Texte intégral
Karl Zéro.
- Bonjour.
Philippe Douste-Blazy.
- Bonjour Karl.
K. Z.
- T'es toujours d'accord pour me tutoyer.
P. D.-B.
- Oui, tu es né en 1961, donc il n'y a pas de problème, moi je suis de 53.
K. Z.
- Oui, c'est vrai que t'es un vieillard.
P. D.-B.
- Non, pas spécialement mais je peux te tutoyer.
K. Z
- A propos, c'est pour ça que tu sors un livre sur les retraites « Pour sauver nos retraites ». C'est quoi cette subite passion pour les retraités, t'es inquiet pour tes vieux jours ?
P. D.-B.
- Non, tout simplement ceux qui ont moins de 50 ans aujourd'hui savent qu'ils n'auront pas de retraite, donc…
K. Z.
- Toi, tu n'auras pas de retraite.
P. D.-B.
- Toi non plus, il est important de réfléchir à ce qu'on peut faire demain pour sauver le système des retraites qui est complètement explosif parce qu'on a fait beaucoup d'enfants en France dans les années 45, 46, 47, c'était le Baby-boom et maintenant c'est le Papy-boom, ils ont tous 60 ans, et donc dans trente ans, ils auront entre 60 et 90 ans.
K. Z.
- Ah oui parce qu'ils deviennent immortels en plus, à cause de médecins comme toi qui les prolongent indéfiniment.
P. D.-B.
- On gagne trois mois d'espérance de vie par an.
K. Z.
- Ben il y a une solution, c'est l'euthanasie.
P. D.-B.
- Euh oui, mais je ne suis pas spécialement pour l'euthanasie des gens qui vont bien, euh, et toi ?
K. Z.
- Tu es pour les fonds de pension.
P. D.-B.
- Et donc je suis pour les fonds de pension associés au système actuel de répartition qui est la solidarité entre les générations, c'est normal que des jeunes paient pour les vieux, mais si on continue comme ça, il va falloir qu'on passe les cotisations de 20 % à 40 % de nos salaires, autrement dit on n'aura plus de salaire ; donc pour continuer à avoir un pouvoir d'achat minimum et pour pouvoir consommer, il ne faut pas que tout passe aux impôts et aux cotisations, donc on propose plutôt que de mettre, il faut trouver trois cent milliards de francs dans vingt ans. Plutôt que de mettre trois cent milliards de francs de cotisations, moi je propose qu'on mette 100 milliards et de les faire travailler dans les marchés financiers pour en avoir trois cents.
K. Z.
- Les marchés financiers, vu ce qu'ils sont en ce moment, c'est peut-être un peu dangereux.
P. D.-B.
- Si tu mets l'argent pendant trois ans ou cinq ans, tu peux spéculer beaucoup gagner ou beaucoup perdre, mais sur trente ans tu es sûr, jusqu'à maintenant, depuis 120 ans maintenant on le voit, on est gagnant sur les marchés financiers, c'est-à-dire sur la bourse.
K. Z.
- Sauf s'il y a la crise mondiale.
P. D.-B.
- S'il y a la crise mondiale, de toute façon ça veut dire que la consommation va diminuer, il y aura 40 % de chômage, il y aura une crise mondiale, les usines vont s'arrêter, et dans n'importe quel système, y compris le système par répartition ne pourra pas marcher, donc s'il y a un crash mondial, c'est vrai personne ne peut l'écarter, mais tout le monde est mal à ce moment-là.
K. Z.
- Mais jusqu'à présent c'était le boulot de l'État quand même de garantir les retraites, alors si c'est plus ça le boulot de l'État, à quoi sert l'État ? A planter des platanes le long des boulevards.
P. D.-B.
- Mais justement ce que tu viens de dire est typique d'une méconnaissance du sujet.
K. Z.
- D'une réaction socialo-communiste ?
P. D.-B.
- Non, mais il y a une inégalité fantastique sur les retraites aujourd'hui en France. Si on est fonctionnaire, c'est l'État qui te garantit ta retraite, et tu es sûr d'être payé et si tu es dans le secteur privé, c'est la caisse d'assurance vieillesse, et là il y aura un cap démographique terrible à passer d'ici quelques années, d'ici cinq, six ans. Quand le général de Gaulle a créé le système des retraites, il y avait quatre personnes qui travaillaient pour un qui ne travaillait pas, et aujourd'hui il n'y en a que deux.
K. Z.
- Le contraire.
P. D.-B.
- Oui, bientôt le contraire, mais aujourd'hui il n'y en a que deux qui travaillent pour un qui ne travaille pas, et dans dix ans, il y aura une personne qui travaillera pour une personne qui sera retraitée, donc le système pourra exploser.
K. Z.
- Non, mais attends, comme premier livre, à ton âge un livre sur la retraite, moi j'attendais un truc un peu plus funky quand même.
P. D.-B.
- Ben en fait, j'ai demandé à Plon qui est mon éditeur de faire une collection, donc je dirige une collection, il y aura cinq bouquins sur des (...)
K. Z.
- Ça c'est pour gagner de l'argent, ça.
P. D.-B.
- Non, parce que je crois qu'on ne gagne pas beaucoup d'argent avec des bouquins comme ça, mais ce sont des thèmes de la vie politique française.
K. Z.
- Que tu vas écrire à chaque fois.
P. D.-B.
- Oui, que je vais écrire, mais avec un système, c'est-à-dire que j'écris 150 pages et je donne ces 150 pages à trois personnalités qui connaissent bien le sujet qui sont d'accord ou pas d'accord avec moi, et j'insère leur réaction dans le livre sans le regarder moi-même. Par exemple là, Marc Blondel qui est contre ce que je dis a fait une réaction de trente pages.
K. Z.
- Une réaction de 30 pages pour Marc Blondel, c'est très peu, il est capable de tenir un micro ouvert pendant 200 pages.
P. D.-B.
- Oui, mais l'avantage de l'écrit c'est que ça reste et donc on verra qui de nous deux avait raison.
K. Z.
- Mais on ne verra que dans trente ans.
P. D.-B.
- Non, dans 10 ans, 15 ans, on va commencer à voir qui de nous deux avait raison.
K. Z.
- Et tu seras obligé d'avoir les lunettes demi lune alors.
P. D.-B.
- Pour l'instant c'est toi qui les a.
K. Z
- Elles ne sont pas double foyer. Bon l'actualité c'est l'affaire du PACS, pourquoi un modéré comme toi a choisi une ultra, comme Christine Boutin, pour être porte-parole de l'UDF ?
P. D.-B.
- Eh bien parce que je crois qu'il y a eu une hypocrisie de la part du gouvernement terrible, soit il présentait un projet de loi quand on a fait en Suède, le gouvernement suédois l'a fait, est-ce qu'on est pour ou contre le mariage des homosexuels ? Est-ce qu'on est pour ou contre l'adoption, par des couples homosexuels, d'enfants ou de procréation médicalement assistée pour les couples de femmes ? Ça c'est un vrai débat, un débat de société. Moi personnellement, je suis contre l'adoption pour les couples homosexuels mariés mais je comprends très bien que des gens soient pour, il y a un débat. Là on est sorti complètement de ce débat de manière hypocrite, on a dit que c'était pour les hétéros comme pour les homos, et en fait on dit que c'est un pacte de solidarité. Or, si tu te pacses avec quelqu'un, la personne que tu vas laisser tomber, s'il y a une rupture, et malheureusement c'est possible, s'il y a rupture, la personne qui sera laissée tomber, abandonnée, et qui ne travaille pas n'aura absolument aucune compensation financière et c'est pour cela qu'en définitive il fallait prendre aussi quelqu'un qui était vraiment authentique, car je crois que la vie politique crève des gens qui ne sont pas authentiques ; s'ils sont à droite ils sont contre la gauche, s'ils sont à gauche ils sont contre la droite, tout simplement parce que ça vient de l'autre camp.
K. Z.
- Tu parlais d'hypocrisie du gouvernement mais toi-même tu es un peu hypocrite parce qu'en juin tu étais plutôt favorable au PACS, et puis subitement tu ne l'es plus. Et on dit même que tu veux faire oublier qu'à Lourdes tu as installé des certificats de vie commune, c'est une calomnie ?
P. D.-B.
- D'abord, je ne l'ai jamais fait, il y a un journaliste qui est venu l'autre jour à Lourdes pour regarder si ça avait été fait, je lui ai ouvert comme un livre l'ensemble de ces feuilles des communes, il n'y en n'a pas une. Mais peu importe à la limite. Moi, au départ, lorsque j'ai entendu parler du PACS, je ne vois pas pourquoi je serais contre le fait qu'on puisse aider des couples homosexuels. Je trouve que c'est pas un ordre moral qu'il faut défendre dans cette affaire, c'est uniquement un problème juridique ; or le PACS aujourd'hui, c'est, encore une fois, un contrat, même pas un contrat, qui donne des droits et pas de devoirs, et ça je trouve ça vraiment terrible.
K. Z.
- Oui, mais hier soir, la défense de Boutin, elle était beaucoup plus morale que technique.
P. D.-B.
- Moi je ne veux pas que ce soit au niveau de l'ordre moral, je l'ai toujours dit, il y aura d'ailleurs des centaines d'amendements présentés par nous, par Henri de Lagneuil qui est notre porte-parole qui sera sur le plan juridique et pas sur le plan moral.
K. Z.
- Philippe, tu es très habile mais tu ne me réponds pas sur Boutin, elle est quand même catho intégriste, qu'est-ce qu'elle fout dans le centre ?
P. D.-B.
- Ce qui était très étonnant, c'est que Christine Boutin pendant ses six heures de discours n'a pas eu de discours ultra.
K. Z.
- Elle n'a pas ressorti sa (...).
P. D.-B.
- Son bréviaire c'était plutôt la Constitution et elle a trouvé que c'était anticonstitutionnel, on est pas égaux tous devant ce PACS.
K. Z.
- Tu es ancien ministre de la santé, tu as longtemps critiqué Martine Aubry pour son immobilisme. Aujourd'hui tu lui reproches de prendre des mesures d'urgence, donc quoi qu'elle fasse elle a tout faux.
P. D.-B.
- Non, parce qu'il y avait pendant 15 mois, c'est pour les médecins et les dépenses d'assurance maladie, il y avait des outils à sa disposition, c'est tout simplement l'informatisation des cabinets médicaux pour savoir ce que font les médecins chez eux comme pratique médicale. Elle ne l'a pas fait, et au lieu même de le faire, elle leur a dit : « vous pouvez continuer à dépenser ». Et au bout de 15 mois, elle leur dit : « vous dépensez trop, je prend des mesures d'urgence et je vous punis collectivement ». Ben je dis que c'est pas comme ça qu'on fait, d'abord :
1. on travaille ;
2. on met en place des outils ;
3. on dialogue avec les gens. Et ensuite on prend des mesures s'ils n'ont rien compris. Mais si on a dialogué et on s'est compris alors on peut trouver de nouvelles solutions. Elle ne l'a pas fait, je veux dire, c'est une manière de fonctionner qu'elle a de manière contraignante, et moi je pense qu'il vaut mieux expliquer, convaincre que contraindre.
K. Z.
- Tu as été également ministre de la culture, comment est-ce que tu juges la loi sur l'audiovisuel de Trautmann ?
P. D.-B.
- Oh, c'est très simple, Lionel Jospin met en place un système pour la future présidentielle, il fait deux choses. Premièrement, il diminue de 2 milliards la publicité de France 2, alors cette publicité elle va où, elle va aller à TF1, à M6, à Europe 1, à RTL.
K. Z.
- Non, pas à Europe 1.
P. D.-B.
- À Europe 1, à RTL, sur les quotidiens régionaux. Donc tout ce monde-là est très content. Vive Jospin, pour eux. Et ensuite sur France 2 et France 3, il pénalise énormément France 2 et France 3, et là il fait la deuxième chose, c'est qu'il a trouvé un système, le gouvernement va nommer tous les patrons des chaînes publiques lui-même. Ça ne sera plus le CSA comme avant, c'est le gouvernement. Donc eux ils seront mécontents mais comme il seront nommés par le gouvernement, ils ne pourront pas le dire. Résultat, tout le monde sera content et pour Jospin.
K. Z.
- Des deux côtés, ils lui devront une fière chandelle, c'est ça que tu es en train de me dire.
P. D.-B.
- Voilà, personne n'a jamais osé faire ça depuis 20 ans, en France.
K. Z.
- Comment ça va à droite en ce moment ?
P. D.-B.
- Ben après une gifle, après un échec, il faut toujours tirer les leçons.
K. Z.
- Ça fait longtemps que vous les tirez les leçons (rires). Vous mettez du temps à tirer les marrons du feu.
P. D.-B.
- Oui mais le pire c'est de ne pas tirer les leçons.
K. Z.
- Comment ça se fait que l'Alliance se sent obligée de publier un communiqué pour rappeler qu'elle existe après plusieurs mois comme ça, c'est un peu curieux, non.
P. D.-B.
- Non, il ne faut pas rire comme ça parce que à l'époque, tu rigolais, je me souviens très bien en 1995, de Monsieur Jospin, de Monsieur Moscovici, de Monsieur Strauss-Kahn, en disant vous êtes au fond du puits, à l'époque, vous êtes dans l'opposition pour dix ans, je souviens très bien de ce que tu leur disais. Il se trouve qu'il est Premier ministre et ministre de l'Economie et des Finances, respectivement.
K. Z.
- C'est un rôle d'aiguillon, ça permet de vous réveiller un peu.
P. D.-B.
- Non, mais je ne reproche pas, je dis simplement que la vie politique est plus compliquée que ça, que la vie politique c'est fait d'échecs et de succès, surtout de leçons à tirer, et nous avons fait je crois une très bonne politique, la preuve, c'est que la croissance est revenue, mais malheureusement on n'a pas su l'expliquer, et donc moi ce que je ne voudrais pas c'est que quand les socialistes sont au pouvoir, ils dépensent énormément, les déficits se creusent, on le verra dans deux ans, à ce moment-là, on vient nous chercher.
K. Z.
- C'est une vieille rengaine.
P. D.-B.
- Ah non, mais attends, c'est ce qui s'est passé, personne ne peut nous dire le contraire, entre 1992 et 1993 il y a eu 200 milliards de déficit, avec Monsieur Bérégovoy ; nous on a remonté les caisses, à ce moment-là, la gauche arrive, ils vont redépenser, on risque de venir nous rechercher, ce que j'espère là, c'est qu'on puisse faire comprendre ce que l'on dit.
K. Z.
- Et qui va payer nos retraites ?
P. D.-B.
- (Rires), qui va payer nos retraites, si tu lis mon livre…
K. Z.
- Non, assez.
P. D.-B.
- Chez Plon, 89 francs, alors tout le monde le saura.
K. Z.
- Comment tu as pris la gifle administrée par le RPR aux centristes avec l'éviction de Monory, c'est un sale coup quand même.
P. D.-B.
- Je dis qu'il faut s'organiser, et que, c'est-à-dire que je crois que l'opposition doit être équilibrée entre deux lignes de force. Une force à droite, libérale de droite,
K. Z.
- Et une au centre.
P. D.-B.
- Et une force du centre, donc si tu fais, moi je peux faire les questions aussi.
K. Z.
- Ah non, non, non, mais je…
P. D.-B.
- Une force du centre.
K. Z.
- Tu l'as déjà dit dans Match, même pas à moi.
P. D.-B.
- Merci de me lire.
K. Z.
- Non, non, mais tu classes le RPR j'imagine qu'à droite, le RPR…
P. D.-B.
- Et Madelin.
K. Z.
- Le RPR et Madelin, ben, finalement au centre il ne reste pas grand monde, c'est l'UDF allégé quoi. Tu es sûr que vous faites le poids contre eux ?
P. D.-B.
- Merci. Non mais, la question…
K. Z.
- Non mais attends, c'est pas méchant ce que je dis.
P. D.-B.
- Plus sérieusement, il suffit de regarder ce qui se passe aujourd'hui en Espagne, José Maria Asnar n'occupe que le centre, il faut regarder ce qui se passe en Allemagne, pendant 17 ans le centre, il faut regarder ce qui se fait.
K. Z.
- C'est ça les hommes politiques, à chaque fois vous dites, il faut regarder ce qui se passe à côté.
P. D.-B.
- Tu me dis le centre ne peut pas exister, je t'explique dans tous les pays européens qui nous entourent, le centre existe, donc nous, il faut aussi que nous existions, et c'est vrai que nous ne sommes aujourd'hui pas suffisamment visibles, et pas suffisamment lisibles ; à nous de le faire, c'est la raison pour laquelle je commence par aujourd'hui la sécurité sociale et les retraites, demain ce sera l'assurance-maladie, après-demain, ça sera l'Europe, ensuite ce sera l'éducation nationale, c'est comme cela qu'on sera vu, il faut faire des propositions aujourd'hui. Si uniquement l'opposition c'est de réagir à la majorité, ça ne sert à rien. C'est l'inverse, on fait des propositions, mais les gens nous verront.
K. Z.
- Ça c'est de la langue de bois.
P. D.-B.
- Pas du tout, les retraites c'est pas une langue de bois.
K. Z.
- Non, je te parle de l'UDF allégé.
P. D.-B.
- L'UDF, j'ai failli dire allégé, l'UDF, c'est un parti politique qui doit proposer.
K. Z.
- Non mais tu recommences, le miel, entre Bayrou et toi, tu t'es présenté contre son avis.
P. D.-B.
- Où ?
K. Z.
- Ben quand tu t'es présenté à la présidence du groupe UDF, Alliance.
P. D.-B.
- Oui d'accord, mais ceci étant, ça a marché, je suis élu et il n'y a plus de problème de personne.
K. Z.
- Qu'est-ce qu'il y a entre vous ?
P. D.-B.
- Il n'y a rien entre nous, il n'y a rien de mal.
K. Z.
- Vous étiez super copains avant, et maintenant il y a une querelle d'ambition.
P. D.-B.
- Il n'y a pas de querelle d'ambition, d'ailleurs on a un congrès le 28 novembre qui ne renouvelle pas les hommes, ce sera simplement sur les idées, moi j'estime qu'il faut un projet, un projet du centre, et que ce projet se fasse le plus clairement possible, et le plus concrètement possible.
K. Z.
- Dans Libé, tu as dit : « Je me suis mis à mon compte ». Ta boutique elle tourne ?
P. D.-B.
- Le groupe UDF à l'Assemblée nationale marche bien, puisqu'on organise maintenant non seulement, bon l'opposition législative comme on doit le faire, mais surtout on va faire des propositions pour que, comme d'ailleurs le parti socialiste l'a fait entre 95 et 97, reprendre des idées nouvelles et essayer concrètement de les proposer, pas un programme de 400 pages qui ne veut rien dire, mais par contre trois, quatre mesures concrètes qui permettent de dire aux Français, voilà, bon, ils ont retrouvé le goût des propositions.
K. Z.
- Quand tu étais ministre de la Culture, il y avait un tableau dans ton bureau, il fallait mettre sa définition de la culture. Alors qui a mis la meilleure, moi j'en avais mis une, je ne sais même plus laquelle, mais qui avait mis la meilleure et la moins bonne ?
P. D.-B.
- La moins bonne je ne sais pas, la meilleure…
K. Z.
- Bayrou ?
P. D.-B.
- Non, Bayrou n'avait pas fait cela, c'est moi qui allait plus dans son bureau.
K. Z.
- Est-ce que tu te souviens de qui avait mit cette phrase « La culture c'est la construction du rapport à l'autre ».
P. D.-B.
- Jacques Duhamel.
K. Z.
- Toi.
P. D.-B.
- Oui mais souvent je disais lorsque je définissais la culture, deux choses, et deux phrases de Jacques Duhamel, c'est pour ça que je pensais que Jacques Duhamel l'avait dite, et je crois d'ailleurs que c'est lui qui a dit cela, mais il a ajouté, « la culture c'est l'art de transformer une journée de travail en une journée de vie », ça fait donc deux phrases de Jacques Duhamel.
K. Z.
- Eh bien c'est ce qu'on vient de faire avec un quart de radio, merci.