Texte intégral
SAMUEL ETIENNE
Bonjour monsieur le ministre.
JEAN-MARIE LE GUEN
Bonjour.
SAMUEL ETIENNE
Comme vous ne vous êtes pas encore exprimé sur l'attentat de Nice, quels mots souhaitez-vous adresser aux Français après ce drame, en ce troisième jour de deuil national, alors qu'une minute de silence, je le disais à l'instant, doit être observée à midi partout dans le pays, observée bien sûr d'ailleurs au sein de la rédaction d'Europe 1 ?
JEAN-MARIE LE GUEN
D'abord c'est une grande souffrance, une tristesse infinie et par certains aspects évidemment de la colère que chacun d'entre nous ressent. Et nos pensées elles sont puissamment tournées vers les victimes et quand on voit ces figures, quand on voit le nombre d'enfants on se dit qu'on progresse encore une fois dans l'horreur et que cette situation est vraiment abominable donc il nous faut beaucoup de force, il faut être très solidaire entre nous, entre français, pour aider toutes celles et tous ceux qui souffrent dans leur chair, tous ceux qui ont peur. Et oui il y a des français qui ont peur, et on peut le comprendre et donc le rôle des responsables politiques c'est de tendre la main et de faire en sorte qu'on soit tous mobilisés.
SAMUEL ETIENNE
Sur cette question de la peur justement, et vous nous le dites à raison effectivement on progresse dans l'horreur, je rappelle vous êtes un spécialiste des questions de santé publique, vous vous êtes surement déjà posé la question, on a beaucoup de messages d'auditeurs sur cette question : comment vivre avec le terrorisme, avec cette menace qui plane au-dessus de nos têtes, la mort qui peut frapper n'importe où, n'importe quand ? C'est un peu au médecin que je pose la question là ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui eh bien écoutez oui vous avez raison de le poser en ces termes, il faut que nous soyons capables de transformer notre peur, notre colère en sentiment de résilience, alors c'est un mot qu'on emploie beaucoup ces jours-ci, et qui ne veut pas dire c'est-à-dire une capacité à se redresser, à vivre quand même et à s'adapter et cela c'est à la fois un effort individuel, mais pour que cet effort individuel puisse être efficace il faut que nous sachions trouver les mots, les appuis dans la société autour de nous pour se mobiliser. Je pense que face il est parfaitement légitime de demander à l'Etat de donner tous les moyens de nous protéger évidemment mais je pense aussi qu'il y a une réponse sociétale à donner, c'est celle de la solidarité, de la force, de l'engagement et là il y a une dimension qui appartient aussi aux citoyens, la mobilisation elle est importante.
SAMUEL ETIENNE
Donc réponse sociétale importante, réponse politique aussi évidemment essentielle. J'évoquais il y a quelques minutes ce sondage IFOP pour Le Figaro que vous avez surement lu ce matin : 67 % des Français ne font pas confiance à François HOLLANDE, à son gouvernement pour lutter contre le terrorisme, 67 %, votre réaction ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Evidemment c'est une interpellation qui est forte et en même temps nous pouvons dire tout ce que nous avons fait, et nous savons que les Français sont choqués, la multiplication, le fait qu'il y ait aujourd'hui un troisième attentat, tout ça est évidemment. Sous le choc et sous la colère il y a des interrogations profondes de nos concitoyens, c'est un moment parfaitement légitime et c'est à nous maintenant de le transformer à la fois en expliquant ce que nous avons fait, la situation que nous avons trouvée, comment nous avons remis des moyens financiers, en homme, comment les lois ont été profondément transformées .
SAMUEL ETIENNE
Ce que vous avez fait n'est pas assez selon Nicolas SARKOZY hier soir au 20 heures de TF1, tout ce qui aurait du être fait depuis 18 mois n'a pas été, il dit encore que face au terrorisme François HOLLANDE à la main qui tremble. Que répondez-vous à l'ancien président ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ecoutez nous sommes une journée de deuil national et nous sommes d'autant plus choqué et je crois par l'injustice et l'indignité de certains propos. Ce qui est vrai c'est que nous avons trouvé une situation je crois qu'il est nécessaire de le rappeler, Bernard CAZENEUVE le dit fréquemment 12.000 postes avaient été supprimés dans la police, le renseignement territorial supprimé, les lois de progression militaire avec le nombre de militaires avaient été très largement diminués. Nous avons repris toutes
SAMUEL ETIENNE
Vous n'avez pas fait assez parce que les moyens ont été réduits, c'est ça ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais bien sûr nous sommes partis de rien, de forces complètement atrophiées et nous les avons remobilisées et réorganisées. Nous avons fait voter trois lois anti-terroristes, deux lois sur le renseignement. Bref, nous nous adaptons et nous renforçons notre dispositif avec une limite que ne semble pas toujours respecter monsieur SARKOZY qui est le respect de l'état de droit et là-dessus nous sommes tout à fait déterminés à faire en sorte que nous restions un Etat de droit. Pourquoi ?
SAMUEL ETIENNE
Qu'est-ce que voulez dire, pardon, quand vous dites que Nicolas SARKOZY ne respecte pas l'Etat de droit ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je ne dis pas, je dis qu'il est tenté d'ailleurs parce que certains dans son propre camp avec l'idée de sur enchère je pense notamment aux propositions de monsieur WAUQUIEZ de mettre en centre de rétention toutes les personnes ayant soi-disant cette fameuse Fiche S, eh bien c'est une atteinte à l'Etat de droit, ça veut dire qu'on en reviendrait au lettre de cachet, il serait possible aujourd'hui sur une simple dénonciation d'enfermer des français notamment des français, principalement des français dans des centres de rétention. Ce type de mesure est totalement contradictoire avec les principes fondamentaux qui animent la République, le droit dans toutes les démocraties occidentales depuis maintenant 2 ou 300 ans. Et donc il est absolument inacceptable d'aller sur ce terrain-là et c'est d'ailleurs évidemment anticonstitutionnel et donc ça ne serait pas non plus efficace, il faut expliquer, qu'est-ce que nous ferions si nous désorganisions les services de renseignements en rendant publics tous ceux qui sont surveillés d'une part et deuxièmement qu'est-ce que nous ferions quand nous aurions plusieurs milliers de français qui sur dénonciation et dans quelle situation les uns et les autres serions-nous. Nous serions à la merci de la moindre dénonciation.
SAMUEL ETIENNE
Irresponsable l'opposition c'est ce que vous nous dites aujourd'hui dans ses propos ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui elle est dans une déracalisation, dans une j'allais employer le mot mais il ne correspond pas au caractère dramatique de la situation, mais de course à l'échalote de celui qui aura la position la plus extrême. Encore une fois ça sera une victoire des terroristes que de nous amener à mettre dans un Etat qui renonce à l'Etat de droit. Depuis le début nous avons été très précautionneux, nous avons fait en sorte d'améliorer sans cesse les dispositifs de renseignement encore aujourd'hui et demain, nous allons voter un Etat d'urgence où il y aura et il y a eu une loi de procédure pénale anti-terroriste qui est très précise, qui donne des moyens très renforcés à la lutte anti-terroriste qui est très précise, qui donne des moyens très renforcés à la lutte anti-terroriste, tant de la police que de la justice.
SAMUEL ETIENNE
Justement à quoi bon la prolongation de l'Etat d'urgence ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Eh bien la prolongation de l'Etat d'urgence permet de solidifier
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que c'est purement cosmétique et symbolique puisque justement il y a cette loi
JEAN-MARIE LE GUEN
Non ce qui est vrai, vous avez raison de dire que la loi que
SAMUEL ETIENNE
Dite réforme pénale qui est sensée prendre le relais.
JEAN-MARIE LE GUEN
Vous avez raison de dire et de souligner que la loi que nous avions fait adopter, une loi anti-terroriste qui donne aux forces de police la possibilité dans leurs enquêtes préliminaires d'avoir accès à des moyens très intrusifs sur les personnes, mais encore une fois conforme aux droits et validé par le conseil constitutionnel et la constitution, c'est notre bien commun. Eh bien il y a peu de différences avec l'Etat d'urgence qui en donne néanmoins un petit peu plus notamment sur les assignations à résidence. Donc nous avons voulu nous donner tous les moyens existants mais encore une fois toujours dans le cadre constitutionnel.
SAMUEL ETIENNE
Jean-Marie LE GUEN, la loi travail, le texte sera adopté cette semaine, sans vote, le gouvernement va utiliser une nouvelle fois le 49.3, laborieux parcours que celui de ce texte débuté en mars dernier, quel est votre état d'esprit aujourd'hui, soulagé ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je pense qu'il est temps et les Français eux aussi je le crois attendent, vont pouvoir voir dans quelques semaines comment ce projet de loi lorsqu'il va se réaliser va libérer le dialogue social et va permettre effectivement d'avoir des relations plus efficaces, plus de confiance pour les entreprises, plus de visibilité pour les salariés, des nouveaux droits et on arrêtera les polémiques et les attitudes idéologiques pour vous apercevoir que cette loi est un facteur de progrès pour tous les salariés de ce pays.
SAMUEL ETIENNE
Donc vacances pour le Parlement dans quelques jours, vacances également pour le ministre chargé des relations avec le Parlement ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui nous avons je crois une quinzaine de jours, ce n'est pas évidemment dans la situation actuelle je pense que chacun à son poste, mon poste moi n'est pas directement opérationnel par rapport à tout cela mais on est quand même forcément totalement intellectuellement tendu vers l'amélioration, l'explication des politiques qui sont les nôtres parce que c'est un combat fondamental, d'abord pour la sécurité des Français mais au-delà on voit bien que les véritables enjeux et ce sera les enjeux des mois qui viennent, c'est la République.
SAMUEL ETIENNE
Merci Jean-Marie LE GUEN d'avoir été notre invité ce matin.Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 juillet 2016
Bonjour monsieur le ministre.
JEAN-MARIE LE GUEN
Bonjour.
SAMUEL ETIENNE
Comme vous ne vous êtes pas encore exprimé sur l'attentat de Nice, quels mots souhaitez-vous adresser aux Français après ce drame, en ce troisième jour de deuil national, alors qu'une minute de silence, je le disais à l'instant, doit être observée à midi partout dans le pays, observée bien sûr d'ailleurs au sein de la rédaction d'Europe 1 ?
JEAN-MARIE LE GUEN
D'abord c'est une grande souffrance, une tristesse infinie et par certains aspects évidemment de la colère que chacun d'entre nous ressent. Et nos pensées elles sont puissamment tournées vers les victimes et quand on voit ces figures, quand on voit le nombre d'enfants on se dit qu'on progresse encore une fois dans l'horreur et que cette situation est vraiment abominable donc il nous faut beaucoup de force, il faut être très solidaire entre nous, entre français, pour aider toutes celles et tous ceux qui souffrent dans leur chair, tous ceux qui ont peur. Et oui il y a des français qui ont peur, et on peut le comprendre et donc le rôle des responsables politiques c'est de tendre la main et de faire en sorte qu'on soit tous mobilisés.
SAMUEL ETIENNE
Sur cette question de la peur justement, et vous nous le dites à raison effectivement on progresse dans l'horreur, je rappelle vous êtes un spécialiste des questions de santé publique, vous vous êtes surement déjà posé la question, on a beaucoup de messages d'auditeurs sur cette question : comment vivre avec le terrorisme, avec cette menace qui plane au-dessus de nos têtes, la mort qui peut frapper n'importe où, n'importe quand ? C'est un peu au médecin que je pose la question là ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui eh bien écoutez oui vous avez raison de le poser en ces termes, il faut que nous soyons capables de transformer notre peur, notre colère en sentiment de résilience, alors c'est un mot qu'on emploie beaucoup ces jours-ci, et qui ne veut pas dire c'est-à-dire une capacité à se redresser, à vivre quand même et à s'adapter et cela c'est à la fois un effort individuel, mais pour que cet effort individuel puisse être efficace il faut que nous sachions trouver les mots, les appuis dans la société autour de nous pour se mobiliser. Je pense que face il est parfaitement légitime de demander à l'Etat de donner tous les moyens de nous protéger évidemment mais je pense aussi qu'il y a une réponse sociétale à donner, c'est celle de la solidarité, de la force, de l'engagement et là il y a une dimension qui appartient aussi aux citoyens, la mobilisation elle est importante.
SAMUEL ETIENNE
Donc réponse sociétale importante, réponse politique aussi évidemment essentielle. J'évoquais il y a quelques minutes ce sondage IFOP pour Le Figaro que vous avez surement lu ce matin : 67 % des Français ne font pas confiance à François HOLLANDE, à son gouvernement pour lutter contre le terrorisme, 67 %, votre réaction ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Evidemment c'est une interpellation qui est forte et en même temps nous pouvons dire tout ce que nous avons fait, et nous savons que les Français sont choqués, la multiplication, le fait qu'il y ait aujourd'hui un troisième attentat, tout ça est évidemment. Sous le choc et sous la colère il y a des interrogations profondes de nos concitoyens, c'est un moment parfaitement légitime et c'est à nous maintenant de le transformer à la fois en expliquant ce que nous avons fait, la situation que nous avons trouvée, comment nous avons remis des moyens financiers, en homme, comment les lois ont été profondément transformées .
SAMUEL ETIENNE
Ce que vous avez fait n'est pas assez selon Nicolas SARKOZY hier soir au 20 heures de TF1, tout ce qui aurait du être fait depuis 18 mois n'a pas été, il dit encore que face au terrorisme François HOLLANDE à la main qui tremble. Que répondez-vous à l'ancien président ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ecoutez nous sommes une journée de deuil national et nous sommes d'autant plus choqué et je crois par l'injustice et l'indignité de certains propos. Ce qui est vrai c'est que nous avons trouvé une situation je crois qu'il est nécessaire de le rappeler, Bernard CAZENEUVE le dit fréquemment 12.000 postes avaient été supprimés dans la police, le renseignement territorial supprimé, les lois de progression militaire avec le nombre de militaires avaient été très largement diminués. Nous avons repris toutes
SAMUEL ETIENNE
Vous n'avez pas fait assez parce que les moyens ont été réduits, c'est ça ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais bien sûr nous sommes partis de rien, de forces complètement atrophiées et nous les avons remobilisées et réorganisées. Nous avons fait voter trois lois anti-terroristes, deux lois sur le renseignement. Bref, nous nous adaptons et nous renforçons notre dispositif avec une limite que ne semble pas toujours respecter monsieur SARKOZY qui est le respect de l'état de droit et là-dessus nous sommes tout à fait déterminés à faire en sorte que nous restions un Etat de droit. Pourquoi ?
SAMUEL ETIENNE
Qu'est-ce que voulez dire, pardon, quand vous dites que Nicolas SARKOZY ne respecte pas l'Etat de droit ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je ne dis pas, je dis qu'il est tenté d'ailleurs parce que certains dans son propre camp avec l'idée de sur enchère je pense notamment aux propositions de monsieur WAUQUIEZ de mettre en centre de rétention toutes les personnes ayant soi-disant cette fameuse Fiche S, eh bien c'est une atteinte à l'Etat de droit, ça veut dire qu'on en reviendrait au lettre de cachet, il serait possible aujourd'hui sur une simple dénonciation d'enfermer des français notamment des français, principalement des français dans des centres de rétention. Ce type de mesure est totalement contradictoire avec les principes fondamentaux qui animent la République, le droit dans toutes les démocraties occidentales depuis maintenant 2 ou 300 ans. Et donc il est absolument inacceptable d'aller sur ce terrain-là et c'est d'ailleurs évidemment anticonstitutionnel et donc ça ne serait pas non plus efficace, il faut expliquer, qu'est-ce que nous ferions si nous désorganisions les services de renseignements en rendant publics tous ceux qui sont surveillés d'une part et deuxièmement qu'est-ce que nous ferions quand nous aurions plusieurs milliers de français qui sur dénonciation et dans quelle situation les uns et les autres serions-nous. Nous serions à la merci de la moindre dénonciation.
SAMUEL ETIENNE
Irresponsable l'opposition c'est ce que vous nous dites aujourd'hui dans ses propos ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui elle est dans une déracalisation, dans une j'allais employer le mot mais il ne correspond pas au caractère dramatique de la situation, mais de course à l'échalote de celui qui aura la position la plus extrême. Encore une fois ça sera une victoire des terroristes que de nous amener à mettre dans un Etat qui renonce à l'Etat de droit. Depuis le début nous avons été très précautionneux, nous avons fait en sorte d'améliorer sans cesse les dispositifs de renseignement encore aujourd'hui et demain, nous allons voter un Etat d'urgence où il y aura et il y a eu une loi de procédure pénale anti-terroriste qui est très précise, qui donne des moyens très renforcés à la lutte anti-terroriste qui est très précise, qui donne des moyens très renforcés à la lutte anti-terroriste, tant de la police que de la justice.
SAMUEL ETIENNE
Justement à quoi bon la prolongation de l'Etat d'urgence ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Eh bien la prolongation de l'Etat d'urgence permet de solidifier
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que c'est purement cosmétique et symbolique puisque justement il y a cette loi
JEAN-MARIE LE GUEN
Non ce qui est vrai, vous avez raison de dire que la loi que
SAMUEL ETIENNE
Dite réforme pénale qui est sensée prendre le relais.
JEAN-MARIE LE GUEN
Vous avez raison de dire et de souligner que la loi que nous avions fait adopter, une loi anti-terroriste qui donne aux forces de police la possibilité dans leurs enquêtes préliminaires d'avoir accès à des moyens très intrusifs sur les personnes, mais encore une fois conforme aux droits et validé par le conseil constitutionnel et la constitution, c'est notre bien commun. Eh bien il y a peu de différences avec l'Etat d'urgence qui en donne néanmoins un petit peu plus notamment sur les assignations à résidence. Donc nous avons voulu nous donner tous les moyens existants mais encore une fois toujours dans le cadre constitutionnel.
SAMUEL ETIENNE
Jean-Marie LE GUEN, la loi travail, le texte sera adopté cette semaine, sans vote, le gouvernement va utiliser une nouvelle fois le 49.3, laborieux parcours que celui de ce texte débuté en mars dernier, quel est votre état d'esprit aujourd'hui, soulagé ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je pense qu'il est temps et les Français eux aussi je le crois attendent, vont pouvoir voir dans quelques semaines comment ce projet de loi lorsqu'il va se réaliser va libérer le dialogue social et va permettre effectivement d'avoir des relations plus efficaces, plus de confiance pour les entreprises, plus de visibilité pour les salariés, des nouveaux droits et on arrêtera les polémiques et les attitudes idéologiques pour vous apercevoir que cette loi est un facteur de progrès pour tous les salariés de ce pays.
SAMUEL ETIENNE
Donc vacances pour le Parlement dans quelques jours, vacances également pour le ministre chargé des relations avec le Parlement ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui nous avons je crois une quinzaine de jours, ce n'est pas évidemment dans la situation actuelle je pense que chacun à son poste, mon poste moi n'est pas directement opérationnel par rapport à tout cela mais on est quand même forcément totalement intellectuellement tendu vers l'amélioration, l'explication des politiques qui sont les nôtres parce que c'est un combat fondamental, d'abord pour la sécurité des Français mais au-delà on voit bien que les véritables enjeux et ce sera les enjeux des mois qui viennent, c'est la République.
SAMUEL ETIENNE
Merci Jean-Marie LE GUEN d'avoir été notre invité ce matin.Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 juillet 2016