Texte intégral
Messieurs les Parlementaires,
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Recteur,
Mesdames, Messieurs,
Je tiens à vous remercier de l'accueil que vous m'avez réservé ici à Quimper. L'Association pour le Développement de la Recherche Appliquée aux Industries Agricoles et Alimentaires symbolise le parti qu'a pris la Bretagne : mettre en valeur ses importantes ressources agricoles et maritimes.
Qu'il y a vingt trois ans, cette association ait choisi de s'implanter ici, à l'extrémité d'une Bretagne que cerne de trois côtés l'Atlantique, pouvait étonner au premier abord !
Mais au premier abord seulement. Car pour répondre aux vrais besoins du terrain, il fallait venir vers les entreprises de cette région. Le projet était clair : diffuser les connaissances et les techniques en pleine évolution. Projet aussi séduisant qu'efficace qui fit des émules dans maintes régions.
La Bretagne s'est dotée d'un outil efficace pour son développement agricole et alimentaire. L'agriculture et la pêche sont des ressources qu'elle sait exploiter. On parle couramment du "modèle breton". Ce n'est pas un hasard.
Quelles sont les bases de ce dynamisme ?
Tout d'abord, le désenclavement de la Région. Annoncée en Bretagne même par le Général de GAULLE, la réalisation précoce d'un vaste réseau routier a permis aux productions agricoles de s'écouler vers le reste de la France et vers l'étranger. La Bretagne a très vite exporté des produits agricoles bruts et transformés.
En second lieu, le parti pris de la spécialisation et le développement des aptitudes de la Bretagne à l'élevage. La viande et le lait, les légumes et même les céréales connaissent ici des rendements et une productivité remarquables.
En troisième lieu, la maîtrise des techniques modernes de production. Les agriculteurs bretons ont égalé, et parfois dépassé, les performances du Danemark ou des Pays-Bas. Désormais, les efforts vont aussi porter sur la protection de l'environnement.
En quatrième lieu, l'organisation de la commercialisation. Inutile de rappeler l'influence que les Bretons ont eue, voici trente ans, sur le Gouvernement et le Parlement lorsque, déjà, nous cherchions à moderniser l'agriculture ! Cette région fut pionnière en matière d'organisation économique agricole et, de fait, se trouve fort avancée dans ce domaine.
Enfin, l'ouverture de marchés nouveaux pour y promouvoir les produits bretons.
Voilà les cinq fondements de la réussite agricole bretonne. Il nous appartient de la préserver, comme de favoriser celle d'une autre activité capitale dans cette région : la pêche.
C'est l'un des plus nobles métiers de Bretagne. Le monde de la mer exige ces qualités d'endurance, de ténacité, cet esprit d'entreprise qui sont les traits mêmes de la Bretagne.
A des degrés divers, en privilégiant la pêche de qualité des espèces fines ou en engageant au contraire des armements dans des campagnes de pêche plus lointaines, les pêcheurs bretons ont mis en valeur la richesse des mers. L'activité économique qui en résulte, dans les ports et dans les conserveries, est essentielle à l'équilibre de la région.
Or, les conditions d'exercice de cette activité se modifient profondément. Il faut donc réorganiser l'ensemble de la filière, qui va du pêcheur à l'étal du poissonnier. Le Gouvernement, en dégageant d'importants moyens budgétaires, s'est engagé aux côtés des entreprises de pêche pour faciliter leur adaptation aux nouvelles conditions du marché.
L'agriculture et la pêche sont toutes deux nécessaires au développement du territoire.
Mais l'essor de l'agriculture, comme celui de la pêche, n'est généralement possible dans une région que s'il peut s'appuyer sur un tissu serré d'industries de transformation fortes. Ce sont elles qui commercialisent les produits de base. La réussite bretonne est là encore exemplaire.
L'agriculture et l'industrie alimentaire bretonnes ont su agir de concert. Les produits bruts ne sont pas seulement transformés. Dans bien des cas, l'industrie a suscité le développement de productions nouvelles, comme celle des volailles.
L'industrie alimentaire de Bretagne est la première de France. Ce rang est à la mesure des progrès de la production agricole. Il montre que les grands succès sont des oeuvres collectives. C'est à la réussite d'une filière tout entière que je rends hommage aujourd'hui.
L'agriculture ne peut prospérer si son principal client, l'industrie de transformation, est en difficulté. Celle-ci, en retour, ne peut vivre si ses fournisseurs, les agriculteurs, sont fragilisés. Les performances d'une filière reposent sur la solidité et la solidarité des différents intermédiaires.
Moins qu'une autre, la filière agro-alimentaire échappe à cette règle. Surtout quand elle est confrontée à des défis.
Ces défis sont ceux de la nouvelle politique agricole commune : il faut privilégier la production de produits adaptés aux marchés. C'est une conséquence des accords du GATT que nous avons su faire modifier pour qu'ils soient davantage conformes à nos intérêts. L'objectif principal est d'ouvrir des débouchés nouveaux. Mais les effets, positifs à long terme, peuvent, dans un premier temps, gêner les produits qui bénéficient de restitutions à l'exportation.
Ces difficultés peuvent être surmontées. Faire de l'agriculture française, secteur par secteur, la plus performante d'Europe, telle est notre ambition.
Les compétences humaines et techniques, les aptitudes agronomiques et climatiques, les espaces diversifiés, tels sont les moyens de notre ambition. Nos parts de marché font de l'agro-alimentaire français le premier exportateur au monde. Autant d'atouts qu'il nous faut jouer.
Un centre comme celui de Quimper est donc investi d'une grande responsabilité.
L'innovation est en effet la condition du succès industriel. La maîtrise de nombreuses données, complexes et pluridisciplinaires, est alors requise. Peu d'entreprises agro-alimentaires, des P.M.E. pour la plupart en Bretagne, en disposent.
En France, 5 % seulement des entreprises agro-alimentaires fournissent cet effort de recherche-développement.
L'ADRIA trouve ici sa nécessité. Elle assure la liaison des entreprises entre elles et avec les centres de recherche fondamentale ou appliquée, les faisant bénéficier de leurs résultats. Elle informe aussi les grands instituts de recherche des besoins précis de l'industrie.
En un mot, l'ADRIA est une réussite exemplaire. Aussi a-t-elle été sollicitée pour ouvrir une antenne dans une autre très grande région agro-alimentaire : les Pays de Loire.
Ce succès doit sans doute beaucoup à M. CAUGANT, qui préside l'ADRIA depuis ses débuts ou presque. Grâce à lui, elle fonctionne comme une entreprise et assure l'essentiel de ses activités en vendant ses prestations.
Je tiens à le remercier tout particulièrement pour le dynamisme et l'efficacité avec lesquels il assume ses fonctions. Je lui suis aussi reconnaissant d'avoir accepté, à la demande de MM. PUECH et FILLON, de faire bénéficier l'ensemble de l'agro-alimentaire français de ses compétences dans le domaine de la diffusion du progrès technique. Les résultats de la mission qui lui a été confiée sont très attendus. Ses conclusions contribueront certainement à rehausser encore le niveau technique de la première industrie de notre pays : l'industrie alimentaire.
L'ADRIA est née d'une volonté forte. Plus forte que les clivages et les frontières départementales. Les collectivités territoriales se sont associées à l'ensemble des professionnels agricoles et industriels, aux organismes consulaires. L'intérêt général prime ici. Vous en avez eu l'heureuse conscience.
La réforme de la PAC, la mutation de la pêche, les conséquences du GATT sont des changements importants qu'il nous faut affronter ensemble.
Attachons-nous, pour cela, à établir les vraies priorités ! Sachons où sont nos forces et nos faiblesses, et mettons en oeuvre les projets essentiels pour notre avenir !
Le Finistère, et Brest en particulier, offrent de grandes ressources, surtout dans les difficultés. C'est à vous de les utiliser au mieux, certes avec l'aide de l'Etat. Mais les initiatives d'un aménagement harmonieux du territoire doivent venir des régions mêmes.
Je suis heureux que la Bretagne ait décidé, il y a déjà quelques années, de regarder l'avenir en face. Le regroupement d'entreprises utilisant des technologies de pointe et comportant des centres de recherche y a été favorisé.
C'est une nécessité pour une région jeune et dynamique comme la vôtre. Aussi fallait-il poursuivre les efforts entrepris pour développer l'enseignement supérieur à Brest.
J'ai suivi de près la conception et la réalisation des projets qui pouvaient y aider. Je suis heureux que les étudiants de Bretagne disposent d'une nouvelle Faculté des Lettres, sise à Brest même. J'ai veillé à ce que l'Etat aide largement les collectivités locales, afin que cette entreprise commune aboutisse le plus rapidement possible. C'est la raison pour laquelle nous avons débloqué, dès septembre 1993, 19 M.F. de crédits anticipés sur l'exercice 1994 qui permirent de finir les travaux dans les délais impartis. C'est la raison aussi pour laquelle Monsieur François FILLON, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et moi-même avons veillé à ce que l'Université de Bretagne Occidentale puisse obtenir un crédit complémentaire de 5 M.F. dans le cadre du contrat d'établissement conclu avec l'Etat. Je tiens à préciser que la dotation globale de fonctionnement dont l'Université de Bretagne Occidentale bénéficie connaît cette année une augmentation de 8,5 % par rapport à 1993, ce qui est bien supérieur à celle de la moyenne nationale des universités, + 4 %, moyenne elle-même supérieure au pourcentage de croissance du budget.
Cette Faculté des Lettres qui vient enrichir l'Université de Bretagne Occidentale d'un nouveau site d'enseignement est en pleine ville de Brest. Je veux y voir le symbole d'une meilleure intégration de l'enseignement et de la recherche dans nos cités et surtout dans notre société. L'éducation est au centre de nos préoccupations, elle conditionne notre avenir.
Brest a, ces années passées, renforcé son potentiel de recherche dans les secteurs dominants de son activité économique : l'agriculture, la mer, l'électronique. Il est juste de compléter aujourd'hui cet effort en consacrant un nouvel établissement à l'enseignement des Lettres.
En améliorant les équipements routiers de la région, nous parvenons peu à peu à mieux relier la Bretagne au reste de notre territoire. Nous inaugurons également aujourd'hui un nouveau pont sur l'Elorn. Ce parallèle n'est pas artificiel : la construction d'une société meilleure dépend largement de l'aménagement du territoire. Je dirais même que l'affermissement de notre système éducatif est, comme l'amélioration des conditions de transport, la condition d'un aménagement du territoire réussi.
Les entreprises du Finistère, de petite ou de moyenne taille pour la plupart, sont très diversifiées. Dynamiques, elles représentent de grandes possibilités d'emploi. Vous savez que nous menons une lutte résolue contre le chômage, celui des jeunes en particulier. Aussi les enseignements dispensés dans la région de Brest doivent-ils être définis en fonction des spécificités finistériennes.
Je tiens donc à saluer l'action dynamique de l'Académie de Brest, son souci constant de s'adapter aux réalités de la région comme aux exigences générales.La Bretagne consolide chaque jour ses atouts. Dans tous les domaines. Que le modèle breton, chaque jour vérifié, contribue au rayonnement de notre pays tout entier, en Europe et dans le monde ! C'est mon souhait, pour la Bretagne et pour la France.
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Recteur,
Mesdames, Messieurs,
Je tiens à vous remercier de l'accueil que vous m'avez réservé ici à Quimper. L'Association pour le Développement de la Recherche Appliquée aux Industries Agricoles et Alimentaires symbolise le parti qu'a pris la Bretagne : mettre en valeur ses importantes ressources agricoles et maritimes.
Qu'il y a vingt trois ans, cette association ait choisi de s'implanter ici, à l'extrémité d'une Bretagne que cerne de trois côtés l'Atlantique, pouvait étonner au premier abord !
Mais au premier abord seulement. Car pour répondre aux vrais besoins du terrain, il fallait venir vers les entreprises de cette région. Le projet était clair : diffuser les connaissances et les techniques en pleine évolution. Projet aussi séduisant qu'efficace qui fit des émules dans maintes régions.
La Bretagne s'est dotée d'un outil efficace pour son développement agricole et alimentaire. L'agriculture et la pêche sont des ressources qu'elle sait exploiter. On parle couramment du "modèle breton". Ce n'est pas un hasard.
Quelles sont les bases de ce dynamisme ?
Tout d'abord, le désenclavement de la Région. Annoncée en Bretagne même par le Général de GAULLE, la réalisation précoce d'un vaste réseau routier a permis aux productions agricoles de s'écouler vers le reste de la France et vers l'étranger. La Bretagne a très vite exporté des produits agricoles bruts et transformés.
En second lieu, le parti pris de la spécialisation et le développement des aptitudes de la Bretagne à l'élevage. La viande et le lait, les légumes et même les céréales connaissent ici des rendements et une productivité remarquables.
En troisième lieu, la maîtrise des techniques modernes de production. Les agriculteurs bretons ont égalé, et parfois dépassé, les performances du Danemark ou des Pays-Bas. Désormais, les efforts vont aussi porter sur la protection de l'environnement.
En quatrième lieu, l'organisation de la commercialisation. Inutile de rappeler l'influence que les Bretons ont eue, voici trente ans, sur le Gouvernement et le Parlement lorsque, déjà, nous cherchions à moderniser l'agriculture ! Cette région fut pionnière en matière d'organisation économique agricole et, de fait, se trouve fort avancée dans ce domaine.
Enfin, l'ouverture de marchés nouveaux pour y promouvoir les produits bretons.
Voilà les cinq fondements de la réussite agricole bretonne. Il nous appartient de la préserver, comme de favoriser celle d'une autre activité capitale dans cette région : la pêche.
C'est l'un des plus nobles métiers de Bretagne. Le monde de la mer exige ces qualités d'endurance, de ténacité, cet esprit d'entreprise qui sont les traits mêmes de la Bretagne.
A des degrés divers, en privilégiant la pêche de qualité des espèces fines ou en engageant au contraire des armements dans des campagnes de pêche plus lointaines, les pêcheurs bretons ont mis en valeur la richesse des mers. L'activité économique qui en résulte, dans les ports et dans les conserveries, est essentielle à l'équilibre de la région.
Or, les conditions d'exercice de cette activité se modifient profondément. Il faut donc réorganiser l'ensemble de la filière, qui va du pêcheur à l'étal du poissonnier. Le Gouvernement, en dégageant d'importants moyens budgétaires, s'est engagé aux côtés des entreprises de pêche pour faciliter leur adaptation aux nouvelles conditions du marché.
L'agriculture et la pêche sont toutes deux nécessaires au développement du territoire.
Mais l'essor de l'agriculture, comme celui de la pêche, n'est généralement possible dans une région que s'il peut s'appuyer sur un tissu serré d'industries de transformation fortes. Ce sont elles qui commercialisent les produits de base. La réussite bretonne est là encore exemplaire.
L'agriculture et l'industrie alimentaire bretonnes ont su agir de concert. Les produits bruts ne sont pas seulement transformés. Dans bien des cas, l'industrie a suscité le développement de productions nouvelles, comme celle des volailles.
L'industrie alimentaire de Bretagne est la première de France. Ce rang est à la mesure des progrès de la production agricole. Il montre que les grands succès sont des oeuvres collectives. C'est à la réussite d'une filière tout entière que je rends hommage aujourd'hui.
L'agriculture ne peut prospérer si son principal client, l'industrie de transformation, est en difficulté. Celle-ci, en retour, ne peut vivre si ses fournisseurs, les agriculteurs, sont fragilisés. Les performances d'une filière reposent sur la solidité et la solidarité des différents intermédiaires.
Moins qu'une autre, la filière agro-alimentaire échappe à cette règle. Surtout quand elle est confrontée à des défis.
Ces défis sont ceux de la nouvelle politique agricole commune : il faut privilégier la production de produits adaptés aux marchés. C'est une conséquence des accords du GATT que nous avons su faire modifier pour qu'ils soient davantage conformes à nos intérêts. L'objectif principal est d'ouvrir des débouchés nouveaux. Mais les effets, positifs à long terme, peuvent, dans un premier temps, gêner les produits qui bénéficient de restitutions à l'exportation.
Ces difficultés peuvent être surmontées. Faire de l'agriculture française, secteur par secteur, la plus performante d'Europe, telle est notre ambition.
Les compétences humaines et techniques, les aptitudes agronomiques et climatiques, les espaces diversifiés, tels sont les moyens de notre ambition. Nos parts de marché font de l'agro-alimentaire français le premier exportateur au monde. Autant d'atouts qu'il nous faut jouer.
Un centre comme celui de Quimper est donc investi d'une grande responsabilité.
L'innovation est en effet la condition du succès industriel. La maîtrise de nombreuses données, complexes et pluridisciplinaires, est alors requise. Peu d'entreprises agro-alimentaires, des P.M.E. pour la plupart en Bretagne, en disposent.
En France, 5 % seulement des entreprises agro-alimentaires fournissent cet effort de recherche-développement.
L'ADRIA trouve ici sa nécessité. Elle assure la liaison des entreprises entre elles et avec les centres de recherche fondamentale ou appliquée, les faisant bénéficier de leurs résultats. Elle informe aussi les grands instituts de recherche des besoins précis de l'industrie.
En un mot, l'ADRIA est une réussite exemplaire. Aussi a-t-elle été sollicitée pour ouvrir une antenne dans une autre très grande région agro-alimentaire : les Pays de Loire.
Ce succès doit sans doute beaucoup à M. CAUGANT, qui préside l'ADRIA depuis ses débuts ou presque. Grâce à lui, elle fonctionne comme une entreprise et assure l'essentiel de ses activités en vendant ses prestations.
Je tiens à le remercier tout particulièrement pour le dynamisme et l'efficacité avec lesquels il assume ses fonctions. Je lui suis aussi reconnaissant d'avoir accepté, à la demande de MM. PUECH et FILLON, de faire bénéficier l'ensemble de l'agro-alimentaire français de ses compétences dans le domaine de la diffusion du progrès technique. Les résultats de la mission qui lui a été confiée sont très attendus. Ses conclusions contribueront certainement à rehausser encore le niveau technique de la première industrie de notre pays : l'industrie alimentaire.
L'ADRIA est née d'une volonté forte. Plus forte que les clivages et les frontières départementales. Les collectivités territoriales se sont associées à l'ensemble des professionnels agricoles et industriels, aux organismes consulaires. L'intérêt général prime ici. Vous en avez eu l'heureuse conscience.
La réforme de la PAC, la mutation de la pêche, les conséquences du GATT sont des changements importants qu'il nous faut affronter ensemble.
Attachons-nous, pour cela, à établir les vraies priorités ! Sachons où sont nos forces et nos faiblesses, et mettons en oeuvre les projets essentiels pour notre avenir !
Le Finistère, et Brest en particulier, offrent de grandes ressources, surtout dans les difficultés. C'est à vous de les utiliser au mieux, certes avec l'aide de l'Etat. Mais les initiatives d'un aménagement harmonieux du territoire doivent venir des régions mêmes.
Je suis heureux que la Bretagne ait décidé, il y a déjà quelques années, de regarder l'avenir en face. Le regroupement d'entreprises utilisant des technologies de pointe et comportant des centres de recherche y a été favorisé.
C'est une nécessité pour une région jeune et dynamique comme la vôtre. Aussi fallait-il poursuivre les efforts entrepris pour développer l'enseignement supérieur à Brest.
J'ai suivi de près la conception et la réalisation des projets qui pouvaient y aider. Je suis heureux que les étudiants de Bretagne disposent d'une nouvelle Faculté des Lettres, sise à Brest même. J'ai veillé à ce que l'Etat aide largement les collectivités locales, afin que cette entreprise commune aboutisse le plus rapidement possible. C'est la raison pour laquelle nous avons débloqué, dès septembre 1993, 19 M.F. de crédits anticipés sur l'exercice 1994 qui permirent de finir les travaux dans les délais impartis. C'est la raison aussi pour laquelle Monsieur François FILLON, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et moi-même avons veillé à ce que l'Université de Bretagne Occidentale puisse obtenir un crédit complémentaire de 5 M.F. dans le cadre du contrat d'établissement conclu avec l'Etat. Je tiens à préciser que la dotation globale de fonctionnement dont l'Université de Bretagne Occidentale bénéficie connaît cette année une augmentation de 8,5 % par rapport à 1993, ce qui est bien supérieur à celle de la moyenne nationale des universités, + 4 %, moyenne elle-même supérieure au pourcentage de croissance du budget.
Cette Faculté des Lettres qui vient enrichir l'Université de Bretagne Occidentale d'un nouveau site d'enseignement est en pleine ville de Brest. Je veux y voir le symbole d'une meilleure intégration de l'enseignement et de la recherche dans nos cités et surtout dans notre société. L'éducation est au centre de nos préoccupations, elle conditionne notre avenir.
Brest a, ces années passées, renforcé son potentiel de recherche dans les secteurs dominants de son activité économique : l'agriculture, la mer, l'électronique. Il est juste de compléter aujourd'hui cet effort en consacrant un nouvel établissement à l'enseignement des Lettres.
En améliorant les équipements routiers de la région, nous parvenons peu à peu à mieux relier la Bretagne au reste de notre territoire. Nous inaugurons également aujourd'hui un nouveau pont sur l'Elorn. Ce parallèle n'est pas artificiel : la construction d'une société meilleure dépend largement de l'aménagement du territoire. Je dirais même que l'affermissement de notre système éducatif est, comme l'amélioration des conditions de transport, la condition d'un aménagement du territoire réussi.
Les entreprises du Finistère, de petite ou de moyenne taille pour la plupart, sont très diversifiées. Dynamiques, elles représentent de grandes possibilités d'emploi. Vous savez que nous menons une lutte résolue contre le chômage, celui des jeunes en particulier. Aussi les enseignements dispensés dans la région de Brest doivent-ils être définis en fonction des spécificités finistériennes.
Je tiens donc à saluer l'action dynamique de l'Académie de Brest, son souci constant de s'adapter aux réalités de la région comme aux exigences générales.La Bretagne consolide chaque jour ses atouts. Dans tous les domaines. Que le modèle breton, chaque jour vérifié, contribue au rayonnement de notre pays tout entier, en Europe et dans le monde ! C'est mon souhait, pour la Bretagne et pour la France.