Texte intégral
Mesdames les Ministres,
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Vous m'avez entendu, en diverses occasions, les uns ou les autres, formuler le souhait (et en particulier après l'émotion collective suscitée par les tempêtes dévastatrices de décembre 1999) que 2001 soit " l'année du bois ".
Nous voici aujourd'hui réunis au cur de la première " Semaine du bois " qui, à partir d'une idée de François BROTTES, fédère du 24 au 31 mars près de 800 manifestations à travers toute la France. Le nombre, la richesse et la diversité de ces initiatives montrent à quel point le bois, depuis la forêt jusqu'aux produits de haute technologie, est présent dans notre quotidien. Mais cet enthousiasme - dont l'ampleur, je dois le dire, a surpris tous les artisans de l'opération - prouve aussi que le bois est un matériau d'avenir, en phase avec les grands enjeux de nos sociétés.
En effet, à l'heure de la mondialisation des échanges économiques, du développement démographique accéléré, des menaces sur les grands équilibres écologiques le bois est à la fois rassurant et séduisant.
Rassurant, parce qu'il est le résultat d'une production biologique fondamentale et que les arbres et les forêts offrent de multiples services à nos sociétés.
Séduisant, parce que le bois est un matériau renouvelable dont la transformation est économe en énergie et qui possède de nombreux atouts technologiques. De plus, l'utilisation du bois à des fins énergétiques est une alternative à la consommation d'énergies fossiles. J'ajouterais enfin que la valorisation marchande du bois permet, outre la rémunération de la gestion durable auprès des propriétaires, la création de valeur ajoutée et d'emplois tout au long d'une filière de transformation ancrée dans l'espace rural.
En France, nous avons une grande chance : notre ressource en bois est en croissance constante depuis des dizaines d'années grâce à l'extension des surfaces forestières et l'amélioration de la gestion. Nous avons donc des possibilités d'augmentation de récolte et qui plus est, cette récolte n'est pas le fruit d'une exploitation qu'on pourrait qualifier de minière, mais le résultat d'une gestion raisonnée qui ménage les multiples fonctions de nos forêts.
Nous avons donc tout avantage à utiliser des quantités croissantes de bois et à le valoriser au mieux dans ses différents usages. Parmi ceux-ci, la construction est un débouché traditionnel et essentiel, où la marge de développement est encore importante par rapport à d'autres pays, et je me félicite aujourd'hui de la signature de cette charte Bois-Construction-Environnement.
Je me réjouis d'autant plus que cette initiative s'inscrit pleinement dans le renouveau de la politique forestière, initiée à la suite du rapport - unanimement salué - de Jean-Louis BIANCO.
Ce renouveau s'est notamment traduit par l'élaboration d'une stratégie forestière nationale, par la réforme des financements et la suppression de la taxe prélevée sur les industries du bois pour alimenter le fonds forestier national. Il se poursuit avec le projet de loi d'orientation sur la forêt, voté en juin dernier en première lecture à l'Assemblée nationale, et qui entrera en discussion la semaine prochaine au Sénat.
Ce projet de loi positionne clairement la loi française dans l'environnement juridique international. De même, la charte que nous signons aujourd'hui s'inscrit pleinement dans la Convention cadre sur le changement climatique et le Protocole de Kyoto. Elle concourt également au plan national de lutte contre le changement climatique qui comporte un important volet forêt-bois.
Le projet de loi apporte aussi les moyens de rapports rénovés entre la forêt et la société. Il privilégie notamment l'approche contractuelle, avec la création des chartes de territoire forestier. La charte Bois-Construction-Environnent relève de cette même dynamique, en réunissant les partenaires professionnels et les services de l'Etat au service d'un intérêt collectif, avec des engagements contractuels, concrets et pragmatiques.
Enfin, le projet de loi vise à renforcer la compétitivité générale de la filière bois. Cela passe notamment par des dispositions en faveur de l'élévation de la qualification professionnelle dans le secteur des travaux forestiers, de l'amélioration des conditions de sécurité, de la stabilité des entreprises et du développement des emplois en milieu rural.
La structuration interprofessionnelle est encouragée, en vue d'actions renforcées en faveur du bois, notamment en terme de promotion, de formation ou de certification.
La charte que nous signons ce matin s'inscrit dans cette nouvelle dynamique. Elle montre aussi - j'ai déjà eu l'occasion de le souligner à plusieurs reprises - que la forêt et le bois sont au carrefour de plusieurs politiques et qu'une action interministérielle concertée, avec les partenaires professionnels, est un gage de réussite.
(source http://www.agriculture.gouv.fr, le 30 mars 2001)
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Vous m'avez entendu, en diverses occasions, les uns ou les autres, formuler le souhait (et en particulier après l'émotion collective suscitée par les tempêtes dévastatrices de décembre 1999) que 2001 soit " l'année du bois ".
Nous voici aujourd'hui réunis au cur de la première " Semaine du bois " qui, à partir d'une idée de François BROTTES, fédère du 24 au 31 mars près de 800 manifestations à travers toute la France. Le nombre, la richesse et la diversité de ces initiatives montrent à quel point le bois, depuis la forêt jusqu'aux produits de haute technologie, est présent dans notre quotidien. Mais cet enthousiasme - dont l'ampleur, je dois le dire, a surpris tous les artisans de l'opération - prouve aussi que le bois est un matériau d'avenir, en phase avec les grands enjeux de nos sociétés.
En effet, à l'heure de la mondialisation des échanges économiques, du développement démographique accéléré, des menaces sur les grands équilibres écologiques le bois est à la fois rassurant et séduisant.
Rassurant, parce qu'il est le résultat d'une production biologique fondamentale et que les arbres et les forêts offrent de multiples services à nos sociétés.
Séduisant, parce que le bois est un matériau renouvelable dont la transformation est économe en énergie et qui possède de nombreux atouts technologiques. De plus, l'utilisation du bois à des fins énergétiques est une alternative à la consommation d'énergies fossiles. J'ajouterais enfin que la valorisation marchande du bois permet, outre la rémunération de la gestion durable auprès des propriétaires, la création de valeur ajoutée et d'emplois tout au long d'une filière de transformation ancrée dans l'espace rural.
En France, nous avons une grande chance : notre ressource en bois est en croissance constante depuis des dizaines d'années grâce à l'extension des surfaces forestières et l'amélioration de la gestion. Nous avons donc des possibilités d'augmentation de récolte et qui plus est, cette récolte n'est pas le fruit d'une exploitation qu'on pourrait qualifier de minière, mais le résultat d'une gestion raisonnée qui ménage les multiples fonctions de nos forêts.
Nous avons donc tout avantage à utiliser des quantités croissantes de bois et à le valoriser au mieux dans ses différents usages. Parmi ceux-ci, la construction est un débouché traditionnel et essentiel, où la marge de développement est encore importante par rapport à d'autres pays, et je me félicite aujourd'hui de la signature de cette charte Bois-Construction-Environnement.
Je me réjouis d'autant plus que cette initiative s'inscrit pleinement dans le renouveau de la politique forestière, initiée à la suite du rapport - unanimement salué - de Jean-Louis BIANCO.
Ce renouveau s'est notamment traduit par l'élaboration d'une stratégie forestière nationale, par la réforme des financements et la suppression de la taxe prélevée sur les industries du bois pour alimenter le fonds forestier national. Il se poursuit avec le projet de loi d'orientation sur la forêt, voté en juin dernier en première lecture à l'Assemblée nationale, et qui entrera en discussion la semaine prochaine au Sénat.
Ce projet de loi positionne clairement la loi française dans l'environnement juridique international. De même, la charte que nous signons aujourd'hui s'inscrit pleinement dans la Convention cadre sur le changement climatique et le Protocole de Kyoto. Elle concourt également au plan national de lutte contre le changement climatique qui comporte un important volet forêt-bois.
Le projet de loi apporte aussi les moyens de rapports rénovés entre la forêt et la société. Il privilégie notamment l'approche contractuelle, avec la création des chartes de territoire forestier. La charte Bois-Construction-Environnent relève de cette même dynamique, en réunissant les partenaires professionnels et les services de l'Etat au service d'un intérêt collectif, avec des engagements contractuels, concrets et pragmatiques.
Enfin, le projet de loi vise à renforcer la compétitivité générale de la filière bois. Cela passe notamment par des dispositions en faveur de l'élévation de la qualification professionnelle dans le secteur des travaux forestiers, de l'amélioration des conditions de sécurité, de la stabilité des entreprises et du développement des emplois en milieu rural.
La structuration interprofessionnelle est encouragée, en vue d'actions renforcées en faveur du bois, notamment en terme de promotion, de formation ou de certification.
La charte que nous signons ce matin s'inscrit dans cette nouvelle dynamique. Elle montre aussi - j'ai déjà eu l'occasion de le souligner à plusieurs reprises - que la forêt et le bois sont au carrefour de plusieurs politiques et qu'une action interministérielle concertée, avec les partenaires professionnels, est un gage de réussite.
(source http://www.agriculture.gouv.fr, le 30 mars 2001)