Président de la République pour réduire nos déficits.
Nous avons lancé un plan d'action destiné à ramener notre déficit de 8% à 6 % en 2011, et 3% en 2013. Cela représente une réduction du déficit de 40 milliards d'euros dès 2011 et de 100 milliards d'euros d'ici 2013.
Après 30 années de facilité, jamais un gouvernement ne s'est imposé un tel rythme de réduction de ses déficits.
Il ne s'agit pas de couper drastiquement et aveuglément dans les dépenses car cela tuerait la reprise; il s'agit de s'imposer une discipline sans faille sur plusieurs années.
Cela n'est pas une question technique, c'est une question de souveraineté nationale. Comme l'a démontré la situation grecque, un Etat mal géré peut perdre le contrôle de son destin.
Le Général de Gaulle ne s'y était pas trompé, lui dont la première décision en 1958 consista à rembourser la dette extérieure de la France.
C'est aussi une question d'efficacité économique car la croissance ne va pas sans vertu budgétaire.
Et c'est enfin - là encore - une question d'éthique vis-à-vis des prochaines générations.
Un pays qui vit au dessus de ses moyens ne laisse pas d'autre choix à ses enfants que de vivre en dessous de leurs moyens car la facture arrive toujours un jour. Et cela, le Président et moi-même, nous ne le voulons pas.
La discipline à laquelle nous allons nous astreindre n'ira pas sans quelques sacrifices.
Toutes les structures publiques doivent s'engager dans un effort continu et partagé : Etat, collectivités territoriales, organismes sociaux, tous sont appelés à maîtriser, cibler, optimiser leurs dépenses.
La France craint les déficits mais est accoutumée aux dépenses.
Il faudra tenir bon !
Il faudra assumer notre politique, et revendiquer cette vertu budgétaire qui est la garantie de notre liberté et de notre solidarité.
J'ai la conviction que cette attitude responsable rencontrera le bon sens des Français.
D'un côté, la maîtrise de nos déficits, de l'autre, les investissements du futur: voilà notre stratégie, et au coeur de cette stratégie nous poursuivons l'objectif vital du renforcement de la compétitivité française.
Entre 2000 et 2007, les exportations ont contribué trois fois moins à la croissance française qu'à celle de l'Allemagne. Si nous avions conservé en 2008 la même part de marché que dix ans auparavant, nous aurions gagné 100 milliards d'exportations supplémentaires.
Après avoir défiscalisé les heures supplémentaires, accordé aux universités un statut d'autonomie, supprimé la taxe professionnelle, stimulé l'investissement des entreprises avec un système de crédit d'impôt qui est le plus attractif des pays de l'OCDE, nous avons lancé un grand programme d'investissements d'avenir qui consacre 35 milliards d'euros à l'enseignement supérieur, la formation, la recherche et l'innovation.
Depuis deux décennies, jamais un gouvernement n'a autant misé et investi sur l'avenir !
J'ai la conviction que cette politique équilibrée portera ses fruits.
En 2010, notre croissance devrait être de 1,5%. En 2011, elle devrait atteindre 2 %.
Progressivement, le marché de l'emploi se stabilise.
La hausse du chômage s'est sensiblement ralentie ces derniers mois, même si aucun triomphalisme n'est permis en la matière tant la situation reste fragile.
En lien avec les partenaires sociaux, nous avons prolongé les aides en faveur de l'alternance qui reste l'une des solutions les plus efficaces pour l'insertion professionnelle des jeunes. Et nous avons instauré un plan en faveur des chômeurs en fin de droits.
Mes chers amis,
Dans notre monde si rude, ce monde qui voit les anciennes puissances occidentales défiées par des continents entiers, comment ne pas voir que la France doit se rassembler et se dépasser ?
Elle doit se rassembler en résistant au retour de ce vieux travers qui consiste à nous diviser sur l'accessoire au lieu d'unir nos forces sur l'essentiel.
Et ce rassemblement, il est valable d'abord pour nous-mêmes !
Les petites phrases, les états d'âme, la majorité a le devoir de s'en dispenser. Le devoir aussi de répondre calmement et fermement à ceux qui n'ont pour seule obsession que de «tirer» à vue sur le Président de la République.
Qu'un ancien Premier Ministre se drape dans le drapeau tricolore pour injurier la politique du Chef de l'Etat n'est pas digne.
Personne n'a le monopole du drapeau ni celui du gaullisme !
Et que dire de la Première secrétaire du Parti socialiste, qui, d'un côté nous fait part de sa «honte», et de l'autre, passe sous silence les expulsions de camps de roms réclamées à la justice par la communauté urbaine qu'elle dirige !
La France a une tradition humaniste à laquelle je suis attaché, et je comprends que les autorités religieuses de notre pays puissent appeler au respect de la dignité des personnes.
C'est leur rôle que d'alerter en permanence notre conscience.
Mais le gouvernement a aussi le devoir de faire appliquer les lois, sans stigmatiser quiconque mais aussi sans être complaisant avec quiconque.
Nous menons une politique ferme, conforme à notre droit et au droit européen; une politique continue car les éloignements vers la Roumanie, qui sont d'ailleurs largement volontaires, ne datent pas de cet été.
Une politique qui n'est pas différente de celle des autres états européens qui ne peuvent pas accepter de recevoir sur leur territoire des citoyens européens qui n'ont aucun moyen d'existence et qui sont pour beaucoup d'entre eux acculés à la délinquance pour survivre.
La Roumanie et la Bulgarie doivent assumer leurs responsabilités et mieux intégrer ces populations et l'Union européenne doit les y aider résolument.
Ni stigmatisation, ni surenchère, ni impuissance: voila notre ligne de conduite, et je n'accepte pas la posture de ceux qui, insidieusement ou explicitement, dressent des parallèles avec la France des années 40.
C'est une insulte à la mémoire des victimes du nazisme, c'est une insulte à l'histoire, c'est une insulte à la France.
Débattons, confrontons nos idées, mais arrêtons de caricaturer le débat républicain.
Oui la France doit savoir se rassembler sur l'essentiel et elle doit se dépasser en renforçant encore sa compétitivité, sa productivité, sa capacité à rénover son pacte social, car la prospérité a un prix qui ne s'achète pas à coups de slogans.
La gauche française ne s'est jamais guérie de son dogmatisme.
Elle ne renonce à rien, ni à la religion des prélèvements obligatoires massifs, ni à l'augmentation continue des dépenses publiques, ni à des nouvelles vagues de recrutement dans l'administration. A-t-elle renoncé à la réduction du temps de travail ? Même ça ce n'est pas sûr.
Martine Aubry s'est livré à un long réquisitoire à l'encontre de notre politique de sécurité, sans doute pour dispenser ses amis d'effectuer leur mea culpa.
Nicolas Sarkozy s'est engagé auprès des Français à tout faire pour restaurer l'autorité de la République. Le jour où la gauche sera plus crédible que lui sur ce sujet n'est pas pour demain !
Depuis 2002, les crimes et délits ont baissé de 17,5%, alors qu'ils avaient bondi de 15% du temps de Lionel Jospin. Et le taux d'élucidation des faits est passé de 25% à 38%.
Lutter contre la violence, c'est un combat quotidien, un combat de longue haleine, sur lequel le parti socialiste est mal placé pour donner des leçons.
Je ne lui reproche pas d'être hostile à ce que nous faisons, mais de verser dans la caricature.
Sur la sécurité, comme sur l'économie, le social, la fiscalité, je lui reproche surtout de ne pas avancer de véritables propositions.
Des groupes de travail vont s'y mettre, nous dit-on.
Il serait temps !
Martine Aubry pense avoir trouvé la martingale avec ce qu'elle nomme la société du «care», qui n'est rien d'autre qu'une société charitable.
Qui peut être hostile à cet appel à la bonté et à l'altruisme.
Mais cela est un peu court !
Même François Hollande lui a rétorqué, je le cite, que cela «ne donne pas un sens à une nation, une priorité à l'Europe, un ordre du monde. Au mieux c'est un apaisement conjoncturel. Au pire, une illusion sympathique», écrit-il.
Je ne saurais mieux dire !
Le parti socialiste n'est ni moderne, ni réaliste, ni tolérant.
Martine Aubry dit qu'«une autre France est possible», je lui réponds qu'un autre parti socialiste l'est aussi !
Nous devons répondre sérieusement à ses surenchères.
Nous devons nous projeter vers l'avenir en renouant avec la seule bataille qui vaille, celle des idées.
Nous avons traversé de terribles turbulences économiques. Des turbulences qui auraient pu balayer la France, et balayer au passage notre majorité.
Nous avons résisté, nous avons conservé cette capacité à réformer.
Nous vivons une période de notre histoire dense, passionnante, et certains se comportent pourtant comme si la partie était compromise.
Je suis optimiste car le pari de remettre la France en route vient de nous, qu'il a réussi, et parce que l'audace et l'imagination sont dans notre camp.
Avoir des états d'âme maintenant alors que le pire de la crise est derrière nous n'a pas de sens.
Renoncer, faiblir, douter alors que c'est nous qui avons essuyé les plâtres du nouveau siècle est inconcevable !
Soyez fiers de ce que nous avons réalisé ensemble avec le Président de la République. Et soyez décidés à répondre clairement au rendez-vous de 2012.
Devant le cortège des utopies désenchantées, ne craignez pas de dresser la flamme toujours insoumise de la République.
Contre le cynisme et les calculs, opposez l'insistance de votre espérance et cette conviction que le progrès récompense les peuples responsables.
Contre la peur, écoutez cette voix intérieure qui a si souvent permis à notre pays de rayonner. C'est la voix du courage et de la fraternité.
Soyez la génération engagée, celle qui agit avec les réalités pour tendre vers ses idéaux.
Dites fort à nos concitoyens que vous vous battez pour des valeurs, des idées auxquelles nous croyons, parce qu'il y va de l'avenir de la France.
Ne vous laissez pas contaminer par ce scepticisme à l'égard de la politique !
Oui nous croyons que l'engagement politique est noble par nature, qu'il est un service, et qu'il porte en germe la solidarité et la volonté qui sont nécessaires pour construire notre avenir.
Avec les Jeunes Populaires, l'UMP doit incarner cet élan, cette exigence d'idéal et ce désintéressement qui font bouger le destin collectif.
«Servir» est la plus belle devise de la politique, et la France est la plus belle des causes.
Soyons ensemble, soyons encore et soyons toujours, le parti populaire qui sert la France.Source http://www.lemouvementpopulaire.fr, le 2 septembre 2010
Je suis heureux de retrouver les jeunes populaires à l'occasion de cette rentrée politique, si importante pour la France puisqu'elle se distingue par deux rendez-vous décisifs: la réforme des retraites et la reprise économique.
J'adresse à Benjamin Lancar mes félicitations pour sa brillante réélection, et je dis à tous les jeunes populaires qu'avec le Président de la République, nous aurons besoin de vous.
Nous aurons besoin de vous pour résister à la pression de ceux qui pensent que l'avenir de nos retraites peut être assuré sans efforts partagés.
Nous aurons besoin de vous pour engager le redressement de nos comptes publics.
Nous aurons besoin de vous pour réussir la présidence du G8 et du G20, car avec Nicolas Sarkozy, nous pensons que la France est grande lorsqu'elle agit pour un monde plus sûr et plus solidaire.
Ceux qui observent ce monde changeant avec la nostalgie des utopies binaires, condamnent la France au déclin.
Ce week-end, à la Rochelle, je n'ai pas entendu la voix de la vérité.
Vérité sur la rudesse de la mondialisation qui n'a que faire des étiquettes partisanes.
Vérité sur les conséquences de la crise économique internationale qui ne seront pas traitées par plus d'impôts et moins de réformes.
Vérité sur les limites d'un Etat providence qui ne peut plus répondre au «toujours plus», «pour tous» et à «n'importe quel prix».
Le parti socialiste nous parle de la France comme si tout cela n'existait pas !
Comme si la dette publique n'avait pas bondi de 20% à 80% du PIB depuis 1980. Comme si la récession mondiale n'était pas passée par là.
Comme si le simple fait d'abattre le bouclier fiscal suffisait à répondre aux besoins de notre pacte social.
Comme si le fait de tirer à boulets rouges sur le Chef de l'Etat et notre politique suffisait à crédibiliser l'alternance.
Les attaques incessantes contre le Président de la République n'ont qu'un but: masquer les divisions idéologiques de la gauche et occulter la pauvreté de son projet économique et social.
Martine Aubry a beaucoup parlé de morale publique, mais la première des exigences morales est de dire la vérité.
Contre toute évidence, la première secrétaire du parti socialiste prétend que la France a mal géré cette crise.
C'est un mensonge.
La vérité, c'est que la récession a été moins sévère chez nous en 2009 que chez nos partenaires européens, et avec 1,5% de croissance en 2010, nous serons dans le peloton de tête de l'Union européenne.
La vérité, c'est que tout au long de la crise, la consommation des ménages a résisté et le pouvoir d'achat s'est maintenu.
En Allemagne, la consommation a diminué consécutivement durant trois trimestres, au Royaume Uni elle a chuté durant cinq trimestres.
En disant cela, je ne sous estime pas les difficultés rencontrées par nos concitoyens, mais je ne peux pas laisser dire qu'ils ont été les oubliés de notre politique.
La vérité, c'est que le choix que nous avons fait en faveur de la relance par l'investissement s'est avéré plus efficace que toutes les recommandations de la rue de Solférino.
Il fallait - parait-il - baisser massivement la TVA comme les britanniques, qui ont pourtant vu leur consommation s'effondrer.
Il fallait augmenter fortement le SMIC au moment où des milliers d'entreprises françaises étaient menacées dans leur existence.
Il fallait nationaliser les Banques, dont les stress tests viennent de démontrer qu'elles sont parmi les plus solides en Europe.
En 2009, l'opposition accusait notre plan de relance d'être insuffisant.
En 2010, elle nous accuse d'être les «champions du déficit» !
Comprenne qui pourra !
Si nous avions suivi ses conseils, la France serait aujourd'hui à genoux et paierait de longues années durant l'aveuglement idéologique qui a déjà conduit la gauche à réduire le temps de travail et l'âge du départ à la retraite à contretemps de tous nos partenaires européens.
Pour sortir de la crise et consolider notre économie nous devons faire des efforts.
Nous sommes dans un temps où nous devons donner à notre pays plus que ce qu'il nous donne.
Durant les prochains mois, nous allons devoir relever deux défis difficiles. Deux défis qui répondent à l'idée que chacun d'entre-nous se fait de la politique et de l'avenir.
Le premier, c'est celui des retraites.
Qu'est-ce qui est en jeu ?
D'abord, une certaine conception de l'action publique, où le choix de traiter la réalité s'impose sur le choix des artifices.
Réalité de la démographie.
Réalité de nos déficits.
Réalité donc sur les efforts que nous devons collectivement entreprendre pour sécuriser notre régime par répartition.
Je laisse à leur conscience ceux qui ignorent ces réalités par calcul électoral.
Il y a ensuite le courage de réformer plutôt que de temporiser.
Car oui, nous aurions pu repousser à plus tard le rendez-vous des retraites. En l'assumant maintenant, nous savons avec le Président de la République que nous prenons un risque. Mais quant on dirige la France on ne cale pas sa conduite sur les sondages mais sur l'idée qu'on se fait de ses devoirs.
Enfin, ce qui est en jeu, c'est la solidarité vis-à-vis des générations futures.
Face à l'égoïsme de ceux qui prétendent que des traites sur nos enfants seront toujours moins douloureuses qu'un effort de tous, je défends avec vous l'intérêt général et le sens de la continuité républicaine.
Nous sommes les dépositaires d'un héritage social que nous avons pour charge de transmettre aux prochaines générations, en refusant de reporter sur elles les responsabilités qui nous incombent.
Je ne dirai jamais assez que c'est le camp de la réforme qui protège notre régime par répartition, et le camp du statu quo qui le condamne.
Le parti socialiste abrite son immobilisme coupable sous l'étendard de la justice sociale.
Le voir nous donner des leçons sur les retraites est vraiment un comble, et le voir défiler le 7 septembre aura quelque chose d'hypocrite.
Depuis 1993 -Xavier le sait bien- c'est nous qui assumons toutes les réformes, tandis que la gauche a enterré tous les rapports qui lui demandaient d'agir.
C'est nous qui avons introduit l'équité des régimes de retraites entre le privé et le public.
C'est nous qui avons réformé les régimes spéciaux.
C'est nous, en 2003, qui avons permis à 500.000 de nos concitoyens qui avaient commencé à travailler très jeunes de partir plus tôt à la retraite, et ce droit sera élargi par la réforme que nous proposons à ceux qui ont commencé leur activité à l'âge de 17 ans.
Quant à la pénibilité, c'est une clause qui n'a jamais existé jusqu'à présent dans notre droit social et qui n'existe dans aucun autre pays européen, et c'est encore nous qui allons l'instaurer.
L'opposition s'arqueboute sur les 60 ans, qu'elle sait incompatibles avec l'évolution de notre démographie.
Aucun pays européen, qu'il soit dirigé par la droite ou par la gauche, n'a conservé un seuil de départ à la retraite aussi bas. Mais comme pour les 35 heures, les socialistes français estiment que c'est eux qui ont raison contre tous les autres Etats européens.
Ils prétendent que s'ils étaient appelés en 2012 aux responsabilités, ils reviendraient sur notre réforme.
C'est déjà ce qu'ils promettaient quand Edouard Balladur a porté à quarante annuités la durée de cotisation pour une retraite à taux plein dans le privé.
Mais de 1997 à 2002, ils n'ont pas trouvé le temps de le faire !
En 2003, ils ont solennellement annoncé que s'ils revenaient au pouvoir, ils abrogeraient notre réforme et ramèneraient à 37,5 ans la durée de cotisation pour la retraite des fonctionnaires.
Mais aujourd'hui, dans leur contreprojet pour les retraites, ils acceptent toutes les mesures qu'ils ont naguère combattues.
Les français ne doivent pas s'y tromper, les socialistes n'ont jamais rien fait pour consolider leurs régimes de retraites; jamais ils ne reviendront sur les décisions que nous allons prendre, car elles sont justes.
Leurs propositions ne sont qu'un leurre, destiné à accrocher l'opinion dans les filets de l'immobilisme.
L'immobilisme mènerait nos retraites à la faillite; et la faillite mènerait tout droit au chacun pour soi, à la prime aux plus fortunés et à la misère pour les plus modestes.
Voilà où conduirait le calcul électoral.
Ce n'est pas notre conception de l'honneur en politique.
Mes chers amis,
Il y a deux ans de cela, je vous disais qu'«un pays qui dépense plus qu'il ne gagne, est un pays moralement faible, économiquement vulnérable et socialement suicidaire». Je persiste et signe.
Le combat pour les valeurs, c'est aussi celui que nous allons livrer avec le Président de la République pour réduire nos déficits.
Nous avons lancé un plan d'action destiné à ramener notre déficit de 8% à 6 % en 2011, et 3% en 2013. Cela représente une réduction du déficit de 40 milliards d'euros dès 2011 et de 100 milliards d'euros d'ici 2013.
Après 30 années de facilité, jamais un gouvernement ne s'est imposé un tel rythme de réduction de ses déficits.
Il ne s'agit pas de couper drastiquement et aveuglément dans les dépenses car cela tuerait la reprise; il s'agit de s'imposer une discipline sans faille sur plusieurs années.
Cela n'est pas une question technique, c'est une question de souveraineté nationale. Comme l'a démontré la situation grecque, un Etat mal géré peut perdre le contrôle de son destin.
Le Général de Gaulle ne s'y était pas trompé, lui dont la première décision en 1958 consista à rembourser la dette extérieure de la France.
C'est aussi une question d'efficacité économique car la croissance ne va pas sans vertu budgétaire.
Et c'est enfin - là encore - une question d'éthique vis-à-vis des prochaines générations.
Un pays qui vit au dessus de ses moyens ne laisse pas d'autre choix à ses enfants que de vivre en dessous de leurs moyens car la facture arrive toujours un jour. Et cela, le Président et moi-même, nous ne le voulons pas.
La discipline à laquelle nous allons nous astreindre n'ira pas sans quelques sacrifices.
Toutes les structures publiques doivent s'engager dans un effort continu et partagé : Etat, collectivités territoriales, organismes sociaux, tous sont appelés à maîtriser, cibler, optimiser leurs dépenses.
La France craint les déficits mais est accoutumée aux dépenses.
Il faudra tenir bon !
Il faudra assumer notre politique, et revendiquer cette vertu budgétaire qui est la garantie de notre liberté et de notre solidarité.
J'ai la conviction que cette attitude responsable rencontrera le bon sens des Français.
D'un côté, la maîtrise de nos déficits, de l'autre, les investissements du futur: voilà notre stratégie, et au coeur de cette stratégie nous poursuivons l'objectif vital du renforcement de la compétitivité française.
Entre 2000 et 2007, les exportations ont contribué trois fois moins à la croissance française qu'à celle de l'Allemagne. Si nous avions conservé en 2008 la même part de marché que dix ans auparavant, nous aurions gagné 100 milliards d'exportations supplémentaires.
Après avoir défiscalisé les heures supplémentaires, accordé aux universités un statut d'autonomie, supprimé la taxe professionnelle, stimulé l'investissement des entreprises avec un système de crédit d'impôt qui est le plus attractif des pays de l'OCDE, nous avons lancé un grand programme d'investissements d'avenir qui consacre 35 milliards d'euros à l'enseignement supérieur, la formation, la recherche et l'innovation.
Depuis deux décennies, jamais un gouvernement n'a autant misé et investi sur l'avenir !
J'ai la conviction que cette politique équilibrée portera ses fruits.
En 2010, notre croissance devrait être de 1,5%. En 2011, elle devrait atteindre 2 %.
Progressivement, le marché de l'emploi se stabilise.
La hausse du chômage s'est sensiblement ralentie ces derniers mois, même si aucun triomphalisme n'est permis en la matière tant la situation reste fragile.
En lien avec les partenaires sociaux, nous avons prolongé les aides en faveur de l'alternance qui reste l'une des solutions les plus efficaces pour l'insertion professionnelle des jeunes. Et nous avons instauré un plan en faveur des chômeurs en fin de droits.
Mes chers amis,
Dans notre monde si rude, ce monde qui voit les anciennes puissances occidentales défiées par des continents entiers, comment ne pas voir que la France doit se rassembler et se dépasser ?
Elle doit se rassembler en résistant au retour de ce vieux travers qui consiste à nous diviser sur l'accessoire au lieu d'unir nos forces sur l'essentiel.
Et ce rassemblement, il est valable d'abord pour nous-mêmes !
Les petites phrases, les états d'âme, la majorité a le devoir de s'en dispenser. Le devoir aussi de répondre calmement et fermement à ceux qui n'ont pour seule obsession que de «tirer» à vue sur le Président de la République.
Qu'un ancien Premier Ministre se drape dans le drapeau tricolore pour injurier la politique du Chef de l'Etat n'est pas digne.
Personne n'a le monopole du drapeau ni celui du gaullisme !
Et que dire de la Première secrétaire du Parti socialiste, qui, d'un côté nous fait part de sa «honte», et de l'autre, passe sous silence les expulsions de camps de roms réclamées à la justice par la communauté urbaine qu'elle dirige !
La France a une tradition humaniste à laquelle je suis attaché, et je comprends que les autorités religieuses de notre pays puissent appeler au respect de la dignité des personnes.
C'est leur rôle que d'alerter en permanence notre conscience.
Mais le gouvernement a aussi le devoir de faire appliquer les lois, sans stigmatiser quiconque mais aussi sans être complaisant avec quiconque.
Nous menons une politique ferme, conforme à notre droit et au droit européen; une politique continue car les éloignements vers la Roumanie, qui sont d'ailleurs largement volontaires, ne datent pas de cet été.
Une politique qui n'est pas différente de celle des autres états européens qui ne peuvent pas accepter de recevoir sur leur territoire des citoyens européens qui n'ont aucun moyen d'existence et qui sont pour beaucoup d'entre eux acculés à la délinquance pour survivre.
La Roumanie et la Bulgarie doivent assumer leurs responsabilités et mieux intégrer ces populations et l'Union européenne doit les y aider résolument.
Ni stigmatisation, ni surenchère, ni impuissance: voila notre ligne de conduite, et je n'accepte pas la posture de ceux qui, insidieusement ou explicitement, dressent des parallèles avec la France des années 40.
C'est une insulte à la mémoire des victimes du nazisme, c'est une insulte à l'histoire, c'est une insulte à la France.
Débattons, confrontons nos idées, mais arrêtons de caricaturer le débat républicain.
Oui la France doit savoir se rassembler sur l'essentiel et elle doit se dépasser en renforçant encore sa compétitivité, sa productivité, sa capacité à rénover son pacte social, car la prospérité a un prix qui ne s'achète pas à coups de slogans.
La gauche française ne s'est jamais guérie de son dogmatisme.
Elle ne renonce à rien, ni à la religion des prélèvements obligatoires massifs, ni à l'augmentation continue des dépenses publiques, ni à des nouvelles vagues de recrutement dans l'administration. A-t-elle renoncé à la réduction du temps de travail ? Même ça ce n'est pas sûr.
Martine Aubry s'est livré à un long réquisitoire à l'encontre de notre politique de sécurité, sans doute pour dispenser ses amis d'effectuer leur mea culpa.
Nicolas Sarkozy s'est engagé auprès des Français à tout faire pour restaurer l'autorité de la République. Le jour où la gauche sera plus crédible que lui sur ce sujet n'est pas pour demain !
Depuis 2002, les crimes et délits ont baissé de 17,5%, alors qu'ils avaient bondi de 15% du temps de Lionel Jospin. Et le taux d'élucidation des faits est passé de 25% à 38%.
Lutter contre la violence, c'est un combat quotidien, un combat de longue haleine, sur lequel le parti socialiste est mal placé pour donner des leçons.
Je ne lui reproche pas d'être hostile à ce que nous faisons, mais de verser dans la caricature.
Sur la sécurité, comme sur l'économie, le social, la fiscalité, je lui reproche surtout de ne pas avancer de véritables propositions.
Des groupes de travail vont s'y mettre, nous dit-on.
Il serait temps !
Martine Aubry pense avoir trouvé la martingale avec ce qu'elle nomme la société du «care», qui n'est rien d'autre qu'une société charitable.
Qui peut être hostile à cet appel à la bonté et à l'altruisme.
Mais cela est un peu court !
Même François Hollande lui a rétorqué, je le cite, que cela «ne donne pas un sens à une nation, une priorité à l'Europe, un ordre du monde. Au mieux c'est un apaisement conjoncturel. Au pire, une illusion sympathique», écrit-il.
Je ne saurais mieux dire !
Le parti socialiste n'est ni moderne, ni réaliste, ni tolérant.
Martine Aubry dit qu'«une autre France est possible», je lui réponds qu'un autre parti socialiste l'est aussi !
Nous devons répondre sérieusement à ses surenchères.
Nous devons nous projeter vers l'avenir en renouant avec la seule bataille qui vaille, celle des idées.
Nous avons traversé de terribles turbulences économiques. Des turbulences qui auraient pu balayer la France, et balayer au passage notre majorité.
Nous avons résisté, nous avons conservé cette capacité à réformer.
Nous vivons une période de notre histoire dense, passionnante, et certains se comportent pourtant comme si la partie était compromise.
Je suis optimiste car le pari de remettre la France en route vient de nous, qu'il a réussi, et parce que l'audace et l'imagination sont dans notre camp.
Avoir des états d'âme maintenant alors que le pire de la crise est derrière nous n'a pas de sens.
Renoncer, faiblir, douter alors que c'est nous qui avons essuyé les plâtres du nouveau siècle est inconcevable !
Soyez fiers de ce que nous avons réalisé ensemble avec le Président de la République. Et soyez décidés à répondre clairement au rendez-vous de 2012.
Devant le cortège des utopies désenchantées, ne craignez pas de dresser la flamme toujours insoumise de la République.
Contre le cynisme et les calculs, opposez l'insistance de votre espérance et cette conviction que le progrès récompense les peuples responsables.
Contre la peur, écoutez cette voix intérieure qui a si souvent permis à notre pays de rayonner. C'est la voix du courage et de la fraternité.
Soyez la génération engagée, celle qui agit avec les réalités pour tendre vers ses idéaux.
Dites fort à nos concitoyens que vous vous battez pour des valeurs, des idées auxquelles nous croyons, parce qu'il y va de l'avenir de la France.
Ne vous laissez pas contaminer par ce scepticisme à l'égard de la politique !
Oui nous croyons que l'engagement politique est noble par nature, qu'il est un service, et qu'il porte en germe la solidarité et la volonté qui sont nécessaires pour construire notre avenir.
Avec les Jeunes Populaires, l'UMP doit incarner cet élan, cette exigence d'idéal et ce désintéressement qui font bouger le destin collectif.
«Servir» est la plus belle devise de la politique, et la France est la plus belle des causes.
Soyons ensemble, soyons encore et soyons toujours, le parti populaire qui sert la France.Source http://www.lemouvementpopulaire.fr, le 2 septembre 2010