Déclaration de M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l'équipement des transports et du logement, sur la recherche développement en matière de transport terrestre, et les enjeux du PREDIT, Poitiers le 24 juin 1997.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Carrefour du PREDIT sur le thême "Transport : l'innovation au service de la société" à Poitiers le 24 juin 1997

Texte intégral

Monsieur le Président,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs,

Je suis particulièrement heureux que l'une des toutes premières grandes manifestations à laquelle il m'est donné de participer comme ministre de l’Équipement, des Transports et du Logement, soit ce carrefour du PREDIT, où se retrouvent chercheurs et institutions de recherche, et aussi des représentants de tous les acteurs de cet important secteur des transports.

Naturellement, je suis heureux de retrouver à cette tribune Dominique Bussereau, puisque, au-delà des différences d'appréciation et des débats qui ont pu être – et qui sont toujours – les nôtres, nous avons partagé, sur les bancs de l'Assemblée nationale, un même intérêt pour toutes les questions liées au transport et à leur développement.

 

Si j'en crois les prévisions de participations de ministres inscrits dans le programme, personne ne s'attendait, il y a quelques mois, à ce que je participe à ce carrefour. Moi non plus !

En prenant mes fonctions, j'ai indiqué – et je suis convaincu que cela correspond profondément à l'attente des Françaises et des Français qui se sont démocratiquement exprimés le 1er juin dernier, – que je ne serai pas le ministre de la privatisation, de la déréglementation, ni de l'ultra-libéralisme.

Par contre, je souhaite m'efforcer d'être, – et c'est là un domaine où j'attends beaucoup de vos recherches et de vos réflexions – un ministre qui contribue à réconcilier la modernité et le progrès social.

Trop souvent en effet, dans la dernière période, on a opposé ces deux notions qui sont pour moi inséparables de la politique des transports qu'au sein du gouvernement, j'entends animer.

Or, qu'y a-t-il de plus moderne, de plus neuf, de plus susceptible d'articuler la modernité et progrès social, que la notion de « service public » ?

Certes, cette notion n'est pas figée, elle doit constamment évoluer, s'adapter, dans son contenu et dans sa forme, y compris par conséquent sur l'importante question des formes de partenariat entre le public et le privé.

Mais peut-on imaginer des services publics modernes, efficaces, aptes à bien remplir leurs missions sans que ceux-ci s'appuient sur un secteur public suffisamment solide et dynamique ?

Je ne le pense pas et c'est bien pour ma part dans cet esprit que je prépare et préparerai au travers d'une concertation attentive, les réformes et les évolutions nécessaires.

 

Le fait que nous nous retrouvions ici aujourd'hui avec Dominique Bussereau à cette tribune est en tout cas la marque que le PREDIT a su rassembler autour de lui, par-delà les changements politiques, un consensus sur son utilité.

Je m'en réjouis d'autant plus que ce programme est dans la continuité directe, chacun s'en souvient, d'un premier grand programme de recherche qui fut initié en 1983 conjointement par Charles Fiterman et Jean-Pierre Chevènement, puis poursuivi notamment par Laurent Fabius et Michel Rocard, et enfin par mon prédécesseur direct, Bernard Pons.

Pour ses initiateurs, ce programme visait, dans le prolongement de la loi d'orientation sur les transports intérieurs, la LOTI, à contribuer à la mise en œuvre d'une politique équilibrée et ambitieuse des transports, à partir d'une approche multimodale des réseaux et de services, visant à valoriser au mieux les atouts économiques de chaque mode et leur complémentarité.

Je constate que cet objectif demeure, et je me félicite que le nouveau programme en ait fait l'un de ses axes majeurs.

De même, les initiateurs du PREDIT insistaient déjà, à juste titre, sur les problèmes d'économies d'énergie et sur l'évolution de l'emploi et des conditions de travail dans ce secteur ; questions qui restent plus que jamais à l'ordre du jour et que vous traitez également de manière qui m'apparaît fort pertinente.

Je voudrais ajouter que, s'il y a eu un certain consensus sur ce programme de recherche, c'est aussi largement à mettre à l'actif de la communauté que vous représentez, et d'une organisation somme toute cohérente de la recherche dans ce secteur, avec notamment – même si tout n'est pas parfait – une assez bonne articulation entre la recherche amont, la recherche appliquée et les terrains d'expérimentation.

C'est pourquoi je tiens à vous remercier d'emblée des contributions éminentes qui ont été les vôtres pendant toutes ces années à la recherche en matière de transport. Ces recherches participent à l'effort de la communauté internationale et à la place importante que la France occupe dans ce secteur des transports.

Je veux en retour vous assurer que, si je compte sur vous pour continuer à nous faire bénéficier de votre apport, vous devez aussi – et vous pouvez – compter sur moi ainsi que sur le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Allègre, pour vous apporter un soutien actif afin que vous disposiez notamment dans nos institutions de recherches, de moyens accrus pour développer vos réflexions et vos travaux.

Disant cela, je pense en particulier au problème de recrutement de jeunes chercheurs, auquel j'entends apporter une attention soutenue.

 

Depuis quinze ans en effet, un certain nombre de questions, déjà présentes dans le programme initial de 1983, ont pris une dimension nouvelle.

Je pense bien sûr à tous les problèmes d'environnement, en particulier, aux effets sur la santé des différentes nuisances liées à l'usage de l'automobile, et aussi aux problèmes urbains, qu'il s'agisse de la congestion des centres ou de la desserte des zones périphériques.

Je pense également à la mutation des technologies nouvelles de communication et d’information qui peut permettre de renouveler certaines approches traditionnelles des transports.

Ces questions prennent en France une acuité d'autant plus forte que l'organisation de notre territoire, la bonne marche de l'économie et l'emploi reposent très largement sur les transports. Les transports terrestres représentent plus de 15 % de la consommation des ménages et du PIB. Ils emploient directement ou indirectement plus de 3 millions de salariés et constituent l'un des premiers postes de notre balance commerciale.

Or ce secteur, chacun peut le constater aujourd'hui, est confronté à des enjeux face auxquels les décideurs nationaux et locaux, les responsables publics comme les chefs d'entreprise ont besoin d'être éclairés par la recherche.

 

Je voudrais brièvement aborder devant vous quatre de ces enjeux.

Le premier enjeu, à l'évidence, c'est de répondre le mieux possible aux besoins de déplacement quotidiens, avec notamment deux objectifs :

Tout d'abord, il convient de donner à l'usager de vraies possibilités de choix, en reprenant la notion de droit au transport, instituée par la LOTI.

Il ne suffit pas en effet de pointer les inconvénients d'un usage excessif de l'automobile, encore moins de se limiter à des mesures coercitives, même si, parfois, dans les cas graves, celles-ci peuvent se révéler inévitables. Nous n'oublions pas en effet qu'un grand nombre de nos concitoyens, souvent parmi les moins favorisés à la fois sur le plan économique et dans leur cadre de vie, sont véritablement captifs de la voiture. Dès lors, il faut leur proposer des alternatives réelles, avec des transports collectifs de qualité, facilement accessibles et bien adaptés à leurs différents besoins de déplacement.

Le symbole que constitue aujourd'hui le renouveau du tramway en France l'illustre : c'est grâce à ce système à nouveau populaire qu'ont pu être repensées des politiques de déplacements et aussi, l'exemple que je connais bien du tramway Saint-Denis – Bobigny le montre, des politiques d'urbanisme.

D'autres possibilités existent, et c'est là, à mes yeux, tout le mérite de votre programme que de les faire émerger et d'en proposer l'expérimentation.

Une autre préoccupation, c'est de rendre accessibles au plus grand nombre les progrès technologiques que j'évoquais tout à l'heure.

Je prendrai ici l'exemple de la sécurité routière. Actuellement, les constructeurs français et européens commencent à proposer des systèmes de plus en plus performants de détection des accidents et d'aide à la conduite. Il ne faudrait pas que le coût de ces systèmes n'en réserve l'usage qu'aux seuls véhicules haut de gamme. D'un strict point de vue de sécurité, une telle situation n'apparaît pas souhaitable, la cohabitation de conducteurs ne disposant pas des mêmes moyens de prévention pouvant introduire un facteur de risque supplémentaire, et il convient donc, autant que faire se peut, pour reprendre le slogan d'une grande entreprise de transport, « que le progrès soit partagé par tous ».

Je veux ajouter, sur cette question de l'innovation technologique que la région Poitou-Charentes mène une action intéressante et originale pour l'utilisation et le développement du véhicule électrique.

Elle accumule ainsi une expérience précieuse et de nombreuses délégations étrangères sont venues visiter les sites expérimentaux, comme récemment une délégation de la province du Guangdong, en République populaire de Chine, pays avec lequel la France a signé un accord à long terme pour le développement du véhicule électrique.

Ce travail d'expérimentation et de développement mobilise aussi bien des centres de formation et de recherche que tout un tissu d'entreprises de la région ainsi que de nombreux professionnels de l'automobile, notamment dans le secteur des services.

Tout cet ensemble de partenaires entend transformer cette initiative en créant un centre de compétence et de diffusion du véhicule électrique. Dans cette perspective, une concertation est en cours entre la région et l'État, notamment dans le cadre du PREDIT et du comité interministériel des véhicules électriques.

La définition de ce centre fera l'objet d'un rapport d'ici la fin de l'année, et j'ai demandé à Pierre Mayet, vice-président du Conseil général des ponts et chaussées et également président du groupe interministériel des véhicules électriques, de conduire, en relation avec les services du ministère, cette concertation.

 

J'en viens au second enjeu, qui est de contribuer à l'aménagement équilibré du territoire national et à la mise en œuvre d'un développement économique durable, et donc respectueux de l'environnement.

Je veux dire que, de ce point de vue, je partage largement les préoccupations exprimées par le ministre de l'Environnement, Dominique Voynet, et nous sommes convenus de nous concerter aussi souvent qu'il sera nécessaire.

Bien entendu, il ne s'agit pas de simplifier abusivement les problèmes, car ils sont complexes. Il faut en effet à la fois conforter et développer les atouts et l'activité de nos régions, resserrer les liens sociaux au sein des agglomérations, poursuivre l'équipement des liaisons inter et intra-urbaines, et pour ces dernières, notamment dans les zones péri-urbaines et dans les villes moyennes.

Personne ne peut imaginer que nous ralentissions le rythme et le volume d'ensemble des travaux d'aménagement qui sont nécessaires, et qui doivent au demeurant participer d'une politique appropriée de relance et de soutien de l'activité économique.

Mais il faut à la fois faire plus et faire mieux, en abandonnant certains projets surdimensionnés et trop coûteux pour l'environnement, en réfléchissant chaque fois aux solutions les plus adaptées par une concertation attentive.

Cette démarche consiste aussi dans la recherche et la mise en œuvre de solutions nouvelles, visant à une utilisation plus rationnelle, et je serai tenté de dire plus intelligente, des réseaux d'infrastructures existants. Or, il se trouve que les nouvelles technologies, sur lesquelles les différents programmes de recherche du PREDIT mettent l'accent, convergent pour faciliter cet usage plus rationnel et plus économique de nos grands réseaux.

Je pense par exemple aux pistes ouvertes par la technologie pendulaire pour le ferroviaire, à tous les systèmes d'autoroute intelligente pour la gestion des trafics automobiles, à la réutilisation des réseaux ferrés dans la périphérie de nos villes pour y développer les transports urbains.

 

Le troisième enjeu concerne le transport combiné. Je pense qu'il faut en avoir une vision optimiste et pragmatique. Optimiste, parce que cette formule se développe rapidement en France et en Europe (au rythme de 10 % par an environ sur les dernières années). Et pragmatique, parce que nous pouvons maintenant capitaliser les expériences et conforter les coopérations qui se sont nouées entre route et fer, en examinant là aussi, dans une perspective d'avenir, les projets d'infrastructures et d'équipements qui devront être retenus.

Je note à cet égard que certains programmes du PREDIT intègrent complètement cette approche et y ajoutent une vision stratégique sur le rôle de notre façade maritime, à la fois en terme d’aménagement du territoire et de compétitivité de notre économie. L’association des grands opérateurs portuaires à votre programme me paraît un gage d’efficacité.

 

Le dernier enjeu enfin est celui de la compétitivité internationale de l'industrie des transports terrestres. La France a la chance de disposer dans ce domaine de quelques très grands constructeurs de dimension mondiale, d'une ingénierie publique et privée dynamique, d'un secteur d'équipementiers dont la capacité d'innovation est reconnue.

Dans ce contexte de compétition mondiale particulièrement âpre, un effort soutenu de recherche s'avère nécessaire pour maintenir nos avancées et développer de nouveaux produits qui élargissent la gamme offerte par nos entreprises.

J'ai évoqué tout à l'heure, Monsieur le Président, nos différences d'analyse. Je me plais à relever sur ce point une idée qui nous rapproche : nous ne pouvons plus en effet concevoir des produits industriels à usage exclusivement national – et il faut y être particulièrement vigilant pour quelques-uns des grands projets développés par le PREDIT.

Cela doit nous encourager à être plus attentifs à la recherche de coopération internationale, notamment dans le cadre européen où le volet industriel a jusqu'ici trop souvent fait défaut, à travers des systèmes de partenariat équilibrés et mutuellement avantageux. Et là encore, le PREDIT trace des pistes intéressantes.

Vous me permettez également de penser que le développement de préoccupations d'environnement, loin de devoir être vécu comme une contrainte, peut constituer au contraire une chance pour notre industrie. Sachons tirer les leçons de l'attitude offensive qu'ont adoptée en matière de normalisation certains de nos partenaires et faisons-en un atout supplémentaire pour nos matériels à l'exportation, comme nous pouvons d'ores et déjà le faire dans des domaines tels les transports urbains.

J'y ajouterai volontiers deux dimensions : la première, c'est la nécessaire pluridisciplinarité des approches. Il ne suffit pas en effet d'avoir dans ce secteur des transports des technologies efficientes. Il faut aussi qu'elles répondent à tout un ensemble d'objectifs économiques, sociaux et d'environnement avec lesquels elles doivent correctement s'articuler, et il est donc essentiel de veiller au développement, en synergie avec la recherche technologique, de la recherche en sciences humaines et sociales.

La deuxième dimension, en liaison avec cette préoccupation, concerne la recherche prospective.

C'est l'un des rôles majeurs de l'État que de penser le long terme et d'encourager les acteurs à se projeter dans l'avenir et à inscrire leur action dans la durée. On m'a rapporté qu'une des faiblesses du précédent programme avait peut-être été l'insuffisance de cette approche. Dans ses intentions, le nouveau PREDIT s'efforce d'y apporter des corrections. J'y attache pour ma part beaucoup d'importance.

En particulier, j'attends du PREDIT des éclairages pour aider les décideurs nationaux et locaux à définir les principaux schémas directeurs d'équipement ou les futurs plans de déplacements urbains.

Il ne faut de plus jamais perdre de vue que plusieurs des systèmes technologiques sur lesquels vous travaillez pour l'avenir concernent également cet horizon de vingt ou trente ans. Là aussi, la dimension prospective doit faire partie intégrante de la démarche de recherche, tout comme d'ailleurs le souci d'être mieux capable d'évaluer les politiques publiques en matière de transport.

 

Tout cela nous est indispensable pour bien préparer ensemble l'avenir.

Pour autant, je n'oublie évidemment pas le présent, et le présent qui vous intéresse, c'est naturellement d'abord les moyens dont vous allez pouvoir disposer pour poursuivre vos travaux.

Le premier bilan d'un an et demi d'exécution de ce programme montre que chacun des partenaires publics et privés a eu à cœur de tenir ses engagements financiers. J'y vois une nouvelle preuve de l'utilité que représente pour tous un partenariat autour de la recherche. À un moment où la recherche dans son ensemble retrouve sa priorité, il va de soi que l'exécution du budget 1997 comme le budget 1998 devront continuer à traduire l'engagement résolu de l'État. Pour ma part, je serai très attentif à ce que le ministère dont j'ai la charge obtienne les moyens de tenir les siens.

Car ce gouvernement, ainsi que le Premier ministre l'a souligné dans sa déclaration de politique générale, croit au rôle de la recherche.

Il s'agit là pour nous d'un choix de modèle de développement, au service de l'efficacité et de l'emploi.

Ce choix n'est d'ailleurs pas simplement un choix national. Il doit sous-tendre aussi la politique européenne. Et disant cela, je veux saluer le travail que le Commissaire européen, Édith Cresson, mène à Bruxelles pour la préparation du 5e programme cadre de recherche développement. L’enjeu en effet est crucial pour l’Europe face à des compétiteurs américains ou japonais qui s’emploient à conforter leur avance technologique dans tous les secteurs d’avenir et qui ont clairement orienté leurs grands programmes de recherche civils, voire militaires, au service de cet objectif.

À cet égard, nous devons savoir tirer les leçons de ces expériences étrangères, tout en tirant un meilleur parti de l’originalité de notre système français et notamment de la coopération qu'il permet et qu'il faut développer entre recherche publique – qui constitue à mes yeux un point d'appui irremplaçable – et recherche privée.

Dans le domaine des transports, je relève qu'en France, près de 15 000 chercheurs et ingénieurs travaillent dans les entreprises du secteur sur des innovations de demain, dont environ 2 000 chercheurs et thésards sont dans les laboratoires publics.

Cette force sera d'autant plus efficace pour les progrès de la recherche et de la recherche-développement française qu'elle débouchera, je le répète, sur des partenariats permettant aux secteurs publics et privés d'apporter le meilleur de leur compétence et d'assurer une bonne liaison entre recherche fondamentale et applications.

C'est l'une des vocations essentielles du PREDIT que de faciliter cette liaison. C'est aussi un instrument d'orientation de l'activité de nos organismes publics.

Dans cet esprit, je serai très attentif à ce que les projets présentés par des industriels et soutenus par le PREDIT intègrent un maximum de compétence de recherche publique. Le corollaire de ce critère c'est que les organismes publics jouent le jeu et intègrent dans leur programmation les attentes de l'industrie et les priorités de politique publique.

 

L'ensemble des acteurs du PREDIT ont manifesté le souci de renforcer les actions de transfert et de valorisation des résultats de leur recherche en direction des utilisateurs. Ces journées en sont l'une des expressions et j'en félicite chaleureusement les organisateurs. C'est une dimension essentielle de votre action, c'est la justification même d'un programme finalisé et financé sur fonds publics.

Soyez assurés que, pour ma part, dans les mois qui viennent, je serai particulièrement attentif aux résultats de vos travaux et que je resterai disponible, pour faciliter autant que je le pourrai, leur bon avancement et leur succès.