Texte intégral
Q - Quel constat portez-vous sur le système de la formation professionnelle en France ?
Jacques Delors. - Malheureusement, depuis la loi « Formation professionnelle continue » du 16 juillet 1971 (1), c'est le verre à moitié plein et à moitié vide. Le verre est à moitié plein parce que la formation des adultes s'est bien développée. De nombreux travailleurs en ont bénéficié et les sommes affectées par la nation sont importantes (1,7 % du PIB en 1996). Néanmoins, le verre est à moitié vide parce que le système n'a pas permis de lutter contre les inégalités d'accès. Ce dispositif est, à mon avis, devenu trop complexe et n'a pas su gérer le jeu des acteurs que sont l'Etat et les partenaires sociaux. De plus, il me semble que les organisations syndicales n'ont pas répondu à mon attente en ce qui concerne leur rôle et leur poids dans le système. Pour tout dire, je suis également déçu par l'attitude du ministère de l'Education nationale. Voilà en quelques mots, trop brefs et sans doute pas assez nuancés, le bilan que je dresse de la loi de 1971 qui, à l'époque, était très en avance sur les autres pays.
Q - Pouvez-vous rappeler brièvement les objectifs de la loi de 1971 ?
J.D. - Je jette un regard lucide sur les choses, peut-être un peu trop pessimiste, mais il me semble que cette loi pouvait engendrer de meilleurs résultats. Cinq objectifs étaient fixés. Le premier concernait l'insertion des jeunes. Le deuxième, la conversion. Le troisième, l'entretien et l'actualisation des connaissances. Ce volet est sans doute ce qui a été le mieux réalisé même pour les travailleurs déjà qualifiés. Le quatrième était la promotion professionnelle qui n'a pas eu, à cause du chômage notamment, l'avenir que je lui confierais. Enfin, le cinquième touchait le développement général et culturel des travailleurs qui, lui, a été fortement négligé. C'est très regrettable car pour s'adapter au monde du travail il faut avoir certaines capacités personnelles, et notamment bien se connaître, donc apprendre à être et aussi à vivre ensemble (2). La sévérité de mes propos s'explique au regard de ces cinq objectifs et c'est à chacun des acteurs de faire son examen de conscience.
Q - Pouvez-vous expliquer les raisons de votre mécontentement à l'égard du ministère de l'Education nationale ?
J.D. - A ma connaissance, le ministère de l'Education nationale n'a pas accepté de participer positivement au sein du Comité permanent et du Conseil national de la formation professionnelle. Il n'en a pas perçu l'intérêt comme en témoigne ce seul exemple : beaucoup d'enseignants, dès le milieu des années 60, signalaient leurs difficultés à enseigner à des adolescents de 12 à 16 ans. Je continue à prétendre que si ces professeurs avaient passé un an ou deux à gérer des formations d'adultes, ils auraient été davantage capables de maîtriser ce rapport extrêmement délicat avec les jeunes. L'Education nationale est ainsi passée à côté de deux opportunités : la première aurait permis aux enseignants de mieux comprendre l'évolution du monde ; la seconde aurait jeté les premiers jalons d'un système d'éducation tout au long de la vie. Ce concept est beaucoup employé aujourd'hui mais il reste creux. Des formules séduisantes sont ainsi utilisées en politique pendant des années. Puis, comme elles sont purement littéraires, elles meurent dans l'indifférence malgré l'enthousiasme de départ. Bien tendu, il n'est jamais trop tard et dans tous les pays européens il existe des difficultés de communication entre les ministères de l'Education nationale, de l'Emploi et les partenaires sociaux. Personne n'est arrivé à trouver un système qui réponde aux objectifs que la CFDT a notamment assigné à la formation permanente à cause de ce jeu pluri-acteurs très difficile à mettre en mouvement.
Q - Les deux notions de formation permanente et d'éducation tout au long de la vie sont très en vogue. S'agit-il d'une distinction sémantique ou cela signifie-t-il autre chose ?
J.D. - La formation permanente, c'est l'affirmation d'un droit d'accès des adultes à la formation, avant tout professionnelle. L'éducation tout au long de la vie se conçoit comme un système d'éducation avec comme base le service public permettant à chacun de retourner dans une institution éducative à tout moment. Aujourd'hui, les parents ont le sentiment que plus les études se prolongent, mieux c'est pour trouver un emploi. Ce n'est pas faux au regard des enquêtes qui existent, mais il n’empêche que cela a aussi des effets négatifs. Comment convaincre des jeunes en situation d'échec de quitter l'école à 16 ans ou à 18 ans s'ils n'ont pas la possibilité de retourner plus tard dans l'enseignement ? Tout jeune quittant l'école avant 18 ans devrait bénéficier d'un chèque d'éducation de trois ans lui permettant de retourner plus tard dans l'enseignement ? Tout jeune quittant l'école avant 18 ans devrait bénéficier d'un chèque d'éducation de trois ans lui permettant de retourner dans le système scolaire au moment où il le désire. Cela implique à terme la fusion du système de formation initiale et de celui de la formation permanente. Mais pour cela, il faudrait une volonté politique du gouvernement en ce sens pour faire converger les efforts de tous les acteurs concernés, pour surmonter les corporatismes administratifs et professionnels.
Q - Que pensez-vous des propositions de Nicole Péry (Secrétaire d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle) concernant le droit individuel de formation à négocier collectivement ?
J.D. - Depuis 1971, il y a eu une accumulation de lois, et aucun chat ne peut y retrouver ses petits ! Il faut absolument - c'est une dimension essentielle de la démocratie - savoir recréer de la simplicité. Le premier rapport de Nicole Péry de mars 1999 est prometteur à cet égard. Cependant, nous sommes dans une situation de mutation oè la mobilité contrainte et/ou nécessaire des travailleurs implique qu'ils « portent » l'emploi avec eux. C'est un grand problème actuel du droit du travail. L'hypocrisie consisterait à multiplier les systèmes d'intéressement des travailleurs dans les entreprises alors que les réalités de la vie au travail incitent ou contraignent les salariés à changer d'entreprise, voire de métiers, plusieurs fois dans leur vie.
L'un des grands chantiers de l'aménagement du droit du travail, c'est de démobiliser les énergies syndicales en faisant en sorte que les travailleurs, quels que soient leurs statuts, puissent capitaliser et emmener leurs droits avec eux. Ce qu'il est possible de réaliser en matière de retraite et de sécurité sociale doit l’être aussi dans le domaine de l'éducation. C'est pour cette raison que le droit individuel à la formation doit être encadré par une garantie collective. Par exemple, la loi de 1971 permettait en moyenne à quiconque d'avoir chaque année 2 % de son temps accumulé en crédit formation. En 1999, comment faire respecter cette disposition dans un contexte de mobilité professionnelle renforcé ? Il faut réfléchir à un droit individuel qui soit à la fois un droit en temps et en argent. C'est ce que l'on appelle une banque de crédit formation où chacun aurait un compte et capitaliserait ses droits. Les jeunes générations sont plutôt favorables à un tel mécanisme car elles savent que la contrainte de flexibilité peut s'accompagner d'une plus grande autonomie. Mais faut-il encore que les droits acquis durant la vie professionnelle soient pris en compte.
Une telle conception est le seul moyen de lutter contre les défauts actuels du système, notamment en terme d'inégalité des chances. En effet, de nos jours un jeune quittant l'école à 16 ans - par rapport à ceux qui continuent à coûter à la nation en poursuivant des études - a des droits que personnes ne reconnaît. Le rôle des organisations syndicales est ici primordial et c'est un enjeu central pour les négociations sociales. Sinon à quoi bon parler d'égalité ou d'équité.
Q - Vous citez souvent les problèmes entre les différents acteurs, l'Etat, les partenaires sociaux, les conseils régionaux, etc. Comment rendre le système plus cohérent ? Qu'est-ce qui vous para”t défaillant dans le dispositif actuel ?
J.D. - Je suis favorable à la décentralisation, mais les raisons pour lesquelles les régions sont devenues compétentes en matière de formation n'ont rien à voir avec les problèmes spécifiques de la formation permanente. Il est toujours possible d'expliquer les choses par l'existence de bassins d'emplois, par une mobilité infra-régionale accrue. Mais, il faut absolument simplifier le système par un texte unique qui permette de clarifier « qui doit faire quoi » en matière d'orientation de la politique d'investissements et de fonctionnement.
Le système est défiguré car il y a trop d'acteurs. Il est vrai qu'en faisant confiance aux partenaires sociaux, je n'aurais jamais cru qu'ils laisseraient se développer autant d'organismes de formation dont certains sont sujets à critiques. Je pensais qu'ils feraient la police eux-mèmes. Mais voilà, ils se retournent maintenant vers l'Etat pour assurer ce travail. Il y a donc nécessité à s'entendre. Ou bien c'est l'Etat qui dirige les affaires ou bien chacun prend ses responsabilités ! Telle est la question posée, en France tout au moins.
Un des problèmes politiques importants réside dans le fait que les entreprises continuent à se débarrasser des coûts externes du marché du travail sur l'Etat et sur les partenaires sociaux. Par exemple, il faudrait une seule cotisation pour l'ensemble de la formation permanente. La puissance publique ne peut pas à elle seule prendre en charge les coûts externes liés à la mobilité et aux changements structurels et, surtout, au fait que certaines entreprises pratiquent une politique égoïste des ressources humaines. Cela constitue un grand choix national. Soit c'est la collectivité qui paye et cela est affirmé en tant que tel, soit les entreprises considèrent qu'elles sont citoyennes et elles décident de contribuer financièrement à l'ensemble des coûts liés au fonctionnement du marché du travail. Il faut donc une remise à plat complète du dispositif.
Si ces questions de principe ne sont pas posées, il sera impossible de s'en sortir. On ne peut pas demander à l'Etat de couvrir tous les aléas de la vie professionnelle. Il n'est pas envisageable non plus de demander aux travailleurs d'y faire face tant qu'ils n'en ont pas les moyens. C'est un grand-choix de société qui, à mon avis, est un objet de clivage pour l'avenir entre les vrais réformateurs et les conservateurs de tout poil.
Enfin, je pense que le moment est venu, mème si j'ai personnellement échoué sur ce point, de convaincre les partenaires sociaux au niveau européen de définir un droit à la formation continue pour tous les travailleurs européens. La mobilité géographique des travailleurs européens ne se limitera pas aux cadres supérieurs. Elle va à l'avenir concerner aussi d'autres catégories de travailleurs.
En matière de formation l’intérêt général de la nation est de donner à chacun un emploi, ainsi que les possibilités de trouver sa place dans la société par le travail. Ce principe fondamental doit s'accompagner d'un droit effectif à l'éducation tout au long de la vie. Face aux aléas de la vie, il y a des circonstances dans lesquelles la collectivité a le devoir de secourir le citoyen. Dans d'autres cas, celui-ci doit lui-mème avoir la capacité de surmonter les difficultés, mais pour cela il faut qu'il y ait une véritable égalité d'accès à l'éducation et des aides pertinentes et simplifiées à l'emploi. Il me semble que la notion de « biens collectifs » trop oubliée dans notre « société de marché » doit revenir au premier plan.
Q - Justement, ne sommes-nous pas à l'aube d'une nouvelle articulation entre l'individuel et le collectif, liée aux contraintes socio-économiques que vous avez soulevées avec la diversification des formes d'emploi ?
J.D. - Il y a deux paramètres qui justifient votre remarque. Le premier concerne l'évolution de l'environnement économique et de la technique. Le second, c'est l'existence d'un modèle social-démocrate qui a beaucoup apporté aux individus mais qui ne peut pas continuer en l'état puisque les modèles venus à maturité sont actuellement en difficulté. Pour sauvegarder les valeurs, il faut mieux combiner responsabilité collective et responsabilité individuelle. C'était un tort du « thatcherisme » que de demander aux personnes toujours plus sans rien changer aux conditions de vie. A quoi bon avoir un très bon système de formation permanente si l'on ne réforme pas le système éducatif dans son ensemble si - je ne le répéterai jamais assez - on n'assume pas une réelle égalité des chances et la prise en considération de tous les talents.
Q - L'idée d'éduquer et de former aux nouvelles technologies apparaît de plus en plus comme une nécessité. Pensez-vous que ce soit le meilleur moyen d'offrir au plus grand nombre la possibilité d'avoir accès à l'emploi ?
J.D. - L'introduction des nouvelles technologies d'information pose plusieurs problèmes. Le premier est de savoir comment les utiliser dans l'éducation. Il me semble que cela ne dispense pas d'avoir des enseignants. Par ailleurs, il est vrai que sans une maîtrise minimale des nouvelles technologies de l'information, il sera difficile de trouver sa place dans la vie professionnelle. C'est devenu un préalable et il convient de réaliser des efforts d'investissement financier, technique et humain nécessaires.
Enfin, les nouvelles technologies de l'information posent, en terme de contenu des métiers, une question importante : quels seront les métiers de demain ? Evidemment, comme l'a dit Robert Reich, ministre du Travail du premier gouvernement Clinton, il y aura toujours une distinction entre trois catégories de travailleurs : ceux qui peuvent maîtriser l'univers des symboles à travers les nouvelles technologies de l'information, les travailleurs qualifiés dans des métiers traditionnels ou dans ceux en développement, qui mettent davantage l'accent sur la relation à la personne, et enfin ceux qui ne sont ni dans l'un ou l'autre de ces catégories. Ceux-ci sont davantage menacés par le chômage et doivent faire l'objet d'actions prioritaires d'éducation permanente car toute activité professionnelle exige des qualités individuelles et des compétences. Cessons donc de parler de travail non qualifié et donnons à chacun la possibilité de faire émerger ses dons et ses qualités.
Q - L'Union européenne tente de promouvoir des passeports par le biais de tests informatiques. Cela vous semble-t-il être la pierre philosophale pour valoriser les connaissances théoriques et l'expérience professionnelle ?
J.D. - Cela rejoint une question plus générale. Comment surmonter les différents obstacles à l'application du principe de libre circulation et d'équivalences des diplômes ? Faut-il accepter l'idée de tests ? Doivent-ils être informatiques ? Je ne le crois pas. Je ne pense pas que la solution du problème puisse exister en recourant à ces techniques. C'est un problème beaucoup plus complexe qui doit être traité comme tel car il y a des professions qui ont leurs propres règles comme les médecins ou les avocats.
Malheureusement, cette question est aujourd'hui dépassée par une autre, beaucoup plus difficile, qui est celle de l'expérience professionnelle. J'ai toujours été favorable à l'alternance et l'évolution du monde du travail me conforte dans cette idée. Je crois que l'alternance est un moyen extraordinaire d'enrichir la capacité d'ouverture des jeunes et de mieux comprendre quels sont leurs talents, leurs goûts et leur vocation. L'alternance ne correspond pas à l'apprentissage tel qu'on le connaît. La gauche est d'ailleurs passée du déni de celui-ci à sa glorification. Moi, je serais plus nuancé. La véritable alternance, telle que je la conçois, doit permettre à la fois d'acquérir une bonne formation professionnelle et une bonne éducation générale, l'une n'allant pas sans l'autre. C'est le fondement d'une véritable égalité avec le chèque-éducation.
Q - Quelle appréciation faites-vous de l'apprentissage aujourd'hui ?
J.D. - Dans un pays où il y a tant de jeunes chômeurs et où le système éducatif para”t inadapté aux besoins du marché du travail, l'apprentissage peut offrir des perspectives à condition qu'il ne mette pas uniquement l'accent sur l'adaptation de jeunes à un métier donné. Il faut être très exigeant sur le contenu de la formation générale et c'est pour cela que je préfère le terme de « formation en alternance ». J'aurais volontiers préconisé la possibilité ouverte à l'alternance dès l'âge de 16 ans. Il est frappant de voir l'importance de cette méthode. Quand les jeunes passent un certain temps avec des personnes handicapées, des personnes âgées ou quand ils participent à un travail social, ils mûrissent plus rapidement ; de mème, lorsqu'ils sont confrontés à l'exercice d'un métier, aux vraies réalités de la vie professionnelle. Quoi qu'on en dise, cela explique sans doute en partie la différence de taux du chômage des jeunes entre la France (25 %) et l'Allemagne (10 %) en 1997. La qualité du système d'enseignement allemand par alternance, malgré des limites, ne laisse aucun doute. En France, les jeunes devraient, à partir de 16 ans, avoir le choix d'aller travailler, moyennant l'allocation d'un crédit, de s'orienter dans un système en alternance, ou de rester dans l'enseignement secondaire traditionnel. Il ne s'agit pas de tuer l'enseignement secondaire, ni le prestige des lettres, encore moins celui des mathématiques. Je préconise simplement d’arrêter de faire croire à un jeune que, parce qu'il va travailler à 16 ans, il est un rebut de la société.
Q - Le chantier de la formation semble immense. Qu'en est-il du politique, au sens large du terme, à impulser les réformes nécessaires ?
J.D. - Les premières fois que j'ai parlé de formation en alternance dans les années 60, je me suis huer par un public de professeurs ! C'est vous dire. La capacité du politique à impulser des réformes, c'est d'abord une capacité à comprendre et à raisonner à moyen terme. Il faut dire que sans l'intervention des partenaires sociaux, la loi de 1971, malgré ses défauts, n'aurait jamais eu les résultats positifs qu'elle a eus. Cela prouve bien une chose : lorsque la société se transforme, elle n'a pas besoin de grands prophètes... Elle peut évoluer sans être menée par les utopies mais au contraire par une vision et le réalisme dans l'action. La capacité du politique, et notamment de ceux qui se réclament d'idéaux de progrès, est donc de concilier les contraintes du monde avec le respect des valeurs qu'ils affirment. L'éducation tout au long de la vie est une formule creuse si elle n'est pas approfondie. Or, il s'agit de bien comprendre que le monde change et que les individus eux-mèmes contribuent à l'évolution de la société. Le politique doit affirmer ses valeurs au travers d'un projet d'avenir, fixer les orientations et dessiner le cadre pour mieux mobiliser tous les acteurs. Réconcilier les deux capacités créatrices, celle de la politique et celle de la société.
Q - Vous reconnaissez donc aux acteurs sociaux une capacité à transformer et à faire évoluer la société ?
J.D. - Avec le développement de la société, des médias, et la fascination qu'exerce la communication sur les hommes politiques, il y a un risque à ne distinguer que le pouvoir et l'opinion publique, et donc à oublier les médiateurs de la société.
Je ne crois pas qu'une société sans médiateurs soit vivable. Il faut que ces intermédiaires jouent un rôle, qu'ils comprennent les transformations, qu'ils les portent car ce n'est pas un diktat de l'Etat ou le charisme d'un homme qui peuvent changer le monde. Ce sont ceux qui représentent la société dans les organisations syndicales, patronales, dans la vie associative qui l'aident à bouger et à inventer.
Si demain le droit du travail prend en considération le fait que chacun porte ses droits individuels, la différence entre un CDD (Contrat à durée déterminée) et un CDI (Contrat à durée indéterminée) deviendra moins importante. Toutefois, tant que les choses ne seront pas regardées en face, alors ne seront menées que des batailles à retardement.
Notes :
(1) La loi du 16 juillet 1971 portant sur l'organisation de la formation professionnelle continue reprend à ma demande, l'accord national interprofessionnel du 9 juillet 1970 qui a fourni la matrice de la nouvelle loi.
(2) Ce thème est développé dans le rapport présenté à l'UNESCO par la Commission internationale sur l'éducation pour le XXe siècle sous le titre L'Education. Un trésor est caché dedans, Odile Jacob/UNESCO, Paris 1996.