Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et messieurs,
Je vous remercie de me permettre ce matin douvrir les travaux de votre assemblée générale et de moffrir ainsi loccasion de mexprimer devant vous au nom du gouvernement.
La Fedom est lun des acteurs importants de la vie économique et sociale des outre-mer. Elle représente, à nos yeux, des entreprises qui comptent parmi les forces vives des territoires dont nous avons la responsabilité. Et il est essentiel quavec vous, comme avec dautres, les échanges soient nourris et, je le souhaite, féconds.
Le ministre que je suis appartient à un gouvernement qui a érigé le dialogue et la concertation en méthode de travail. Et je mapplique à mettre cela en pratique dans lensemble des actions que nous conduisons depuis le 16 mai.
Gouverner, cest faire ce que lon dit. Assurément. Mais bien gouverner, cest aussi dire ce que lon va faire. Et cest, bien évidemment, tenir ses engagements.
Je crois pouvoir dire ici, devant vous, que jai le sentiment que notre démarche, de ce point de vue, a été comprise. Cest pourquoi je tiens à vous remercier demblée pour avoir joué le jeu depuis bientôt six mois que le gouvernement est en place.
Nous avons discuté. Nous nous sommes écoutés. Nous avons confronté nos points de vue. Nous avons parfois fait évoluer nos positions. Certes, nous navons pas toujours été daccord. Mais, jamais, nous navons cessé de dialoguer et davancer ensemble vers une meilleure compréhension mutuelle.
Une preuve éclatante de la qualité de nos échanges, cest la tenue dans tous les territoires, ces derniers jours, des conférences économiques et sociales.
Qualité déchanges, dabord, avec votre organisation, car ces conférences rejoignent une préoccupation, et mieux encore une proposition formulées par la Fedom.
Qualité déchanges, aussi, avec les acteurs de la vie économique et sociale outre-mer, car les premiers retours qui mont été faits sont tout à fait positifs. Ils augurent de conclusions fructueuses qui seront rendues lors dune grande conférence économique et sociale de synthèse qui se tiendra à Paris et à laquelle jinviterai le Premier ministre.
Ainsi, pourrons-nous ensemble, détailler encore davantage la feuille de route qui est la nôtre pour promouvoir le "développement solidaire" souhaité pour les outre-mer par le président de la République.
Le dialogue et la concertation, nous les avons aussi mis en pratique dans le processus délaboration du projet de loi de régulation économique qui a été voté sans opposition par le Sénat et par lAssemblée nationale. Aujourdhui même, la commission mixte paritaire se saisit du texte pour une adoption définitive courant novembre et une promulgation que nous souhaitons rapide.
Là encore, nous navons pas été forcément daccord sur tout. Il y a eu des critiques, parfois sévères. Un peu trop sévères, parfois, dailleurs Mais le gouvernement a toujours été à lécoute et je me suis moi-même rendus dans tous les territoires dans un esprit douverture et pour faire oeuvre de pédagogie.
Ensemble, avec vous, avec dautres organisations patronales, mais aussi avec les organisations syndicales, les associations de consommateurs et avec lensemble des élus locaux, nous avons contribué à grandement améliorer le texte.
Il est aujourdhui le produit dune intelligence collective en laquelle je crois beaucoup et il est une réponse cohérente et efficace pour répondre à la problématique de la "vie chère" qui, chacun ladmet enfin aujourdhui, est un frein majeur au développement de nos territoires.
Oui, la question du pouvoir dachat est une hypothèque lourde qui pèse sur la croissance de nos territoires. La "vie chère", les écarts de prix anormaux observés partout dans les outre-mer minent la confiance entre les consommateurs et les entreprises, mais aussi la confiance entre les entreprises elles-mêmes.
Cette méfiance conduit les ménages à moins consommer, à se réfugier pour certains dans lépargne de précaution, pour dautres dans la spirale de lendettement, voire du surendettement qui fragilisent encore davantage nos économies.
Elle alimente aussi des mécanismes dalourdissement des coûts salariaux. Ainsi, les risques de boucles prix-salaires sont réels dans les outre-mer et la vie chère en est la cause principale. Et cest vous, entreprises, qui en pâtissez à votre tour.
La question de la vie chère se pose à lensemble des agents économiques. Ménages comme entreprises. Les prix élevés du carburant sont une charge pour tous ! Et les marges des uns sont les coûts des autres.
Il fallait donc agir. Agir résolument. Et nous lavons fait.
La future loi de régulation économique crée les conditions dune plus grande et dune meilleure concurrence dans nos économies. Elle vise, oui, à faire mieux fonctionner nos marchés et à y restaurer la confiance entre les agents. Ni réglementation tatillonne, ni économie administrée, il sagir pour les pouvoirs publics de définir un cadre au sein duquel la négociation et la discussion sont privilégiées pour obtenir, quand cest nécessaire, des prix plus justes et des marges plus raisonnables. Les sanctions et les contraintes, car il faut bien des garde-fous, nont vocation à être utilisées que si les objectifs ne sont pas atteint par la discussion.
Cest pourquoi, je ne cesse de le répéter, cette loi nest pas un aboutissement, mais bien un commencement. Et nous aurons besoin encore dentreprises fortes qui jouent le jeu à nos côtés pour quune économie mieux régulée, plus ouverte, plus transparente et plus soucieuse de lintérêt des consommateurs, soit davantage génératrice de croissance et demplois.
Tel est en tout cas lobjectif que nous poursuivons.
Le projet de loi de finances pour 2013 sinscrit lui aussi dans cet objectif. Et, là encore, le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement ont voulu, à travers les arbitrages qui ont été rendus, adresser un message très fort et très volontariste aux outre-mer.
Les crédits de la mission outre-mer figurent en effet parmi les budgets les plus significativement en hausse ce qui, dans le contexte actuel que vous connaissez, témoigne de la priorité accordée à nos territoires.
Nos crédits progressent en effet de 5 % en crédits de paiement à 2 milliards deuros, à périmètre constant par rapport à 2012. Sur trois ans, cette augmentation sera de plus de 12 %.
Le programme "emploi outre-mer" (doté de près de 1,4 milliard deuros) augmente de près de 7 % en AE et de plus de 4 % en CP.
Le programme "conditions de vie outre-mer" augmente (hors effets de périmètre) de 0,6 % en AE à 811 millions deuros et de presque 7 % en CP à (672 millions deuros).
Cet effort intervient, je tiens à le rappeler, après plusieurs années dun recul régulier de leffort de lEtat en faveur des outre-mer.
A travers ses quatre priorités affichées :
* pour le logement social la LBU est remise à niveau et passe de 214 à 227 millions deuros engagement donné, parole tenue ;
* pour le redressement de la production et de la croissance outre-mer jy reviendrai ;
* pour la jeunesse et linsertion socioprofessionnelle
* et pour la bataille de lemploi ;
cest un message de confiance que lEtat enfin de retour dans nos territoires entend diffuser.
Les entreprises, nous le savons, ont besoin de visibilité et de lisibilité dans laction gouvernementale. Et il faut reconnaître quelles nont eu ni lune, ni lautre ces dernières années.
Lengagement du chef de lEtat envers les outre-mer, cest précisément de mettre en oeuvre une politique cohérente avec des dispositifs stabilisés et pérennes.
La politique dallègement et dexonérations de charges des petites entreprises intervenant dans des secteurs ou dans des zones prioritaires sera donc dotée de moyens accrus, en hausse de 8%, à plus de 1,1 milliard deuros en 2013. Près de 70.000 établissements bénéficieront de cette mesure qui contribuera au maintien ou à la création demplois en renforçant la compétitivité grâce à la réduction du coût du travail quelle permet.
Linvestissement public est au coeur de notre stratégie, car il est un moyen essentiel de préparer lavenir des Outre-mer et de réunir les conditions dune croissance durable créatrice demplois. Cest pourquoi, dès le budget 2013, 50 millions deuros seront mobilisables pour des projets améliorant les conditions de vie des populations ultramarines dans les domaines sanitaire, social, routier et environnemental.
Cette enveloppe est la première concrétisation de la promesse du Président de la République de "dégager 500 millions deuros pour linvestissement outre-mer" sur le quinquennat.
Par ailleurs, les contrats de projets et de développement de chaque territoire bénéficieront dun soutien important qui se traduit par laugmentation de près de 14 % des crédits de paiement en 2013. Et nous continuerons à bonifier les prêts accordés par lAFD aux collectivités ultramarines. Cette dépense pouvant aller jusquà 30 millions deuros doit permettre loctroi dun volume de 350 millions deuros de nouveaux crédits à linvestissement.
Enfin, une déclinaison spécifique de la Banque publique dinvestissement (BPI) dans chaque département et territoire doutre-mer doit permettre non seulement de garantir, comme le Président de la République la souhaité, laccès à lensemble des prestations offertes dans lHexagone, mais aussi et surtout lapport de réponses adaptées et pertinentes aux besoins des entrepreneurs qui souhaitent se développer dans les outre-mer.
Je veillerai à ce que sa doctrine dintervention soit suffisamment souple et adaptable pour tenir compte de la taille des entreprises car, dans nos territoires, les TPE devront être le coeur de cible. Il faudra tenir compte de leur sous-capitalisation structurelle, de leurs difficultés daccès au crédit et de la difficulté à catalyser lintervention des établissements bancaires et les instruments dintervention devront faire lobjet dune déclinaison locale en garantissant ladaptation aux besoins propres à chaque territoire.
Dans le contexte actuel de crise, il ne faut pas succomber à la morosité et, encore moins, au renoncement. Il faut au contraire faire assaut dinitiatives, de créativité, dinventivité et, jose le dire, denthousiasme. Je vous exhorte donc le mot nest pas trop fort à entendre les signaux que le gouvernement vous adresse. Nous sommes dans une urgence mobilisatrice. Et nous voulons précisément mobiliser tous les outils pour permettre aux entreprises de créer des emplois.
Le maintien pour 2013 de nos dispositifs incitatifs à linvestissement hors du plafonnement global des niches fiscales est un autre signal que la situation particulière de nos territoires a été prise en compte au plus haut niveau de lEtat. Là encore, engagement donné, parole tenue.
Bien sûr, il faut entendre les critiques et nous avons fait le choix de la stabilité cette année afin de prendre le temps dévaluer ces dispositifs et de les adapter à la double exigence de bonne utilisation des deniers publics et de financement de nos économies.
Il faudra donc mettre à profit les prochains mois pour nourrir le débat et le gouvernement compte sur la participation active de tous les acteurs économiques des outre-mer comme la Fedom.
Nos territoires présentent de formidables atouts. La formule a tellement servi quelle peut sembler rebattue. Mais le président de la République a pris des engagements forts pour relancer les économies des outre-mer.
Trente engagements, très précisément.
Et jusquici, nous sommes en ligne avec ces engagements.
Dautres, avant nous, ont parlé de "développement endogène". Le concept, fort séduisant à loreille, a fort mal dissimulé une réalité moins reluisante et plus douloureuse : celle dun désengagement progressif de lEtat de nos territoires.
Aujourdhui, cest un retour de lEtat que nous avons décidé dengager. Un Etat qui fédère les énergies et accompagne ceux qui créent et qui entreprennent.
Nos territoires ont une jeunesse de plus en plus formée, de plus en plus talentueuse qui attend quon lui donne sa chance. Nos territoires recèlent lor vert, lor noir, lor jaune et lor bleu. La mer qui, grâce aux outre-mer, donne à la France la deuxième zone exclusive du monde derrière les Etats-Unis.
Cette richesse, nous devons apprendre à mieux la protéger et à mieux la valoriser. Cest lune de ces nouvelles frontières que nous devons franchir pour que les outre-mer soient de nouvelles zones de croissance. Et de croissance durable.
Faisons-le ensemble.
Je vous remercie.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 26 octobre 2012
Mesdames et messieurs,
Je vous remercie de me permettre ce matin douvrir les travaux de votre assemblée générale et de moffrir ainsi loccasion de mexprimer devant vous au nom du gouvernement.
La Fedom est lun des acteurs importants de la vie économique et sociale des outre-mer. Elle représente, à nos yeux, des entreprises qui comptent parmi les forces vives des territoires dont nous avons la responsabilité. Et il est essentiel quavec vous, comme avec dautres, les échanges soient nourris et, je le souhaite, féconds.
Le ministre que je suis appartient à un gouvernement qui a érigé le dialogue et la concertation en méthode de travail. Et je mapplique à mettre cela en pratique dans lensemble des actions que nous conduisons depuis le 16 mai.
Gouverner, cest faire ce que lon dit. Assurément. Mais bien gouverner, cest aussi dire ce que lon va faire. Et cest, bien évidemment, tenir ses engagements.
Je crois pouvoir dire ici, devant vous, que jai le sentiment que notre démarche, de ce point de vue, a été comprise. Cest pourquoi je tiens à vous remercier demblée pour avoir joué le jeu depuis bientôt six mois que le gouvernement est en place.
Nous avons discuté. Nous nous sommes écoutés. Nous avons confronté nos points de vue. Nous avons parfois fait évoluer nos positions. Certes, nous navons pas toujours été daccord. Mais, jamais, nous navons cessé de dialoguer et davancer ensemble vers une meilleure compréhension mutuelle.
Une preuve éclatante de la qualité de nos échanges, cest la tenue dans tous les territoires, ces derniers jours, des conférences économiques et sociales.
Qualité déchanges, dabord, avec votre organisation, car ces conférences rejoignent une préoccupation, et mieux encore une proposition formulées par la Fedom.
Qualité déchanges, aussi, avec les acteurs de la vie économique et sociale outre-mer, car les premiers retours qui mont été faits sont tout à fait positifs. Ils augurent de conclusions fructueuses qui seront rendues lors dune grande conférence économique et sociale de synthèse qui se tiendra à Paris et à laquelle jinviterai le Premier ministre.
Ainsi, pourrons-nous ensemble, détailler encore davantage la feuille de route qui est la nôtre pour promouvoir le "développement solidaire" souhaité pour les outre-mer par le président de la République.
Le dialogue et la concertation, nous les avons aussi mis en pratique dans le processus délaboration du projet de loi de régulation économique qui a été voté sans opposition par le Sénat et par lAssemblée nationale. Aujourdhui même, la commission mixte paritaire se saisit du texte pour une adoption définitive courant novembre et une promulgation que nous souhaitons rapide.
Là encore, nous navons pas été forcément daccord sur tout. Il y a eu des critiques, parfois sévères. Un peu trop sévères, parfois, dailleurs Mais le gouvernement a toujours été à lécoute et je me suis moi-même rendus dans tous les territoires dans un esprit douverture et pour faire oeuvre de pédagogie.
Ensemble, avec vous, avec dautres organisations patronales, mais aussi avec les organisations syndicales, les associations de consommateurs et avec lensemble des élus locaux, nous avons contribué à grandement améliorer le texte.
Il est aujourdhui le produit dune intelligence collective en laquelle je crois beaucoup et il est une réponse cohérente et efficace pour répondre à la problématique de la "vie chère" qui, chacun ladmet enfin aujourdhui, est un frein majeur au développement de nos territoires.
Oui, la question du pouvoir dachat est une hypothèque lourde qui pèse sur la croissance de nos territoires. La "vie chère", les écarts de prix anormaux observés partout dans les outre-mer minent la confiance entre les consommateurs et les entreprises, mais aussi la confiance entre les entreprises elles-mêmes.
Cette méfiance conduit les ménages à moins consommer, à se réfugier pour certains dans lépargne de précaution, pour dautres dans la spirale de lendettement, voire du surendettement qui fragilisent encore davantage nos économies.
Elle alimente aussi des mécanismes dalourdissement des coûts salariaux. Ainsi, les risques de boucles prix-salaires sont réels dans les outre-mer et la vie chère en est la cause principale. Et cest vous, entreprises, qui en pâtissez à votre tour.
La question de la vie chère se pose à lensemble des agents économiques. Ménages comme entreprises. Les prix élevés du carburant sont une charge pour tous ! Et les marges des uns sont les coûts des autres.
Il fallait donc agir. Agir résolument. Et nous lavons fait.
La future loi de régulation économique crée les conditions dune plus grande et dune meilleure concurrence dans nos économies. Elle vise, oui, à faire mieux fonctionner nos marchés et à y restaurer la confiance entre les agents. Ni réglementation tatillonne, ni économie administrée, il sagir pour les pouvoirs publics de définir un cadre au sein duquel la négociation et la discussion sont privilégiées pour obtenir, quand cest nécessaire, des prix plus justes et des marges plus raisonnables. Les sanctions et les contraintes, car il faut bien des garde-fous, nont vocation à être utilisées que si les objectifs ne sont pas atteint par la discussion.
Cest pourquoi, je ne cesse de le répéter, cette loi nest pas un aboutissement, mais bien un commencement. Et nous aurons besoin encore dentreprises fortes qui jouent le jeu à nos côtés pour quune économie mieux régulée, plus ouverte, plus transparente et plus soucieuse de lintérêt des consommateurs, soit davantage génératrice de croissance et demplois.
Tel est en tout cas lobjectif que nous poursuivons.
Le projet de loi de finances pour 2013 sinscrit lui aussi dans cet objectif. Et, là encore, le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement ont voulu, à travers les arbitrages qui ont été rendus, adresser un message très fort et très volontariste aux outre-mer.
Les crédits de la mission outre-mer figurent en effet parmi les budgets les plus significativement en hausse ce qui, dans le contexte actuel que vous connaissez, témoigne de la priorité accordée à nos territoires.
Nos crédits progressent en effet de 5 % en crédits de paiement à 2 milliards deuros, à périmètre constant par rapport à 2012. Sur trois ans, cette augmentation sera de plus de 12 %.
Le programme "emploi outre-mer" (doté de près de 1,4 milliard deuros) augmente de près de 7 % en AE et de plus de 4 % en CP.
Le programme "conditions de vie outre-mer" augmente (hors effets de périmètre) de 0,6 % en AE à 811 millions deuros et de presque 7 % en CP à (672 millions deuros).
Cet effort intervient, je tiens à le rappeler, après plusieurs années dun recul régulier de leffort de lEtat en faveur des outre-mer.
A travers ses quatre priorités affichées :
* pour le logement social la LBU est remise à niveau et passe de 214 à 227 millions deuros engagement donné, parole tenue ;
* pour le redressement de la production et de la croissance outre-mer jy reviendrai ;
* pour la jeunesse et linsertion socioprofessionnelle
* et pour la bataille de lemploi ;
cest un message de confiance que lEtat enfin de retour dans nos territoires entend diffuser.
Les entreprises, nous le savons, ont besoin de visibilité et de lisibilité dans laction gouvernementale. Et il faut reconnaître quelles nont eu ni lune, ni lautre ces dernières années.
Lengagement du chef de lEtat envers les outre-mer, cest précisément de mettre en oeuvre une politique cohérente avec des dispositifs stabilisés et pérennes.
La politique dallègement et dexonérations de charges des petites entreprises intervenant dans des secteurs ou dans des zones prioritaires sera donc dotée de moyens accrus, en hausse de 8%, à plus de 1,1 milliard deuros en 2013. Près de 70.000 établissements bénéficieront de cette mesure qui contribuera au maintien ou à la création demplois en renforçant la compétitivité grâce à la réduction du coût du travail quelle permet.
Linvestissement public est au coeur de notre stratégie, car il est un moyen essentiel de préparer lavenir des Outre-mer et de réunir les conditions dune croissance durable créatrice demplois. Cest pourquoi, dès le budget 2013, 50 millions deuros seront mobilisables pour des projets améliorant les conditions de vie des populations ultramarines dans les domaines sanitaire, social, routier et environnemental.
Cette enveloppe est la première concrétisation de la promesse du Président de la République de "dégager 500 millions deuros pour linvestissement outre-mer" sur le quinquennat.
Par ailleurs, les contrats de projets et de développement de chaque territoire bénéficieront dun soutien important qui se traduit par laugmentation de près de 14 % des crédits de paiement en 2013. Et nous continuerons à bonifier les prêts accordés par lAFD aux collectivités ultramarines. Cette dépense pouvant aller jusquà 30 millions deuros doit permettre loctroi dun volume de 350 millions deuros de nouveaux crédits à linvestissement.
Enfin, une déclinaison spécifique de la Banque publique dinvestissement (BPI) dans chaque département et territoire doutre-mer doit permettre non seulement de garantir, comme le Président de la République la souhaité, laccès à lensemble des prestations offertes dans lHexagone, mais aussi et surtout lapport de réponses adaptées et pertinentes aux besoins des entrepreneurs qui souhaitent se développer dans les outre-mer.
Je veillerai à ce que sa doctrine dintervention soit suffisamment souple et adaptable pour tenir compte de la taille des entreprises car, dans nos territoires, les TPE devront être le coeur de cible. Il faudra tenir compte de leur sous-capitalisation structurelle, de leurs difficultés daccès au crédit et de la difficulté à catalyser lintervention des établissements bancaires et les instruments dintervention devront faire lobjet dune déclinaison locale en garantissant ladaptation aux besoins propres à chaque territoire.
Dans le contexte actuel de crise, il ne faut pas succomber à la morosité et, encore moins, au renoncement. Il faut au contraire faire assaut dinitiatives, de créativité, dinventivité et, jose le dire, denthousiasme. Je vous exhorte donc le mot nest pas trop fort à entendre les signaux que le gouvernement vous adresse. Nous sommes dans une urgence mobilisatrice. Et nous voulons précisément mobiliser tous les outils pour permettre aux entreprises de créer des emplois.
Le maintien pour 2013 de nos dispositifs incitatifs à linvestissement hors du plafonnement global des niches fiscales est un autre signal que la situation particulière de nos territoires a été prise en compte au plus haut niveau de lEtat. Là encore, engagement donné, parole tenue.
Bien sûr, il faut entendre les critiques et nous avons fait le choix de la stabilité cette année afin de prendre le temps dévaluer ces dispositifs et de les adapter à la double exigence de bonne utilisation des deniers publics et de financement de nos économies.
Il faudra donc mettre à profit les prochains mois pour nourrir le débat et le gouvernement compte sur la participation active de tous les acteurs économiques des outre-mer comme la Fedom.
Nos territoires présentent de formidables atouts. La formule a tellement servi quelle peut sembler rebattue. Mais le président de la République a pris des engagements forts pour relancer les économies des outre-mer.
Trente engagements, très précisément.
Et jusquici, nous sommes en ligne avec ces engagements.
Dautres, avant nous, ont parlé de "développement endogène". Le concept, fort séduisant à loreille, a fort mal dissimulé une réalité moins reluisante et plus douloureuse : celle dun désengagement progressif de lEtat de nos territoires.
Aujourdhui, cest un retour de lEtat que nous avons décidé dengager. Un Etat qui fédère les énergies et accompagne ceux qui créent et qui entreprennent.
Nos territoires ont une jeunesse de plus en plus formée, de plus en plus talentueuse qui attend quon lui donne sa chance. Nos territoires recèlent lor vert, lor noir, lor jaune et lor bleu. La mer qui, grâce aux outre-mer, donne à la France la deuxième zone exclusive du monde derrière les Etats-Unis.
Cette richesse, nous devons apprendre à mieux la protéger et à mieux la valoriser. Cest lune de ces nouvelles frontières que nous devons franchir pour que les outre-mer soient de nouvelles zones de croissance. Et de croissance durable.
Faisons-le ensemble.
Je vous remercie.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 26 octobre 2012