Texte intégral
WILLIAM LEYMERGIE
Mais d'abord, « Les 4 vérités », aujourd'hui Roland SICARD reçoit le ministre des Finances, Michel SAPIN.
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Michel SAPIN.
MICHEL SAPIN
Bonjour.
ROLAND SICARD
Hier, Christine LAGARDE, la patronne du Fonds monétaire international se disait inquiète pour la croissance mondiale. Est-ce que cette inquiétude vous inquiète ?
MICHEL SAPIN
Je crois qu'il faut être attentif en particulier à ce qui se passe en Chine, parce que la Chine est un pays gigantesque, qui est en train de réorienter son économie vers elle-même et vers son propre marché intérieur. C'est une bonne chose. Il y avait une Chine qui fondait tout son développement sur l'exportation, en venant vendre ses produits ici, et qui veut maintenant se réorienter vers sa population, ce qui est une bonne chose, mais enfin ça crée un moment de turbulences. Est-ce que ça peut avoir des conséquences sur la croissance européenne et la croissance française ?
ROLAND SICARD
Votre prévision, un et demi, vous la maintenez ?
MICHEL SAPIN
Ma réponse est non, il n'y aura pas de conséquence particulière ou grave pour la croissance française ou la croissance européenne, et l'hypothèse de croissance que j'ai proposée hier, 1,5 % de croissance, c'est une hypothèse qui est extrêmement réaliste. J'espère que nous ferons même mieux que ce 1,5 % de croissance. Mais il faut que les Français sachent
ROLAND SICARD
Combien ?
MICHEL SAPIN
Je m'appuie sur 1,5 % de croissance, et on va essayer de faire mieux, c'est ça l'objectif politique. On est prudent quand on construit le budget, on a le droit d'être ambitieux, pour notre économie, pour les Français, pour faire reculer le chômage.
ROLAND SICARD
Avec 1,5 % de croissance, justement, le chômage ne baisse pas.
MICHEL SAPIN
Non, avec 1,5 % de croissance, tous les observateurs sont d'accord pour dire, pas le gouvernement en tant que tel, mais les économistes, pour dire que dans le contexte actuel, le chômage reculerait. C'est pour ça qu'à partir de la fin de cette année
ROLAND SICARD
Il ne reculerait pas.
MICHEL SAPIN
A partir de 1,5 %, le chômage recule.
ROLAND SICARD
Mais à 1,5, il ne recule pas.
MICHEL SAPIN
1,5, c'est 1,5. Donc, à 1,5 il recule, donc c'est l'objectif, mais ce n'est pas mécanique, ce n'est pas 1,5, tac, ça recule, 1,4 ça ne recule pas, ou 1,6 ça recule encore plus fortement. Non, nous arrivons, là, dans un niveau d'activités de la France, celui que nous sommes en train de connaitre, qui permet de créer plus d'emplois, qu'ils ne sont détruits, et maintenant l'enjeu, puisqu'en France on fait beaucoup d'enfants, on a fait beaucoup d'enfants, maintenant l'enjeu c'est de créer plus d'emploi qu'il n'y a de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, c'est-à-dire c'est ça, faire reculer le chômage.
ROLAND SICARD
Cette fameuse inversion de la courbe du chômage, donc, ça sera pour quand ?
MICHEL SAPIN
Je ne vais pas retomber dans le même piège que celui qui nous a été tendu pendant deux ans. Donc on ne va pas être là à annoncer l'inversion de la courbe du chômage. Non. Nous voulons faire reculer le chômage. Au cours du deuxième trimestre de cette année, le nombre d'emplois créés dans les entreprises a été positif, il y a eu plus d'emplois créés que d'emplois détruits. Il faut continuer, amplifier. Et dans le budget de 2016, nous continuons cet effort considérable en faveur des entreprises, pour que les entreprises retrouvent des capacités d'investissements, des capacités de créations d'emploi, c'est comme ça qu'on y arrivera.
ROLAND SICARD
Justement, les entreprises, 9 milliards de baisses de charges, pour les ménages c'est 2 milliards. Les patrons sont chouchoutés.
MICHEL SAPIN
Oui mais, même le Français ne fait pas la comparaison comme ça, ils savent très bien que les emploient se créent dans les entreprises, ils ne cherchent pas ce qui se crée dans les administrations.
ROLAND SICARD
Mais est-ce que les patrons, jusqu'à maintenant, ont joué le jeu ? Non.
MICHEL SAPIN
Donc les Français savent très bien que c'est dans les entreprises que se créent les emplois, et donc que c'est vers les entreprises qu'il faut avoir de l'attention. Redonner aux entreprises ce qu'elles ont perdu au cours de ces dernières années et tout particulièrement à la suite de la crise 2007/2008, c'est-à-dire une capacité d'investissements, de prise d'initiatives, de prise de risques. Il faut qu'elles prennent des risques. Alors, vous me disiez, est-ce qu'elles jouent le jeu ? Ce n'est pas un jeu, il faut que du côté patronal, il y ait aussi cette reconnaissance de l'effort qui est fait par l'ensemble des Français. Ce n'est pas le gouvernement, c'est pas le Parlement qui fait l'effort, c'est l'ensemble des Français qui font un effort parce qu'il est légitime cet effort, pour que les entreprises puissent recréer de l'emploi. C'est à leur tour d'y aller, c'est à leur tout de montrer qu'elles ont aussi confiance dans l'avenir et confiance dans les Français.
ROLAND SICARD
L'Etat baisse les impôts, mais est-ce que les collectivités locales ne vont pas augmenter ces impôts ? Est-ce que ce qui est donné d'une main, ne va pas être repris de l'autre ?
MICHEL SAPIN
Ce n'est pas les mêmes mains, donc l'Etat prend ses responsabilités. Nous prenons nos responsabilités, nous rendons en deux ans aux Français, qui paient l'impôt sur le revenu, 5 milliards d'euros. En deux ans, ce sont 12 millions de foyers fiscaux, sur 17, les deux tiers des Français qui paient l'impôt sur le revenu, qui vont voir leur impôt diminuer ou même éventuellement être effacé. Ça c'est légitime, parce qu'on leur a demandé des efforts à ces Français-là, qui sont modestes, c'est le coeur de la classe moyenne, et il est légitime aujourd'hui de leur rendre le fruit de ces efforts.
ROLAND SICARD
Mais vous baissez les dotations aux collectivités locales.
MICHEL SAPIN
Quant aux collectivités locales, moi j'ai écouté en 2014 ou en 2015, les campagnes électorales, il y a eu d'ailleurs beaucoup d'alternance, comme on dit, de municipalités qui sont passées d'un côté à l'autre, ou de départements qui sont passés d'un côté à l'autre. A chaque fois dans la campagne électorale, ils disaient : « Nous n'augmenterons pas les impôts ». Alors je demande aux responsables des collectivités locales, de tenir les engagements qu'ils avaient pris, et de faire des efforts, non pas sur l'investissement, non pas sur la construction, ça il y en a besoin, mais sur leurs dépenses de fonctionnement. Tout le monde doit faire des efforts sur les dépenses de fonctionnement. L'Etat le fait, la Sécurité sociale le fait, les collectivités locales ont la capacité à le faire.
ROLAND SICARD
L'autre nouveauté, c'est la déclaration par Internet. L'objectif c'est quoi ? C'est de préparer de futurs prélèvements ?
MICHEL SAPIN
Alors, déclaration dématérialisée, comme on dit, par Internet, progressive, l'année prochaine ce sont les ménages qui ont des revenus supérieurs à 40 000 qui devront faire leur déclaration par Internet, et puis ensuite, année après année, nous diminuerons. Quel est l'objectif ? C'est de simplifier la vie des contribuables eux-mêmes, déclarer par Internet
ROLAND SICARD
Mais c'est aussi de préparer le prélèvement à la source.
MICHEL SAPIN
Oui, mais c'est d'abord et avant tout de simplifier la vie des contribuables. Les 40 % aujourd'hui, de contribuables français qui déclarent par Internet, savent que c'est beaucoup plus facile, beaucoup plus simple, que l'on peut modifier, corriger jusqu'au dernier moment, qu'on a même des délais de paiements qui sont rallongés, dès lors qu'on fait des paiements par Internet. Donc, c'est faciliter la vie du contribuable. C'est aussi une manière de nous préparer à une grande réforme, qu'on ne peut mettre en place qu'en étant il faut que tout soit absolument au carré, on ne peut pas se permettre cette réforme qui est la retenue à la source. Que l'impôt soit retenu à la source, ça aussi ça facilitera considérablement la vie des contribuables.
ROLAND SICARD
Un peu de politique. L'affaire MORANO. Le Front de gauche veut par exemple supprimer le mot « race » de toutes les lois françaises. Est-ce que ça vous parait une bonne solution ?
MICHEL SAPIN
Oui, c'est un sujet d'ailleurs qui avait été vu pendant la campagne électorale, et c'est vrai que le mot race, aujourd'hui, n'a absolument pas la même signification que celle qu'il pouvait avoir naguère. Aujourd'hui, le mot race, c'est le racisme, et le racisme ça n'est pas compatible avec la République. C'est pour ça que le terme de « race blanche » est un terme abominable, un terme totalement contradictoire avec les valeurs de la République. Je ne parle pas de la gauche, je ne parle pas de la droite, je parle de tous. Il n'y a pas un Français qui peut se reconnaitre, enfin je l'espère, dans le terme de « race blanche ». Il suffisait de voir hier le visage de la députée qui posait une question, réunionnaise, pour comprendre que la France n'est pas un pays de race blanche.
ROLAND SICARD
Merci.
MICHEL SAPIN
Merci.
ROLAND SICARD
William, c'est à vous.
WILLIAM LEYMERGIE
Merci messieurs.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 7 octobre 2015
Mais d'abord, « Les 4 vérités », aujourd'hui Roland SICARD reçoit le ministre des Finances, Michel SAPIN.
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Michel SAPIN.
MICHEL SAPIN
Bonjour.
ROLAND SICARD
Hier, Christine LAGARDE, la patronne du Fonds monétaire international se disait inquiète pour la croissance mondiale. Est-ce que cette inquiétude vous inquiète ?
MICHEL SAPIN
Je crois qu'il faut être attentif en particulier à ce qui se passe en Chine, parce que la Chine est un pays gigantesque, qui est en train de réorienter son économie vers elle-même et vers son propre marché intérieur. C'est une bonne chose. Il y avait une Chine qui fondait tout son développement sur l'exportation, en venant vendre ses produits ici, et qui veut maintenant se réorienter vers sa population, ce qui est une bonne chose, mais enfin ça crée un moment de turbulences. Est-ce que ça peut avoir des conséquences sur la croissance européenne et la croissance française ?
ROLAND SICARD
Votre prévision, un et demi, vous la maintenez ?
MICHEL SAPIN
Ma réponse est non, il n'y aura pas de conséquence particulière ou grave pour la croissance française ou la croissance européenne, et l'hypothèse de croissance que j'ai proposée hier, 1,5 % de croissance, c'est une hypothèse qui est extrêmement réaliste. J'espère que nous ferons même mieux que ce 1,5 % de croissance. Mais il faut que les Français sachent
ROLAND SICARD
Combien ?
MICHEL SAPIN
Je m'appuie sur 1,5 % de croissance, et on va essayer de faire mieux, c'est ça l'objectif politique. On est prudent quand on construit le budget, on a le droit d'être ambitieux, pour notre économie, pour les Français, pour faire reculer le chômage.
ROLAND SICARD
Avec 1,5 % de croissance, justement, le chômage ne baisse pas.
MICHEL SAPIN
Non, avec 1,5 % de croissance, tous les observateurs sont d'accord pour dire, pas le gouvernement en tant que tel, mais les économistes, pour dire que dans le contexte actuel, le chômage reculerait. C'est pour ça qu'à partir de la fin de cette année
ROLAND SICARD
Il ne reculerait pas.
MICHEL SAPIN
A partir de 1,5 %, le chômage recule.
ROLAND SICARD
Mais à 1,5, il ne recule pas.
MICHEL SAPIN
1,5, c'est 1,5. Donc, à 1,5 il recule, donc c'est l'objectif, mais ce n'est pas mécanique, ce n'est pas 1,5, tac, ça recule, 1,4 ça ne recule pas, ou 1,6 ça recule encore plus fortement. Non, nous arrivons, là, dans un niveau d'activités de la France, celui que nous sommes en train de connaitre, qui permet de créer plus d'emplois, qu'ils ne sont détruits, et maintenant l'enjeu, puisqu'en France on fait beaucoup d'enfants, on a fait beaucoup d'enfants, maintenant l'enjeu c'est de créer plus d'emploi qu'il n'y a de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, c'est-à-dire c'est ça, faire reculer le chômage.
ROLAND SICARD
Cette fameuse inversion de la courbe du chômage, donc, ça sera pour quand ?
MICHEL SAPIN
Je ne vais pas retomber dans le même piège que celui qui nous a été tendu pendant deux ans. Donc on ne va pas être là à annoncer l'inversion de la courbe du chômage. Non. Nous voulons faire reculer le chômage. Au cours du deuxième trimestre de cette année, le nombre d'emplois créés dans les entreprises a été positif, il y a eu plus d'emplois créés que d'emplois détruits. Il faut continuer, amplifier. Et dans le budget de 2016, nous continuons cet effort considérable en faveur des entreprises, pour que les entreprises retrouvent des capacités d'investissements, des capacités de créations d'emploi, c'est comme ça qu'on y arrivera.
ROLAND SICARD
Justement, les entreprises, 9 milliards de baisses de charges, pour les ménages c'est 2 milliards. Les patrons sont chouchoutés.
MICHEL SAPIN
Oui mais, même le Français ne fait pas la comparaison comme ça, ils savent très bien que les emploient se créent dans les entreprises, ils ne cherchent pas ce qui se crée dans les administrations.
ROLAND SICARD
Mais est-ce que les patrons, jusqu'à maintenant, ont joué le jeu ? Non.
MICHEL SAPIN
Donc les Français savent très bien que c'est dans les entreprises que se créent les emplois, et donc que c'est vers les entreprises qu'il faut avoir de l'attention. Redonner aux entreprises ce qu'elles ont perdu au cours de ces dernières années et tout particulièrement à la suite de la crise 2007/2008, c'est-à-dire une capacité d'investissements, de prise d'initiatives, de prise de risques. Il faut qu'elles prennent des risques. Alors, vous me disiez, est-ce qu'elles jouent le jeu ? Ce n'est pas un jeu, il faut que du côté patronal, il y ait aussi cette reconnaissance de l'effort qui est fait par l'ensemble des Français. Ce n'est pas le gouvernement, c'est pas le Parlement qui fait l'effort, c'est l'ensemble des Français qui font un effort parce qu'il est légitime cet effort, pour que les entreprises puissent recréer de l'emploi. C'est à leur tour d'y aller, c'est à leur tout de montrer qu'elles ont aussi confiance dans l'avenir et confiance dans les Français.
ROLAND SICARD
L'Etat baisse les impôts, mais est-ce que les collectivités locales ne vont pas augmenter ces impôts ? Est-ce que ce qui est donné d'une main, ne va pas être repris de l'autre ?
MICHEL SAPIN
Ce n'est pas les mêmes mains, donc l'Etat prend ses responsabilités. Nous prenons nos responsabilités, nous rendons en deux ans aux Français, qui paient l'impôt sur le revenu, 5 milliards d'euros. En deux ans, ce sont 12 millions de foyers fiscaux, sur 17, les deux tiers des Français qui paient l'impôt sur le revenu, qui vont voir leur impôt diminuer ou même éventuellement être effacé. Ça c'est légitime, parce qu'on leur a demandé des efforts à ces Français-là, qui sont modestes, c'est le coeur de la classe moyenne, et il est légitime aujourd'hui de leur rendre le fruit de ces efforts.
ROLAND SICARD
Mais vous baissez les dotations aux collectivités locales.
MICHEL SAPIN
Quant aux collectivités locales, moi j'ai écouté en 2014 ou en 2015, les campagnes électorales, il y a eu d'ailleurs beaucoup d'alternance, comme on dit, de municipalités qui sont passées d'un côté à l'autre, ou de départements qui sont passés d'un côté à l'autre. A chaque fois dans la campagne électorale, ils disaient : « Nous n'augmenterons pas les impôts ». Alors je demande aux responsables des collectivités locales, de tenir les engagements qu'ils avaient pris, et de faire des efforts, non pas sur l'investissement, non pas sur la construction, ça il y en a besoin, mais sur leurs dépenses de fonctionnement. Tout le monde doit faire des efforts sur les dépenses de fonctionnement. L'Etat le fait, la Sécurité sociale le fait, les collectivités locales ont la capacité à le faire.
ROLAND SICARD
L'autre nouveauté, c'est la déclaration par Internet. L'objectif c'est quoi ? C'est de préparer de futurs prélèvements ?
MICHEL SAPIN
Alors, déclaration dématérialisée, comme on dit, par Internet, progressive, l'année prochaine ce sont les ménages qui ont des revenus supérieurs à 40 000 qui devront faire leur déclaration par Internet, et puis ensuite, année après année, nous diminuerons. Quel est l'objectif ? C'est de simplifier la vie des contribuables eux-mêmes, déclarer par Internet
ROLAND SICARD
Mais c'est aussi de préparer le prélèvement à la source.
MICHEL SAPIN
Oui, mais c'est d'abord et avant tout de simplifier la vie des contribuables. Les 40 % aujourd'hui, de contribuables français qui déclarent par Internet, savent que c'est beaucoup plus facile, beaucoup plus simple, que l'on peut modifier, corriger jusqu'au dernier moment, qu'on a même des délais de paiements qui sont rallongés, dès lors qu'on fait des paiements par Internet. Donc, c'est faciliter la vie du contribuable. C'est aussi une manière de nous préparer à une grande réforme, qu'on ne peut mettre en place qu'en étant il faut que tout soit absolument au carré, on ne peut pas se permettre cette réforme qui est la retenue à la source. Que l'impôt soit retenu à la source, ça aussi ça facilitera considérablement la vie des contribuables.
ROLAND SICARD
Un peu de politique. L'affaire MORANO. Le Front de gauche veut par exemple supprimer le mot « race » de toutes les lois françaises. Est-ce que ça vous parait une bonne solution ?
MICHEL SAPIN
Oui, c'est un sujet d'ailleurs qui avait été vu pendant la campagne électorale, et c'est vrai que le mot race, aujourd'hui, n'a absolument pas la même signification que celle qu'il pouvait avoir naguère. Aujourd'hui, le mot race, c'est le racisme, et le racisme ça n'est pas compatible avec la République. C'est pour ça que le terme de « race blanche » est un terme abominable, un terme totalement contradictoire avec les valeurs de la République. Je ne parle pas de la gauche, je ne parle pas de la droite, je parle de tous. Il n'y a pas un Français qui peut se reconnaitre, enfin je l'espère, dans le terme de « race blanche ». Il suffisait de voir hier le visage de la députée qui posait une question, réunionnaise, pour comprendre que la France n'est pas un pays de race blanche.
ROLAND SICARD
Merci.
MICHEL SAPIN
Merci.
ROLAND SICARD
William, c'est à vous.
WILLIAM LEYMERGIE
Merci messieurs.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 7 octobre 2015