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© Vyacheslav OSELEDKO / AFP

Premier sommet UE-Asie centrale : lancement d'un partenariat stratégique

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

L'Union européenne (UE) a lancé un partenariat stratégique avec l'Asie centrale autour de quatre domaines principaux de coopération : les transports, les matières premières, l’énergie propre et la connectivité numérique. Ce sommet positionne les Européens dans l’ancien espace soviétique où l'influence de la Russie reste encore importante.

L'Asie centrale est une région du monde d'intérêt stratégique pour l'Union européenne (UE). En même temps, le lien avec l'UE est de première importance pour les pays de cette région qui cherchent à limiter leur dépendance vis-à-vis de la Russie et de la Chine. 

Le 4 avril 2025, le premier sommet entre l'UE et les cinq États d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan) a eu lieu à Samarcande, en Ouzbékistan. Un partenariat stratégique a été annoncé à l'issue de cette rencontre.

Un partenariat stratégique autour de quatre priorités

"Il existe une volonté politique d'approfondir notre coopération comme jamais auparavant" a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui a annoncé des investissement à hauteur de 12 milliards d'euros autour de quatre priorités : 

  • les transports dont l'objectif est de rapprocher l'UE et l'Asie centrale. L'un des projets phares est le corridor de transport transcaspien, pour lequel l'UE investit 10 milliards d'euros ;
  • les matières premières critiques ;
  • le climat, l'énergie et l'eau avec la construction, entre autres, de barrages – le barrage de Rogun et celui de Kambarata – pour renforcer la sécurité en eau et en énergie de la région mais aussi avec la création d'une nouvelle ceinture verte dans le bassin de la mer d'Aral ;
  • la connectivité numérique notamment l'acheminement de l'internet via les satellites européens dans les endroits les plus reculés de l'Asie centrale.

Minerais : une part considérable des réserves mondiales

Outre ses larges réserves d'uranium, les terres d'Asie centrale abritent de multiples gisements de chrome, de lithium, de cuivre, d'aluminium et de manganèse. Les sols du Kazakhstan (pays grand comme cinq fois la France) recèlent 99 des 110 éléments du tableau périodique des éléments.

Quelles relations entre la France et l'Asie centrale ?

En ce qui concerne les relations bilatérales entre la France et l'Ouzbékistan, le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev a été en visite à Paris les 12 et 13 mars 2025. Les deux pays coopèrent dans le domaine agricole et l’extraction de l’uranium. La déclaration commune des deux pays confirme plusieurs axes visant à :

  • approfondir la coopération politique ;
  • renforcer la coopération sur les questions de défense et de sécurité ;
  • renforcer la coopération économique et le développement des échanges commerciaux ;
  • intensifier la coopération pour le développement solidaire, durable et résilient ;
  • et développer les échanges humains.

Le 5 novembre 2024, le président de la République Emmanuel Macron a reçu Kassym-Jomart Tokaïev, président de la République du Kazakhstan, pour une visite d’État au cours de laquelle il a été question de renforcer les liens stratégiques entre les deux pays. Ce pays fournit à la France près de 40% de ses besoins en uranium. Une agence de l'énergie atomique récemment créée au Kazakhstan a d'ailleurs pour mission de mener à bien le projet de construction de trois centrales nucléaires. Pour la construction des centrales, les autorités du Kazakhstan examinent les demandes d’entreprises de Russie, de Chine, de Corée du Sud et de France.