Interviews de M. Marc Blondel, secrétaire générale de FO, dans "Le Parisien" du 18 septembre 1996, "La Croix" du 27 et à Europe 1 le 30, sur sa candidature à la présidence de l'UNEDIC, ses relations avec la CFDT, le paritarisme, et les résultats de l'UNEDIC (12 milliards d'excédents).

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Média : Le Parisien - La Croix - Europe 1

Texte intégral

Le Parisien : 18 septembre 1996

Le Parisien : Serez-vous candidat à la présidence de l'Unedic ?

Marc Blondel, secrétaire général de Force ouvrière : Oui. J'ai cédé à la pression amicale de mes amis et je serai candidat à la présidence de l'Unedic.

Le Parisien : Pour quelles raisons ?

Marc Blondel : Nous avons, à Force ouvrière, le souci de marquer de manière symbolique le rôle que nous avons eu dans les systèmes paritaires. Dans leur gestion mais aussi dans leur création. Je prétends qu'historiquement nous avons été les initiateurs de la pratique du contrat collectif dans ce pays. Compte tenu de notre abandon de la présidence de la Caisse nationale d'assurance maladie, il me semblerait inconvenant que FO n'existe pas dans le système paritaire.

Le Parisien : Votre candidature comporte également une dimension plus politique…

Marc Blondel : D'une certaine manière. Avec la tendance du gouvernement à vouloir prendre sous sa coupe les régimes de protection sociale, les assimiler à des éléments auxiliaires du budget, je crois que ma candidature prend en effet une autre signification. C'est aussi la défense du paritarisme, c'est-à-dire de la liberté pour le patronat et les organisations syndicales de gérer eux-mêmes l'argent prélevé sur les salaires.

Le Parisien : Que ferez-vous si vous êtes élu ?

Marc Blondel : Je regrette d'abord que cette candidature soit assimilée à une campagne électorale ; je ne souhaite pas provoquer un schisme à l'intérieur du patronat car j'ai besoin qu'il soit stable pour pouvoir négocier avec lui. Pour le reste, je n'accepte pas que l'on conditionne l'acceptation de la présidence à je ne sais quel programme. Ce que je ferai sera la synthèse du conseil d'administration.

Le Parisien : En tout cas, les chômeurs, eux, attendent de voir comment seront utilisés les douze milliards d'excédent !

Marc Blondel : Pour FO, c'est simple. On a demandé des efforts aux chômeurs à plusieurs reprises, on a même remis en cause le niveau des prestations. On a demandé des efforts aux cotisants : patrons et salariés. Je pense que s'il y a une situation d'excédent durable, il faut tenter une redistribution. En essayant d'améliorer la situation des chômeurs. Surtout ceux qui sont en fin de droits car le gouvernement ne veut pas revaloriser l'allocation spéciale. Deuxièmement, pourquoi ne pas regarder comment on pourrait faire baisser le niveau des cotisations, à la fois patronales et ouvrières, pour redonner un petit peu de pouvoir d'achat. Il faut faire cela de manière pragmatique, sans remettre en cause l'équilibre du régime. (NDLR, lire page suivante).

Le Parisien : Croyez-vous pouvoir obtenir le soutien du patronat ?

Marc Blondel : Je n'ai pas sollicité le patronat mais je sais que certains patrons, pour des raisons politiques, voient d'une bonne figure une candidature FO.

Le Parisien : En prenant la présidence de l'Unedic, souhaiteriez-vous compenser la perte de celle de la Caisse d'assurance maladie ?

Marc Blondel : Il n'y a pas d'instinct de revanche dans ma démarche.

Le Parisien : Nicole Notat a indiqué qu'elle présenterait également un candidat CFDT à la présidence de l'Unedic. La bagarre s'annonce serrée ?

Marc Blondel : Si les deux candidatures restent jusqu'à leur terme, il y aura effectivement une bagarre. Chacun devra prendre ses responsabilités ; on verra bien.

Le Parisien : Conciliant quand il s'agit de l'Unedic, vous vous apprêtez à manifester haut et fort ce samedi à Paris, n'est-ce pas contradictoire ?

Marc Blondel : Cela n'a rien à voir. Nous avons décidé en juillet de lancer la journée du 21 septembre pour protester contre l'incroyable accumulation de plans sociaux pour le second semestre ; 97 000 emplois doivent disparaître. Et puis, il y aura des postes supprimés dans la fonction publique. D'où notre mobilisation – nous attendons beaucoup de monde – contre la politique économique du Gouvernement.


La Croix : 27 septembre 1996

La Croix : Vous vous présentez comme le défenseur du paritarisme. Que signifie concrètement cette notion pour l'Unedic dont vous êtes candidat à la présidence ?

Marc Blondel : Le paritarisme fait bien entendu référence à la parité, c'est-à-dire à l'égalité. Il est d'abord le mode de gestion par les interlocuteurs sociaux d'une structure découlant d'un accord collectif et/ou impliquant un financement sur la base des salaires. Depuis sa création Force ouvrière a été un élément moteur de cette conception.

Le paritarisme ne se définit pas par une répartition numérique 50/50 des sièges. Il est d'abord une égalité dans la responsabilité et implique une autonomie des partenaires sociaux gestionnaires qui doivent être maîtres de leurs décisions. C'est la version française de la cogestion à l'allemande appliquée au domaine social.

Le président de l'Unedic n'est pas un PDG mais celui qui fait la synthèse au sein du conseil d'administration.

La Croix : À quoi doivent-être affectés prioritairement les 12 milliards d'excédent de l'assurance chômage en 1996 ?

Marc Blondel : Les résultats de l'Unedic dépendent fortement de la conjoncture économique. Compte tenu des plans sociaux annoncés, la situation de fin d'année ne sera pas des meilleures. De plus l'Unedic, endettée, doit prochainement rembourser son emprunt.

Il appartient moins au président de se prononcer qu'aux différentes organisations appelées à négocier la convention d'assurance chômage qui doit être renouvelée en 1997. Sinon, on rentrerait dans un système où les candidats potentiels feraient une campagne, ce qui ne serait pas digne ni respectueux du paritarisme. Je n'entends pas, par exemple interférer dans les question internes au CNPF en démarchant les membres du conseil exécutif, qui se réunit la veille du conseil d'administration pour se prononcer.

Cela étant, si les marges de manoeuvres sont effectivement faibles, deux axes de réflexion sont envisageables : améliorer l'indemnisation des chômeurs, notamment en fin de droits, et réduire le niveau des cotisations. Les négociations devront préserver l'autonomie du régime tant au plan financier qu'au plan du champ d'activité. L'Unedic n'a pas à suppléer le Gouvernement.

La Croix : Quelle leçon tirez-vous de la réforme de la Sécurité sociale au regard de la politique contractuelle et du rôle des syndicats et du patronat ?

Marc Blondel : Celle d'un échec. Je ne pense pas que ceux qui ont accepté la réforme aient honoré le contrat collectif et le paritarisme. En s'inscrivant dans une mécanique d'étatisation en termes de responsabilité et de financement, ils introduisent une ambiguïté fondamentale sur leur rôle dans la nouvelle structure.

Les conseils d'administration ont maintenant un rôle supplétif du Gouvernement. Quand l'État devient maître d'oeuvre, il tire toutes les ficelles et on n'en a pas encore vu tous les effets nocifs.

La Croix : Pour savoir si la France respecte les critères de Maastricht sur la monnaie unique, le Gouvernement inclut les régimes sociaux dans l'ensemble des comptes publics. Qu'en pensez-vous ?

Marc Blondel : Les critères sont moins sévères qu'on nous le dit et, les dogmatiques de Maastricht développent eux-mêmes le sentiment anti-européen. Je ne suis pas convaincu que les régimes paritaires doivent obligatoirement être inclus dans les critères de Maastricht, bien au contraire. C'est un choix lourd de conséquences. On peut ainsi expliquer le « forcing » pour la mise en place de fonds de pensions privés qui eux n'entreront pas dans les critères et seront, de ce fait, appelés à se développer au détriment de la solidarité et de l'égalité.

La Croix : La France n'est-elle pas conduite à un système social tripartite syndicats-patronat-État où ce dernier fait la loi ?

Marc Blondel : L'expérience montre que dans une structure tripartite, c'est toujours le Gouvernement qui en tire profit. Le paritarisme ce n'est pas un ménage à trois.


Europe 1 : 30 septembre 1996

Europe 1 : On va d'abord parler de l'Unedic – l'organisme qui gère l'assurance chômage, c'est très important pour les salariés. Il y a donc cette rivalité, cette bagarre entre vous et N. Notat pour la CFDT. Est-ce qu'il y aura vraiment une réunion intersyndicale pour choisir un candidat commun des syndicats ?

M. Blondel : Je ne crois pas. Je ne crois pas qu'il y aura de réunion intersyndicale pour la simple et bonne raison que le dossier a été très mal pris. Si vous me permettez, je vais essayer d'expliquer pourquoi je suis candidat, sinon ça n'a aucun intérêt d'être candidat.

Europe 1 : Vous allez nous parler de votre programme aussi ?

M. Blondel : Non, non. Je pense qu'il ne faut pas mélanger les choses et surtout qu'il ne faudrait pas, justement, qu'on élise des gens qui ont un programme. Ce n'est pas du tout ça. Que pensez-vous que c'est, un président de l'Unedic ? C'est quelqu'un qui doit en quelque sorte faire la synthèse de son conseil d'administration et quand il n'y a pas de synthèse, essayer d'en provoquer une. C'est ça, son rôle. Il faut qu'il tienne compte de ce que pense chacun des composants de l'Unedic. Alors, mon organisation, depuis 40 ans, essaye d'imposer dans ce pays une forme de relation professionnelle qui passe par le contrat – contrat collectif – et nous avons, au travers du contrat collectif, conduit et construit la protection sociale de ce pays. Ça veut dire que maintenant, en principe, que ce soit les caisses de retraite complémentaire, que ce soit l'Unedic, que ce soit la Sécurité sociale – sauf que Monsieur Juppé a jugé utile d'interférer dans tout cela – c'était les rapports entre patrons et syndicats et nous gérions l'argent qui était le nôtre, puisqu'il s'agissait de cotisations sociales.

Europe 1 : Justement, depuis l'année dernière, cette notion de syndicat contractuel s'est un peu estompée.

M. Blondel : Oui, le moins que l'on puisse dire, c'est que Monsieur Juppé n'a pas aidé à la chose et il est en train de la détruire. C'est justement pour ça que je suis candidat, pour essayer de sauver ce qu'on peut encore sauver du paritarisme, essayer de faire que, au moins, le régime Unedic reste paritaire. Et parce que je pense que Force ouvrière a sa place là-dedans et que nous ne serions pas président d'un organisme de cette nature, on nous mettrait complètement à l'écart et sous forme de syndicat, je dirais, en permanence de contestation.

Europe 1 : Donc vous dites : ou vous nous donnez la présidence de l'Unedic, ou on ne répond plus de rien, on devient un syndicat marginal ?

M. Blondel : Non, écoutez, je ne fais pas de chantage comme cela. Je dis que je considère que FO a sa place et qu'il faut que nous gardions, disons, une expression symbolique parce qu'entre nous, comme je viens de le dire, ce n'est pas nous qui dirigeons l'Unedic, c'est le directeur général, bien entendu. Mais, ceci étant, voilà ce que je réclame : les patrons sont en position de trancher pour l'un et pour l'autre – comme toujours, ce n'est pas nouveau –, seulement, cette fois, il y a tellement de pressions politiques – parce que c'est ça la vérité, il y a tellement de pressions politiques, notamment venant de Matignon – eh bien, que le patronat, pour s'en sortir, va être obligé de voter à bulletin secret, ce qui me semble tout à fait aberrant – c'est leur droit absolu – dans la limite où Monsieur Gandois n'apparaîtrait plus comme le leader de son organisation, ce qui serait quand même curieux.

Europe 1 : Donc vous nous dites : Matignon veut faire voter le CNPF pour Madame Notat ?

M. Blondel : C'est clair. Comme il l'a fait pour la Sécurité sociale. C'est tout à fait clair. Vous savez, je sais très bien où sont mes adversaires les plus sérieux. Remarquez – vous me permettrez une chose sur la Sécurité sociale –, lorsque nous nous sommes battus en novembre et décembre, nous expliquions que la Sécurité sociale était victime du manque de recettes parce qu'il y avait beaucoup de chômeurs. Nous expliquions qu'il y avait 150 000 personnes qui ne percevaient pas, qui n'étaient pas assujetties. À l'époque, le Premier ministre nous disait : « Non ! 600 000 ». Et puis ensuite, il disait : « Non, ce sont les dépenses mais pas les recettes qui sont en cause ». Écoutez le discours, maintenant ! Ça fait une semaine qu'il y a un changement de discours complet. Maintenant, on dit : il y a 150 000 personnes qui ne sont pas assujetties ; mais ce sont les 3 200 000 chômeurs qui font qu'on va avoir 50 milliards de déficit ».

Europe 1 : Revenons à l'assurance chômage qui, elle, a 13 milliards d'excédent. Je ne voulais pas parler de votre programme mais vous, vous voulez en faire quoi de ces excédents ? Baisser les cotisations ?

M. Blondel : Je vais répéter ce que j'ai dit. Premièrement, il ne faut pas se faire trop d'illusions.

Europe 1 : Mais c'est important, si on baisse les cotisations !

M. Blondel : Monsieur, c'est important. Je réponds à votre question importante. 13 milliards d'excédents, c'est une apparence, parce que nous savons aussi que nous avons des dettes, et notamment un emprunt qu'il faudra rembourser. Ensuite, je rappelle que vraisemblablement en fin d'année, il y aura 120 000 chômeurs en plus, ce qui veut dire que ça peut fondre comme neige au soleil. Si toutefois on fait une analyse à l'année, et que l'on veut regarder les choses, je pense qu'il faut commencer par en redonner un petit peu aux chômeurs à qui on a demandé de faire un effort en leur mettant l'allocation dégressive et en en jetant 50 000 par mois, vous m'entendez ? 50 000 par mois ! D'autant plus que le Gouvernement ne veut pas augmenter l'allocation spéciale – l'allocation spéciale, c'est ce qui reste quand on n'a plus rien. Il ne veut pas l'augmenter, on l'a saisi à différentes reprises. Donc, il faut aider ces chômeurs qui sont en fin de droits. Et deuxièmement, il faudrait voir si, éventuellement, on ne peut pas faire baisser un peu les cotisations, ça ferait peut-être un petit effet de relance – tout à fait minime, un souffle, même pas. Mais ça, ça se discute, je ne suis pas branché là-dessus, ni bloqué. Ça mérite une conversation. C'est ce qu'on va faire pendant les deux mois qui viennent.

Europe 1 : On veut vous entendre aussi sur le climat social : la SNCF, c'est un prélude à un mouvement d'ampleur comparable à l'année dernière ?

M. Blondel : Je ne crois pas moi, pour l'instant, que nous soyons prêts, à la SNCF, à faire des mouvements qui soient des mouvements généralisés. Il y a un mécontentement profond, mais il y a un nouveau PDG. Ce PDG, il faut qu'il prenne les choses en main, il faut qu'il discute. Apparemment, il semble qu'il y ait une assez bonne volonté de la part de Monsieur Pons pour que ça reste dans un service public, je dirais, de caractère ordinaire. Ça peut apaiser une partie des choses, bien que, ils sont comme tout le monde, il y a suppressions d'effectifs, enfin il y a moins d'effectifs d'une année sur l'autre, et il y a toujours le problème des salaires.

Europe 1 : La grève des profs à laquelle FO s'associe sans y être. On a l'impression qu'à chaque fois qu'il va y avoir des élections importantes, chaque syndicat se compte à l'occasion d'une grève ?

M. Blondel : Toujours, bien sûr.

Europe 1 : Mais c'est normal, ça ?

M. Blondel : Bien sûr.

Europe 1 : Il faut une grève pour se compter ?

M. Blondel : Non, je n'ai pas dit ça. Vous voyez que vous renversez les facteurs ! Soyons tout à fait clairs : à chaque grève, les syndicats réfléchissent aux conséquences que ça peut avoir. Vous savez, généralement, après une grève, ce n'est pas aussi radieux que ça, dans les organisations syndicales. Le mieux, ce n'est pas de faire la grève. Le mieux, c'est d'éviter de la faire et obtenir satisfaction.

Europe 1 : Et les salariés du privé, qui subissent plans sociaux sur plans sociaux, qui pense encore à eux ? Ils ne font pas grève, eux !

M. Blondel : Mais, nous ! Qu'est-ce que vous me racontez ? Vous ne regardez pas les choses, vous êtes victime des apparences ! Le 21 septembre, ce n'est pas le public que j'ai mobilisé, c'est le privé ! Le 21 septembre, j'ai expliqué qu'il y avait 97 000 postes de travail dans le privé qui allaient disparaître dans le second semestre. Et c'était les plans sociaux : on a fait parler toute une série de nos camarades, non seulement chez Moulinex, etc., mais aussi dans des toutes petites usines de textile, etc., où on sait que les gens vont être virés. Lorsqu'on est dans le privé et qu'on sait que sa boite va fermer, est-ce qu'on pense à faire grève ? Est-ce qu'on ne se pose pas d'abord la question de savoir : tout le temps où je peux encore avoir un salaire, je vais essayer de l'avoir ? Bon, c'est la différence avec le public. Dans le public, ça ne s'arrête pas. On sait que la maison ne fermera pas. Alors, bien entendu, c'est plus simple, effectivement, dans le public. Mais dans le privé, les gens ne partent pas en grève comme ça. Quand ils partent, c'est le désespoir.

Europe 1 : Donc vous défendez encore l'idée que les gens du public font grève pour ceux du privé ?

M. Blondel : Je défends l'idée que les gens du public font grève pour imposer au Gouvernement une politique économique qui ne soit plus une politique économique restrictive et pour une relance de l'activité. Et cette relance de l'activité devrait avoir pour effet d'éviter de licencier dans le secteur privé. C'est ma démarche, c'est la solidarité entre les uns et les autres.

Europe 1 : Pensez-vous que vous vous réconcilierez un jour avec A. Juppé ?

M. Blondel : Je n'en sais rien. Est-ce que c'est intéressant ? Au plan de nos rapports personnels, je n'en veux pas à A. Juppé, je m'en fous complètement. Mon problème c'est… je vais le dire, je crois que ça le mérite : depuis le 15 octobre 1995, le conseiller social d'A. Juppé n'a pas pris contact avec moi.

Europe 1 : Donc c'est un appel clair à au moins un coup de téléphone ?

M. Blondel : Il téléphone mais il essaie de me circonvenir. Il se trouve que mes camarades ne sont pas fous et viennent me voir. Mais ça veut dire en termes clairs que, lorsqu'on dirige le pays, il faut être en contact avec ceux qui sont représentatifs d'une partie de la pensée de ce pays ou du comportement. Les autres conseillers sociaux : Monsieur Bruhnes, que vous avez reçu tout à l'heure, quand il était conseiller social, au moins une fois par semaine, il y avait un coup, de téléphone aux organisations syndicales, y compris à la mienne !