Texte intégral
L'EST RÉPUBLICAIN - mardi 15 juin 1999
Q - Ce score des Verts, il est inespéré ou simplement normal ?
- « Il est bien. Pas inespéré, car on espère toujours, mais bien ! À Paris, dans cinq arrondissements, on arrive devant le Parti socialiste et, dans sept autres, on est tout juste derrière. En Franche-Comté, nous frôlons 16 % à Besançon et 18 % à Dole ! L'électorat urbain, informé et exigeant, plus jeune, est sensible aux thèmes des écologistes. Mais ce vote apparaît également homogène. Car, s'il existe toujours des départements où nous demeurons à 6 ou 7 %, il n'y en a plus à 2 %. Même dans le sud où nous faisions traditionnellement de mauvais scores. »
Q - En revanche, à la campagne, ce sont les chasseurs qui ont fait un carton…
- « J'ai vu, merci ! Mais contrairement aux autres, ils ont une organisation qui est celle de la chasse elle-même : des fédérations départementales, des associations communales et des dizaines de milliers de relais sur le terrain. Il n'y a plus un parti qui fasse un tel travail de noyautage et de mobilisation, qui enrégimente ses électeurs à la façon du PC dans les années d'après-guerre. C'est un monde curieux, car peut-on imaginer, pendant cinq ans, ne rien faire d'autre à Bruxelles que défendre les intérêts des chasseurs français ? C'est impensable. »
Q - Quelles vont être les exigences des Verts, désormais ? Des ministères supplémentaires ?
- « Moi, je ne réclame pas. Depuis deux ans, je dis à Jospin que je me sens capable de faire autre chose, si l'occasion s'en présente. Et il me répond : « Oui, t'as raison ! » Les Verts n'ont pas vocation à occuper seulement le ministère de l'Environnement, comme de braves petits soldats priés de se faire oublier dès lors qu'on passe aux choses sérieuses : la police, la défense, l'emploi ou les affaires économiques. Ce n'est pas une fatalité que nous devrions subir. Mais, depuis deux ans, je lui fais aussi remarquer que notre gouvernement comporte trois radicaux (deux depuis que Kouchner a rejoint le PS) et trois communistes pour un Verts, ce qui n'apparaît pas davantage logique. »
Q - L'heure serait donc au rééquilibrage ?
- « Sauf que ce n'est pas forcément sur la base d'une élection qu'on rééquilibre. C'est aussi sur celle d'une contribution à la dynamique plurielle. Et je considère, là, que Les Verts font leur boulot, qu'ils sont loyaux et qu'ils sont porteurs de sujets de société sur lesquels les Français expriment une attente. »
Q - En clair, vous attendez un geste ?
- « Connaissant Jospin, il ne fera pas ça sous la pression ou le chantage. Il le fera en septembre ou en octobre, en fonction d'équilibres qui vont excéder les rapports de forces entre partis. Préparer les municipales et les présidentielles, ça implique d'abord la reconnaissance et le respect de chaque composante de la majorité. Nous avons obtenu un score plus fort que le PCF aux européennes, mais on a moins de députés. Nous donner un deuxième ministre, ça n'enlève rien au PCF qui n'en sera pas humilié, mais ça doit se faire avec un peu de précaution et Jospin le sait. J'ajoute que, si Cohn-Bendit a redemandé à le rencontrer, c'est pour parler des alliances européennes et pas pour évoquer la politique intérieure, qui ne l'intéresse pas. »
Q - Qui pourrait être ce second ministre ?
- « Yves Cochet ! Mais il est député et c'est un problème pour nous, de perdre des députés qui ont un suppléant socialiste. C'est compliqué, c'est une sorte de piège. Il y a également Guy Hascouët et Marie-Christine Blandin. »
Q - Et vous, seriez-vous tentée par un changement ?
- « Je n'en sais rien… Ça dépend de ce qu'on me proposerait d'autre ! Et de celui à qui on proposerait l'Environnement. Si c'était un type prêt à se mettre à plat ventre devant les chasseurs, je n'aurais pas envie de changer. Ce n'est pas la façon de résoudre le problème. »
Q - Être à l'arrivée devant le PCF, c'est agréable ?
- « Je n'arrive pas à être vraiment triste. D'autant qu'ils ne nous ont pas épargnés pendant la campagne. Nous traiter de « Verts kakis », ce n'était pas très malin de leur part. Mais, dimanche, sur les plateaux de la télé, j'ai vu Marie-George Buffet au bord des larmes toute la soirée. Alors… oublions ça ! »
LE JOURNAL DU DIMANCHE - 20 juin 1999
Q - La Grèce va demander un moratoire général sur les OGM à Luxembourg cette semaine. Quelle sera la position de la France ?
- « Le Gouvernement la fixera mercredi. Je souhaite personnellement que la France défende l'idée d'un moratoire. Cela me semble raisonnable. Je ne me laisserai pas piéger par une discussion qui se limiterait à améliorer une procédure technocratique éludant le problème de fond. C'est-à-dire l'utilité réelle des OGM pour l'agriculture européenne et les consommateurs européens. »
Q - Pensez-vous être écoutée?
- « Si on me demande de faire pour le mieux, je le ferai. Si la position que j'aurai à défendre à Bruxelles est irresponsable, je le dirai. »
Q - Êtes-vous en phase avec Jean Glavany, ministre de l'Agriculture, et Claude Allègre, ministre de la Recherche ?
- « Je n'ai jamais eu de problème avec Jean Glavany sur ce dossier. Quant à Claude Allègre, il n'a pas sur les OGM une position de ministre mais de chercheur excité par le défi intellectuel qu'ils représentent. Tout ce qui est scientifiquement possible n'est pas socialement souhaitable. Aucun ministre ne peut imposer sa vérité. Il faut dialoguer. »
Q - Retrait des poulets belges, blocage des canettes de Coca-Cola ... N'y a-t-il pas quelque excès dans l'usage que les pouvoirs publics font du « principe de précaution » ?
- « Je constate surtout qu'il y a une énorme disproportion entre les moyens qu'on accorde à la prévention et ceux qu'on débloque pour réparer les dégâts. »
Q - La crise du poulet à la dioxine a-t-elle été bien gérée ? En Belgique, quand on a su que les pouvoirs publics avaient retenu l'information, deux ministres ont démissionné. Pas chez nous ...
- « Je ne veux pas commenter ce point car cette crise a été bien gérée. Je voudrais toutefois signaler que la seule usine d'incinération qui n'a pas été mise aux normes quant aux émissions de dioxine est celle de Belfort, chez le ministre de l'Intérieur ... Plus sérieusement, une fois les crises passées, on oublie de prendre des mesures structurelles pour changer les règles du jeu. Malgré la réforme de la politique agricole commune, on continue d'affecter des dizaines de milliards de francs par an à l'agriculture intensive et productiviste. Moi, je n'ai que quelques centaines de millions pour encourager une agriculture plus respectueuse des milieux, des emplois et de la qualité des produits. »
Q - Faut-il manger tout bio ?
- « Je ne mange plus de poulet à 10 francs le kilo et de saumon d'élevage depuis longtemps. Mais il faut reconnaître que le bio est encore un luxe. Pourquoi ? Parce qu'à cause du système actuel d'aides publiques, les coûts de la nourriture industrielle sont supportés par tous alors que les coûts du bio sont intégralement répercutés sur le consommateur. Il y a une inégalité de traitement manifeste à laquelle il faut mettre fin, en changeant le système des aides et en tenant tête à la grande distribution. »
Q - La grande distribution, c'est votre nouvelle bête noire ?
- « Elle a un coût social catastrophique. C'est parce que Cora, Auchan et Casino exigent d'être livrés toujours plus vite et toujours moins cher que les camionneurs roulent soixante-dix heurs par semaine et que les agriculteurs travaillent à perte. Ça suffit comme ça ! »
Q - Le Gouvernement vient de réformer le système de veille sanitaire en créant notamment une nouvelle agence de sécurité des produits alimentaires. Mais vous ne la contrôlez pas...
- « Je ne l'ai pas demandé parce que le volet environnemental a été largement oublié. Quel était mon intérêt, dès lors que le lien entre la santé et l'environnement n'était pas fait ? Aujourd'hui, je souhaite la création d'une agence de sécurité environnementale avec de vrais moyens. Je suis effrayée du nombre de décisions qu'on me demande de prendre sur la base d'expertises insuffisantes. »
Q - Une étude européenne vient de chiffrer le nombre de morts anticipées en France dues à la pollution de l'air à au moins 31 000. C'est considérable !
- « J'ai toujours dit que la pastille verte, le traitement des pics et la circulation alternée sont des gadgets et qu'il faut des mesures de fond. Mais il reste très difficile de renverser la vapeur. Exemple : les contrats de plan État-Région. Les préfets ont fait des diagnostics parfaits. Plus écolos qu'eux, tu meurs. Idem pour les présidents de région. Mais au moment des travaux pratiques, tout le monde change d'attitude. Les petits ministères comme le mien sont en train de se faire laminer par le ministère de l'Équipement et des Transports parce que les élus demandent tous plus de routes. »
Q - Daniel Cohn-Bendit a annoncé ces derniers jours qu'il avait envie de s'impliquer en France. Vous lui voyez quel avenir ?
- « Il faut qu'il définisse sa place et après qu'il s'y tienne. Une chose est sûre : ça ne peut pas être uniquement une fonction de commentateur extérieur. Il y a du travail à faire pour préparer les municipales et la présidentielle. »
Q - Compte tenu du bon score des Verts aux européennes, quelle sera votre stratégie ?
- « Je souhaite un accord avec le PS et le PC pour faire basculer le maximum de villes possible. Mais on ne peut plus nous demander de nous contenter de la 7e place, d'un poste d'adjoint à l'environnement. »
Q - Les autres ministres Verts, vous les voulez pour quand ?
- « Il n'y a pas de fatalité génétique à ce que les Verts s'occupent seulement d'environnement. Je n'ai pas pour habitude de poser des ultimatums, mais Lionel Jospin sait qu'il devra compter avec nous au prochain remaniement. »
Q - Et pour vous-même, vous avez une préférence ?
- « Je suis capable de faire autre chose que de l'environnement. Pourquoi pas le ministère de l'Intérieur ? »
LE PARISIEN - 25 juin 1999
Q - Pollution atmosphérique, poulet à la dioxine, vache folle : les problèmes d'environnement sont étroitement liés à d'autres secteurs comme la santé ou les transports. Réclamez-vous d'autres ministères que le vôtre pour les écologistes ?
- « Avoir ou non un autre ministère n'est pas l'essentiel. Ce qui est important, c'est que le Gouvernement prenne en compte les attentes en matière d'environnement. Au moment où on doit prendre des décisions importantes à propos des OGM, de l'air ou encore de la mise aux normes des porcheries pour réduire la pollution par le lisier, j'aimerais que l'on porte un autre regard sur les écologistes. Ils ne sont pas à l'affût d'un ministère, ils veulent être entendus parce qu'ils défendent les intérêts de la population. »
Q - Justement, l'organisation mondiale de la santé (OMS) vient d'annoncer que plus de 17 000 décès prématurés sont dus à la pollution de l'air. Nous avons pourtant en France une loi sur l'air.
- « La loi ne pas tout résoudre. Certains objectifs sont presque atteints, comme l'installation d'un réseau de mesure des polluants. D'autres sont en gestation. Je veux parler du rééquilibrage entre la route et le rail ou encore le développement des transports en commun. La réduction du trafic automobile reste un problème crucial non résolu. C'est une des faiblesses de la loi. Mais l'État ne doit pas agir seul. Les mairies peuvent appliquer leurs propres mesures, comme le stationnement plus cher pour les voitures polluantes. Les particuliers aussi peuvent prendre des initiatives, comme laisser sa voiture au garage en période critique. Sans ce cocktail, la loi reste lettre morte. »
Q - Est-il normal que le dispositif prévu par l'État en août dernier, comme la pastille verte, ne soit toujours pas validé par des arrêtés préfectoraux ?
- « Ce dispositif doit en effet être transcrit dans des arrêtés préfectoraux pour être appliqué. A Paris, c'est désormais chose faite et les autres agglomérations vont lui emboîter le pas. Il en va de même de l'abaissement des seuils de pollution du niveau 2 au niveau 1. L'arrêté préfectoral sur ce sujet est paru hier pour l'Île-de-France. »
Q - Quelles sont les actions engagées pour réduire la pollution automobile ?
- « Chaque préfet a la liberté de choisir les moyens qui lui semblent bons. La loi fournit en fait une « boîte à outils » qui lui donne toutes les bonnes recettes. La circulation alternée, bien-sûr, mais aussi le contournement de la ville par les camions, l'organisation de parkings en périphérie pour diminuer le nombre de voitures dans les centres-villes ou encore la dissuasion de circuler aux heures chaudes, qui sont favorables aux émissions de polluants. »
Q - Pourquoi les plans de déplacement urbain (la réorganisation des déplacements en ville) imposés par la loi se font-ils attendre ?
- « Car c'est une sorte de révolution intellectuelle. Le but est de redessiner la ville avec, pour contrainte essentielle, la réduction du trafic automobile. C'est très compliqué et c'est un sujet sensible. C'est pourquoi nous avons donné aux collectivités six mois de plus pour rendre leur copie. »
Q - Avec l'été qui arrive, nous allons avoir droit comme chaque année à la pollution par l'ozone. Que répondez-vous aux Parisiens qui s'inquiètent ?
- « Le traitement local des pics d'ozone n'a aucun sens car cette pollution dépasse les limites des villes. C'est sur tout le territoire qu'il faut agir. D'où l'intérêt, une nouvelle fois, des plans de déplacement urbain. D'où aussi la difficulté de s'attaquer au problème. Pour ma part, je lance un appel au civisme. Car l'ozone, c'est un mélange de composés organiques volatils – émis par les deux-roues – et d'oxydes d'azote émis surtout par le diesel. Les particuliers, on le voit, ont donc ici un rôle important à jouer. »
LA CROIX - 30 juin 1999
Q - En deux ans d'exercice du pouvoir, vous avez dû avaler quelques couleuvres en matière d'environnement. Le bon score électoral des Verts augure-t-il une nouvelle prise en compte de ces questions pour le Premier ministre ?
- « Ce n'est pas un problème de couleuvre à avaler ou pas. Depuis que je suis ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, je me suis toujours battue pour obtenir le maximum. Simplement un exemple. Lorsque le Gouvernement a accepté la commercialisation de maïs génétiquement modifié, il y a dix-huit mois, j'ai lu et entendu que j'avais perdu, que les Verts n'avaient pas de poids dans la majorité. Depuis, un chemin considérable a été accompli. Le Gouvernement français a fini par renoncer à l'importation d'autres organismes génétiquement modifiés. Et, à Luxembourg, vendredi dernier, la France a imposé aux Quinze un étiquetage précis et la traçabilité des produits génétiquement modifiés. Certes, ces mesures ne sont pas suffisantes de mon point de vue. J'aurais préféré que ma proposition d'un moratoire européen soit adoptée. Mais nous avançons. Il ne s'agit donc pas de couleuvre à avaler. C'est l'affaire de conviction et de persuasion. Pour convaincre, au Gouvernement, comme ailleurs, il faut du temps. »
Q - Jean-Pierre Chevènement a qualifié « d'effet dioxine » le bon score de la liste Cohn-Bendit aux élections européennes. Partages-vous la même analyse ?
- « Oui et ce n'est en rien déshonorant. Ce n'est ni irrationnel ni scandaleux de faire le lien entre la dégradation de l'alimentation et le vote « Verts». Les Français ont compris, eux. Et, nous les écologistes, sommes payés d'un long travail d'informations, de sensibilisations et d'explications. »
Q - Avant le poulet à la dioxine, il y a eu le veau aux hormones, la vache folle, l'eau aux nitrates…
- « Il y aura encore dans les semaines, dans les mois ou dans les années à venir, des affaires liées aux problèmes d'environnement. Elles sont l'expression de la faillite de modèles. Lorsque les citoyens aspirent à en changer, ils expriment cette volonté de changement notamment par le vote écologiste. Nous en sommes à ce stade : il nous faut inventer un nouveau modèle de développement durable, un changement éthique et citoyen. »
Q - Lorsque, au lendemain des élections européennes, vous avez rencontré le Premier ministre, que lui avez-vous demandé ?
- « Jospin avec une liste de courses. Je suis bien placée pour vous le dire : notre électorat, comme tous les autres, n'est pas un électorat captif. Je suis bien consciente également de l'aspect revendicatif de ce vote. Mais nous ne pouvons pas obtenir tout tout de suite. Mon travail consiste à faite monter la pression sur les sujets environnementaux, naturellement, mais aussi sociaux. Lorsque j'ai rencontré le Premier ministre, j'ai ainsi insisté sur des mesures de justice sociale, de solidarité et la rigueur de l'utilisation des fonds publics. »
Q - Concrètement, comment ce changement « éthique et citoyen » peut-il se traduire ?
- « Sur les 35 heures, par exemple. Pour moi, la réduction légale du temps de travail devait permettre la création d'emplois et une amélioration de la qualité de vie de chacun. Or, je constate, aujourd'hui, que la future législation privilégie d'abord les entreprises et la flexibilité du travail. Avec d'autres, je me bats pour que la réduction du temps de travail profite d'abord aux salariés. »
Q - Lors de votre arrivée au Gouvernement, vous avez obtenu la fermeture de Superphénix. Depuis, sur la question nucléaire, on a l'impression que vous n'avez cessé de battre en retraite ...
- « Vous vous trompez. Vu le rapport de force à l'intérieur de la majorité, je voudrais persuader nos partenaires. Je souhaite banaliser les entreprises nucléaires. Je m'applique ainsi notamment à rendre leur fonctionnement plus transparent. Le Gouvernement, à mon initiative, a ainsi confié à trois économistes un audit de cette filière. Mais, sur ce terrain comme sur d'autres, ce n'est pas la peine que j'use mes forces. Je ne mise pas sur le court terme. J'attends simplement le bon moment. »
Q - La nomination récente d'Anne Lauvergeon, l'ancienne sherpa de François Mitterrand, à la tête de la Cogema est-elle une bonne chose?
- « C'est le départ de son prédécesseur (NDLR, Jean Syrota) qui est une bonne nouvelle. Quant à Anne Lauvergeon, je ne la connais pas. Je la recevrai dans quelque temps une fois qu'elle se sera installée. »
Q - Espérez-vous encore une modification du mode de scrutin pour les prochaines législatives ?
- « Le bras de fer s'annonce sévère. Mais je ne renonce pas : la proportionnelle permettra à chacune des trois entités - socialiste, écologiste et communiste - d'obtenir une juste représentation à l 'Assemblée nationale. »
Q - Depuis le 13 juin dernier, le regard de Lionel Jospin sur vous et sur les Verts a-t-il changé ?
- « Je me sens bien dans ce Gouvernement. Ce n'est pas un hasard : j'ai le sentiment d'être comprise. Ce n'est pas parce qu'on perd un ou plusieurs arbitrages qu'il existe une incompréhension totale entre nous. J'ai toujours le sentiment de pouvoir infléchir certains choix. Lionel Jospin fait l'effort de nous comprendre, de nous entendre. J'aimerais qu'il en soit ainsi de la part de chaque composante de la majorité plurielle. »