Texte intégral
Europe 1 : vendredi 19 novembre 1999
Q. : Vous avez dit hier : « Je n'imagine pas du tout qu'Y. Colonna ait pu être prévenu par les services de police. » Mais reconnaissez quand même qu'il y a encore beaucoup de questions et d'interrogations autour des conditions de fuite d'Y. Colonna !
R. : Moi, j'ignore - je suis comme vous tous - j'ignore tout de cette affaire. Tout ce que je sais, c'est qu'actuellement il est présumé coupable de tentative d'assassinat. Si tel est le cas, j'imagine qu'effectivement il avait pris ses dispositions pour s'enfuir. Ca, c'est clair. Qu'il ait été prévenu ou pas, il n'avait même pas besoin d'être prévenu. Le climat général le conduisait à s'enfuir. J'ajouterai que partir au maquis, c'est une tradition dans le coin.
Q. : Mais vous ne pensez pas quand même que c'est curieux : il n'a pas été arrêté en même temps que ses amis ; ensuite, il est surveillé par les RG. On demande même que sa surveillance soit renforcée. Et hop, comme ça, une interview à une chaîne de télévision et a disparaît. Bizarre, non ?
R. : Bizarre, oui. Demandez aux responsables.
Q. : Vous, vous n'êtes pas troublé ?
R. : Si, je suis troublé, comme tout le monde, parce que j'aurais préféré qu'il soit arrêté, c'est clair. Mais dans le même temps, c'est une affaire compliquée. Ce que je constate en tous les cas, c'est que, sur sept personnes présumées responsables de l'assassinat du préfet, six ont été arrêtées et que non seulement elles ont été arrêtées, ce qui est une satisfaction, mais elles ont avoué, ce qu'il faut noter. Quant au septième, il est en fuite. Eh bien, j'espère soit qu'il se rendra comme son père l'a incité à le faire, soit qu'il sera repris par la police.
Q. : Donc, pour être tout à fait clair, selon vous, il n'a bénéficié d'aucune protection ?
R. : Mais je n'en sais rien. Je ne peux pas vous répondre. Je l'ignore
Q. : Dans la série des troubles, est-ce que vous êtes troublé aussi par les déclarations de R. Marion qui met en cause, une fois un ancien policier devant les députés, et ensuite les Renseignements Généraux devant les sénateurs.
R. : Moi, je n'ai pas lu le détail de cette affaire. Je trouve d'abord ça naturellement navrant, navrant à tous les points de vue. Je trouve navrant également la façon dont les rapports de la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale et du Sénat ont été divulgués avant même d'avoir été examinés par les Assemblées. Je trouve ça extrêmement choquant.
Q. : Mais sur le fond, vous dites navrant à propos de monsieur Marion. C'est-à-dire que son comportement n'est pas correct ?
R. : Non. Je dis "navrant" lorsqu'on voit deux hauts fonctionnaires s'affronter de cette manière. Mais cela n'enlève rien aux qualités de R. Marion, qui est certainement un des meilleurs policiers de France et dont l'action dans la découverte et l'arrestation des responsables du préfet a été décisive.
Q. : Donc, sur ce point là, vous êtes sur la ligne de J.-P. Chevènement ? C'est la solidarité entre les ministres de l'Intérieur, ça ?
R. : On ne peut pas parler de solidarité entre les ministres de l'Intérieur. Mais je crois que tout ce qui peut avoir comme conséquence de démoraliser ou de porter atteinte au moral des forces de police doit être condamné.
Q. : Néanmoins, sur les propos de monsieur Marion, la justice a été saisie.
R. : Madame, je ne reviens pas là-dessus.
Q. : Non, non, simplement, vous êtes aussi sénateur. Les sénateurs saisissent la justice comme les députés. Ils ont raison ?
R. : Les sénateurs devraient également saisir la justice au sujet de la divulgation de leurs rapports. Alors ils seraient beaucoup plus crédibles. Il ne faut pas jouer l'indignation d'un côté et de l'autre côté accepter un comportement qui est contraire à toutes les règles de la vie parlementaire.
Q. : Toute l'opposition demande aujourd'hui au Premier ministre de s'expliquer. Vous êtes d'accord ?
R. : L'opposition demande au Premier ministre de s'expliquer, qu'elle le fasse, c'est son rôle. Après tout, elle a fait preuve de tellement de complaisance envers le Premier ministre que, si pour une fois elle se réveille, personne ne s'en plaindra notamment moi.
Q. : Monsieur Forni dit aussi, et ça, ça vous concerne directement, vous avez dit n'importe quoi devant la commission d'enquête parlementaire.
R. : Je ne vais pas me mettre à répondre à monsieur Forni. Monsieur. Forni est lancé d'abord dans un règlement de comptes avec monsieur J.-P. Chevènement. C'est son problème. Pour le reste, qu'il se calme donc un peu.
Q. : Vous ne pensez pas quand même que vous avez reconnu effectivement avoir discuté avec des terroristes ?
R. : Madame, je ne répondrai pas...
Q. : Vous ne voulez pas répondre là-dessus ?
R. : Je ne répondrai pas davantage.
Q. : Sur vos interventions à vous, vous ne voulez pas dire...
R. : Mais je ne répondrai pas davantage.
Q. : Certains sont choqués parce que vous avez discuté avec des terroristes.
R. : Eh bien, lisez donc...
Q. : Mais tout le monde ne peut pas lire, nous peut-être mais pas les Français.
R. : Mais vous avez le rapport. On vous ra apporté avant même qu'il soit rendu public. Vous le savez aussi bien que moi. Alors lisez le rapport de la commission d'enquête.
Q. : Alors on le lira à l'antenne effectivement.
R. : Vous verrez ce que j'ai déclaré.
Q. : Demain, vous fondez le RPF avec P. De Villiers. Vous créez un parti souverainiste de droite...
R. : Non, ce n'est pas un parti. C'est un mouvement politique.
Q. : Bon, alors c'est un mouvement souverainiste de droite...
R. : C'est un mouvement politique largement ouvert à tous ceux qui considèrent qu'à l'heure actuelle la priorité des priorités, c'est de défendre la souveraineté nationale.
Q. : P. De Villiers dit aujourd'hui dans Le Figaro : « c'est un parti souverainiste ou un mouvement si vous voulez, souverainiste de droite. » Lui, il la place vraiment à droite. Il a tort ?
R. : Oui, mais je sais que c'est ce qu'il souhaite et que c'est sa conviction. Je dirais que la majorité de nos militants effectivement a cette sensibilité et que nous n'avons pas à renier un certain nombre de valeurs qui sont davantage des valeurs de gauche que des valeurs de droite. Mais comme je suis un homme de rassemblement, je n'entends pas me cantonner dans cette démarche. Je veux que cela soit beaucoup plus ouvert. D'ailleurs, P. De Villiers le sait comme moi d'ailleurs. C'est souhaitable.
Q. : Ca va renforcer l'idée selon laquelle il y a une vraie divergence entre vous. Certains de vos amis disent, parait-il, qu'il faut étouffer P. De Villiers.
R. : Oh, écoutez. Très honnêtement, je trouve ça ridicule. Nous avons créé ce mouvement avec P. De Villiers il y a maintenant trois mois. Naturellement, c'est difficile de créer un mouvement politique avec des gens de sensibilités différentes. C'est déjà un miracle que nous ayons réussi à rassembler toutes ces sensibilités. La seule chose qui importe, c'est de voir la vague des gens qui nous rejoignent. J'étais hier soir à Marseille. Nous avons plus de 2 000 adhérents et ça grossit tous les jours et c'est très représentatif de la société française. Il y a des gens qui représentent toutes les catégories sociales, les tranches d'âge. C'est comme cela qu'il faut voir un mouvement politique, ce n'est pas autrement. Il y a l'apport de de Villiers, il est important. Il y a celui que je représente. Il faut que tout ça s'agglomère. Il n'y a pas de problème.
Q. : Certains présentent déjà le RPF comme le parti qui dit « non » à tout : non à l'Europe, non à la cohabitation, non à J. Chirac.
R. : On ne dit pas non à l'Europe. C'est une vue de l'esprit, ça. Nous disons non à une certaine forme d'Europe, celle qui est caractérisée par le fait qu'elle se construit dans le dos des peuples et sans leur accord. Et le reproche que j'ai fait en son temps au Président de la République, c'est notamment de ne pas avoir consulté les Français par la voie du référendum. Alors oui à la construction de l'Europe, à une construction de l'Europe basée sur les peuples et dans laquelle les Etats conservent, ce qui nous parait tout à fait indispensable, c'est leur personnalité d'ailleurs. On a bien vu à l'occasion de la vache folle que, lorsqu'on a le choix entre défendre ses intérêts nationaux ou passer sous les oukases de Bruxelles, même M. Glavany et M. Jospin deviennent souverainistes. Le Président de la République aussi.
Q. : Alors voilà, vous leur donnez un bon point là-dessus.
R. : Donc, je m'en réjouis. Je souhaite simplement qu'ils le fassent un peu plus souvent. Ca, comptez sur moi pour les titiller un peu.
Q. : Demain, quand vous créerez votre mouvement, en même temps, les militants du RPR vont désigner leur président. Vous, si vous votiez au RPR, vous choisiriez qui ?
R. : D'abord, je ne suis plus au RPR.
Q. : Oui, mais enfin, bon, vous allez une idée quand même. Vous avez fondé le RPR.
R. : Oui, certes. Justement, puisque je suis un des fondateurs du RPR, Je me déterminerais en fonction de la sensibilité des candidats. Quel est celui dont les idées sont les plus proches des valeurs qui ont présidé à la création du RPR ? C'est F. Fillon. Voilà la réponse, elle est simple et claire.
Q. : Et vous souhaitez que ce soit lui qui soit élu parce que vous pourrez discuter plus facilement avec lui ?
R. : Non. Je n'ai pas à souhaiter. J'ai bien entendu les propos, j'ai noté les propos de F. Fillon, etc. Si j'avais un souhait à formuler, c'est qu'effectivement le RPR se reprenne. Je crois que ce sera très difficile, pour ne pas dire impossible. Mais après tout, je lui souhaite bonne chance.
Q. : Et si ce n'est pas F. Fillon, vous appellerez les amis de F. Fillon à rejoindre le RPF ? P. Séguin aussi par exemple ?
R. : Chacun se détermine comme il l'entend. Oh, Séguin est un homme solitaire. Je le vois mal rejoindre un parti. Il en avait un, il en est parti. Alors, je ne vois pas pourquoi il irait ailleurs.
RTL - Lundi 22 novembre 1999
Q. : Vos militants ont acclamé hier tous ceux qui parlaient de la droite, et toujours à droite. Alors c'est une fiction cette ouverture vers la gauche, aux souverainistes ?
R. : Je crois que si vous aviez assisté au congrès, ce qui n'a pas été le cas...
Q. : Oui, j'étais occupé aussi.
R. : Oui, à vous coiffer probablement. Si vous aviez assisté au congrès, vous auriez vu qu'en réalité, quelques aient été les orateurs, premièrement ils ont été écoutés avec beaucoup d'attention et avec une très grande tolérance. Et que les opinions, je ne dirais pas les plus diverses, puisque tous ceux qui étaient là étaient d'accord au moins sur l'essentiel, c'est-à-dire la défense de la souveraineté de la France. Mais différentes sensibilités se sont exprimées, même si effectivement celles que vous indiquez étaient largement majoritaires.
Q. : Votre ami, J.-C. Marchiani, a dit lui-même : « Il faut en finir avec ces salades de ni gauche ni droite ».
R. : Moi je ne suis pas venu pour écouter ça, ce matin, monsieur Mazerolle ! »
Q. : Qui, mais enfin, c'est bien ce qu'on a entendu. Et quand vous avez entendu P. de Villiers fustiger les cancres de mai 68...
R. : J'ai trouvé ça plutôt amusant.
Q. : ...Ou les étrangers qui voudraient nous imposer leurs moeurs et leurs lois.
R. : Il n'a pas tout à fait tort. Je veux dire par-là que la France doit rester maîtresse chez elle, La France est un pays qui a fait la preuve qu'elle était capable d'assimiler les étrangers, sans problème, à condition que ceux-ci respectent nos lois. Je crois que tous ceux qui sont attachés à la République, quelles que soient leurs sensibilités, partagent ce sentiment.
Q. : Que dites-vous à ceux qui vous reprochent d'avoir pris une énorme responsabilité, en faisant éclater la famille gaulliste et de dé-vertébrer en quelque sorte l'opposition ?
R. : Le problème n'est pas de faire éclater la famille gaulliste. Chacun peut se réclamer du gaullisme. Le gaullisme n'appartient à personne. Donc le problème n'est pas de se dire gaulliste, le problème est de savoir la politique que l'on veut conduire. Et ce que j'ai constaté avec regret, mais c'est comme ça, c'est que le RPR à désormais une autre ligne. Et je ne vois pas pour quelle raison d'ailleurs - parce que ce n'est pas déshonorant - pourquoi est-ce que le RPR ne dit pas simplement ce qu'il est ? Il est attaché au Président de la République, c'est très bien, il est chiraquien, qu'il le dise. Voilà. C'est simple, qu'on cesse de nous dire la famille gaulliste etc. Tout ça n'a plus grand sens.
Q. : Vous vous en réclamez quand même ?
R. : Moi je me réclame de l'attachement que j'ai pour les idées incarnées en son temps par le général de Gaulle par un certain nombre de principes. Voilà.
Q. : Mais toute la force de l'opposition, jusqu'à présent, toute la force de la droite en France, était bien articulée autour de cette famille gaulliste. Il y a donc un changement de stratégie importante ?
R. : Adressez-vous à ceux qui ont abandonné les principes qui avaient fait la force de cette famille.
Q. : Vous croyez qu'il y a de la place à droite, pour autant de partis politiques : RPR, RPF, UDF, DL ?
R. : Le problème n'est pas là. Le problème c'est que dans une démocratie, il faut qu'il y ait un débat, et pour qu'il y ait un débat, il faut que les gens se rassemblent autour d'idées, et non pas seulement en ayant comme seule ambition de faire carrière, voilà. Que chacun indique les idées pour lesquelles il se bat. Est-ce qu'on est en mesure aujourd'hui de nous dire quelle est différence entre le RPR, l'UDF, Démocratie Libérale, et même à la limite le Parti socialiste ? Au moins avec nous, il y aura une différence.
Q. : Et pendant que vous tapez sur Chirac...
R. : Moi je ne tape pas sur Chirac.
Q. : Oh, quand même ...
R. : Je ne tape pas sur Chirac.
Q. : Vous ne lui lancez pas beaucoup d'amabilité quand même ?
R. : Je ne suis pas là pour être aimable, je suis là pour défendre des idées. Mon ambition ce n'est pas de m'attaquer à J. Chirac. C'est de dire ce que je crois conforme à l'intérêt national. On peut être d'accord avec nous, ou en désaccord, ça c'est un autre problème. Je reconnais au Président de la République le droit de conduire une autre politique. C'est son problème ce n'est pas le mien.
Q. : Et, pendant ce temps-là, L. Jospin prend le large pour les présidentielles ?
R. : Ecoutez ! soyons sérieux deux minutes. Personne ne croit, une seule minute, que les sondages tels qu'ils sont aujourd'hui reflètent la réalité d'une possible élection présidentielle. D'ailleurs ce qui serait intéressant, c'est de voir comment J. Chirac et L. Jospin, qui auront finalement gouverné ensemble pendant cinq ans - c'est en tous les cas ce que ressentent les Français - se démarqueront. Ce sera très difficile pour eux de dire en quoi ils sont différents.
Q. : Dans les scrutins futurs, vous resterez toujours à l'écart de la droite ?
R. : Dans les scrutins futurs, ce qu'il y a de certains .c'est que nous aurons comme ambition de permettre aux Français de choisir les gens qu'ils veulent élire en fonction des idées auxquelles ils croient. Pour le reste, il est bien évident que nous ne ferons pas la politique du pire.
Q. : Alors la première des réalités c'est tout de même les municipales. Là, vous allez pouvoir présenter des candidats partout ?
R. : Non, non, non, certainement pas.
Q. : Notamment à Paris.
R. : A Paris, très probablement oui, même certainement. Dans les grandes villes oui. Dans les grandes villes, je pense que nous aurons des candidats.
Q. : Alors « pas la politique du pire », disiez-vous à l'instant. Est-ce que cela signifie que ceux qui à droite se frottent les mains, en se disant : « Les voix de C. Pasqua ce sera un formidable appoint, pour le deuxième tour », ont raison ?
R. : Ecoutez, ça se passera probablement différemment. Parce que pour nous le problème n'est pas de savoir si les gens se réclameront de la droite, ou s'ils se réclameront de la gauche. Parce que je ne vois pas beaucoup de différences entre les européistes de droite, et les européistes de gauche. Nous verrons bien à ce moment-là ce qui les distinguent. Et nous, nous déterminerons candidat par candidat. Mais je l'ai dit hier : de toute façon, au premier tour, nous aurons des candidats partout.
Q. : Et « pas la politique du pire », ça veut dire quoi précisément ?
R. : Ca veut dire décider en fonction de ce qui nous paraîtra, au moment où cela se présentera, conforme à l'intérêt national.
Q. : Donc choisir entre gauche et droite ?
R. : Choisir le moment venu, ce qui est le mieux pour la France.
Q. : Entre gauche et droite ?
R. : Et peut-être vous même... Ce qui sera le meilleur choix d'ailleurs.
Q. : Vous voulez beaucoup recourir au référendum, vous êtes sûr que le peuple a toujours raison ?
R. : Ecoutez, si on pense que le peuple n'a pas raison, il faut changer de système. Je sais bien que certains l'ont déjà envisagé, mais c'était dans des pièces de théâtre. C'était Bertolt Brecht qui disait : “Il faut changer le peuple”.
Q. : Oui, mais le peuple, peut-être parfois très défensif par rapport aux nouveautés ?
R. : Oui, mais le peuple dans sa sagesse, sent parfaitement ce qui est conforme à l'intérêt national et ce qui ne l'est pas. Ce n'est pas le cas des élites. Elles se trompent régulièrement. Elles ont rarement été du côté de l'intérêt national.
Q. : Puisque vous vous référez au général de Gaulle, vous croyez vraiment qu'en juin 40, les Français n'auraient pas voté pour l'Armistice ?
R. : Ca c'est tout à fait différent. Je suis persuadé que si on avait consulté les Français à l'époque, ils auraient probablement voté pour l'Armistice. Mais, il y a une différence essentielle, qui vous a probablement échappé : la France était occupée, il y avait une armée étrangère, sur le sol national. C'est une différence importante non?
Q. : Donc un accord comme celui qui pourrait survenir dans la foulée de Seattle devrait être soumis un référendum ?
R. : Je crois que si l'accord de Seattle comporte des conséquences qui touchent aux intérêts vitaux du pays, il faudra en revenir devant les Français, oui ! Je doute fort d'ailleurs que ceux qui vont à Seattle ont cette idée en tête. Mais le moment venu, nous le leur rappellerons.