Résumé
Rappel de l'évolution du syndicalisme des années 70 (marquées par des conflits dits exemplaires) et analyse des années 80 : arrivée au pouvoir de la gauche, lois Auroux, rôle de la CFDT dans la permanence de la "continuité contractuelle" et de la modernisation négociée, mais constat de la portée limitée des accords conclus ("le social français ne sait pas faire dans le développement de masse").<br>- Analyse de la crise de la représentation syndicale des années 90 : "crise existentielle et non conjoncturelle", caractérisée par l'augmentation du chômage, la marginalisation du syndicalisme traditionnel au sein de l'entreprise (notamment les PME et PMI), le "triomphe" de la culture d'entreprise et une crise de modèle des socialistes au pouvoir, chute du communisme).<br>- Propositions pour l'évolution du syndicalisme et la réforme du social : création d'une alternative crédible au syndicalisme CGT ("l'ordre CGT"), changement des modes d'adhésion et d'organisation des syndicats, nouvelle répartition des rôles entre syndicat et comité d'entreprise, refus du syndicalisme d'entreprise et du "chacun pour soi", professionnalisation du management syndical (notamment pour conduire la négociation collective) et nouveaux rapports entre l'Etat et les partenaires sociaux-réaffirmation de la primauté de la négociation collective par rapport à l'intervention de la loi.- 11 PAGES