Texte intégral
Septembre 1998
2 articles
Mieux vaut tard que jamais
La Cour des Comptes fait grief au gouvernement de ne pas s’adapter assez vite à ce qui sera, demain, notre Europe. Petites ou moyennes, nos entreprises ont créé un million et demi d’emplois en quinze ans. Pour ce, elles ont pris des risques, affronté des dangers. Elles se sont engagées à fond, corps et biens. Ont-elles été payées de retour ? De nos jours, nous plions sous le poids de prélèvements aussi confiscatoires qu’obligatoires. Les taxes et les impôts nous écrasent. Nous en arrivons à être en état de légitime défense.
Comme s’il commençait à prendre conscience de l’urgence qu’il y a à alléger notre fiscalité, le gouvernement a décidé de supprimer la part incombant aux salaires dans le calcul de la taxe professionnelle. Ceci dans les cinq ans. Si tant est que cette radiation ait pour effet de créer cent mille emplois nouveaux, dont 35 000 l’an prochain, et peut-être d’abaisser de 4 % ou 5 % le coût du travail, les entreprises de main-d’œuvre se féliciteront ; mais un tel délai s’imposait-il ? Une compensation à l’adresse des collectivités locales ? Un relèvement de la cotisation minimale de ladite taxe ? L’application des 35 heures, le passage à l’euro se traduiront pour nous par un surcroît de dépenses. En conséquence de quoi, nous réclamons, nous, que la taxe soit abaissée, purement et simplement, de 20 %. Sans attendre l’an 2000.
En matière de transmission des entreprises, le gouvernement va-t-il faire machine arrière ? Il envisage de revenir sur le système d’assurance-vie qu’il avait lui-même conçu. Va-t-il renier sa signature, passer outre au principe de non-rétroactivité ? Ceux qui auront été floués se mordront les doigts d’avoir fait confiance à l’État.
Ce qui est grave : les plus gros dossiers risquent de rester en rade. S’il est vrai que la sécurité sociale, si elle ne fait pas l’objet d’une reprise en main, va s’écrouler dans quatre ou cinq ans, que près du quart des dépenses de santé sont inutiles et que mettre un terme à cette gabegie permettrait de récupérer une centaine de milliards, qu’attend l’État pour agir ? Si tant est que le système de retraites par répartition cessera d’être viable dans quelques années, l’État va-t-il différer longtemps de recourir à la création, par voie de capitalisation, de fonds de pension ? Renverra-t-il ce qui est essentiel à la saint glin glin ? Ne pas lambiner est souvent le meilleur moyen de parvenir à bon port.
Lucien Rebuffel
« La force des 1,5 million de PME, c’est leur bulletin de vote » déclare Lucien Rebuffel
Pour les prochaines élections qui auront lieu en 1999, votez là où le sort de votre entreprise individuelle est en jeu.
Là où se décident vos impôts locaux,
Là où se décide la circulation souterraine ou en surface, les problèmes de parking,
Là où on agit pour ou contre l’implantation des grandes surfaces,
Là où on veille sur la sécurité de vos biens, de vos personnes
Etc. etc.
VOTEZ LÀ OÙ SE DÉCIDE L’AVENIR DE VOTRE ENTREPRISE INDIVIDUELLE
En un mot, là où peuvent se trouver modifiés les facteurs de commercialité, c’est-à-dire la valeur même de votre fonds le jour où vous pouvez le transmettre ou le vendre.
Vos syndicats, votre organisation professionnelle ont le poids pour parler et se faire entendre, le poids, que vous leur donnez par votre présence sur les listes électorales. Remarquez le comportement de tous vos élus en période électorale. Ils font les boutiques pour serrer les mains, pour se faire connaître car ils savent que vous constituez un électorat actif. Vos clients parlent dans vos magasins. Vous-même êtes connu : on sait la portée d’un mot par ci, d’un mot par là. C’est pourquoi vous êtes tant courtisé au moment des échéances électorales.
Mais tout cela est encore plus vrai et a plus de poids si vous êtes vous-même électeur.
Or trop de commerçants, de chefs d’entreprise votent en dehors de leur lieu de travail pour des prétextes les plus divers et qui, dans le passé, ont pu être parfaitement légitimes.
Faites revenir votre vote là où vous êtes encore plus écouté que vous ne l’êtes déjà car c’est votre nombre qui fait votre seule force.
C’est ainsi par exemple que, dans Paris, depuis 1977, depuis que Paris a un maire, toutes nos organisations professionnelles réunies ont obtenu des résultats évidents :
– Pas de grandes surfaces dans Paris
– Création d’une commission extra-municipale où se traitent régulièrement tous les problèmes énumérés ci-dessus.
La solution de vos problèmes quotidiens passe donc par votre vote dans la commune où est implanté votre commerce, votre entreprise, votre atelier, etc.
En figurant en masse sur les listes électorales, pour Paris par exemple (100 000 PME ; 30 000 artisans), votre présence :
A – vous rassurera car vous saurez que vous constituez une puissance de vote, une véritable « puissance de feu » électorale.
B – améliorera ainsi votre vie quotidienne et assurera l’avenir de votre entreprise individuelle, atelier, commerce, etc.
1) Si vous êtes en nom personnel (en nom propre) : votez à la mairie de votre commune ou à la mairie d’arrondissement de votre entreprise.
Encore mieux, vous pouvez le faire par procuration (modèle ci-dessous) par la personne de votre choix, qui devra se présenter avec la photocopie des documents suivants : justificatif de domiciliation de l’entreprise depuis plus de 6 mois ou justificatif de paiement des impôts locaux depuis plus de 5 ans.
2) Si vous êtes en société : votez à la mairie d’arrondissement de votre domicile en vous munissant des photocopies de votre carte d’électeur (pour justifier du lieu de vote précédent) et du justificatif de domiciliation de l’entreprise.
QUAND ?
– Jusqu’au 31 décembre 1999.
– Il vaut mieux le faire tout de suite.
COMMENT FAIRE ?
En vous rendant vous-même à la mairie ou par simple procuration, avec la photocopie de votre pièce d’identité et les pièces demandées plus haut, c’est-à-dire le justificatif de domiciliation de l’entreprise de plus de six mois ou le justificatif de paiement des impôts locaux depuis plus de cinq ans. C’est une formalité gratuite extrêmement simple.