Texte intégral
Nous voici aujourd'hui rassemblés, comme chaque année au mois de février, pour honorer la mémoire des militaires de la Gendarmerie tombés en mission, alors qu'ils accomplissaient leur devoir au service de la France et des Français.
En ce moment même, d'autres cérémonies, à l'unisson de celle qui nous réunit dans la Cour d'honneur des Invalides, ont lieu pour rendre le même hommage solennel aux morts de la Gendarmerie nationale.
En ce moment même, en effet, dans chaque département de France, les autorités civiles, judiciaires et militaires, sous la présidence du représentant de l'État, se recueillent en souvenir de ces militaires qui ont donné leur vie pour sauver celle des autres.
Cette année, cependant, c'est dans un contexte particulier que nous leur rendons hommage. La France a en effet été victime, il y a quelques semaines, d'attaques terroristes d'une rare violence. Dix-sept de nos compatriotes sont morts, parmi lesquels deux policiers nationaux et une jeune policière municipale, tués alors qu'ils accomplissaient leur mission de protection des Français.
Je voudrais aujourd'hui à nouveau saluer leur mémoire, comme je voudrais aussi rendre hommage à l'ensemble des forces de l'ordre et à leur mobilisation exemplaire pour neutraliser les terroristes et garantir la sécurité de nos concitoyens. Je pense tout particulièrement aux gendarmes du GIGN et aux policiers du RAID et de la BRI qui ont mené avec succès les assauts de Dammartin-en-Goële et de la porte de Vincennes. Grâce à eux, grâce à leur courage et à leur efficacité, la vie d'autres personnes a pu être épargnée.
Au cours de ces heures tragiques, les Français ont mesuré à quel point ils pouvaient compter sur la détermination des forces de l'ordre gendarmes, policiers et policiers municipaux à combattre toutes les violences, toutes les menaces visant notre pays, y compris les plus extrêmes.
Si la France a tenu bon dans l'épreuve, c'est grâce à l'engagement admirable de ces femmes et de ces hommes, qui protègent nos concitoyens en toutes circonstances, au quotidien comme face aux événements exceptionnels, au péril parfois de leur propre vie.
Au cours de l'année 2014, trois gendarmes ont ainsi perdu la vie en accomplissant leur devoir : le garde Sylvain THIZY, de l'escadron motocycliste de la Garde républicaine ; le gendarme Christophe DALLE, de la brigade motorisée de Moutiers ; et l'adjudant-chef Eric CHAMPAIN, du Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Châteaubriant.
A leurs familles, à leurs proches et à leurs camarades, je veux exprimer toute ma compassion et tout mon soutien. A chaque fois qu'un gendarme ou un policier tombe en mission, c'est l'ensemble des forces de l'ordre qui sont éprouvées, c'est l'ensemble du ministère de l'Intérieur qui est en deuil. Jamais nous n'accepterons que des gendarmes et des policiers perdent la vie au cours de leurs missions.
Ces trois gendarmes tués laissent derrière eux trois familles, que rien ni personne ne pourra jamais consoler de la perte de l'être aimé. A ces familles, je veux dire que nous tous ici réunis partageons leur chagrin. Notre compassion est également celle du Président de la République, du Gouvernement et de tout un pays.
Je sais le prix trop souvent payé par les gendarmes et par les policiers lorsqu'ils remplissent leurs missions. Aujourd'hui, j'ai bien sûr également une pensée émue pour tous ceux qui ont été blessés en service. Certains d'entre eux porteront la marque de leurs blessures encore très longtemps. A eux tous, et en particulier à ceux-là qui souffrent encore dans leur chair, je veux souhaiter un prompt rétablissement.
Les violences commises contre les femmes et les hommes qui nous protègent ne doivent pas rester impunies. La Justice doit faire son uvre. Elle l'a faite la semaine dernière en condamnant à une peine de trente années de réclusion criminelle l'auteur du meurtre du capitaine Daniel BRIÈRE, commis le 17 octobre 2012. Elle le fait en ce moment, avec le procès qui fait suite au drame de Collobrières au cours duquel, en juin 2012, l'adjudante Alicia CHAMPLON et la maréchale des logis-chef Audrey BERTAUT ont perdu la vie.
Être gendarme comme être policier est une noble vocation, entièrement dédiée au service de la collectivité et au service d'autrui. C'est cette vocation-là qui, chaque jour, vous anime et vous soutient, dans les joies comme dans les peines qu'un tel métier, exceptionnel à plus d'un titre, ne peut manquer de procurer. Je pense notamment à la solidarité et à l'entraide qui existent entre vous et vous lient à chacun de vos camarades. Solidarité et entraide sont les deux valeurs cardinales de la grande famille de la Gendarmerie, sources de réconfort quand un drame survient.
Dans vos missions de sécurité, d'investigation ou de défense, en métropole comme outre-mer ou bien en opérations extérieures, être gendarme exige un grand courage. Face à la violence, à la délinquance et à la criminalité, face aux crises, aux peurs et aux drames qui traversent notre société, les gendarmes, les policiers et les policiers municipaux sont en première ligne.
Sans ordre républicain, en effet, il n'est pas de liberté possible. Contre tout ce qui risquerait de miner la communauté nationale, les gendarmes et les policiers sont les gardiens de nos valeurs et de nos libertés fondamentales, les garants de la paix civile et du respect de la loi de la loi que nul ne peut ignorer et devant laquelle tous les citoyens sont égaux.
A chaque fois que je me déplace auprès de leurs unités, j'admire la vigilance et la réactivité dont font preuve les gendarmes dans les territoires. Ils sont des vigies de la paix publique et de l'intérêt général.
Voilà pourquoi, dans un monde qui change sans cesse, la Gendarmerie est un point de repère, un pôle de stabilité pour nos concitoyens. L'intérêt général n'est point une vaine notion, lorsqu'en son nom, on peut être conduit à risquer sa vie. A tous ceux qui nous protègent, je veux dire que nous savons ce que nous leur devons.
Que le sens du devoir qui les a guidés comme il a guidé Eric CHAMPAIN, Christophe DALLE et Sylvain THIZY continue d'inspirer notre action, c'est aujourd'hui le souhait que je formule au nom des forces de sécurité. Ne les oublions jamais.
Source http://www.interieur.gouv.fr, le 17 février 2015
En ce moment même, d'autres cérémonies, à l'unisson de celle qui nous réunit dans la Cour d'honneur des Invalides, ont lieu pour rendre le même hommage solennel aux morts de la Gendarmerie nationale.
En ce moment même, en effet, dans chaque département de France, les autorités civiles, judiciaires et militaires, sous la présidence du représentant de l'État, se recueillent en souvenir de ces militaires qui ont donné leur vie pour sauver celle des autres.
Cette année, cependant, c'est dans un contexte particulier que nous leur rendons hommage. La France a en effet été victime, il y a quelques semaines, d'attaques terroristes d'une rare violence. Dix-sept de nos compatriotes sont morts, parmi lesquels deux policiers nationaux et une jeune policière municipale, tués alors qu'ils accomplissaient leur mission de protection des Français.
Je voudrais aujourd'hui à nouveau saluer leur mémoire, comme je voudrais aussi rendre hommage à l'ensemble des forces de l'ordre et à leur mobilisation exemplaire pour neutraliser les terroristes et garantir la sécurité de nos concitoyens. Je pense tout particulièrement aux gendarmes du GIGN et aux policiers du RAID et de la BRI qui ont mené avec succès les assauts de Dammartin-en-Goële et de la porte de Vincennes. Grâce à eux, grâce à leur courage et à leur efficacité, la vie d'autres personnes a pu être épargnée.
Au cours de ces heures tragiques, les Français ont mesuré à quel point ils pouvaient compter sur la détermination des forces de l'ordre gendarmes, policiers et policiers municipaux à combattre toutes les violences, toutes les menaces visant notre pays, y compris les plus extrêmes.
Si la France a tenu bon dans l'épreuve, c'est grâce à l'engagement admirable de ces femmes et de ces hommes, qui protègent nos concitoyens en toutes circonstances, au quotidien comme face aux événements exceptionnels, au péril parfois de leur propre vie.
Au cours de l'année 2014, trois gendarmes ont ainsi perdu la vie en accomplissant leur devoir : le garde Sylvain THIZY, de l'escadron motocycliste de la Garde républicaine ; le gendarme Christophe DALLE, de la brigade motorisée de Moutiers ; et l'adjudant-chef Eric CHAMPAIN, du Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Châteaubriant.
A leurs familles, à leurs proches et à leurs camarades, je veux exprimer toute ma compassion et tout mon soutien. A chaque fois qu'un gendarme ou un policier tombe en mission, c'est l'ensemble des forces de l'ordre qui sont éprouvées, c'est l'ensemble du ministère de l'Intérieur qui est en deuil. Jamais nous n'accepterons que des gendarmes et des policiers perdent la vie au cours de leurs missions.
Ces trois gendarmes tués laissent derrière eux trois familles, que rien ni personne ne pourra jamais consoler de la perte de l'être aimé. A ces familles, je veux dire que nous tous ici réunis partageons leur chagrin. Notre compassion est également celle du Président de la République, du Gouvernement et de tout un pays.
Je sais le prix trop souvent payé par les gendarmes et par les policiers lorsqu'ils remplissent leurs missions. Aujourd'hui, j'ai bien sûr également une pensée émue pour tous ceux qui ont été blessés en service. Certains d'entre eux porteront la marque de leurs blessures encore très longtemps. A eux tous, et en particulier à ceux-là qui souffrent encore dans leur chair, je veux souhaiter un prompt rétablissement.
Les violences commises contre les femmes et les hommes qui nous protègent ne doivent pas rester impunies. La Justice doit faire son uvre. Elle l'a faite la semaine dernière en condamnant à une peine de trente années de réclusion criminelle l'auteur du meurtre du capitaine Daniel BRIÈRE, commis le 17 octobre 2012. Elle le fait en ce moment, avec le procès qui fait suite au drame de Collobrières au cours duquel, en juin 2012, l'adjudante Alicia CHAMPLON et la maréchale des logis-chef Audrey BERTAUT ont perdu la vie.
Être gendarme comme être policier est une noble vocation, entièrement dédiée au service de la collectivité et au service d'autrui. C'est cette vocation-là qui, chaque jour, vous anime et vous soutient, dans les joies comme dans les peines qu'un tel métier, exceptionnel à plus d'un titre, ne peut manquer de procurer. Je pense notamment à la solidarité et à l'entraide qui existent entre vous et vous lient à chacun de vos camarades. Solidarité et entraide sont les deux valeurs cardinales de la grande famille de la Gendarmerie, sources de réconfort quand un drame survient.
Dans vos missions de sécurité, d'investigation ou de défense, en métropole comme outre-mer ou bien en opérations extérieures, être gendarme exige un grand courage. Face à la violence, à la délinquance et à la criminalité, face aux crises, aux peurs et aux drames qui traversent notre société, les gendarmes, les policiers et les policiers municipaux sont en première ligne.
Sans ordre républicain, en effet, il n'est pas de liberté possible. Contre tout ce qui risquerait de miner la communauté nationale, les gendarmes et les policiers sont les gardiens de nos valeurs et de nos libertés fondamentales, les garants de la paix civile et du respect de la loi de la loi que nul ne peut ignorer et devant laquelle tous les citoyens sont égaux.
A chaque fois que je me déplace auprès de leurs unités, j'admire la vigilance et la réactivité dont font preuve les gendarmes dans les territoires. Ils sont des vigies de la paix publique et de l'intérêt général.
Voilà pourquoi, dans un monde qui change sans cesse, la Gendarmerie est un point de repère, un pôle de stabilité pour nos concitoyens. L'intérêt général n'est point une vaine notion, lorsqu'en son nom, on peut être conduit à risquer sa vie. A tous ceux qui nous protègent, je veux dire que nous savons ce que nous leur devons.
Que le sens du devoir qui les a guidés comme il a guidé Eric CHAMPAIN, Christophe DALLE et Sylvain THIZY continue d'inspirer notre action, c'est aujourd'hui le souhait que je formule au nom des forces de sécurité. Ne les oublions jamais.
Source http://www.interieur.gouv.fr, le 17 février 2015