Les activités de l'AFLD : un renforcement des instruments juridiques
En 2016, 13 549 échantillons ont été analysés par le département des analyses de l'AFLD (+16,4% par rapport à 2015). Le taux de rapports d'analyse anormaux est de 1,9% (130 prélèvements urinaires et 9 prélèvements sanguins) et en hausse, la situation variant grandement en fonction de la discipline et du niveau des sportifs. Il est de 2,8% dans plusieurs disciplines, dont les sports de combat ou le rugby à XIII, et plus largement le sport amateur.
L'activité disciplinaire de l'Agence, étendue notamment aux contrôles anti-dopage de nuit par la loi du 3 juin 2016, s'est traduite par une augmentation du nombre de dossiers instruits ou en cours d'examen de 149 en 2015 à 198 (+32,9%) alors que celui des décisions rendues après convocation est passé de 74 à 111 (+50%). Confrontée à la prévalence des pratiques dopantes et à l'accès relativement facile d'une population amateur aux produits interdits, l'Agence réaffirme la nécessité de disposer de moyens renforcés de prévention et de répression.
La gestion et le fonctionnement de l'AFLD : une hausse des activités dans un cadre budgétaire contraint
Du fait de la suspension par l'Agence mondiale antidopage de l'accréditation de près de 20% des laboratoires antidopage dans le monde en 2016, le département des analyses de l'AFLD a dû faire face à la hausse de ses activités. Cette hausse a généré +53,7% de recettes par rapport à 2015, mais a mis en évidence une "nécessaire modernisation" de son laboratoire de Châtenay-Malabry, des insuffisances en personnel et l'allongement des délais d'analyse.
L'AFLD souhaite ainsi davantage de "lisibilité" dans le projet de budget pour 2018 et l'adoption d'une disposition de loi de finances lui attribuant une fraction du produit de la taxe sur les droits de diffusion des compétitions sportives.