Déclarations de Mme Simone Veil, ministre des affaires sociales de la santé et de la ville, et M. Philippe Douste-Blazy, ministre délégué à la santé, sur la politique de communication de l'Etat sur le Sida et les grandes lignes du plan de communication pour l'année 1995, Paris le 28 novembre 1994.

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Circonstance : Présentation à la presse de la politique de communication de l'Etat sur le Sida à Paris le 28 novembre 1994, en prévision du sommet international sur le SIDA du 1er décembre

Texte intégral

Mesdames, Messieurs les journalistes,
Jeudi prochain, se tiendra à Paris le Sommet de Paris sur le SIDA. Nous vous en avons présenté, Monsieur DOUSTE
BLAZY et moi, les grandes orientations le 16 novembre dernier. La date retenue pour cette réunion exceptionnelle ne
doit rien au hasard du calendrier. C'est en effet le premier décembre que depuis 1988, a lieu la journée mondiale
contre le SIDA.
Cette manifestation est chaque année, dans de nombreux pays, l'occasion d'une intense mobilisation de tous les
acteurs de la lutte contre le SIDA : pouvoirs publics, collectivités locales, associations et citoyens. Dans tous
les départements, des actions de sensibilisation et d'information sont organisées, par les associations, les
professionnels et les collectivités locales. Pour ma part, je me rendrai dans la soirée, à la cérémonie de
déploiement des "patchworks" à la Tour Eiffel. Mon ministère soutient financièrement ces actions de terrain. 11
millions de francs sont consacrés par la Direction Générale de la Santé à près de 300 initiatives très variées et
conçues de façon à toucher le plus large public : animations de rue avec concert, réunions de parents, conférences
débat, spectacles de théâtre, expositions... Je crois qu'il sera difficile de ne pas être touché ! Monsieur DOUSTE
BLAZY vous en présentera tout à l'heure le programme.
Le Gouvernement profite de la journée mondiale contre le SIDA, pour relancer la communication sur le VIH. Elle
avait, vous le savez, subi une relative interruption due à la mise en oeuvre des recommandations du rapport du
professeur Montagnier. Depuis huit à dix mois, notre communication dans les médias s'est limitée aux campagnes de
l'été 1994. Mais il était difficile de faire autrement pour mener à bien la refonte en profondeur de notre
organisation administrative, et la remise à plat de la politique de communication gouvernementale sur le SIDA.
J'ai souhaité que cette réflexion sur notre communication soit menée en liaison avec tous les acteurs de terrain
concernés, en particulier les associations de lune contre le SIDA, les chercheurs scientifiques et les sociologues.
Cette concertation a permis d'aboutir à un plan de communication à moyen terme dont les principes essentiels sont
les suivants :
- Les actions de communication s'inscriront désormais dans la durée. Depuis 1987, de nombreuses campagnes de
sensibilisation ont été réalisées en France. Elles ont évolué avec la perception que les Français avaient du SIDA,
adoptant à chaque fois un discours différent. Aujourd'hui, les études nous le montrent, la continuité et la
cohérence sont nécessaires pour que ces campagnes aient le maximum d'efficacité et conduisent à faire évoluer les
comportements.
- Deuxième principe : les choix individuels de chacun doivent être respectés.
Cette reconnaissance de différents modes de vie impliquera de fournir des informations concrètes et explicites sur
les moyens de réduire les risques de transmission du VIH, en fonction des comportements.
- Troisième principe : la communication ne devra exclure aucun individu ni aucune situation : elle s'adressera à
tous, avec des messages précis et adaptés à chacun. Concrètement, cela signifie que le grand public ne doit plus
être appréhendé comme un bloc homogène, mais plutôt avec une approche quasi-personnalisée, en s'adressant
spécifiquement à tous les individus pouvant être concernés par la prévention du SIDA.
- Enfin, les actions de communication nationales seront déclinées au plan local. Cela permettra aux acteurs de
terrain de se les approprier et de les compléter en fonction de leurs spécificités locales. A cet égard, j'ai pu
constaté, lors de mes déplacements sur le terrain, deux domaines où il faut renforcer les actions menées
jusqu'alors.
Il faut en premier lieu utiliser pleinement toutes les possibilités qu'offre la politique de la Ville, et nous
pouvons nous appuyer sur les nombreuses associations qui oeuvrent auprès des jeunes, notamment pour la lutte contre
la toxicomanie. Il faut aussi réfléchir à des actions particulières en direction des personnes sans abri et en
situations d'exclusion. Il est clair qu'il faut inventer pour elles, comme pour les jeunes des quartiers
défavorisés, des actions spécifiques, car les uns et les autres ne sont pas suffisamment touchés par les moyens
classiques de communication..
Notre politique de communication s'est fixé 2 objectifs majeurs : la prévention, l'autre d'ordre éthique.
- Le premier objectif, c'est la prévention. Il s'agit de favoriser la responsabilisation de chacun par rapport aux
risques réels auxquels il peut être exposé, ou auxquels il peut exposer son ou ses partenaires.
Cela suppose des informations précises, adaptées aux différents modes de vie de chacun.
* En rappelant que toute relation amoureuse et sexuelle met en jeu des personnes qui doivent être responsables de
leur comportement. En n'hésitant pas à rappeler que la fidélité est le premier moyen de prévention.
* Egalement, contre la contamination par voie sanguine, en insistant sur la nécessité de ne pas partager le
matériel d'injection pour les toxicomanes.
- Notre deuxième objectif concerne les personnes atteintes et les malades, c'est un objectif de solidarité et de
tolérance. Il vise à rendre plus proche de chacun les personnes vivant avec le VIH, pour les aider dans leur lutte
quotidienne, notamment en valorisant le rôle irremplaçable de l'entourage.
A partir de ces données de base, et en tenant compte des études les plus récentes sur les comportements sexuels des
français et l'efficacité des actions de communication, nous avons défini une politique de communication qui
s'articule autour de trois axes stratégiques :
- Tout d'abord, l'identification des situations à risques en donnant à chacun les moyens d'y faire face et de les
réduire. Jusqu'à présent, les campagnes avaient souvent assimilé prévention et promotion exclusive du préservatif.
Aujourd'hui, il s'agit de conduire chacun, compte tenu des modes de transmission du VIH, à mieux identifier les
situations à risques en fonction de ses comportements. Par exemple en expliquant comment des individus peuvent à un
moment donné, connaître des situations à risques. Il faut faire comprendre qu'il n'y a pas de groupes à risques,
mais uniquement des situations et des comportements à risques : en fonction de son mode de vie, de sa situation de
famille, de sa situation sociale chacun peut à un moment ou à un autre, être confronté à une situation à risques.
La sexualité est un cheminement personnel au cours duquel chacun peut être amené à être exposé à un risque. Il faut
apprendre à l'éviter, ou tout au moins, à le réduire au maximum.
Notre volonté est donc de donner à chacun les moyens de construire sa propre stratégie de prévention : de la
fidélité au "safer sex". Nous souhaitons donner à chacun les moyens de réduire ses risques en fonction de sa
situation personnelle. Nos actions de communication viseront donc à donner des informations pour réduire les trois
risques de transmission du VIH : les relations sexuelles, la voie sanguine et la voie materno-foetale.
Le deuxième axe de communication portera sur l'efficacité et le bon usage du préservatif. L'objectif de
banalisation de l'image sociale du préservatif est aujourd'hui atteint. Il ne s'agira donc pas de faire des
campagnes massives et spectaculaires en faveur du préservatif, mais de mettre l'accent sur son efficacité réelle,
sur son mode d'utilisation en donnant des informations et des conseils sur son utilisation, et en élargissant le
message à l'ensemble des maladies sexuellement transmissibles.
Le troisième axe de communication est d'ordre éthique.
Il vise à faire comprendre les difficultés des personnes atteintes et à renforcer le climat de tolérance et
d'acceptation par les autres. Souvent la peur ou la méfiance naissent de la méconnaissance. Je n'admets pas qu'à la
souffrance de la maladie ou à l'angoisse de la contamination viennent s'ajouter un sentiment d'exclusion. C'est
pourquoi je veillerai à ce que les messages promeuvent la tolérance et la solidarité avec les personnes atteintes.
Nous allons permettre à l'opinion d'être informée sur la vie au quotidien des personnes vivant avec le VIH, en
montrant et en valorisant le rôle de leur famille et de leurs proches ainsi que leur propre volonté de se prendre
en charge vis à vis de la maladie.
Voilà quelles sont les grandes orientations de notre politique de communication sur le VIH. J'en viens maintenant à
sa mise en oeuvre.
Nous utiliserons bien évidemment les moyens de communication adaptés pour toucher un public très large et
diversifié. Nous aurons donc largement recours à des messages transmis par les différents médias, et je vous en
reparlerai dans quelques instants.
J'ai tenu à ce que les acteurs de proximité soient étroitement associs à notre action et puissent jouer pleinement
leur rôle de relais.
Au premier rang de ces acteurs, figurent bien évidemment les associations de lutte contre le SIDA et de soutien aux
personnes atteintes et aux malades. Mais je pense également au milieu associatif en général, qui permet de toucher
des publics ou des milieux qui sont trés vulnérables, mais moins accessibles à l'information : jeunes, migrants,
toxicomanes, personnes incarcérées, personnes sans abri. Au total nous avons recensé plus de 700 structures,
mobilisées autour de nos objectifs et susceptibles de démultiplier nos actions de prévention et de communication.
Je pense aussi à tous ceux qui sont des médiateurs naturels : aux professions de santé, aux travailleurs sociaux,
enseignants, aux structures de protection sociale, aux services déconcentrés de l'Etat et aux collectivités
locales.
Cette déconcentration de la communication doit naturellement être organisée. J'ai souhaité que les Directions
Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales, les DDASS, assurent la coordination de notre politique sur le
terrain.
Des actions spécifiques de formation et de sensibilisation seront organisées à l'intention de leurs collaborateurs,
afin qu'ils puissent pleinement jouer leur rôle de mobilisation et de mise en oeuvre des actions de terrain. Leurs
moyens seront renforcés, notamment par 50 chargés de mission affectés dans les DDASS à la lutte contre le SIDA. Ces
chargés de mission seront opérationnels dès le 1er janvier prochain.
J'en viens maintenant à la campagne de communication proprement dite. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, la
communication gouvernementale sur le VIH s'inscrira dans la durée. Le plan, dont je vous ai présenté les grandes
lignes, couvre une durée de trois à cinq ans. Mais pour autant, la campagne de communication dont je vous présente
les grandes lignes, ne concerne que l'année 1995.
Nous apprécierons avec nos partenaires dans le courant de l'année prochaine, et compte tenu des premières retombées
de la campagne, la meilleure façon de la poursuivre concrètement.
Le plan de communication comporte de nombreuses actions publicitaires et "hors média". Le détail vous en est donné
dans le dossier de presse. Je me limiterai à vous en présenter les grandes lignes.
Vous avez pu découvrir le lancement de la campagne dans la presse de ce matin. Nous avons en effet souhaité prendre
la parole avant la 7ème journée mondiale et avant le sommet de Paris, pour annoncer la nouvelle orientation de
notre politique de communication.
Elle débute par une prise de position dans la presse et à la télévision, les 28 29 et 30 novembre. J’ai souhaité
réaffirmer le rôle de l'Etat dans la lutte contre le SIDA, en rappelant qu'elle constitue une priorité de santé
publique.
La phase de lancement reprendra du 15 décembre au 15 janvier, après s'être effacée derrière les initiatives des
associations pour la journée mondiale.
D'ici à la fin de l'année 1995, notre campagne de communication comportera trois volets:
- L'information, qui se fera sous forme d'annonces publiées dans la presse quotidienne et hebdomadaire régionale et
dans la presse magazine, il s'agira d'une communication pédagogique et utile, déclinée par région. Son objectif
sera de guider les personnes concernées vers les associations et les institutions pouvant les aider, et d'expliquer
les modes de transmission du VIH en réfutant les idées reçues. Elle passera en revue toutes les situations à
risques. Cette action se déroulera au printemps et à l'automne 1995.
- L'attitude vis à vis des personnes vivant avec le VIH. La télévision a été retenue pour sensibiliser l'opinion
sur les difficultés que rencontrent les séropositifs dans leur vie quotidienne.
Plusieurs films présenteront, dans un registre intimiste, de brèves fictions montrant l'importance psychologique de
l'entourage et de la prise en charge personnelle. Ils seront diffusés en décembre et tout au long de l'année 1995.
- La communication sur les comportements sexuels, et notamment sur l'efficacité et le bon usage du préservatif. Ce
volet prévention de la campagne utilisera la radio et l'affichage.
Ciblée vers les jeunes, cette communication incitera à l'utilisation régulière du préservatif. Elle aura lieu l'été
prochain.
A coté des actions de communication publicitaire, notre plan comporte un très important dispositif d'actions hors
média. C'est la condition indispensable pour avoir une bonne démultiplication sur le terrain. Je ne vous en citerai
que trois, à titre d'exemple.
- Une opération kiosque itinérant dans les villes de province.
Plusieurs bus permettront d'obtenir jour et nuit, près des lieux de vie, des informations sur le mode de
transmission du VIH et la prévention.
- L'organisation par les services déconcentrés du Ministère, d'une semaine d'information sur le SIDA. L'objectif en
sera de diffuser une information adaptée aux situations locales et relayée par les acteurs de terrain.
- L'opération "plans de ville". Réalisée en partenariat avec les collectivités locales qui le souhaiteront, elle
vise à utiliser les réseaux d'affichage urbain dont elles disposent, pour présenter des plans de ville indiquant
les adresses utiles pour s'informer, dialoguer, se faite aider, être soigné et dépister.
Comme vous le voyez, notre dispositif est dense et diversifié. Je vous propose, avant de passer la parole à
Monsieur DOUSTE BLAZY, de regarder le film publicitaire qui sera diffusé à partir de ce soir, et qui réaffirme
l'engagement de l'Etat de considérer la lutte contre le SIDA comme une priorité de santé publique.
MESDAMES,
MESSIEURS,
Lorsqu'en 1988, l'organisation mondiale de la santé proposa à tous les pays de faire du 1er Décembre la journée
mondiale du SIDA, rares étaient ceux qui imaginaient le développement qu'allait prendre cette initiative, quel écho
elle allait recueillir. Chaque année cette journée prend davantage d'ampleur, de relief.
Permettez-moi de saluer ce foisonnement d'initiatives du coeur qui, pour l'essentiel, sont l'oeuvre,
d'associations, petites ou grandes.
Il est vrai que cette année, la journée mondiale prend un relief particulier avec la tenue du Sommet de PARIS que
nous avons évoqué ici même il y a quelques jours.
Il est légitime que cette journée soit centrée sur les malades, leur souffrance et leur courage, sur leur entourage
et sur la solidarité envers les personnes contaminées. Il est également heureux que le programme mondial de lutte
contre le SIDA de l'O.M.S. ait choisi le thème "Famille et SIDA" pour la journée de 1994. Réécoutons ensemble ce
que l'O.M.S. proclame à cette occasion :
"La famille, qu'elle soit traditionnelle ou non, a un rôle à jouer face à la pandémie du VIH/SIDA. Chaque famille
doit prendre soin des siens en les protégeant contre le VIH. Et chaque famille doit prendre soin de ses membres
malades du SIDA. Familles, prenez soin des vôtres !"
Ainsi que vous le verrez dans le dossier qui vous a été remis, la journée du 1er décembre sera l'occasion
d'initiatives de toute nature. Elles témoignent d'une très grande richesse et de l'intelligence du coeur. Certaines
dureront plusieurs jours, une semaine, d'autres terminent en point d'orgue des actions menées dans la continuité
tout au long de l'année.
PARIS, la capitale, sera le lieu de manifestations et de témoignages importants. Mais il n'y a pas que PARIS.
Evoquons ce qui se passera à PARIS tout d'abord, pour signaler les temps forts :
- l'illumination du ruban rouge sur la Tour Eiffel, le 29 novembre à 18h30 ;
- le pôle inter-associatif ouvert au public au TROCADERO de 10h à 20h, le 30 novembre et le 1er décembre. Une
centaine d'associations, du secteur social ou familial, telle l'UNAF, ou du secteur spécifique à la lutte contre le
SIDA, y seront présentes pour informer, écouter, faire partager chaque expérience.
Une animation permanente est prévue, ainsi que des émissions en direct. Des débats auront lieu - vous en aurez les
thèmes et les horaires -.
- Un pôle culturel est également prévu.
- le déploiement du PATCHWORK des noms devant la Tour Eiffel, et une marche aux bougies jusqu'à la Seine où
celles-ci seront déposées le 1er décembre à 20h30.
- symbole de la solidarité avec le continent africain, l'opération "Les routes de la prévention" sera menée en
partenariat, notamment, avec le Ministère de l'Education Nationale, le Ministère de la Coopération, le Ministère de
la Santé, l'Association ENDA, Partenaire Radio et France Rail. Un camion studio, avec du matériel de prévention,
présent le 1er décembre au TROCADERO, traversera la France et arrivera au Sénégal. Tout au long du parcours, une
animation aura lieu. Arrivé sur place, le camion sera cédé à l'association ENDA. qui poursuivra la prévention en
Afrique de l'Ouest. Ces "routes de la prévention" veulent témoigner de manière concrète de la solidarité entre les
pays, mais également rappeler que, du Nord au Sud, ce sont les mêmes principes de prévention qui sont à l'oeuvre.
Il y a bien d'autres projets à PARIS. Je laisse à votre curiosité naturelle, le soin de les découvrir. Je
signalerai simplement, le projet "Entracte" de l'"association pour la vie" qui distribuera 500.000 pochettes
contenant un pin's ruban rouge et un message de prévention, dans les cinémas et les actions de prévention menées en
direction des homosexuels par un groupe d'association.
Vous découvrirez dans le dossier, les innombrables projets des autres départements. Probablement plus de 500
projets seront réalisés qui ont bénéficié, pour un grand nombre d'entre eux d'un soutien financier de la Direction
Générale de la Santé.
Tous ces projets reflètent une réelle mobilisation, un approfondissement de la prise de conscience, la volonté de
manifester de l'amitié aux malades, à ceux qui les soutiennent, à leurs familles, également le souci de développer
la prévention par l'information, le témoignage, le dialogue.
Ils marquent également le souci de coopération, de partenariat, au plan national et au plan local, partenariat
entre les collectivités locales et les associations, entre les acteurs économiques et le mouvement associatif,
entre l'État et les associations. Mais je voudrais souligner tout particulièrement la coopération qui s'est engagée
au sein du mouvement associatif, entre les associations "généralistes" familiales et sociales et les associations
spécifiques à la lutte contre le SIDA. Ainsi, au Trocadéro, le pôle multi-associatif réunira les unes et les
autres. Comment ne pas se réjouir de ce travail en commun !
La journée mondial95e de Lutte contre le Sida du 1er Décembre est devenue un temps fort dans le monde entier. Cette
communion entre tous les peuples est rare. C'est aussi un moment rare de cohésion sociale, de lutte contre les
exclusions, d'unanimité. Les malades le savent ; ceux qui les entourent également.

Je formulerai le voeu, pour terminer, que ce soit tous les jours le 1er Décembre, afin qu'en permanence se
renforcent les efforts entrepris de par le monde pour enrayer la progression de la maladie. Il me semble que ce voeu est en train de se réaliser.