Texte intégral
50 ans, c'est déjà beaucoup mais peu en comparaison de l'histoire du modèle mutualiste, qui se confond avec celle de l'économie sociale, et qui remonte au XIXème siècle.
Un modèle, plus que centenaire, qui symbolise des valeurs: la solidarité, le respect de la personne qui prime sur la recherche du profit à court terme, la construction de modèles économiques robustes, durables, privilégiant la patience d'investisseurs de long terme sur la course à la rentabilité financière.
Nous sommes dans une situation d'après-crise qui ouvre la voie à de profondes remises en cause de ce que sont nos équilibres de solidarité. Le Gouvernement croit à l'Economie sociale et solidaire car ce modèle concilie la performance économique et l'utilité sociale.
Les entreprises de l'ESS, et tout particulièrement les mutuelles, se traduisent par des modèles économiques robustes, encourageant l'investissement patient, sur longue période.
Ces entreprises ont fait preuve d'une très grande résilience par rapport à la crise économique. L'ESS : c'est 10% du PIB national. Depuis l'an 2000, l'emploi dans les entreprises de l'ESS dans leur ensemble a augmenté de 23%, là où l'emploi dans le secteur privé classique n'augmentait que de 7%.
L'ESS un modèle utopique ?
Mais cela fait longtemps que ce mode d'entreprendre alternatif existe, résiste et a fait la preuve de son succès. L'ESS est une économie conquérante et dynamique.
Le succès des mutuelles du GEMA en est la preuve éclatante. Je sais combien les mutuelles du GEMA ont su se développer dans un univers de l'assurance qui est très compétitif. En 2013, les mutuelles du GEMA ont gagné 330 000 sociétaires supplémentaires, ce qui correspond à une progression de leur chiffre d'affaires supérieure de plus de 2% au reste du marché de l'assurance. Avec plus de 23 millions de sociétaires et près de 13 milliards d'euros de cotisations encaissées en 2013, les mutuelles du GEMA occupent désormais 23% de l'ensemble du marché de l'assurance.
Ainsi, elles ont su notamment tirer leur épingle du jeu en matière de service aux assurés tout en restant compétitive en matière de prix et cela sans nier leurs valeurs mutualistes. Voilà qui est remarquable.
L'économie sociale et solidaire a toute sa place dans la dynamique de redressement économique poursuivie par le Gouvernement. Je me réjouis que le portefeuille de l'ESS ait été placé, puis maintenu à Bercy : il s'agit bien là de reconnaître de l'importance de ce mode d'entreprendre alternatif comme un pilier de nos économies modernes.
Le modèle des mutuelles est marqué par des exigences de démocratie et de solidarité. De telles exigences appellent naturellement ces sociétaires à se sentir impliqués face à des enjeux collectifs lourds pour notre avenir. Je pense notamment à la question du partage des risques entre générations, entre catégories sociales.
Mais les mutuelles et leurs sociétaires ont également un rôle à l'éminente responsabilité qu'ont les assureurs, y compris mutualistes, pour orienter davantage d'épargne longue vers économie réelle, et notamment l'assurance vie. Je l'ai dit aux membres de la FFSA, je vous le dit aujourd'hui.
Même si les Sociétés d'Assurance Mutuelle ne sont pas les plus grandes collectrices d'assurance vie, elles jouent néanmoins un rôle important dans la gestion de nombreux autres risques dits longs.
Elles doivent tenir compte dans leur gestion d'actif des besoins de notre économie. Le Gouvernement a créé des outils : « les fonds de prêt » qui permettent à vos structures de « prêter » à des ETI. Je souhaite que vos adhérents soient aux côtés des autres familles d'assureurs pour investir dans ces outils. Notre économie en a besoin.
Le Gouvernement a également développé des nouveaux produits d'assurance-vie : l' « eurocroissance » et le « Vie-Génération ». Je cois là aussi que les mutuelles du GEMA doivent se mobilier pour faire de ces produits des succès. Une meilleure contribution de l'assurance-vie au financement de nos entreprises en dépend.
Les mutuelles du GEMA incarnent les valeurs profondes qui sont celles du mutualisme : des valeurs de solidarité, de démocratie, de patience qui ont conduit à des réussites éclatantes.
Je comprends que le GEMA fait des propositions pour revitaliser la démocratie mutualiste et régénérer le statut de l'élu. Comme Carole DELGA l'a dit, le Gouvernement est prêt à travailler avec vous sur ces chantiers. Je sais combien cela est important à l'heure de modifications profondes des réglementations du monde de l'assurance au travers la transposition de la directive Solvabilité 2.
L'exemplarité est l'affaire de chacun, quel que soit son rôle dans l'édifice mutualiste. Au-delà des règles, des statuts, et des normes, qui sont importantes pour le bon fonctionnement de toute institution, il faut aussi de la conviction et de l'engagement. Sachez que celle du Gouvernement pour promouvoir le magnifique modèle qui est le vôtre vous est acquise, dès lors qu'il s'agit d'en propager l'esprit et l'ambition.
Source http://www.gema.fr, le 17 juillet 2014
Un modèle, plus que centenaire, qui symbolise des valeurs: la solidarité, le respect de la personne qui prime sur la recherche du profit à court terme, la construction de modèles économiques robustes, durables, privilégiant la patience d'investisseurs de long terme sur la course à la rentabilité financière.
Nous sommes dans une situation d'après-crise qui ouvre la voie à de profondes remises en cause de ce que sont nos équilibres de solidarité. Le Gouvernement croit à l'Economie sociale et solidaire car ce modèle concilie la performance économique et l'utilité sociale.
Les entreprises de l'ESS, et tout particulièrement les mutuelles, se traduisent par des modèles économiques robustes, encourageant l'investissement patient, sur longue période.
Ces entreprises ont fait preuve d'une très grande résilience par rapport à la crise économique. L'ESS : c'est 10% du PIB national. Depuis l'an 2000, l'emploi dans les entreprises de l'ESS dans leur ensemble a augmenté de 23%, là où l'emploi dans le secteur privé classique n'augmentait que de 7%.
L'ESS un modèle utopique ?
Mais cela fait longtemps que ce mode d'entreprendre alternatif existe, résiste et a fait la preuve de son succès. L'ESS est une économie conquérante et dynamique.
Le succès des mutuelles du GEMA en est la preuve éclatante. Je sais combien les mutuelles du GEMA ont su se développer dans un univers de l'assurance qui est très compétitif. En 2013, les mutuelles du GEMA ont gagné 330 000 sociétaires supplémentaires, ce qui correspond à une progression de leur chiffre d'affaires supérieure de plus de 2% au reste du marché de l'assurance. Avec plus de 23 millions de sociétaires et près de 13 milliards d'euros de cotisations encaissées en 2013, les mutuelles du GEMA occupent désormais 23% de l'ensemble du marché de l'assurance.
Ainsi, elles ont su notamment tirer leur épingle du jeu en matière de service aux assurés tout en restant compétitive en matière de prix et cela sans nier leurs valeurs mutualistes. Voilà qui est remarquable.
L'économie sociale et solidaire a toute sa place dans la dynamique de redressement économique poursuivie par le Gouvernement. Je me réjouis que le portefeuille de l'ESS ait été placé, puis maintenu à Bercy : il s'agit bien là de reconnaître de l'importance de ce mode d'entreprendre alternatif comme un pilier de nos économies modernes.
Le modèle des mutuelles est marqué par des exigences de démocratie et de solidarité. De telles exigences appellent naturellement ces sociétaires à se sentir impliqués face à des enjeux collectifs lourds pour notre avenir. Je pense notamment à la question du partage des risques entre générations, entre catégories sociales.
Mais les mutuelles et leurs sociétaires ont également un rôle à l'éminente responsabilité qu'ont les assureurs, y compris mutualistes, pour orienter davantage d'épargne longue vers économie réelle, et notamment l'assurance vie. Je l'ai dit aux membres de la FFSA, je vous le dit aujourd'hui.
Même si les Sociétés d'Assurance Mutuelle ne sont pas les plus grandes collectrices d'assurance vie, elles jouent néanmoins un rôle important dans la gestion de nombreux autres risques dits longs.
Elles doivent tenir compte dans leur gestion d'actif des besoins de notre économie. Le Gouvernement a créé des outils : « les fonds de prêt » qui permettent à vos structures de « prêter » à des ETI. Je souhaite que vos adhérents soient aux côtés des autres familles d'assureurs pour investir dans ces outils. Notre économie en a besoin.
Le Gouvernement a également développé des nouveaux produits d'assurance-vie : l' « eurocroissance » et le « Vie-Génération ». Je cois là aussi que les mutuelles du GEMA doivent se mobilier pour faire de ces produits des succès. Une meilleure contribution de l'assurance-vie au financement de nos entreprises en dépend.
Les mutuelles du GEMA incarnent les valeurs profondes qui sont celles du mutualisme : des valeurs de solidarité, de démocratie, de patience qui ont conduit à des réussites éclatantes.
Je comprends que le GEMA fait des propositions pour revitaliser la démocratie mutualiste et régénérer le statut de l'élu. Comme Carole DELGA l'a dit, le Gouvernement est prêt à travailler avec vous sur ces chantiers. Je sais combien cela est important à l'heure de modifications profondes des réglementations du monde de l'assurance au travers la transposition de la directive Solvabilité 2.
L'exemplarité est l'affaire de chacun, quel que soit son rôle dans l'édifice mutualiste. Au-delà des règles, des statuts, et des normes, qui sont importantes pour le bon fonctionnement de toute institution, il faut aussi de la conviction et de l'engagement. Sachez que celle du Gouvernement pour promouvoir le magnifique modèle qui est le vôtre vous est acquise, dès lors qu'il s'agit d'en propager l'esprit et l'ambition.
Source http://www.gema.fr, le 17 juillet 2014