Texte intégral
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Chers amis,
Je me réjouis dêtre de retour à Moorea où je me suis rendue il y a seize mois pour faire le point sur le tourisme en Polynésie française.
Aujourdhui, cest la communauté scientifique qui maccueille et jen suis très honorée car nous allons poser ensemble, Etat et Pays, la première pierre dun projet novateur à plus dun titre.
I - Il est tout dabord novateur dun point de vue scientifique et pédagogique.
Léco-musée « Faré Natura » est un projet du Centre déducation à lenvironnement dont les initiateurs sont le CRIOBE et lassociation Te mana o te moana (association de protection de lenvironnement marin présidée par le Dr Cécile Gaspar).
Ce projet est une nouvelle illustration de lintérêt constant de lEtat pour la recherche en Polynésie. Le CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de lEnvironnement) et le Labbex que nous venons de visiter, sont dautres exemples dorganismes implantés en Polynésie et soutenus par lEtat et qui ont réussi.
Mais revenons à ce « Fare Natura » qui a été imaginé sur le principe dune Maison de la Nature.
- Il jouera un rôle éducatif majeur en accueillant les scolaires et les enseignants ;
- Il constituera également un centre touristique important. Il ny a pas déquivalent en Polynésie Française et la diversité des thématiques abordées devrait attirer les nombreux touristes de Moorea ;
- Il permettra en plus la valorisation du patrimoine naturel de Polynésie.
Enfin, il est indéniable, et ce nest pas neutre, que ce projet mettra en valeur la recherche française dans le Pacifique en devenant le site de référence pour les Universités du Pacifique Sud.
II Cet éco-musée est ensuite novateur dun point de vue architectural et écologique.
Ce projet a été conçu en effet selon un concept architectural original et suivant une charte écologique très stricte. Le bâtiment repose sur une structure de bois local (des Marquises), sans climatisation, avec une bonne utilisation de panneaux solaires et lapport dune ventilation naturelle.
Je voudrais, à cet égard, saluer le cabinet darchitecte DANGUY qui a dressé les premières esquisses.
III - Il est novateur enfin car il illustre les efforts qui ont été collectivement partagés pour engager concrètement cette opération.
Le coût global du projet, un peu plus de 530 millions (de Fcfp) est financé à part égale par lEtat et la Polynésie française puisque ce projet est inscrit au contrat de développement dans son volet « enseignement supérieur et recherche ».
On pourrait à ce stade se demander en quoi cette inscription au sein du contrat de projets est novatrice puisque ce contrat a débuté en 2008 ? Je vais vous le dire.
Tout simplement parce que constatant le faible niveau dengagement de certains volets du contrat de projets, lEtat et le pays ont décidé de redynamiser le contrat et de trouver des solutions pour permettre un engagement financier à la hauteur de ce qui avait été convenu à sa signature.
Plusieurs voies, que je soutiens, ont été adoptées :
- dabord des redéploiements internes en modifiant les objectifs initiaux ;
- puis des redéploiements entre volets du contrat. Ainsi les volets logement social et santé peu sollicités ont été partiellement redéployés pour abonder les volets abris de survie ou recherche et enseignement supérieur. Cela a facilité par exemple le financement de ce projet décomusée ;
- enfin, un nouveau volet a été retenu concernant les constructions scolaires du 1er degré.
Ne doit-on pas aller plus loin ? Nous savons que la situation financière du pays la conduit à adopter pour 2012 un budget prudent de sa section dinvestissement.
Or, la commande publique reste le principal moteur économique et les perspectives de chantiers sont très importantes pour les entrepreneurs qui sinterrogent sur lavenir de leurs entreprises.
Pour ma part, comme le Président de la République la dit vendredi soir, jestime quil faut aller plus loin et quil faut, dans ce domaine aussi, répondre de manière exceptionnelle à une situation exceptionnelle. La proposition que je fais est simple. Cest dadapter au cas par cas la clef de financement Etat/Pays pour les deux dernières années du contrat de projets.
Lobjectif sera de concentrer les efforts et les crédits budgétaires de lEtat sur les volets et sur les opérations qui sont prêtes à démarrer tout de suite.
Vous ne le savez peut-être pas mais, dans un contexte de restriction budgétaire, jai milité et obtenu le maintien des principales lignes de crédits outre-mer, notamment sur les dispositifs partenariaux entre lEtat et les collectivités.
Je propose donc à la collectivité de Polynésie française, de procéder à un « décroisement de nos financements ». Lenveloppe globale Etat/Pays restera celle décidée à la signature du contrat. Mais nous obtiendrons un effet économique maximal des crédits que lEtat prévoit pour le contrat de projets en le concentrant par exemple, sur les volets « abris de survie » et « constructions scolaires », tout en maintenant le partage initial sur des volets qui montrent une progression plus nominale, le volet « environnement » par exemple.
Mais le principe du partenariat, cest que chacune des parties soit daccord. Je laisserais donc le temps au Pays danalyser cette proposition et de convenir avec le Haut-commissariat des modalités de réalisation pratique de ce décroisement sil le souhaite.
Voilà, vous voyez que cette pose de 1ère pierre nous a conduit plus loin que prévu. Cest sûrement dû au caractère novateur de cette opération.
Je souhaite le meilleur, dabord pour le chantier, puis pour la mise en route de ce formidable musée qui touchera, jen suis convaincue, sa cible, quelle soit scientifique ou grand public.
A très bientôt pour linauguration puisque ensemble, tout est possible.
Source http://www.polynesie-francaise.pref.gouv.fr, le 20 février 2012
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Chers amis,
Je me réjouis dêtre de retour à Moorea où je me suis rendue il y a seize mois pour faire le point sur le tourisme en Polynésie française.
Aujourdhui, cest la communauté scientifique qui maccueille et jen suis très honorée car nous allons poser ensemble, Etat et Pays, la première pierre dun projet novateur à plus dun titre.
I - Il est tout dabord novateur dun point de vue scientifique et pédagogique.
Léco-musée « Faré Natura » est un projet du Centre déducation à lenvironnement dont les initiateurs sont le CRIOBE et lassociation Te mana o te moana (association de protection de lenvironnement marin présidée par le Dr Cécile Gaspar).
Ce projet est une nouvelle illustration de lintérêt constant de lEtat pour la recherche en Polynésie. Le CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de lEnvironnement) et le Labbex que nous venons de visiter, sont dautres exemples dorganismes implantés en Polynésie et soutenus par lEtat et qui ont réussi.
Mais revenons à ce « Fare Natura » qui a été imaginé sur le principe dune Maison de la Nature.
- Il jouera un rôle éducatif majeur en accueillant les scolaires et les enseignants ;
- Il constituera également un centre touristique important. Il ny a pas déquivalent en Polynésie Française et la diversité des thématiques abordées devrait attirer les nombreux touristes de Moorea ;
- Il permettra en plus la valorisation du patrimoine naturel de Polynésie.
Enfin, il est indéniable, et ce nest pas neutre, que ce projet mettra en valeur la recherche française dans le Pacifique en devenant le site de référence pour les Universités du Pacifique Sud.
II Cet éco-musée est ensuite novateur dun point de vue architectural et écologique.
Ce projet a été conçu en effet selon un concept architectural original et suivant une charte écologique très stricte. Le bâtiment repose sur une structure de bois local (des Marquises), sans climatisation, avec une bonne utilisation de panneaux solaires et lapport dune ventilation naturelle.
Je voudrais, à cet égard, saluer le cabinet darchitecte DANGUY qui a dressé les premières esquisses.
III - Il est novateur enfin car il illustre les efforts qui ont été collectivement partagés pour engager concrètement cette opération.
Le coût global du projet, un peu plus de 530 millions (de Fcfp) est financé à part égale par lEtat et la Polynésie française puisque ce projet est inscrit au contrat de développement dans son volet « enseignement supérieur et recherche ».
On pourrait à ce stade se demander en quoi cette inscription au sein du contrat de projets est novatrice puisque ce contrat a débuté en 2008 ? Je vais vous le dire.
Tout simplement parce que constatant le faible niveau dengagement de certains volets du contrat de projets, lEtat et le pays ont décidé de redynamiser le contrat et de trouver des solutions pour permettre un engagement financier à la hauteur de ce qui avait été convenu à sa signature.
Plusieurs voies, que je soutiens, ont été adoptées :
- dabord des redéploiements internes en modifiant les objectifs initiaux ;
- puis des redéploiements entre volets du contrat. Ainsi les volets logement social et santé peu sollicités ont été partiellement redéployés pour abonder les volets abris de survie ou recherche et enseignement supérieur. Cela a facilité par exemple le financement de ce projet décomusée ;
- enfin, un nouveau volet a été retenu concernant les constructions scolaires du 1er degré.
Ne doit-on pas aller plus loin ? Nous savons que la situation financière du pays la conduit à adopter pour 2012 un budget prudent de sa section dinvestissement.
Or, la commande publique reste le principal moteur économique et les perspectives de chantiers sont très importantes pour les entrepreneurs qui sinterrogent sur lavenir de leurs entreprises.
Pour ma part, comme le Président de la République la dit vendredi soir, jestime quil faut aller plus loin et quil faut, dans ce domaine aussi, répondre de manière exceptionnelle à une situation exceptionnelle. La proposition que je fais est simple. Cest dadapter au cas par cas la clef de financement Etat/Pays pour les deux dernières années du contrat de projets.
Lobjectif sera de concentrer les efforts et les crédits budgétaires de lEtat sur les volets et sur les opérations qui sont prêtes à démarrer tout de suite.
Vous ne le savez peut-être pas mais, dans un contexte de restriction budgétaire, jai milité et obtenu le maintien des principales lignes de crédits outre-mer, notamment sur les dispositifs partenariaux entre lEtat et les collectivités.
Je propose donc à la collectivité de Polynésie française, de procéder à un « décroisement de nos financements ». Lenveloppe globale Etat/Pays restera celle décidée à la signature du contrat. Mais nous obtiendrons un effet économique maximal des crédits que lEtat prévoit pour le contrat de projets en le concentrant par exemple, sur les volets « abris de survie » et « constructions scolaires », tout en maintenant le partage initial sur des volets qui montrent une progression plus nominale, le volet « environnement » par exemple.
Mais le principe du partenariat, cest que chacune des parties soit daccord. Je laisserais donc le temps au Pays danalyser cette proposition et de convenir avec le Haut-commissariat des modalités de réalisation pratique de ce décroisement sil le souhaite.
Voilà, vous voyez que cette pose de 1ère pierre nous a conduit plus loin que prévu. Cest sûrement dû au caractère novateur de cette opération.
Je souhaite le meilleur, dabord pour le chantier, puis pour la mise en route de ce formidable musée qui touchera, jen suis convaincue, sa cible, quelle soit scientifique ou grand public.
A très bientôt pour linauguration puisque ensemble, tout est possible.
Source http://www.polynesie-francaise.pref.gouv.fr, le 20 février 2012