Article de M. Claude Allègre, ministre de l'éducation nationale de la recherche et de la technologie, dans "Le Figaro" du 26 février 1998, sur la politique de la recherche, intitulé "Ma réforme de la recherche".

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  • Claude Allègre - Ministre de l'éducation nationale de la recherche et de la technologie

Média : Emission Forum RMC Le Figaro - Le Figaro

Texte intégral

La recherche scientifique est sans nul doute l'une des clefs du développement économique et le sera plus encore au XXIe siècle. Aussi est-il légitime de se demander pourquoi un gouvernement qui a fait de ce secteur l'une de ses priorités reste-t-il si discret dans ses annonces concernant sa politique scientifique, ce qui contraste sans doute avec le caractère plus médiatique donné à la politique éducative. A cette interrogation, je répondrai qu'à chaque problème correspondent une méthode et un calendrier de travail.

La recherche scientifique française est, globalement, de bonne qualité. Notre pays est l'un des plus performants d'Europe dans ce domaine, alors même que l'Europe, dans de nombreux secteurs, fait jeu égal avec les Etats-Unis et devance largement le Japon.

La France y est, par exemple, un leader incontesté dans des domaines aussi essentiels que le spatial ou l'atome, elle occupe dans beaucoup d'autres disciplines l'une des trois premières places au monde. Si on additionne les prix internationaux obtenus par des chercheurs français depuis vingt ans, la France vient immédiatement après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Ce résultat est, à mon avis, la conséquence de deux actions décisives et d'une longue patience.

La première est l'impulsion donnée par le premier gouvernement du général de Gaulle qui a fourni à la France des moyens, des structures et des ambitions pour notre recherche. C'est lui qui a réaffirme l'importance du CEA, créé le Centre national d'études spatiales, conçu la programmation de la recherche, etc. Cette action a placé la science dans une perspective pluriannuelle d'ambitions nationales. Elle a été réaffirmée en 1981 lorsque Jean-Pierre Chevènement fut ministre de la Recherche.

La seconde est la pénétration progressive de la recherche dans les enseignements universitaires. Nos enseignements supérieurs sont désormais irrigués constamment par les découvertes les plus récentes et les étudiants sont donc bien formés. Dans cet esprit, la création des laboratoires associés au CNRS par Pierre Jacquinot dans les années 70 a été un acte décisif.

Il serait sans doute utile de prolonger cette évolution, d'une part du côté des grandes écoles où, malgré des efforts, recherche et enseignement restent encore trop souvent découplés, de l'autre du côté des organismes autres que le CNRS parce qu'il serait bon de tisser des liens d'association durables avec les laboratoires universitaires. Les exemples américain et anglais sont là pour nous le rappeler. C'est autour des universités et grandes écoles qu'il faut organiser la recherche. C'est là que se transmet le savoir, c'est là aussi que les jeunes esprits contestent le savoir, et donc que germe l'innovation. Or, ne l'oublions pas, la jeunesse est la clef de la recherche. Cela ne veut pas dire que les structures universitaires doivent piloter les organismes de recherche, car l'évaluation de la recherche ne peut être ni locale ni même régionale : elle est forcément nationale ou, plus encore, internationale.

Ce bilan assez positif de notre recherche n'est pas le fruit de l'autosatisfaction, et n'empêche pas une analyse lucide de nos carences. En recherche, se contenter des acquis c'est se condamner au déclin. Mais l'observation nous montre qu'aucune impulsion, aucune réforme ne doit désorganiser ce qui marche ; plonger les chercheurs dans un grand chambardement serait ruiner des années de patients efforts Il nous faut faire émerger les améliorations par petites touches, par des transformations progressives, en n'oubliant jamais que dans le domaine où la créativité est reine les mesures qualitatives sont tout aussi importantes que les réformes de structures ou de statuts.

C'est pourquoi le premier signe que ce gouvernement a voulu donner, dès l'élaboration du budget, a été la reprise de l'effort financier, notamment en ce qui concerne l'emploi scientifique. Le premier problème qui se pose, en effet, à la recherche française est son vieillissement.

L'âge moyen des chercheurs s'est accru car, d'une part, les recrutements se sont taris, d'autre part la mobilité n'a pas augmenté. Nous avons donc un corps de chercheurs vieillissant et, pour une large part, n'ayant jamais changé d'organisme. La conséquence mécanique est que les jeunes, docteurs ne trouvent pas d'emploi à leur niveau : la conséquence intellectuelle, c'est que les chercheurs âgés ont tendance à s'occuper plus d'organisation ou de gestion que d'innovations, ce qui est normal, mais qui ampute les forces vives créatrices. Pour pallier cette difficulté, nous allons proposer un plan pluriannuel sur l'emploi scientifique, sur les thèses, leurs débouchés publics et industriels. Dès cette année nous avons voulu marquer cette priorité. Il y aura sur le marché plus de 6 500 postes offerts à des docteurs en science (organismes, universités, IUFM). Il y aura aussi des postes de postdoctorants destinés à faciliter l'insertion des doctorants dans les milieux économiques et industriels.

Mais la stimulation de l'emploi scientifique ne sera pas. suffisante pour redynamiser notre recherche. Il faut aussi plus de moyens et de droits aux jeunes chercheurs confirmés. Droit à fonder une équipe et à gérer leurs crédits, droit à définir eux-mêmes leurs programmes de recherche. Cette difficulté à être rapidement autonome en France est l'une des raisons invoquées le plus souvent par les jeunes chercheurs qui émigrent aux Etats-Unis, et dont le nombre augmente de manière notable. Il faut aussi donner aux jeunes chercheurs sortant du doctorat ou du post-doctorat les moyens de créer une entreprise. C'est le sens du programme capital-risque pour jeunes chercheurs. Avons-nous trop de docteurs, comme certains le disent ? Gageons que C'est une richesse, et essayons d'abord de faire fructifier ce capital avant de parler d'excès. Ce programme-jeunes est placé sous la responsabilité directe de Vincent Courtillot, ce qui est un gage d'efficacité. Tous les responsables de grands organismes approuvent cette initiative et vont s'efforcer, dans la diversité de leurs structures, de la mettre en œuvre.

La seconde tendance de la recherche française est sa bureaucratisation. A force de vouloir tout prévoir, tout contrôler, tout organiser, à force de croire que tout effort de recherche se mesure en pourcentage financier, qu'il suffit d'instituer des programmes pour avoir des résultats, on à trop complexifié, trop segmenté, trop bureaucratisé nos grands organismes de recherche.

Dès le budget de cette année, j'ai voulu rappeler que l'unité de base de la recherche c'est l'équipe de recherche, c'est-à-dire le groupement de quelques chercheurs et techniciens, autour d'un ou deux chercheurs animateurs. Il faut redonner à ces équipes la liberté de créer, d'innover. Il faut donc qu'ils soient libérés de la paperasserie et qu'ils n'aient pas à servir dans de trop nombreuses commissions ; qu’ils ne passent pas leur temps à rédiger des projets ou rapports de toute sorte et qu'ils ne soient pas convoqués sans cesse en commission. L'excès de commissions est devenu une plaie pour nos chercheurs. En vingt ans, elles ont augmenté d'un facteur dix. Bien sûr, elles ont leur utilité, leur but, leur fonction. Elles donnent l'impression d'une gestion de la recherche rigoureuse et démocratique. En fait, ce n'est pour une grande part qu'une illusion rassurante. Elles augmentent le pouvoir de l'administration qui les pilote ; elles enlèvent des laboratoires les chercheurs dans les périodes où ils sont le plus productifs, elles segmentent la recherche en sous-disciplines, en sous-programmes, alors que plus que jamais nous avons besoin de transdisciplinarité. Pour ne prendre comme exemple que le CNRS, je suis très attache au Comité national, dans lequel j'ai siégé dix ans, et que je connais bien. Sans en altérer le fonctionnement, ne peut-on avoir des commissions plus restreintes, donc plus responsables, qui s'appuient pour leurs décisions sur des rapports d'une large partie de la communauté nationale et européenne ? Ne peut-on s'appuyer pour l'évaluation des équipes sur des « Visiting committees», comme on le fait partout dans le monde, et comme le font les meilleures équipes françaises ? N'a-t-on pas des sections trop spécialisées aux bordures trop figées ? Ne risque-t-on pas d'éliminer ainsi les chercheurs dont l'activité est située aux frontières ? Ces questions, c'est mon devoir de les poser, à tous les organismes, de leur demander d'y réfléchir et de proposer des évolutions, dans la clarté, la transparence et la concertation. Là non plus je n'ai pas l'intention de réformer par le haut, mais je me garde le droit de susciter le débat et d'inciter les évolutions. Evoluer pour s'adapter, n'est-ce pas la première exigence pour tout organisme qui veut se développer ?.L’emploi, la débureaucratisation, voilà les conditions premières pour dynamiser le terreau scientifique, mais il faut rappeler haut et fort que le moteur de la recherche c'est, avant toute chose, l'idée originale, et que le but de toute recherche est l'innovation, et donc l'anormalité. Pour faire éclore cela, les facteurs psychologiques comme la liberté intellectuelle ou la confiance sont tout aussi importants qu'une programmation bien faite.

Le troisième volet de notre politique incitative, c'est la coordination entre les organismes. Nous avons beaucoup d'organismes de recherche, qui ont trop tendance à s'isoler, alors même que leurs activités scientifiques se diversifient. Nous souhaitons les rapprocher, coordonner leurs activités, sans pour autant faire disparaître leur spécificité et leur complémentarité. C'est le cas de l'électronique de pointe, qui s'est très bien développée au CEA, au CNRS, au Cnet, au Cnes ; de la biologie moderne, au CNRS, à l'Inserm, à l'Inra, au CEA ; de la recherche sur l'eau, au CNRS, au BAGM, au Cemagref, à l’Orstom ; des sciences sociales (CNRS, universités, EHESS, Ined, Sciences po), etc.

Ces rapprochements pourraient se faire par des grandes actions interorganismes, comme celles que nous voulons instaurer sur les sciences de la cognition, sur la cité, sur le travail, ou encore à travers des conseils de coordination, comme le conseil des sciences du vivant qui va se mettre en place auprès du directeur de la recherche, ou le conseil des technologies de l'information, qui sera coordonné par la Direction de la technologie. Mais, en outre, les contacts directs entre organismes seront encouragés. Le CNRS et le CEA donnent aujourd'hui l'exemple de ce dialogue fructueux. Cette coordination, si on veut qu'elle soit scientifique et non administrative, nécessitera la mise en place autour du directeur général, dont le rôle est d'animer son organisme de directeurs scientifiques. Ce qui existe au : CNRS, à l'Inra, devra s'étendre à d'autres organismes, Inserm, CEA, etc.

Toutes ces coordinations devront s'exprimer aussi sur le plan international, où je souhaite que les organismes français se présentent unis dans ce qui est, de plus en plus, le grand marché de l’intelligence. Sans bruit, avec Hubert Védrine, nous organisons petit à petit cette coordination et cette mise en cohérence de la coopération scientifique que la France peut proposer à beaucoup de pays du monde émergents.

Le quatrième aspect de notre politique est, bien sûr, que les résultats de notre recherche aient leur traduction sur le plan économique. Faisons un sort tout de suite à la trop fameuse « opposition » entre recherche fondamentale et recherche appliquée. Il n'y a pas aujourd'hui de frontière entre ces deux aspects de la recherche, comme il n'y a plus de frontière entre éducation et formation. Notre recherche appliquée est aujourd'hui d'excellente qualité ; malheureusement, nous n'avons pas toujours trouvé le moyen de transférer cette recherche vers la création de richesses et d'emplois. Voilà le défi. Ce défi est essentiel et très difficile à gagner ; d'autres que moi s'y sont attaqués, avec des idées qui ne manquaient pas d'intérêt. Aussi je ne voudrais paraître ni présomptueux ni résigné. Bien sûr, je tire les leçons de vingt années d’efforts ; le rapport que vient de me remettre Henri Guillaume sur l'essalmage de la recherche m'y aide fortement. La loi préparée par mon prédécesseur François d'Aubert sera présentée au Parlement, car je crois qu'elle va dans la bonne direction. Mais tout cela ne sera pas suffisant.

Il y a d'abord un aspect culturel. La recherche n'a pas pénétré suffisamment l'esprit du chef d'entreprise. Peu ont fait de la recherche. Trop conçoivent les enjeux en termes stratégiques, sans prendre conscience de la nécessité d'introduire une politique du risque, au sens du risque technologique. Cet état de fait ne se comblera que petit à petit, en introduisant dans la formation de nos élites l'esprit d'innovations. C'est l'un des problèmes auxquels s'est attaquée la commission Attali, qui me remettra son rapport fin mars.

Il y a aussi un aspect structurel. Nous aidons trop la recherche dans les grandes entreprises et pas assez celles des PME-PMI. Comme le soulignait un rapport fait par l'Académie des sciences des Etats-Unis à la demande du président Clinton lorsque la recherche privée des grands groupes est financée par l’Etat, elle est aussi pilotée par ce dernier, c’est-à-dire par des technocrates, alors qu'il faut que la recherche privée soit pilotée par le marché. Sauf pour les très grands projets comme l'aéronautique, il est préférable que les fonds publics de recherche s'orientent vers les PME-PMI innovantes - les grands groupes dont le rôle est ensuite essentiel ayant une position de capteurs-développement vis-à vis de ces PME-PMI.

Comme on l'observe partout dans le monde, le développement des PME-PMI innovantes se fait autour des grands centres universitaires. Elle est souvent le lait des doctorants ou tout jeunes chercheurs. La création d'entreprises et la mobilité doivent donc être encouragées au niveau postdoctoral. C'est ce que nous allons encourager par des mesures législatives, fiscales et financières. La mise en place de systèmes de capital-risque pour jeunes chercheurs, mis en place. en liaison avec le ministère de l’Economie, des Finances et de l'industrie, sera un élément important de cette stratégie.

Par ailleurs, nous allons créer un Centre national de la recherche technologique, organisme sans murs basé sur la notion de réseau qui coordonnera et orientera la recherche publique à des fins technologiques ; en liaison avec l'Anvar, son rôle sera d'abord de recenser les projets innovants, de les évaluer quant à leur potentiel commercial, puis, à partir de là, de stimuler la création d'entreprises innovantes.

C'est pour dynamiser tout cela que nous avons créé la Direction de la technologie, confiée à une personnalité dont toute la carrière s'est développée dans l'industrie et la technologie innovante.

Pour sceller davantage la collaboration entre milieu industriel et recherche sera organisé un colloque national sur l'innovation technologique.

Le cinquième point de notre action, sans doute le plus discret, est l'Europe. Construire l'Europe de la science demande beaucoup de patience. Edith Cresson a un peu bousculé la bureaucratie bruxelloise depuis son arrivée, mais la route reste longue. Avec une solidarité sans faille de mes collègues, allemand, Jürgen Ruttgers, italien, Luigi Berlinguer; anglais, John Battle, et depuis peu suédois, autrichien et portugais, nous avons fait évoluer les choses vers plus d'efficacité. Là encore, nous voulons rapprocher les décisions des chercheurs, favoriser les PME-PMI combattre la bureaucratie. Après, discussions de haute lutte, il vient d'être décidé d'organiser un colloque pour mettre au point la gestion de la recherche à l'échelle européenne. C'est un premier succès. Sur un autre front, celui de l'espace, nous avons redonné des marges de manœuvre à l'Europe, engluée jusque dans une trop grande allégeance à la Nasa. La réforme de l'ESA, qui a été demandée et obtenue par la France, va permettre de mieux gérer et d'accroître l'autonomie européenne. Sur le plan de l'océan, domaine clef pour les développements futurs, la France et le Portugal ont fait la proposition de créer une agence européenne des océans, afin que nous coordonnions enfin nos efforts dans ce domaine.

Mais tout cela ne serait rien sans, l'Europe des hommes, l'Europe des femmes et des chercheurs.

Avec les Allemands et les Italiens, auxquels se joindront sans doute les Anglais, nous travaillons d’arrache-pied pour aboutir à une harmonisation des cursus universitaires européens, où l'initiation à la recherche pour tous les étudiants sera la pierre angulaire. L'esprit d'innovation sera le cœur de ce projet qui, en outre, rapprochera les cursus des grandes écoles de ceux des universités.

Nous allons essayer d'augmenter encore les échanges de professeurs et de chercheurs en Europe.

En France, nous allons reprendre la politique des chaires européennes que nous avions créées avec Lionel Jospin, et nous encourageons les organismes a introduire a divers niveaux l'évaluation européenne.

Enfin, nous avons proposé à nos collègues européens de créer une agence de presse scientifique européenne, afin de faire connaître a l'ensemble des Européens les résultats scientifiques obtenus en Europe, et de contrebalancer la propagande médiatique Américaine, qui parfois est à la limite de l’insoutenable tant elle inonde nos médias.

Mais, me direz-vous, quelles sont les grandes priorités de la recherche française ? Dans quels domaine allez-vous faire porter les efforts majeurs ? Comment allez vous intervenir, puisque aussi bien vous prônez le retour au rôle essentiel des labos ?

Le rôle de l’Etat est bien sûr de définir des priorités. Mais ce rôle n'est pas dévolu spécifiquement au ministère chargé de la Recherche mais au gouvernement dans son ensemble C'est pourquoi nous aurons, dans le courant du mois d'avril, un conseil interministériel sur la recherche, où je proposerai une structure et des priorités pour la recherche française. Elles seront discutées collégialement et arbitrées par le Premier ministre. Permettez qu'à ce stade je les garde encore confidentielles, mais je peux au moins en dévoiler l’esprit.

Il s'agira d'abord d'un programme « républicain », c’est-à-dire qui aura des objectifs d'intérêt national : qu’il s'agisse des déficits de la Sécurité sociale, ou de la prévention des catastrophes naturelles, des développements Industriels ou éducatifs qu'il se proposera de développer. L'ambition est de faire pénétrer partout l'esprit de recherche dans les grands organismes d’Etat comme dans les établissements d'enseignement supérieur depuis les grandes universités, jusqu'aux IUT délocalisés, et même les lycées professionnels qui sont remplis d'Innovations intéressant les PMI, en passant par les grandes écoles, les entreprises, les grandes comme les PME-PMI, les grandes métropoles et les villes moyennes.

Ce programme se mettra en place par la mobilisation du plus grand nombre possible de chercheurs et d’enseignants, techniciens et administratifs, mais aussi chefs d'entreprise, élus et représentants socioprofessionnels. Les contacts nombreux et fructueux que j'ai eus avec le monde de l'entreprise montrent que les chefs d'entreprise sont prêts pour cette mobilisation. L'ANRT et son président, Francis Mer, sont mobilisés avec nous sur cet objectif. Ce programme national réaffirmera l'équilibre nécessaire entre recherche fondamentale et appliquée, sciences de la nature et sciences de l'homme, qu'on a trop oublié ces dernières années.

La recherche française est à la pointe du progrès, il y a bien longtemps déjà qu'elle est plongée dans la mondialisation. Elle y a survécu sans quotas et s'y est épanouie puis un peu essoufflée.

Il faut lui redonner dynamisme, entraînement et perspectives. Il faut mobiliser et entraîner une jeunesse prête pour ce défi.