Texte intégral
L'esclavage crime contre l'humanité : la loi contre l'oubli
" La grandeur d'un peuple se mesure à sa capacité d'assumer son histoire, celle d'une société à s'avouer les crimes dont elle porte encore les traces, celle d'un Etat à dénoncer les actes de barbarie que ses institutions, en des temps qui ne sont pas si lointains, ont pu cautionner "
Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer se réjouit de l'adoption définitive par le Parlement, le 10 mai 2001, de la proposition de loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité. Cette loi constitue un acte politique essentiel. Elle rompt le silence, elle met fin à l'indifférence qui a entouré, depuis cinq siècles, les atrocités commises par les puissances européennes au nom du seul profit. En cela, elle contribue à libérer les populations d'outre-mer d'un passé pesant et douloureux.
La traite et l'esclavage sont une négation de l'humanité : à partir du XVème siècle, des millions d'hommes et de femmes, considérés comme de vulgaires marchandises, furent déportés et asservis. Envers ces victimes, la loi appelle au devoir de mémoire. Elle invite également à saluer le courage de celles et ceux qui, par leurs révoltes, ont mis fin à ce système : la liberté n'a pas été octroyée aux esclaves, ils l'ont conquise.
Inscrire la condamnation de l'esclavage dans le droit français, c'est aussi souligner la nature des principes qui animent nos institutions.
Cette loi nous engage enfin à rester vigilants et à lutter contre toutes les formes modernes d'esclavage. Des êtres humains sont aujourd'hui encore l'objet d'une traite ignoble : trafic clandestin de migrants en vue d'un travail forcé, exploitation d'enfants enlevés à leur famille et maltraités.
Cet acte politique et symbolique fort doit s'accompagner de mesures concrètes. Un comité de personnalités, dont les membres seront désignés prochainement, sera chargé de veiller à ce que demeure présente la mémoire de ces crimes. En outre, saisi par Christian Paul, le ministre de l'Education nationale s'est engagé à donner à la traite et l'esclavage la place qui leur revient dans les programmes scolaires. Le Secrétariat d'Etat à l'Outre-mer a également décidé de créer une bourse universitaire afin d'inciter de jeunes chercheurs à travailler sur ces thèmes. Enfin, le concours René Cassin, organisé par la Commission consultative des Droits de l'homme, a retenu pour la session 2001-2002 un sujet relatif à " l'esclavage d'hier et d'aujourd'hui ".
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 2 octobre 2001)
" La grandeur d'un peuple se mesure à sa capacité d'assumer son histoire, celle d'une société à s'avouer les crimes dont elle porte encore les traces, celle d'un Etat à dénoncer les actes de barbarie que ses institutions, en des temps qui ne sont pas si lointains, ont pu cautionner "
Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer se réjouit de l'adoption définitive par le Parlement, le 10 mai 2001, de la proposition de loi reconnaissant la traite et l'esclavage comme crime contre l'humanité. Cette loi constitue un acte politique essentiel. Elle rompt le silence, elle met fin à l'indifférence qui a entouré, depuis cinq siècles, les atrocités commises par les puissances européennes au nom du seul profit. En cela, elle contribue à libérer les populations d'outre-mer d'un passé pesant et douloureux.
La traite et l'esclavage sont une négation de l'humanité : à partir du XVème siècle, des millions d'hommes et de femmes, considérés comme de vulgaires marchandises, furent déportés et asservis. Envers ces victimes, la loi appelle au devoir de mémoire. Elle invite également à saluer le courage de celles et ceux qui, par leurs révoltes, ont mis fin à ce système : la liberté n'a pas été octroyée aux esclaves, ils l'ont conquise.
Inscrire la condamnation de l'esclavage dans le droit français, c'est aussi souligner la nature des principes qui animent nos institutions.
Cette loi nous engage enfin à rester vigilants et à lutter contre toutes les formes modernes d'esclavage. Des êtres humains sont aujourd'hui encore l'objet d'une traite ignoble : trafic clandestin de migrants en vue d'un travail forcé, exploitation d'enfants enlevés à leur famille et maltraités.
Cet acte politique et symbolique fort doit s'accompagner de mesures concrètes. Un comité de personnalités, dont les membres seront désignés prochainement, sera chargé de veiller à ce que demeure présente la mémoire de ces crimes. En outre, saisi par Christian Paul, le ministre de l'Education nationale s'est engagé à donner à la traite et l'esclavage la place qui leur revient dans les programmes scolaires. Le Secrétariat d'Etat à l'Outre-mer a également décidé de créer une bourse universitaire afin d'inciter de jeunes chercheurs à travailler sur ces thèmes. Enfin, le concours René Cassin, organisé par la Commission consultative des Droits de l'homme, a retenu pour la session 2001-2002 un sujet relatif à " l'esclavage d'hier et d'aujourd'hui ".
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 2 octobre 2001)