Texte intégral
Monsieur le Président, au moment où avait lieu cette agression à Nice, l'organisation Daech réitérait dans sa propagande un message invitant ses affidés à frapper partout en France les forces de l'ordre. Pourquoi ? Parce que leur uniforme est celui de la République, parce que l'écusson tricolore qui l'orne représente les valeurs démocratiques et laïques qui nous unissent, parce qu'il incarne l'autorité de la loi, parce qu'il garantit qu'une force, proportionnée et légitime, peut intervenir à tout moment pour neutraliser ceux qui veulent attenter à la sécurité des Français. Vous avez eu raison de souligner combien la présence des forces de l'ordre est nécessaire et combien elle doit être permanente.
Ce danger absolu que représente le terrorisme est enraciné - il faut bien avoir cela à l'esprit - de manière durable dans notre pays, mais aussi dans toute l'Europe, en Afrique du Nord, au Sahel, au Moyen-Orient et dans d'autres pays où les populations civiles sont quotidiennement exposées aux attentats. Cette idéologie de haine et de mépris de l'humanité, je veux le rappeler, a également frappé le peuple jordanien. Au gouvernement, comme sur tous les bancs de l'Assemblée, nous ressentons de l'indignation face à l'acte d'une sauvagerie extrême perpétré à l'encontre d'un pilote de l'armée de l'air. Je veux témoigner dans cette enceinte le soutien de la France au peuple jordanien dont le roi et la reine étaient présents à nos côtés à Paris le 11 janvier.
Cette menace, nous devrons vivre avec elle pendant longtemps. Nous continuerons de déployer tous nos efforts et de prendre les mesures pour y faire face. Le plan de renforcement des services de renseignement et de l'administration pénitentiaire que j'ai annoncé, ici même, sera mis en oeuvre sans faille. Je confirme que les premiers recrutements, qui seront nombreux, interviendront dès cette année. Nous sommes en train d'y travailler. En ce moment même, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, travaille à convaincre le Parlement européen de la nécessité de doter l'Europe dans les plus brefs délais d'un outil de surveillance des déplacements des terroristes : le PNR.
Mais notre réponse dépasse le cadre strictement policier et judiciaire. Face aux profils psychologiques fréquemment perturbés d'individus radicalisés, comme celui qui a frappé hier à Nice, face à leur déficience éducative manifeste, nous n'avons cessé d'expérimenter de nouveaux modes de prise en charge, et il faudra sans doute aller encore plus loin. Nous mettrons également au point des actions de contre-propagande. Le rôle de la presse comme celui du débat démocratique sont indispensables à cet égard. D'une manière générale, c'est toute la société qui doit se mobiliser. Bien évidemment, la première réponse, c'est la protection des Français, c'est la lutte acharnée contre le terrorisme, et cette lutte, nous la menons ici en France comme partout dans le monde, parce qu'il y va de la sauvegarde de nos valeurs et de la liberté.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 février 2015
Ce danger absolu que représente le terrorisme est enraciné - il faut bien avoir cela à l'esprit - de manière durable dans notre pays, mais aussi dans toute l'Europe, en Afrique du Nord, au Sahel, au Moyen-Orient et dans d'autres pays où les populations civiles sont quotidiennement exposées aux attentats. Cette idéologie de haine et de mépris de l'humanité, je veux le rappeler, a également frappé le peuple jordanien. Au gouvernement, comme sur tous les bancs de l'Assemblée, nous ressentons de l'indignation face à l'acte d'une sauvagerie extrême perpétré à l'encontre d'un pilote de l'armée de l'air. Je veux témoigner dans cette enceinte le soutien de la France au peuple jordanien dont le roi et la reine étaient présents à nos côtés à Paris le 11 janvier.
Cette menace, nous devrons vivre avec elle pendant longtemps. Nous continuerons de déployer tous nos efforts et de prendre les mesures pour y faire face. Le plan de renforcement des services de renseignement et de l'administration pénitentiaire que j'ai annoncé, ici même, sera mis en oeuvre sans faille. Je confirme que les premiers recrutements, qui seront nombreux, interviendront dès cette année. Nous sommes en train d'y travailler. En ce moment même, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, travaille à convaincre le Parlement européen de la nécessité de doter l'Europe dans les plus brefs délais d'un outil de surveillance des déplacements des terroristes : le PNR.
Mais notre réponse dépasse le cadre strictement policier et judiciaire. Face aux profils psychologiques fréquemment perturbés d'individus radicalisés, comme celui qui a frappé hier à Nice, face à leur déficience éducative manifeste, nous n'avons cessé d'expérimenter de nouveaux modes de prise en charge, et il faudra sans doute aller encore plus loin. Nous mettrons également au point des actions de contre-propagande. Le rôle de la presse comme celui du débat démocratique sont indispensables à cet égard. D'une manière générale, c'est toute la société qui doit se mobiliser. Bien évidemment, la première réponse, c'est la protection des Français, c'est la lutte acharnée contre le terrorisme, et cette lutte, nous la menons ici en France comme partout dans le monde, parce qu'il y va de la sauvegarde de nos valeurs et de la liberté.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 février 2015