Texte intégral
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, je suis très heureuse dêtre aujourdhui de nouveau avec vous, fidèle au rendez-vous, quelques mois après vous avoir présenté ici même, au mois doctobre dernier, il y a moins dun an, la vision du gouvernement en matière de déploiement du Très haut débit. Cest une vision dans laquelle le gouvernement doit assumer et assumera son rôle de pilote et de stratège au service dune politique publique mise en oeuvre par les collectivités locales, qui prend en compte au mieux la réalité des territoires. Cest une vision politique au service de la compétitivité des entreprises, vous lavez dit Monsieur le Président, de la croissance et de lattractivité de notre pays.
Comme je my étais engagée ici devant vous, le gouvernement a adopté fin février le plan dinvestissement que jai présenté pour le déploiement du Très haut débit. Ce plan dinvestissement « France Très haut débit » de 20 milliards deuros sappuie sur une complémentarité entre déploiements des opérateurs privés et interventions des collectivités, et sur lensemble des initiatives en cours. Ce plan vise à permettre à tous daccéder au Très haut débit dici 2022 avec la moitié de la population couverte dici 2017. La priorité sera donnée aux zones dactivité économique, aux entreprises, aux établissements scolaires et hospitaliers, et à lensemble des foyers qui ne disposent pas aujourdhui dun accès au haut débit dans des conditions satisfaisantes.
Cette stratégie résulte dun important travail qui a été mené au cours des derniers mois. Je me félicite donc de limplication de lensemble des parties prenantes dans le débat qui a été mené sur ce sujet ; cela montre une fois encore que nous avons là un sujet dune importance absolument capitale pour la France, pour son attractivité et pour son futur développement économique. Nous nous sommes très fortement appuyés sur les porteurs de projets, tous très impliqués, dont certains sont parmi vous aujourdhui, et qui nous ont fourni des retours concrets sur les enjeux opérationnels, techniques, financiers, sur cette connaissance du terrain qui est au coeur de ce chantier et qui assurera sa réussite.
Revenons maintenant à la stratégie et au plan dinvestissement adopté par le gouvernement. LÉtat sera un partenaire financier important de ce chantier et accompagnera les collectivités en mettant à disposition à la fois des subventions et des prêts. LÉtat soutiendra les projets en apportant tout dabord un peu plus de 3 milliards deuros de subventions sur 10 ans. Ces subventions visent à ce que lÉtat apporte en moyenne la moitié du besoin de subventions, le reste étant apporté par les porteurs de projets et par les fonds européens. Cela se traduira concrètement par une augmentation des plafonds de subventions par rapport à la situation antérieure et par une plus grande prise en compte de la péréquation. Cela passera par un coefficient de ruralité revu à la hausse qui permettra, pour les départements les plus ruraux, de bénéficier dun niveau daide pouvant atteindre jusquà 64%. Ce taux de ruralité tient compte le plus précisément possible des surcoûts qui existent dans les départements les plus ruraux par rapport aux départements plus denses et plus urbains. Il sappuie sur la meilleure connaissance des coûts de déploiement dont nous disposons, tels quils ont été validés par la Mission Très haut débit, la Mission dAntoine DARODES, à partir des études menées par la Datar, par la DGCIS, dune part et par lARCEP, dautre part. Par ailleurs les plafonds de subventions par prise seront doublés pour permettre un accompagnement de 50% des projets. Cela permettra aux collectivités de monter des projets plus ambitieux qui répondent à la fois mieux aux attentes de leurs administrés tout en gardant une cohérence et une approche responsable au regard des finances publiques.
Deuxièmement, nous avons mis en place une véritable incitation pour le rassemblement des initiatives à un niveau suffisant. Lappel à projets qui sera publié la semaine prochaine intégrera une nouveauté : les « bonus » pour les projets pluri-départementaux. Le département est la brique de base sans laquelle laction publique en faveur du Très haut débit ne peut avoir lieu. Nous souhaitons que les départements se mobilisent sur ce chantier et finalisent le plus rapidement possible les schémas directeurs daménagement numérique du territoire. Néanmoins, le regroupement de plusieurs départements entre eux est un élément dattractivité pour les fournisseurs daccès à Internet. Cest aussi un élément daccélération du calendrier de déploiement, car aujourdhui certains départements nont pas encore pris conscience de la nécessité de se mobiliser sur ce chantier structurant pour le développement de leur territoire, alors pourquoi les laisser au bord de la route ? Nous souhaitons donc insuffler un soutien entre territoires et une véritable solidarité. Concrètement, cela signifie que les projets regroupant 2 départements bénéficieront dune aide supplémentaire de 10% du montant total. Ce bonus sera de 15% pour les projets regroupant 3 départements au moins. Comme je vous lai dit, nous ne souhaitons pas ralentir les projets en cours : les départements qui déposeront un dossier seuls auront donc la possibilité de bénéficier du bonus sils représentent un dossier avec dautres départements dans un délai de 24 mois. Dans ces discussions, les régions doivent également avoir un rôle de catalyseur en permettant le regroupement des départements. Les regroupements ne se feront pas systématiquement au niveau de la région, mais la région doit pouvoir accompagner le mouvement.
Troisième point, nous avons défini des règles claires et simples pour la gestion des projets déjà examinés. Les guichets vont réouvrir la semaine prochaine avec un accompagnement en subventions qui sera donc plus favorable. Le traitement des dossiers qui ont déjà été examinés sera clair. Pour les projets qui ont passé le seuil dirréversibilité, et bien ils ne seront pas éligibles aux nouvelles modalités. En revanche, les projets qui nont pas passé le seuil dirréversibilité pourront bénéficier des nouvelles règles sur la base du même projet, en apportant les compléments dinformations nécessaires. Ils pourront également bénéficier des bonus ou de la période de 24 mois pour trouver des partenaires au sein des départements limitrophes.
Quatrième point, laccompagnement financier de lÉtat se limitera pas, je lai dit tout à lheure, à de la subvention, mais intégrera également un relai de prêts. Cest un point important pour les collectivités locales, vous lavez dit, Monsieur le Président. Les conditions de prêts sur fonds dépargne sont désormais connues et je crois quelles sont très favorables, en tout cas nous avons beaucoup oeuvré pour quelles le soient, ce qui nétait pas facile dans la période actuelle. Il sagira donc de prêts de longue maturité, entre 20 et 40 ans, à taux faible - pour linstant il est question de Livret A plus 130 points de base, donc pour être concret cest un peu plus de 3%, 3,05% aujourdhui - et surtout avec la possibilité dun remboursement différé allant jusquà 8 ans après le début des travaux et 3 ans après le début de la commercialisation des infrastructures. Les prêts du fonds dépargne pourront couvrir la moitié du besoin demprunt, soit lintégralité du besoin de financement à très long terme. Enfin, les prêts seront destinés aux projets qui feront l???objet dun accompagnement de lÉtat avec le volet subventions. Je vous invite par ailleurs, lors du dépôt de dossier au Commissariat général à linvestissement pour le volet subventions, à apporter lensemble des éléments nécessaires pour linstruction financière et technique qui pourra vous permettre de disposer au plus vite des accords sur les prêts.
Nous instruisons en ce moment la création de létablissement public annoncé par le Président de la République à Clermont-Ferrand. On nous parle souvent dune continuité avec le plan précédent. Je crois que ce que je viens dannoncer sagissant des financements vous montre bien quil ny a pas du tout de continuité, même si nous navons pas fait table rase du passé, que nous avons souhaité pouvoir poursuivre les projets qui étaient déjà déposés ou qui étaient en cours. Mais en revanche, on change quand même totalement de logique, puisque nous apportons des financements de la part de lÉtat, des solutions de prêts et puis, enfin, un véritable pilotage de la part de lÉtat pour accompagner les collectivités dans leurs projets. La création de cet établissement public est un engagement fort au service dun pilotage national, avec une gouvernance adaptée qui permettra dintégrer les associations de collectivités et les opérateurs. Mon ministère travaille à ce sujet pour savoir sil est nécessaire ou non de passer par la loi pour créer un tel établissement, ce nest pas une nouvelle catégorie détablissement public, mais avec comme objectif bien entendu la mise en oeuvre de lannonce du Président de la République à lété 2014.
Dici là, je souhaite que le Comité des réseaux dinitiative publique soit un lieu déchanges élargi qui permette de prolonger la concertation qui a été menée lors de lélaboration du programme France Très haut débit. À cet effet, le Préfet Pierre MIRABAUD qui connaît bien ces sujets réunira notamment les membres du CRIP autour de plusieurs questions. La question des conventions tripartites opérateurs, collectivités et État, que jai souhaité mettre au coeur des discussions entre opérateurs et collectivités : une convention type sera proposée très rapidement par la Mission Très haut débit dici cet été. La deuxième question qui sera abordée dans le cadre du CRIP est la question de lObservatoire des déploiements fibre, avec une première publication dici la fin de lannée.
Vous voyez donc que lensemble du chantier entre dorénavant dans une phase opérationnelle que je souhaite intense, rapide et efficace, même si beaucoup reste encore à faire, notamment sur le référentiel technique commun ou sur la bascule du cuivre. Sur ce dernier point, comme sy est engagé le gouvernement, là aussi une nouveauté par rapport au précédent gouvernement, une mission étudiera les enjeux techniques, économiques et juridiques du basculement progressif du réseau de cuivre vers les réseaux en fibre optique jusquà labonné. Je souhaite que cette mission puisse formuler des propositions qui viseront à identifier le calendrier à la fois ambitieux et réaliste pour une telle migration, les conditions préalables à établir pour engager une telle opération à vaste échelle, les mesures daccompagnement notamment du point de vue technique, économique et juridique nécessaires pour faire de ce basculement un succès, et enfin les modalités de la fermeture subséquente de la boucle locale de cuivre dOrange. Cette mission sera pilotée par Monsieur Paul CHAMPSAUR, ancien Président de lAutorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes, et dont les compétences sont unanimement reconnues.
Je souhaite encore une fois vous rappeler que vous pouvez vous appuyer sur lensemble des services de mon ministère, dont je tiens à remercier le travail, et la Mission Très haut débit bien sûr, mais également la DGCIS et les services des DIRECCTE, qui ont beaucoup travaillé pour accélérer le calendrier, pour permettre de lui donner corps rapidement et répondre aux attentes de nos concitoyens. Jai souhaité que lÉtat soit à vos côtés pour permettre à la France de devenir un pays de référence en matière de Très haut débit en Europe. Cest une question de compétitivité de notre pays, cest une question dattractivité, cest un enjeu de croissance dont le gouvernement, vous lavez vu, a fait lune de ses priorités. Je vous remercie.
Source http://www.avicca.org, le 17 avril 2013
Comme je my étais engagée ici devant vous, le gouvernement a adopté fin février le plan dinvestissement que jai présenté pour le déploiement du Très haut débit. Ce plan dinvestissement « France Très haut débit » de 20 milliards deuros sappuie sur une complémentarité entre déploiements des opérateurs privés et interventions des collectivités, et sur lensemble des initiatives en cours. Ce plan vise à permettre à tous daccéder au Très haut débit dici 2022 avec la moitié de la population couverte dici 2017. La priorité sera donnée aux zones dactivité économique, aux entreprises, aux établissements scolaires et hospitaliers, et à lensemble des foyers qui ne disposent pas aujourdhui dun accès au haut débit dans des conditions satisfaisantes.
Cette stratégie résulte dun important travail qui a été mené au cours des derniers mois. Je me félicite donc de limplication de lensemble des parties prenantes dans le débat qui a été mené sur ce sujet ; cela montre une fois encore que nous avons là un sujet dune importance absolument capitale pour la France, pour son attractivité et pour son futur développement économique. Nous nous sommes très fortement appuyés sur les porteurs de projets, tous très impliqués, dont certains sont parmi vous aujourdhui, et qui nous ont fourni des retours concrets sur les enjeux opérationnels, techniques, financiers, sur cette connaissance du terrain qui est au coeur de ce chantier et qui assurera sa réussite.
Revenons maintenant à la stratégie et au plan dinvestissement adopté par le gouvernement. LÉtat sera un partenaire financier important de ce chantier et accompagnera les collectivités en mettant à disposition à la fois des subventions et des prêts. LÉtat soutiendra les projets en apportant tout dabord un peu plus de 3 milliards deuros de subventions sur 10 ans. Ces subventions visent à ce que lÉtat apporte en moyenne la moitié du besoin de subventions, le reste étant apporté par les porteurs de projets et par les fonds européens. Cela se traduira concrètement par une augmentation des plafonds de subventions par rapport à la situation antérieure et par une plus grande prise en compte de la péréquation. Cela passera par un coefficient de ruralité revu à la hausse qui permettra, pour les départements les plus ruraux, de bénéficier dun niveau daide pouvant atteindre jusquà 64%. Ce taux de ruralité tient compte le plus précisément possible des surcoûts qui existent dans les départements les plus ruraux par rapport aux départements plus denses et plus urbains. Il sappuie sur la meilleure connaissance des coûts de déploiement dont nous disposons, tels quils ont été validés par la Mission Très haut débit, la Mission dAntoine DARODES, à partir des études menées par la Datar, par la DGCIS, dune part et par lARCEP, dautre part. Par ailleurs les plafonds de subventions par prise seront doublés pour permettre un accompagnement de 50% des projets. Cela permettra aux collectivités de monter des projets plus ambitieux qui répondent à la fois mieux aux attentes de leurs administrés tout en gardant une cohérence et une approche responsable au regard des finances publiques.
Deuxièmement, nous avons mis en place une véritable incitation pour le rassemblement des initiatives à un niveau suffisant. Lappel à projets qui sera publié la semaine prochaine intégrera une nouveauté : les « bonus » pour les projets pluri-départementaux. Le département est la brique de base sans laquelle laction publique en faveur du Très haut débit ne peut avoir lieu. Nous souhaitons que les départements se mobilisent sur ce chantier et finalisent le plus rapidement possible les schémas directeurs daménagement numérique du territoire. Néanmoins, le regroupement de plusieurs départements entre eux est un élément dattractivité pour les fournisseurs daccès à Internet. Cest aussi un élément daccélération du calendrier de déploiement, car aujourdhui certains départements nont pas encore pris conscience de la nécessité de se mobiliser sur ce chantier structurant pour le développement de leur territoire, alors pourquoi les laisser au bord de la route ? Nous souhaitons donc insuffler un soutien entre territoires et une véritable solidarité. Concrètement, cela signifie que les projets regroupant 2 départements bénéficieront dune aide supplémentaire de 10% du montant total. Ce bonus sera de 15% pour les projets regroupant 3 départements au moins. Comme je vous lai dit, nous ne souhaitons pas ralentir les projets en cours : les départements qui déposeront un dossier seuls auront donc la possibilité de bénéficier du bonus sils représentent un dossier avec dautres départements dans un délai de 24 mois. Dans ces discussions, les régions doivent également avoir un rôle de catalyseur en permettant le regroupement des départements. Les regroupements ne se feront pas systématiquement au niveau de la région, mais la région doit pouvoir accompagner le mouvement.
Troisième point, nous avons défini des règles claires et simples pour la gestion des projets déjà examinés. Les guichets vont réouvrir la semaine prochaine avec un accompagnement en subventions qui sera donc plus favorable. Le traitement des dossiers qui ont déjà été examinés sera clair. Pour les projets qui ont passé le seuil dirréversibilité, et bien ils ne seront pas éligibles aux nouvelles modalités. En revanche, les projets qui nont pas passé le seuil dirréversibilité pourront bénéficier des nouvelles règles sur la base du même projet, en apportant les compléments dinformations nécessaires. Ils pourront également bénéficier des bonus ou de la période de 24 mois pour trouver des partenaires au sein des départements limitrophes.
Quatrième point, laccompagnement financier de lÉtat se limitera pas, je lai dit tout à lheure, à de la subvention, mais intégrera également un relai de prêts. Cest un point important pour les collectivités locales, vous lavez dit, Monsieur le Président. Les conditions de prêts sur fonds dépargne sont désormais connues et je crois quelles sont très favorables, en tout cas nous avons beaucoup oeuvré pour quelles le soient, ce qui nétait pas facile dans la période actuelle. Il sagira donc de prêts de longue maturité, entre 20 et 40 ans, à taux faible - pour linstant il est question de Livret A plus 130 points de base, donc pour être concret cest un peu plus de 3%, 3,05% aujourdhui - et surtout avec la possibilité dun remboursement différé allant jusquà 8 ans après le début des travaux et 3 ans après le début de la commercialisation des infrastructures. Les prêts du fonds dépargne pourront couvrir la moitié du besoin demprunt, soit lintégralité du besoin de financement à très long terme. Enfin, les prêts seront destinés aux projets qui feront l???objet dun accompagnement de lÉtat avec le volet subventions. Je vous invite par ailleurs, lors du dépôt de dossier au Commissariat général à linvestissement pour le volet subventions, à apporter lensemble des éléments nécessaires pour linstruction financière et technique qui pourra vous permettre de disposer au plus vite des accords sur les prêts.
Nous instruisons en ce moment la création de létablissement public annoncé par le Président de la République à Clermont-Ferrand. On nous parle souvent dune continuité avec le plan précédent. Je crois que ce que je viens dannoncer sagissant des financements vous montre bien quil ny a pas du tout de continuité, même si nous navons pas fait table rase du passé, que nous avons souhaité pouvoir poursuivre les projets qui étaient déjà déposés ou qui étaient en cours. Mais en revanche, on change quand même totalement de logique, puisque nous apportons des financements de la part de lÉtat, des solutions de prêts et puis, enfin, un véritable pilotage de la part de lÉtat pour accompagner les collectivités dans leurs projets. La création de cet établissement public est un engagement fort au service dun pilotage national, avec une gouvernance adaptée qui permettra dintégrer les associations de collectivités et les opérateurs. Mon ministère travaille à ce sujet pour savoir sil est nécessaire ou non de passer par la loi pour créer un tel établissement, ce nest pas une nouvelle catégorie détablissement public, mais avec comme objectif bien entendu la mise en oeuvre de lannonce du Président de la République à lété 2014.
Dici là, je souhaite que le Comité des réseaux dinitiative publique soit un lieu déchanges élargi qui permette de prolonger la concertation qui a été menée lors de lélaboration du programme France Très haut débit. À cet effet, le Préfet Pierre MIRABAUD qui connaît bien ces sujets réunira notamment les membres du CRIP autour de plusieurs questions. La question des conventions tripartites opérateurs, collectivités et État, que jai souhaité mettre au coeur des discussions entre opérateurs et collectivités : une convention type sera proposée très rapidement par la Mission Très haut débit dici cet été. La deuxième question qui sera abordée dans le cadre du CRIP est la question de lObservatoire des déploiements fibre, avec une première publication dici la fin de lannée.
Vous voyez donc que lensemble du chantier entre dorénavant dans une phase opérationnelle que je souhaite intense, rapide et efficace, même si beaucoup reste encore à faire, notamment sur le référentiel technique commun ou sur la bascule du cuivre. Sur ce dernier point, comme sy est engagé le gouvernement, là aussi une nouveauté par rapport au précédent gouvernement, une mission étudiera les enjeux techniques, économiques et juridiques du basculement progressif du réseau de cuivre vers les réseaux en fibre optique jusquà labonné. Je souhaite que cette mission puisse formuler des propositions qui viseront à identifier le calendrier à la fois ambitieux et réaliste pour une telle migration, les conditions préalables à établir pour engager une telle opération à vaste échelle, les mesures daccompagnement notamment du point de vue technique, économique et juridique nécessaires pour faire de ce basculement un succès, et enfin les modalités de la fermeture subséquente de la boucle locale de cuivre dOrange. Cette mission sera pilotée par Monsieur Paul CHAMPSAUR, ancien Président de lAutorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes, et dont les compétences sont unanimement reconnues.
Je souhaite encore une fois vous rappeler que vous pouvez vous appuyer sur lensemble des services de mon ministère, dont je tiens à remercier le travail, et la Mission Très haut débit bien sûr, mais également la DGCIS et les services des DIRECCTE, qui ont beaucoup travaillé pour accélérer le calendrier, pour permettre de lui donner corps rapidement et répondre aux attentes de nos concitoyens. Jai souhaité que lÉtat soit à vos côtés pour permettre à la France de devenir un pays de référence en matière de Très haut débit en Europe. Cest une question de compétitivité de notre pays, cest une question dattractivité, cest un enjeu de croissance dont le gouvernement, vous lavez vu, a fait lune de ses priorités. Je vous remercie.
Source http://www.avicca.org, le 17 avril 2013