Texte intégral
Madame la ministre, Elisabeth DUFOURCQ,
Monsieur le ministre, Bernard DEBRE,
Monsieur le ministre, Olivier STIRM
Monsieur le président de l'Académie des sciences d'Outre-mer,
Monsieur le secrétaire perpétuel,
Mesdames et messieurs les membres du bureau de l'Académie,
Mesdames et messieurs les académiciennes et académiciens,
Mesdames et messieurs,
C'est un véritable honneur qui m'est offert de pouvoir m'adresser à cette vénérable institution qu'est l'Académie des sciences d'Outre-mer. Et je veux vous remercier pour votre aimable invitation à effectuer devant vous une présentation de la politique je conduis comme ministre des Outre-mer au sein du gouvernement de Manuel VALLS, sous l'autorité du Président de la République, François HOLLANDE. Je sais que je fais face à un auditoire exigeant, héritier d'une tradition et d'une histoire bientôt centenaires à quelques années près et éclairé par ses quatre grands principes : Aimer, savoir, comprendre, respecter
A eux seuls, d'ailleurs, ces quatre verbes peuvent très bien résumer la posture d'une ministre des Outre-mer. Car on ne sert jamais aussi bien les outre-mer que lorsqu'on les aime. Les richesses et les spécificités de ces territoires nécessitent un savoir particulier que l'on ne finit jamais d'acquérir. Les liens des Outre-mer avec la République sont le fruit d'une histoire et d'une géographie qu'il faut assurément comprendre. Et, enfin, aucune action politique ne peut réussir sans le respect que l'on doit aux citoyens.
Mais pour être tout à fait juste, une ministre ne peut s'en tenir là. Elle doit ajouter un cinquième verbe à ce quatuor. Un verbe qui porte le sens de la politique : AGIR.
Depuis le début du mois d'avril 2014, je suis donc dans l'action au ministère des Outre-mer. C'est-à-dire depuis un peu plus de six mois. J'ai pris la succession de Victorin LUREL à la tête d'un ministère des Outre-mer redevenu, en 2012, un ministère de plein exercice, conformément à un engagement de campagne du président de la République.
Ce changement n'était pas anecdotique. Car il a symbolisé la volonté de la nouvelle majorité issue des élections de 2012 d'opérer un retour de l'État dans les Outre-mer et, dans le même temps, de remettre les Outre-mer au cur de la République.
Tout comme le changement d'appellation du ministère, devenu celui DES outremer, n'était pas lui non plus anecdotique car, ainsi, la diversité des territoires, de leurs histoires, de leurs cultures et de leurs identités était clairement reconnue et, mieux encore, assumée. A partir de mai 2012, et jusqu'à aujourd'hui, l'action qui est conduite cherche à répondre aux nombreuses attentes des citoyens dans des territoires où vous connaissez les difficiles réalités : Un chômage de masse qui touche très durement les jeunes générations ; Un système éducatif dont sortent un trop grand nombre de personnes sans diplômes, ni qualification, victimes d'illettrisme ou de décrochage scolaire ; Des économies handicapées par l'étroitesse de leurs marchés et leur éloignement ; Un sous-équipement en matière d'infrastructures essentielles au développement et au bien être. Mais, dans le même temps, cette action consiste à soutenir, à accompagner et valoriser les formidables potentiels et les talents de ces territoires grâce auxquels la France peut s'affirmer comme la 2e puissance maritime du globe.
Sur le plan économique, des réformes structurelles ont été engagées, avec succès : la loi Lurel contre la vie chère, mais aussi la réforme de la défiscalisation qui est un outil essentiel pour le développement économique des outre-mer. Cette stratégie a commencé à produire ses effets, mais dans une situation qui demeure très dégradée et socialement fragile où le coût du travail apparaît comme l'un des principaux leviers pour rendre de la compétitivité aux entreprises, très dépendantes de la métropole et concurrencées par les îles voisines.
C'est pourquoi le président de la République et le Premier ministre m'ont confié la mission, dès ma nomination, de m'atteler à élaborer avec les élus et les acteurs de la vie économique et sociale une déclinaison outre-mer du Pacte de responsabilité et de solidarité annoncé au début de l'année 2014. Cette déclinaison consiste, comme au niveau national, à alléger le coût du travail pour les entreprises ultramarines qui sont, pour l'essentielle des TPE et des PME, afin de leur permettre de créer des emplois au niveau local au bénéfice, en particulier, des jeunes. A travers toute une série de mesures économiques concrètes et simples (un CICE porté à 9%, un plan pour favoriser la première embauche dans les TPE, le crédit d'impôt recherche porté à 50 %, un plan de développement de l'économie sociale et solidaire, une politique ciblée d'exonérations de charges, et j'en passe ) l'objectif est de renforcer la compétitivité des entreprises et, au-delà, de booster l'attractivité de ces territoires.
Outre-mer, il y a des porteurs de projets, il y a des chefs d'entreprise, mais il faut davantage d'investisseurs prêts à s'engager pour relever le défi du défi du développement. C'est aussi pour cela que nous avons mis en place des plans spécifiques pour des secteurs particulièrement porteurs d'avenir : Je pense au tourisme dont le développement peut à l'évidence s'appuyer sur les formidables atouts des outre-mer ; Je pense aussi au logement pour lequel j'ai annoncé un plan en sept points pour relancer les constructions et ainsi répondre aux besoins sociaux considérables tout en créant localement de nombreux emplois dans le bâtiment ;
Je pense enfin à l'environnement et au développement durable qui sont aussi un gisement d'emplois et d'activités nouvelles, en particulier en matière de transition énergétique et de protection de la biodiversité dont les outre-mer sont l'un des réservoirs majeurs dans le monde. Et je veux dire que tout cela, nous ne l'envisageons pas sans le souci d'une véritable politique favorisant l'insertion de ces territoires dans leur environnement régional.
Je sais que cette idée trouvera ici un intérêt particulier mais c'est, à mes yeux, le sens de l'histoire car nos territoires ne peuvent pas s'exclure des ensembles géographiques auxquels ils appartiennent. Ils contribuent à y faire rayonner la France et ils doivent pouvoir y défendre leurs intérêts.
En tout cas, cette action économique, elle est désormais mise en place et presque intégralement sur les rails. Le budget 2015 de la mission outre-mer a été élaboré pour servir cette politique.
Comme en 2013 et en 2014, il est en hausse, cette fois-ci de 2,6%, alors même que la plupart des autres missions du gouvernement sont stables ou en baisse. C'est là encore le signe de la priorité qu'accorde le Gouvernement aux outre-mer. Mais ma feuille de route, je l'ai dit dès ma nomination, je tiens à ce qu'elle ne soit pas seulement économique. J'ai conservé de mes précédentes fonctions gouvernementales, au ministère de la Réussite éducative, une volonté d'agir au plus près des préoccupations quotidiennes des citoyens.
C'est pourquoi j'ai souhaité que nous réfléchissions à l'élaboration d'un agenda social autour des questions d'éducation, de santé et, au-delà, de culture.
Aucune stratégie de développement économique n'a en effet de chance de réussir durablement, si elle n'est pas adossée à un projet social fort. En matière d'éducation, nous devons relever le défi de la réussite éducative dans des territoires où les questions d'illettrisme, de décrochage scolaire ou de rythmes éducatifs se posent avec une acuité bien supérieure à celle de l'Hexagone. Comment favoriser la réussite éducative quand les élèves sont dans des classes en rotation - comme à Mayotte ? quand le français n'est pas leur langue maternelle comme à Mayotte encore, ou en Guyane ou à Saint-Martin ? ou quand une majorité d'enfants n'a pas accès à un service de restauration scolaire digne de ce nom ? Décrire et faire comprendre ces réalités et leurs conséquences à Paris, pour une ministre des Outre-mer, c'est déjà en soi un travail à plein temps !
En matière de santé, il y a aussi de grands retards à rattraper en matière d'offre de soins, en particulier dans des territoires qui connaissent une double, voire une triple insularité. Là encore, il faut inlassablement plaider la cause des outre-mer et rechercher avec les autres ministères les moyens d'agir concrètement. C'est ce que nous faisons en lien avec les élus des territoires avec lesquels je travaille, tous bords confondus, dans l'intérêt des territoires.
En matière culturelle, c'est un travail de valorisation des talents et de promotion des cultures des outre-mer que nous conduisons. Faire connaître dans l'Hexagone, mais aussi dans tous les outre-mer où nous cherchons à favoriser les échanges et les passerelles. Nous le faisons en soutenant des centaines d'associations chaque année.
Nous le faisons aussi en mettant sur pied, avec le ministère de la Culture, l'Agence de promotion des cultures ultramarines qui a pour mission, précisément, de créer les conditions d'une meilleure diffusion des productions culturelles de tous les outre-mer.
C'est un chantier difficile car les artistes des Outre-mer éprouvent de plus en plus de difficultés à se produire sur de grandes scènes ou sur de grands médias, faute d'être pleinement intégré dans les « circuits » nationaux, voire d'être reconnus à leur juste valeur.
La reconnaissance, c'est bien là, l'une des quêtes ultramarines que nous devons justement transformer en conquête. Au-delà du jeu de mots, nous avons l'ambition de donner aux outre-mer les moyens de prendre toute leur part dans la réussite du redressement du pays. Cette reconnaissance, c'est par exemple celle que nous voulons donner à ceux qui ont versé leur sang pour la République dont il se sentait membre à part entière et dont il partageait les valeurs et les idéaux. C'est pour cela que nous avons veillé à ce que des hommages particuliers soient rendus tout au long des commémorations des deux guerres mondiales.
Hommage aux dissidents et aux anciens combattants des Antilles Guyane. Hommage aux anciens combattants d'Océanie, en particulier au Bataillon du Pacifique. Hommage à de grandes figures de la Grande Guerre comme le Réunionnais Roland Garros ou le Guadeloupéen Mortenol. Ils sont des symboles de l'attachement des Outre-mer à la République. La politique que nous conduisons outre-mer, inspirée par des valeurs de solidarité, d'égalité et de justice, ce doit être le symbole de l'attachement de la République aux Outre-mer.
Je vous remercie.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 29 mai 2015
Monsieur le ministre, Bernard DEBRE,
Monsieur le ministre, Olivier STIRM
Monsieur le président de l'Académie des sciences d'Outre-mer,
Monsieur le secrétaire perpétuel,
Mesdames et messieurs les membres du bureau de l'Académie,
Mesdames et messieurs les académiciennes et académiciens,
Mesdames et messieurs,
C'est un véritable honneur qui m'est offert de pouvoir m'adresser à cette vénérable institution qu'est l'Académie des sciences d'Outre-mer. Et je veux vous remercier pour votre aimable invitation à effectuer devant vous une présentation de la politique je conduis comme ministre des Outre-mer au sein du gouvernement de Manuel VALLS, sous l'autorité du Président de la République, François HOLLANDE. Je sais que je fais face à un auditoire exigeant, héritier d'une tradition et d'une histoire bientôt centenaires à quelques années près et éclairé par ses quatre grands principes : Aimer, savoir, comprendre, respecter
A eux seuls, d'ailleurs, ces quatre verbes peuvent très bien résumer la posture d'une ministre des Outre-mer. Car on ne sert jamais aussi bien les outre-mer que lorsqu'on les aime. Les richesses et les spécificités de ces territoires nécessitent un savoir particulier que l'on ne finit jamais d'acquérir. Les liens des Outre-mer avec la République sont le fruit d'une histoire et d'une géographie qu'il faut assurément comprendre. Et, enfin, aucune action politique ne peut réussir sans le respect que l'on doit aux citoyens.
Mais pour être tout à fait juste, une ministre ne peut s'en tenir là. Elle doit ajouter un cinquième verbe à ce quatuor. Un verbe qui porte le sens de la politique : AGIR.
Depuis le début du mois d'avril 2014, je suis donc dans l'action au ministère des Outre-mer. C'est-à-dire depuis un peu plus de six mois. J'ai pris la succession de Victorin LUREL à la tête d'un ministère des Outre-mer redevenu, en 2012, un ministère de plein exercice, conformément à un engagement de campagne du président de la République.
Ce changement n'était pas anecdotique. Car il a symbolisé la volonté de la nouvelle majorité issue des élections de 2012 d'opérer un retour de l'État dans les Outre-mer et, dans le même temps, de remettre les Outre-mer au cur de la République.
Tout comme le changement d'appellation du ministère, devenu celui DES outremer, n'était pas lui non plus anecdotique car, ainsi, la diversité des territoires, de leurs histoires, de leurs cultures et de leurs identités était clairement reconnue et, mieux encore, assumée. A partir de mai 2012, et jusqu'à aujourd'hui, l'action qui est conduite cherche à répondre aux nombreuses attentes des citoyens dans des territoires où vous connaissez les difficiles réalités : Un chômage de masse qui touche très durement les jeunes générations ; Un système éducatif dont sortent un trop grand nombre de personnes sans diplômes, ni qualification, victimes d'illettrisme ou de décrochage scolaire ; Des économies handicapées par l'étroitesse de leurs marchés et leur éloignement ; Un sous-équipement en matière d'infrastructures essentielles au développement et au bien être. Mais, dans le même temps, cette action consiste à soutenir, à accompagner et valoriser les formidables potentiels et les talents de ces territoires grâce auxquels la France peut s'affirmer comme la 2e puissance maritime du globe.
Sur le plan économique, des réformes structurelles ont été engagées, avec succès : la loi Lurel contre la vie chère, mais aussi la réforme de la défiscalisation qui est un outil essentiel pour le développement économique des outre-mer. Cette stratégie a commencé à produire ses effets, mais dans une situation qui demeure très dégradée et socialement fragile où le coût du travail apparaît comme l'un des principaux leviers pour rendre de la compétitivité aux entreprises, très dépendantes de la métropole et concurrencées par les îles voisines.
C'est pourquoi le président de la République et le Premier ministre m'ont confié la mission, dès ma nomination, de m'atteler à élaborer avec les élus et les acteurs de la vie économique et sociale une déclinaison outre-mer du Pacte de responsabilité et de solidarité annoncé au début de l'année 2014. Cette déclinaison consiste, comme au niveau national, à alléger le coût du travail pour les entreprises ultramarines qui sont, pour l'essentielle des TPE et des PME, afin de leur permettre de créer des emplois au niveau local au bénéfice, en particulier, des jeunes. A travers toute une série de mesures économiques concrètes et simples (un CICE porté à 9%, un plan pour favoriser la première embauche dans les TPE, le crédit d'impôt recherche porté à 50 %, un plan de développement de l'économie sociale et solidaire, une politique ciblée d'exonérations de charges, et j'en passe ) l'objectif est de renforcer la compétitivité des entreprises et, au-delà, de booster l'attractivité de ces territoires.
Outre-mer, il y a des porteurs de projets, il y a des chefs d'entreprise, mais il faut davantage d'investisseurs prêts à s'engager pour relever le défi du défi du développement. C'est aussi pour cela que nous avons mis en place des plans spécifiques pour des secteurs particulièrement porteurs d'avenir : Je pense au tourisme dont le développement peut à l'évidence s'appuyer sur les formidables atouts des outre-mer ; Je pense aussi au logement pour lequel j'ai annoncé un plan en sept points pour relancer les constructions et ainsi répondre aux besoins sociaux considérables tout en créant localement de nombreux emplois dans le bâtiment ;
Je pense enfin à l'environnement et au développement durable qui sont aussi un gisement d'emplois et d'activités nouvelles, en particulier en matière de transition énergétique et de protection de la biodiversité dont les outre-mer sont l'un des réservoirs majeurs dans le monde. Et je veux dire que tout cela, nous ne l'envisageons pas sans le souci d'une véritable politique favorisant l'insertion de ces territoires dans leur environnement régional.
Je sais que cette idée trouvera ici un intérêt particulier mais c'est, à mes yeux, le sens de l'histoire car nos territoires ne peuvent pas s'exclure des ensembles géographiques auxquels ils appartiennent. Ils contribuent à y faire rayonner la France et ils doivent pouvoir y défendre leurs intérêts.
En tout cas, cette action économique, elle est désormais mise en place et presque intégralement sur les rails. Le budget 2015 de la mission outre-mer a été élaboré pour servir cette politique.
Comme en 2013 et en 2014, il est en hausse, cette fois-ci de 2,6%, alors même que la plupart des autres missions du gouvernement sont stables ou en baisse. C'est là encore le signe de la priorité qu'accorde le Gouvernement aux outre-mer. Mais ma feuille de route, je l'ai dit dès ma nomination, je tiens à ce qu'elle ne soit pas seulement économique. J'ai conservé de mes précédentes fonctions gouvernementales, au ministère de la Réussite éducative, une volonté d'agir au plus près des préoccupations quotidiennes des citoyens.
C'est pourquoi j'ai souhaité que nous réfléchissions à l'élaboration d'un agenda social autour des questions d'éducation, de santé et, au-delà, de culture.
Aucune stratégie de développement économique n'a en effet de chance de réussir durablement, si elle n'est pas adossée à un projet social fort. En matière d'éducation, nous devons relever le défi de la réussite éducative dans des territoires où les questions d'illettrisme, de décrochage scolaire ou de rythmes éducatifs se posent avec une acuité bien supérieure à celle de l'Hexagone. Comment favoriser la réussite éducative quand les élèves sont dans des classes en rotation - comme à Mayotte ? quand le français n'est pas leur langue maternelle comme à Mayotte encore, ou en Guyane ou à Saint-Martin ? ou quand une majorité d'enfants n'a pas accès à un service de restauration scolaire digne de ce nom ? Décrire et faire comprendre ces réalités et leurs conséquences à Paris, pour une ministre des Outre-mer, c'est déjà en soi un travail à plein temps !
En matière de santé, il y a aussi de grands retards à rattraper en matière d'offre de soins, en particulier dans des territoires qui connaissent une double, voire une triple insularité. Là encore, il faut inlassablement plaider la cause des outre-mer et rechercher avec les autres ministères les moyens d'agir concrètement. C'est ce que nous faisons en lien avec les élus des territoires avec lesquels je travaille, tous bords confondus, dans l'intérêt des territoires.
En matière culturelle, c'est un travail de valorisation des talents et de promotion des cultures des outre-mer que nous conduisons. Faire connaître dans l'Hexagone, mais aussi dans tous les outre-mer où nous cherchons à favoriser les échanges et les passerelles. Nous le faisons en soutenant des centaines d'associations chaque année.
Nous le faisons aussi en mettant sur pied, avec le ministère de la Culture, l'Agence de promotion des cultures ultramarines qui a pour mission, précisément, de créer les conditions d'une meilleure diffusion des productions culturelles de tous les outre-mer.
C'est un chantier difficile car les artistes des Outre-mer éprouvent de plus en plus de difficultés à se produire sur de grandes scènes ou sur de grands médias, faute d'être pleinement intégré dans les « circuits » nationaux, voire d'être reconnus à leur juste valeur.
La reconnaissance, c'est bien là, l'une des quêtes ultramarines que nous devons justement transformer en conquête. Au-delà du jeu de mots, nous avons l'ambition de donner aux outre-mer les moyens de prendre toute leur part dans la réussite du redressement du pays. Cette reconnaissance, c'est par exemple celle que nous voulons donner à ceux qui ont versé leur sang pour la République dont il se sentait membre à part entière et dont il partageait les valeurs et les idéaux. C'est pour cela que nous avons veillé à ce que des hommages particuliers soient rendus tout au long des commémorations des deux guerres mondiales.
Hommage aux dissidents et aux anciens combattants des Antilles Guyane. Hommage aux anciens combattants d'Océanie, en particulier au Bataillon du Pacifique. Hommage à de grandes figures de la Grande Guerre comme le Réunionnais Roland Garros ou le Guadeloupéen Mortenol. Ils sont des symboles de l'attachement des Outre-mer à la République. La politique que nous conduisons outre-mer, inspirée par des valeurs de solidarité, d'égalité et de justice, ce doit être le symbole de l'attachement de la République aux Outre-mer.
Je vous remercie.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 29 mai 2015