Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Nous abordons dans ce forum la question des technologies de l'information : fracture
numérique ou nouvelles chances ?
Le domaine est essentiel. La France doit tout faire pour être dans le train des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Nous devons étudier cette question sous l'aspect d'une double problématique.
Le premier risque que nous devons surmonter est celui de voir se créer un enclavement technologique. L'enclavement géographique a longtemps été un handicap pour plusieurs de nos territoires. Il ne faut pas que s'y substitue aujourd'hui un enclavement technologique.
Nous devons relever le défi de l'égal accès de l'ensemble de la population, des entreprises et des collectivités locales à ces nouvelles technologies.
Second aspect, nous devons préciser quelle population sera concernée. Le risque de voir émerger une fracture numérique va au-delà de l'inégal accès à ces nouvelles technologies.
Il s'agit également que tous puissent bénéficier d'une véritable formation pour maîtriser ces technologies. Il y a un siècle, nous avons voulu que chaque Français apprenne à lire, écrire et compter. Aujourd'hui, nous devons éviter qu'apparaissent de nouveaux analphabètes de l'ère du multimédia.
Finalement, comme souvent, ce forum nous conduit à nous poser la question de la
responsabilité de l'Etat.
L'Etat doit remplir dans ce domaine le rôle de stratège. Il doit assurer ses missions de péréquation et de régulation, avoir une véritable action d'aménagement du territoire.
Oui, c'est bien la question de la place de l'Etat et de son action en relation avec les
collectivités locales, qui est posée en matière de développement et de diffusion des nouvelles technologies.
Or, le gouvernement de Lionel JOSPIN n'a pas pris conscience de l'urgence de la situation. Il s'est contenté depuis 5 ans d'opérations médiatiques et d'effets d'annonce, sans réelle ambition sur le fond.
Le Comité Interministériel d'Aménagement du territoire qui s'est tenu en juillet dernier à Limoges, en a été la parfaite illustration. Ses résultats ont été dérisoires et relèvent d'un véritable déménagement du territoire.
Sur la téléphonie mobile : le gouvernement se contente de demander aux collectivités locales des zones non couvertes de contribuer financièrement.
Ainsi, les territoires peu peuplés et les collectivités territoriales les plus pauvres seront contraints, paradoxalement, de payer pour un service auquel les collectivités les plus urbanisées ont eu accès gratuitement.
Je crois, pour ma part, que la couverture de l'ensemble du territoire par la téléphonie mobile devrait être assurée par un financement conjoint de l'Etat, garant de la solidarité nationale, et des opérateurs à partir des bénéfices qu'ils réalisent dans les zones les plus peuplées et les rentables.
En matière d'accès au haut-débit, le gouvernement s'est contenté de mettre en place une enveloppe de prêts bonifiés à longue durée. Or, la logique du prêt a montré son échec.
En ne se fixant pas l'objectif d'une couverture complète du territoire par la téléphonie mobile et par l'accès aux réseaux à haut débit, le gouvernement renonce de fait à assurer un égal accès de nos concitoyens et des territoires, à ce qui sont devenus de véritables services publics.
" Lutter contre la fracture numérique est une priorité. " Ce sera le thème de la 1ère Table ronde animée par mon collègue, le Sénateur Alain JOYANDET, secrétaire national du RPR chargé des nouvelles technologies.
Alain JOYANDET, ancien rapporteur de la Mission d'information du Sénat sur l'entrée dans la société de l'information, a présenté, l'an dernier un plan de cinq ans intitulé " l'Internet pour tous. "
Ce plan détaille les interventions nécessaires de la puissance publique pour assurer l'accès de ces technologies à tous les Français quelles que soient leur condition sociale et leur position géographique.
Nous verrons avec les participants de cette table ronde quels outils peuvent être utilisés pour atteindre cet objectif.
La seconde table ronde, animée par Olivier de CHAZEAUX, député des Hauts De Seine, secrétaire national chargé de la communication, sera consacrée à " comment faire des nouvelles technologies une chance pour tous. "
Le développement des nouvelles technologies de l'information aura des conséquences dans tous les domaines de notre vie quotidienne.
Dans la vie des entreprises avec les nouvelles formes de travail à distance ou l'essor que connaissent les télé-services dans des domaines aussi variés que la banque, le tourisme, la promotion des loisirs, l'immobilier ou le marketing direct.
Dans les services publics également, à travers la mise en place de l'administration en ligne.
Dans le domaine de l'éducation par les techniques de télé-enseignement, ou même dans celui de la santé, à travers la télé-médecine, le renforcement des réseaux de soins et les techniques de télé-chirurgie.
Vous voyez qu'il y a beaucoup à faire.
Tous les grands pays, l'Allemagne, le Canada, l'Angleterre, les Etats-Unis, lancent des programmes importants pour assurer l'accès de tous - et notamment les plus bas revenus -aux nouvelles technologies et à l'Internet.
Pendant 5 ans, la France a trop peu progressé en la matière, malgré l'autosatisfaction affichée par le Premier ministre.
D'où la nécessité, comme au temps de la planification, d'un grand programme en ce domaine, équivalent à ce qu'a été le plan téléphone dans les années 70.
Et, en imaginant ce plan, nous serons fidèles à cette notion d'égalité des chances qui est au cur de notre engagement politique.
Je vous remercie.
(source http://www.rpr.org, le 20 décembre 2001)
Nous abordons dans ce forum la question des technologies de l'information : fracture
numérique ou nouvelles chances ?
Le domaine est essentiel. La France doit tout faire pour être dans le train des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Nous devons étudier cette question sous l'aspect d'une double problématique.
Le premier risque que nous devons surmonter est celui de voir se créer un enclavement technologique. L'enclavement géographique a longtemps été un handicap pour plusieurs de nos territoires. Il ne faut pas que s'y substitue aujourd'hui un enclavement technologique.
Nous devons relever le défi de l'égal accès de l'ensemble de la population, des entreprises et des collectivités locales à ces nouvelles technologies.
Second aspect, nous devons préciser quelle population sera concernée. Le risque de voir émerger une fracture numérique va au-delà de l'inégal accès à ces nouvelles technologies.
Il s'agit également que tous puissent bénéficier d'une véritable formation pour maîtriser ces technologies. Il y a un siècle, nous avons voulu que chaque Français apprenne à lire, écrire et compter. Aujourd'hui, nous devons éviter qu'apparaissent de nouveaux analphabètes de l'ère du multimédia.
Finalement, comme souvent, ce forum nous conduit à nous poser la question de la
responsabilité de l'Etat.
L'Etat doit remplir dans ce domaine le rôle de stratège. Il doit assurer ses missions de péréquation et de régulation, avoir une véritable action d'aménagement du territoire.
Oui, c'est bien la question de la place de l'Etat et de son action en relation avec les
collectivités locales, qui est posée en matière de développement et de diffusion des nouvelles technologies.
Or, le gouvernement de Lionel JOSPIN n'a pas pris conscience de l'urgence de la situation. Il s'est contenté depuis 5 ans d'opérations médiatiques et d'effets d'annonce, sans réelle ambition sur le fond.
Le Comité Interministériel d'Aménagement du territoire qui s'est tenu en juillet dernier à Limoges, en a été la parfaite illustration. Ses résultats ont été dérisoires et relèvent d'un véritable déménagement du territoire.
Sur la téléphonie mobile : le gouvernement se contente de demander aux collectivités locales des zones non couvertes de contribuer financièrement.
Ainsi, les territoires peu peuplés et les collectivités territoriales les plus pauvres seront contraints, paradoxalement, de payer pour un service auquel les collectivités les plus urbanisées ont eu accès gratuitement.
Je crois, pour ma part, que la couverture de l'ensemble du territoire par la téléphonie mobile devrait être assurée par un financement conjoint de l'Etat, garant de la solidarité nationale, et des opérateurs à partir des bénéfices qu'ils réalisent dans les zones les plus peuplées et les rentables.
En matière d'accès au haut-débit, le gouvernement s'est contenté de mettre en place une enveloppe de prêts bonifiés à longue durée. Or, la logique du prêt a montré son échec.
En ne se fixant pas l'objectif d'une couverture complète du territoire par la téléphonie mobile et par l'accès aux réseaux à haut débit, le gouvernement renonce de fait à assurer un égal accès de nos concitoyens et des territoires, à ce qui sont devenus de véritables services publics.
" Lutter contre la fracture numérique est une priorité. " Ce sera le thème de la 1ère Table ronde animée par mon collègue, le Sénateur Alain JOYANDET, secrétaire national du RPR chargé des nouvelles technologies.
Alain JOYANDET, ancien rapporteur de la Mission d'information du Sénat sur l'entrée dans la société de l'information, a présenté, l'an dernier un plan de cinq ans intitulé " l'Internet pour tous. "
Ce plan détaille les interventions nécessaires de la puissance publique pour assurer l'accès de ces technologies à tous les Français quelles que soient leur condition sociale et leur position géographique.
Nous verrons avec les participants de cette table ronde quels outils peuvent être utilisés pour atteindre cet objectif.
La seconde table ronde, animée par Olivier de CHAZEAUX, député des Hauts De Seine, secrétaire national chargé de la communication, sera consacrée à " comment faire des nouvelles technologies une chance pour tous. "
Le développement des nouvelles technologies de l'information aura des conséquences dans tous les domaines de notre vie quotidienne.
Dans la vie des entreprises avec les nouvelles formes de travail à distance ou l'essor que connaissent les télé-services dans des domaines aussi variés que la banque, le tourisme, la promotion des loisirs, l'immobilier ou le marketing direct.
Dans les services publics également, à travers la mise en place de l'administration en ligne.
Dans le domaine de l'éducation par les techniques de télé-enseignement, ou même dans celui de la santé, à travers la télé-médecine, le renforcement des réseaux de soins et les techniques de télé-chirurgie.
Vous voyez qu'il y a beaucoup à faire.
Tous les grands pays, l'Allemagne, le Canada, l'Angleterre, les Etats-Unis, lancent des programmes importants pour assurer l'accès de tous - et notamment les plus bas revenus -aux nouvelles technologies et à l'Internet.
Pendant 5 ans, la France a trop peu progressé en la matière, malgré l'autosatisfaction affichée par le Premier ministre.
D'où la nécessité, comme au temps de la planification, d'un grand programme en ce domaine, équivalent à ce qu'a été le plan téléphone dans les années 70.
Et, en imaginant ce plan, nous serons fidèles à cette notion d'égalité des chances qui est au cur de notre engagement politique.
Je vous remercie.
(source http://www.rpr.org, le 20 décembre 2001)