Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
mes chers compatriotes,
Depuis 18 jours, Mayotte vit au rythme dune mobilisation sur le thème de la vie chère.
Croyez bien, que je mesure les inquiétudes qui sont les vôtres. Jentends et je suis sensible aux attentes exprimées par toutes les mamans sur les prix des produits de première nécessité.
Cest vrai, je comprends les femmes mahoraises qui doivent déjà payer le taxi pour se rendre dans les magasins, qui voient le prix du riz, des mabawas et du gaz et qui se demandent comment elles vont faire à la fin du mois. Jai bien conscience que le coût de la vie est au coeur de vos préoccupations.
Bien sûr, ce nest pas lEtat qui fixe les prix des mabawas. Dans aucun département français lEtat na un tel pouvoir. Mais jai souhaité que lEtat soit lartisan du dialogue. Cest pourquoi, tous les jours, jai demandé au Préfet de multiplier les initiatives, les rencontres, les tables rondes, pour quon obtienne des résultats.
Depuis le début, jai suivi les négociations. Un accord était sur le point dêtre trouvé. Il a été rejeté.
Jai donc pris la décision de venir à Mayotte. Parce que jai toujours été là avec vous, dans les moments de joie comme dans les moments difficiles. Parce que, tout simplement, jaime Mayotte.
Je suis venue parce que je comprends les attentes. Je les comprends mais je naccepte pas toute la violence que connaît Mayotte depuis plusieurs jours. Je ne reconnais pas Mayotte dans cette violence.
Mayotte cest la France. Comme partout en France, les gens ont le droit de manifester, de ne pas être daccord. Mais dans le calme et la dignité.
Jen appelle aux mères de famille de Mayotte et je leur dis : protégez vos enfants, cest la rentrée scolaire lundi, leur place est à lécole et pas dans la rue.
En disant cela, je pense à ce jeune garçon, gravement blessé en marge dune manifestation, je pense à sa famille et à ses proches.
Et je veux dire aussi que ceux qui attisent le conflit et la violence portent une lourde responsabilité vis-à-vis des Mahorais. Ils ont fait beaucoup de mal à limage de Mayotte et à la compréhension de la départementalisation par nos compatriotes de métropole.
Quand je vois des responsables de premier plan participer à la fermeture forcée des magasins, je ne peux pas comprendre cette attitude qui conduit aujourdhui les mahorais à manquer de tout.
Je veux aussi vous dire quun conflit qui dure, cest une économie qui souffre. Croyez-moi, la crise aux Antilles en 2009 cest au bout du compte 3000 chômeurs supplémentaires.
Mesdames et Messieurs,
Vous avez massivement fait le choix de votre attachement à la République. Vous avez massivement fait le choix de la départementalisation.
Six mois après laccession au statut de département, que vous avez tant attendu, la départementalisation ne doit pas être mise en danger.
Entre les Mahorais et la République, entre les Mahorais et ce Gouvernement, ce nest pas quun pacte qui a été scellé, cest une parole qui a été donnée.
Le Chef de lEtat, Nicolas SARKOZY, avait pris un engagement, il a tenu parole :
Mayotte est devenu le 101ème département français le 31 mars dernier.
Depuis 2007 déjà, cest votre vie quotidienne qui change. Nous avons mis en place la prestation pour la restauration scolaire, nous avons augmenté les aides pour les personnes âgées et les enfants handicapés. Lhôpital de Mamoudzou a été modernisé, un service des urgences a été créé. Le gouvernement consacre 140 millions deuros pour construire de nouveaux collèges et lycées. Et nous avons permis larrivée des 9 chaînes de télévisions gratuites. Autant dengagements, autant de promesses tenues.
Il reste beaucoup à faire, mais la voie est clairement tracée dans le pacte pour la départementalisation, pour mettre en oeuvre progressivement les mêmes droits que sur le territoire national.
La première des mesures, cest la création du revenu de solidarité active, le RSA, qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2012.
Ce sera aussi pour les artisans, les commerçants et les agriculteurs la création dun régime de retraite.
Je vous annonce aussi que jai obtenu que lallocation de rentrée scolaire soit revalorisée dès 2012. En 4 ans, lallocation versée par enfant scolarisé dans le primaire sera totalement alignée sur la métropole. Elle passera de 108 à 285 euros. Cest une mesure importante pour les familles mahoraises.
Je vous le dis, la mise en oeuvre de la départementalisation, cest la meilleure garantie dune progression de votre pouvoir dachat.
Le Gouvernement ne pourra pas porter ce travail tout seul. Nous avons besoin de lavis des syndicats. Et il faut aussi que le Conseil Général agisse. Ne perdons pas de temps. Cest pourquoi, jai convié aujourdhui les syndicats à Paris pour une conférence exceptionnelle sur les droits sociaux à Mayotte.
Tout ça nest possible que si lespérance et la confiance reviennent à Mayotte.
Ceux qui, aujourdhui, à lapproche déchéances électorales, veulent vous faire croire que la départementalisation pourrait aller encore plus vite, ont pourtant voté à lunanimité le 23 novembre dernier la transformation de Mayotte en Département, selon un calendrier progressif et adapté. Eux aussi, ils ont donné leur parole ! Et aujourdhui ils vont faire croire quils veulent aller plus vite. Comment les croire ?
Ce sont les mêmes qui, hier, vous promettaient à la veille des élections de faire de Mayotte un département et qui ne lont jamais fait parce quils sempressaient le lendemain de lélection doublier leurs promesses !
Je rappelle que le pacte pour la départementalisation vous engage tous, nous engage tous : le Gouvernement a été clair, il a dit ce quil ferait et il le fait.
La vérité, cest quaucun gouvernement na autant fait pour Mayotte. LEtat consacre chaque année à Mayotte plus de 700 millions deuros, et il a augmenté cet effort malgré la crise mondiale.
La vérité, cest quavec Nicolas SARKOZY ce gouvernement sera toujours aux côtés de Mayotte et les Mahorais.
La vérité, cest que nous avons dû nous mobiliser pour convaincre à Paris de transformer Mayotte en département : beaucoup nous disait que cétait trop tôt.
Nous avons pourtant fait la départementalisation, car nous croyons à la volonté de changement des Mahorais.
Mais nous sommes responsables et nous voulons préserver les équilibres économiques et sociaux de Mayotte. Nous croyons profondément au développement de Mayotte, aux hommes, aux femmes, surtout aux jeunes si nombreux de ce Territoire. Mayotte a des potentiels, il faut lui donner la possibilité de lexploiter.
Non Mayotte nest pas un département au rabais. Mais je me dois de vous dire la vérité, Mayotte ne se construira pas en un jour.
Mesdames et Messieurs,
Ce nest pas de la départementalisation dont mont parlé aujourdhui les femmes mahoraises que jai rencontrées, cest du prix du riz et des mabawas, cest de leurs difficultés à nourrir leur famille et à élever leurs enfants.
Cest de la vie chère dont mont parlé les syndicats et les associations que jai écoutés longuement cet après midi.
Cest du niveau des prix dont nous avons discuté avec les patrons de la distribution que jai mis autour de la table toute à lheure : je leur ai dit, dans un esprit de dialogue bien entendu, mais fermement : "je peux comprendre vos contraintes, mais vous devez aussi comprendre vraiment ce que vivent les Mahorais" !
Jai écouté longuement, très attentivement. Cest maintenant lheure des décisions. Cest maintenant lheure où chacun, je dis bien chacun, sans exception, doit prendre ses responsabilités.
LEtat a des responsabilités et le Gouvernement les assumera. Aussi, voilà ce que je veux vous dire.
Dabord, je veux y voir clair en matière de prix. Je ne laisserai pas des abus intolérables peser sur le porte monnaie des Mahorais sans rien faire.
Je vous annonce que jai demandé une enquête sur les marges pratiquées à Mayotte. Sur la base de ses résultats, je veillerai personnellement à ce que des mesures soient prises et sil le faut que des sanctions soient prononcées.
Je vous annonce ensuite que le Gouvernement a décidé de réglementer à Mayotte le prix du gaz, comme lEtat le fait dans les autres DOM.
Enfin, Il faut le dire : les baisses de prix déjà consenties au cours de la négociation sur les produits de première nécessité sont une avancée réelle dont vont bénéficier tous les mahorais. Cest un premier pas vers une vie moins chère. Cest votre victoire.
Mais il y a une situation durgence pour les familles les plus modestes. Cest pourquoi, jai décidé, pour ces familles, de soutenir une baisse supplémentaire par rapport aux prix négociés sur les 10 produits alimentaires de première nécessité et sur le gaz.
Je vous annonce que les familles modestes qui gagnent moins de 600 euros par mois et qui sont inscrites à la CAF bénéficieront dune réduction de 5 par produit et par mois. Cela permettra aux familles concernées davoir une nouvelle baisse de prix pour lachat de ces produits.
14000 foyers en bénéficieront, cest-à-dire plus de 60000 personnes. Le système restera en vigueur jusquau versement des trois premiers mois du RSA en mars prochain.
Voilà lapport de lEtat. Le gouvernement prend ses responsabilités.
Au Conseil général, en charge de la protection sociale et de lenfance de prendre les siennes. Il serait logique que le Conseil général prévoit par exemple une aide supplémentaire par enfant pour les familles nombreuses.
Alors que lEtat apporte une réponse concrète, personne ne comprendrait que le Conseil général, qui trouve encore les moyens de recruter 33 personnes, ne soit pas en mesure lui aussi de financer des réductions supplémentaires pour les familles.
A lissue de cette longue journée de travail et de dialogue, je crois pouvoir dire quavec ces propositions, les conditions sont réunies pour signer un accord et permettre que les familles bénéficient de ce dispositif dès le mois de novembre. Je demande donc au préfet de réunir dès demain les partenaires sociaux.
Voyez vous, Mesdames et messieurs, je ne suis pas venue à Mayotte pour prendre la place de quiconque autour de la table des négociations ou pour négocier à la place des Mahorais. Mais pour que lEtat joue son rôle, comme il la toujours fait, pour décider au nom du Gouvernement et appeler chacun à agir de même et quensemble, dans le dialogue, on obtienne des résultats.
Oui, je suis venue à Mayotte, Mesdames et messieurs, parce que lhistoire que nous avons commencé décrire ensemble, en faisant de Mayotte un département français à part entière, est une histoire de fierté, de confiance et de respect.
Prendre ses responsabilités, comme le Gouvernement le fait ce soir, cest être au rendez-vous de cette histoire de la parole donnée. Et les Mahoraises et les Mahorais savent quils me trouveront toujours à leurs côtés pour défendre une cause juste et pour construire avec eux un avenir meilleur.
Vive la République ! Vive la France ! Et vive Mayotte au coeur de la République française.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 17 octobre 2011
mes chers compatriotes,
Depuis 18 jours, Mayotte vit au rythme dune mobilisation sur le thème de la vie chère.
Croyez bien, que je mesure les inquiétudes qui sont les vôtres. Jentends et je suis sensible aux attentes exprimées par toutes les mamans sur les prix des produits de première nécessité.
Cest vrai, je comprends les femmes mahoraises qui doivent déjà payer le taxi pour se rendre dans les magasins, qui voient le prix du riz, des mabawas et du gaz et qui se demandent comment elles vont faire à la fin du mois. Jai bien conscience que le coût de la vie est au coeur de vos préoccupations.
Bien sûr, ce nest pas lEtat qui fixe les prix des mabawas. Dans aucun département français lEtat na un tel pouvoir. Mais jai souhaité que lEtat soit lartisan du dialogue. Cest pourquoi, tous les jours, jai demandé au Préfet de multiplier les initiatives, les rencontres, les tables rondes, pour quon obtienne des résultats.
Depuis le début, jai suivi les négociations. Un accord était sur le point dêtre trouvé. Il a été rejeté.
Jai donc pris la décision de venir à Mayotte. Parce que jai toujours été là avec vous, dans les moments de joie comme dans les moments difficiles. Parce que, tout simplement, jaime Mayotte.
Je suis venue parce que je comprends les attentes. Je les comprends mais je naccepte pas toute la violence que connaît Mayotte depuis plusieurs jours. Je ne reconnais pas Mayotte dans cette violence.
Mayotte cest la France. Comme partout en France, les gens ont le droit de manifester, de ne pas être daccord. Mais dans le calme et la dignité.
Jen appelle aux mères de famille de Mayotte et je leur dis : protégez vos enfants, cest la rentrée scolaire lundi, leur place est à lécole et pas dans la rue.
En disant cela, je pense à ce jeune garçon, gravement blessé en marge dune manifestation, je pense à sa famille et à ses proches.
Et je veux dire aussi que ceux qui attisent le conflit et la violence portent une lourde responsabilité vis-à-vis des Mahorais. Ils ont fait beaucoup de mal à limage de Mayotte et à la compréhension de la départementalisation par nos compatriotes de métropole.
Quand je vois des responsables de premier plan participer à la fermeture forcée des magasins, je ne peux pas comprendre cette attitude qui conduit aujourdhui les mahorais à manquer de tout.
Je veux aussi vous dire quun conflit qui dure, cest une économie qui souffre. Croyez-moi, la crise aux Antilles en 2009 cest au bout du compte 3000 chômeurs supplémentaires.
Mesdames et Messieurs,
Vous avez massivement fait le choix de votre attachement à la République. Vous avez massivement fait le choix de la départementalisation.
Six mois après laccession au statut de département, que vous avez tant attendu, la départementalisation ne doit pas être mise en danger.
Entre les Mahorais et la République, entre les Mahorais et ce Gouvernement, ce nest pas quun pacte qui a été scellé, cest une parole qui a été donnée.
Le Chef de lEtat, Nicolas SARKOZY, avait pris un engagement, il a tenu parole :
Mayotte est devenu le 101ème département français le 31 mars dernier.
Depuis 2007 déjà, cest votre vie quotidienne qui change. Nous avons mis en place la prestation pour la restauration scolaire, nous avons augmenté les aides pour les personnes âgées et les enfants handicapés. Lhôpital de Mamoudzou a été modernisé, un service des urgences a été créé. Le gouvernement consacre 140 millions deuros pour construire de nouveaux collèges et lycées. Et nous avons permis larrivée des 9 chaînes de télévisions gratuites. Autant dengagements, autant de promesses tenues.
Il reste beaucoup à faire, mais la voie est clairement tracée dans le pacte pour la départementalisation, pour mettre en oeuvre progressivement les mêmes droits que sur le territoire national.
La première des mesures, cest la création du revenu de solidarité active, le RSA, qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2012.
Ce sera aussi pour les artisans, les commerçants et les agriculteurs la création dun régime de retraite.
Je vous annonce aussi que jai obtenu que lallocation de rentrée scolaire soit revalorisée dès 2012. En 4 ans, lallocation versée par enfant scolarisé dans le primaire sera totalement alignée sur la métropole. Elle passera de 108 à 285 euros. Cest une mesure importante pour les familles mahoraises.
Je vous le dis, la mise en oeuvre de la départementalisation, cest la meilleure garantie dune progression de votre pouvoir dachat.
Le Gouvernement ne pourra pas porter ce travail tout seul. Nous avons besoin de lavis des syndicats. Et il faut aussi que le Conseil Général agisse. Ne perdons pas de temps. Cest pourquoi, jai convié aujourdhui les syndicats à Paris pour une conférence exceptionnelle sur les droits sociaux à Mayotte.
Tout ça nest possible que si lespérance et la confiance reviennent à Mayotte.
Ceux qui, aujourdhui, à lapproche déchéances électorales, veulent vous faire croire que la départementalisation pourrait aller encore plus vite, ont pourtant voté à lunanimité le 23 novembre dernier la transformation de Mayotte en Département, selon un calendrier progressif et adapté. Eux aussi, ils ont donné leur parole ! Et aujourdhui ils vont faire croire quils veulent aller plus vite. Comment les croire ?
Ce sont les mêmes qui, hier, vous promettaient à la veille des élections de faire de Mayotte un département et qui ne lont jamais fait parce quils sempressaient le lendemain de lélection doublier leurs promesses !
Je rappelle que le pacte pour la départementalisation vous engage tous, nous engage tous : le Gouvernement a été clair, il a dit ce quil ferait et il le fait.
La vérité, cest quaucun gouvernement na autant fait pour Mayotte. LEtat consacre chaque année à Mayotte plus de 700 millions deuros, et il a augmenté cet effort malgré la crise mondiale.
La vérité, cest quavec Nicolas SARKOZY ce gouvernement sera toujours aux côtés de Mayotte et les Mahorais.
La vérité, cest que nous avons dû nous mobiliser pour convaincre à Paris de transformer Mayotte en département : beaucoup nous disait que cétait trop tôt.
Nous avons pourtant fait la départementalisation, car nous croyons à la volonté de changement des Mahorais.
Mais nous sommes responsables et nous voulons préserver les équilibres économiques et sociaux de Mayotte. Nous croyons profondément au développement de Mayotte, aux hommes, aux femmes, surtout aux jeunes si nombreux de ce Territoire. Mayotte a des potentiels, il faut lui donner la possibilité de lexploiter.
Non Mayotte nest pas un département au rabais. Mais je me dois de vous dire la vérité, Mayotte ne se construira pas en un jour.
Mesdames et Messieurs,
Ce nest pas de la départementalisation dont mont parlé aujourdhui les femmes mahoraises que jai rencontrées, cest du prix du riz et des mabawas, cest de leurs difficultés à nourrir leur famille et à élever leurs enfants.
Cest de la vie chère dont mont parlé les syndicats et les associations que jai écoutés longuement cet après midi.
Cest du niveau des prix dont nous avons discuté avec les patrons de la distribution que jai mis autour de la table toute à lheure : je leur ai dit, dans un esprit de dialogue bien entendu, mais fermement : "je peux comprendre vos contraintes, mais vous devez aussi comprendre vraiment ce que vivent les Mahorais" !
Jai écouté longuement, très attentivement. Cest maintenant lheure des décisions. Cest maintenant lheure où chacun, je dis bien chacun, sans exception, doit prendre ses responsabilités.
LEtat a des responsabilités et le Gouvernement les assumera. Aussi, voilà ce que je veux vous dire.
Dabord, je veux y voir clair en matière de prix. Je ne laisserai pas des abus intolérables peser sur le porte monnaie des Mahorais sans rien faire.
Je vous annonce que jai demandé une enquête sur les marges pratiquées à Mayotte. Sur la base de ses résultats, je veillerai personnellement à ce que des mesures soient prises et sil le faut que des sanctions soient prononcées.
Je vous annonce ensuite que le Gouvernement a décidé de réglementer à Mayotte le prix du gaz, comme lEtat le fait dans les autres DOM.
Enfin, Il faut le dire : les baisses de prix déjà consenties au cours de la négociation sur les produits de première nécessité sont une avancée réelle dont vont bénéficier tous les mahorais. Cest un premier pas vers une vie moins chère. Cest votre victoire.
Mais il y a une situation durgence pour les familles les plus modestes. Cest pourquoi, jai décidé, pour ces familles, de soutenir une baisse supplémentaire par rapport aux prix négociés sur les 10 produits alimentaires de première nécessité et sur le gaz.
Je vous annonce que les familles modestes qui gagnent moins de 600 euros par mois et qui sont inscrites à la CAF bénéficieront dune réduction de 5 par produit et par mois. Cela permettra aux familles concernées davoir une nouvelle baisse de prix pour lachat de ces produits.
14000 foyers en bénéficieront, cest-à-dire plus de 60000 personnes. Le système restera en vigueur jusquau versement des trois premiers mois du RSA en mars prochain.
Voilà lapport de lEtat. Le gouvernement prend ses responsabilités.
Au Conseil général, en charge de la protection sociale et de lenfance de prendre les siennes. Il serait logique que le Conseil général prévoit par exemple une aide supplémentaire par enfant pour les familles nombreuses.
Alors que lEtat apporte une réponse concrète, personne ne comprendrait que le Conseil général, qui trouve encore les moyens de recruter 33 personnes, ne soit pas en mesure lui aussi de financer des réductions supplémentaires pour les familles.
A lissue de cette longue journée de travail et de dialogue, je crois pouvoir dire quavec ces propositions, les conditions sont réunies pour signer un accord et permettre que les familles bénéficient de ce dispositif dès le mois de novembre. Je demande donc au préfet de réunir dès demain les partenaires sociaux.
Voyez vous, Mesdames et messieurs, je ne suis pas venue à Mayotte pour prendre la place de quiconque autour de la table des négociations ou pour négocier à la place des Mahorais. Mais pour que lEtat joue son rôle, comme il la toujours fait, pour décider au nom du Gouvernement et appeler chacun à agir de même et quensemble, dans le dialogue, on obtienne des résultats.
Oui, je suis venue à Mayotte, Mesdames et messieurs, parce que lhistoire que nous avons commencé décrire ensemble, en faisant de Mayotte un département français à part entière, est une histoire de fierté, de confiance et de respect.
Prendre ses responsabilités, comme le Gouvernement le fait ce soir, cest être au rendez-vous de cette histoire de la parole donnée. Et les Mahoraises et les Mahorais savent quils me trouveront toujours à leurs côtés pour défendre une cause juste et pour construire avec eux un avenir meilleur.
Vive la République ! Vive la France ! Et vive Mayotte au coeur de la République française.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 17 octobre 2011